17 mai 2009

Breeders Invitational Derby & Classic Challenge


Une 7ème édition record

Du 13 au 23 mai, les meilleurs cutters ont pris leurs quartiers à Tulsa en Oklahoma pour la 7ème édition du BI Derby & Classic Challenge. Ce concours est réservé aux produits de certains étalons inscrits au BI Stallion Roster. En 2009, 200 étalons y figurent dont l'immense majorité des étalons les plus influents comme HIGH BROW CAT, DUAL REY, PEPTO ou encore PLAYGUN. Pour pouvoir s'inscrire, le propriétaire de l'étalon doit s'engager à verser $ 125 par jument saillie. C'est cette manne qui permet au BI de proposer des primes records chaque année. 


Cette année, la participation fait de ce show un des plus gros Aged Events de l'année. En tout, pas moins de 1000 entrées figurent au programme des 10 jours de compétition. La prime totale s'élève quant à elle à plus de $ 1,5 millions. Le Derby verra cette semaine s'affronter tous les meilleurs 4 ans dont METALLIC CAT, DON'T LOOK TWICE, NEVER REYLINQUISH, ASSCHER CAT ou encore HANGEM CAT. Seuls THIRD CUTTING ou STRAY KATZ manqueront à l'appel car leur père, BOONLIGHT DANCER, n'est pas inscrit au BI pour cette année. 

BI Open Classic Challenge : REY DOWN SALLY pour un doublé

Dans le 5/6 year old Open Classic Challenge, une série s'est éteinte et une autre est née. Après trois victoires consécutives sur SUGAR DOX COM en 2006, QUITAN BLUE en 2007 et PET SQUIRREL en 2008, Roger Wagner ne s'est pas imposé une 4ème fois en 2009. C'est en fait un doublé historique auquel on a pu assisté. Après sa victoire dans le BI Open Derby en 2008, REY DOWN SALLY s'est imposée sur un score de 221 points dans la finale du Classic Challenge. Dire que la jeune jument n'aurait pas passé le second go si les juges n'avaient pas demandé un review. Sanctionnée pour un Hot Quit selon 2 des 5 juges, elle s'était vu attribuer un score de 208 points qui lui faisait rater la finale pour un point. Un score corrigé de 214 points lui a ensuite garanti une place en finale.


La fille de DUAL REY et de SOLANO SALLY a pu y démontrer tout son talent sous la selle de Gary Gonsalves. Elle offre au Iron Rose Ranch une superbe victoire et un chèque de $ 27 000. Cela porte le total de ses gains à plus de $ 300 000. Agée de 5 ans, cette jument pourrait encore briller lors du prochain NCHA Summer Spectacular Open Classic Challenge. La seconde place revient à Rock Hedlund qui score 219 points sur WILDCATS, un hongre par HIGH BROW CAT et STARLIGHTS LIZ. Il empoche un chèque de $ 21 000. Jason Clark complète le podium en arrachant les 3ème et 4ème places. Il score 218,5 sur HICK OF A MATE, un hongre de 5 ans par SMART MATE et HICKORYS BADGERINA qui approche les $ 140 000 de gains. Jason Clark s'est fait ces dernières années une spécialité de briller avec des produits de SMART MATE. Il score aussi 218 sur DUAL YA SCOOT. Le hongre de Philip Layne, par SMART LIL SCOOT et SMOKIN DUALLY, franchit ainsi la barre des $ 150 000 de gains. En tout, Jason Clark empoche près de $ 30 000 dans cette finale de 25 cavaliers. A noter enfin la belle performance de R.L Chartier, nouveau Resident Trainer chez Julie Ann Wrigley en remplacement de Clint Allen, qui score 215,5 pour son 1er show avec SPECIAL NU KITTY. Il termine aussi dans le top 10 avec CLEARCUT CAT. 

16 mai 2009

The Rice Way 1


Tag Rice

Le fils de Ronnie Rice est un des entraîneurs les plus talentueux de la planête Cutting. Avec déjà près de $ 3 millions de gains à son actif, il fait partie des 15 cavaliers les plus primés de l'histoire de ce sport. Son nom restera bien sûr à jamais associé à celui de CHIQUITA PISTOL, la première jument titrée dans les 3 NCHA Major Events qui forment la célèbre "Triple Crown". Mais Tag a entraîné et showé bien d'autres supers chevaux comme MR BEAMON ou COPASPEPTO. Contrairement à d'autres entraîneurs, il n'a pas brillé avec une seule lignée de chevaux mais a été capable d'emmener au plus haut niveau bien des chevaux par HIGH BROW CAT, DUAL REY, PLAYGUN, SMART LITTLE LENA. C'est donc, malgré son relativement jeune âge, un entraîneur très complet qui forme avec son père Ronnie une équipe redoutable en Aged Events. 


Le style Tag Rice en shows se caractérise par un showmanship très offensif, presque agressif. C'est un style à hauts risques qui demande de grosses qualités mentales et physiques chez les chevaux. En shows, on peut toujours compter sur Tag pour prendre tous les risques avec une philosophie résolument tournée vers l'offensive. Ca passe ou ça casse mais  on ne cherche pas à assurer ou à monter petit bras. Ce showmanship agressif se retrouve bien dans la façon dont il entraîne ses chevaux. Il développe des chevaux très intenses sur les veaux avec un port de tête assez haut, caractéristique du style Tag Rice. Il règle ses chevaux généralement assez courts avec un gros stop bien dans le veau, au niveau de son épaule. Ainsi, en shows il pourra envoyer ses chevaux stopper les veaux, au niveau de la tête comme le faisait à merveille CHIQUITA PISTOL. Ses chevaux paraissent un peu moins plats que ceux que l'on peut voir chez d'autres jeunes entraîneurs. Il a tendance à monter ses chevaux un peu plus "dans" les vaches, un peu plus tournés vers elles, en privilégiant avant tout l'intensité et le tranchant. C'est un style qui ne correspond pas à tous les chevaux. Il demande un gros potentiel physique et mental au cheval qui doit prendre la responsabilité de s'exposer un peu plus aux vaches. 

Poulain de 3 ans 

Sur cette vidéo, extraite du DVD de Back Fence Videos intitulé "The Rice Way", Tag présente LITTLE SMART N HOT : un étalon de 3 ans par SMART LITTLE LENA et BADGER SAN DOC né en 2000. C'est le propre frère de SMART SUGAR BADGER avec qui Tag a remporté plus de $ 180 000. Ce jeune étalon né en 1998 a déjà produit des chevaux qui ont remporté près de $ 1,5 millions. Avant même de commencer à travailler, Tag explique que le cheval est frais et qu'il doit d'abord s'assurer qu'il est bien concentré avant de se diriger vers les vaches. Il tourne donc plusieurs fois le cheval pour vérifier que celui-ci répond correctement aux jambes et aux mains. Avant de travailler les vaches, un cheval doit être parfaitement prêt au niveau physique et mental. Cela signifie concrètement qu'il doit être attentif et réceptif aux indications données par le cavalier. Dès la première vache travaillée, Tag exige instantanément du cheval une intensité et une concentration maximale. C'est une des clef de son programme d'entraînement. On voit bien ici le défi qu'impose son style au cheval. Celui-ci doit être à la fois très actif, très intense mais aussi sans jamais surjouer ou chercher à en faire trop. Chaque mouvement doit être tranchant, précis et efficace. Tag Fait preuve d'une intransigeance très poussée pour veiller à ce que le moindre petit mouvement du cheval respecte bien chacun de ces trois piliers : intensité, précision, efficacité. Si ce n'est pas le cas, Tag n'hésite pas à corriger pour placer le cheval dans la bonne position ou lui faire exécuter le mouvement juste. 



Il explique également qu'il ne souhaite pas intervenir constamment de façon préventive. Selon lui, cela n'apprend pas au cheval à prendre ses responsabilités. Il n'hésite donc pas à le laisser se mettre à la faute une fois pour le corriger sur la seconde erreur. Dans ce cas là, il laisse la vache de coté et oblige le cheval à tenir la bonne position et à se placer correctement. Par exemple, si le cheval précipite ses mouvements et tourne avant même de stopper, Tag laisse la vache s'enfuir et oblige le cheval à tenir quelques secondes son stop. Il lui fait exécuter le mouvement le plus juste possible et lui demande d'attendre en tenant cette position plusieurs secondes. Son style ne peut tolérer la moindre approximation car sinon il risque de mettre le cheval en difficulté. Pour tenir une ligne aussi offensive que la sienne, il faut que chaque mouvement, chaque déplacement du cheval soit exactement le bon. 

15 mai 2009

SWEET LIL LENA et BETS CD disparaissent


Une formidable lignée s'éteint

SWEET LIL LENA est une des juments qui ont marqué l'histoire récente du Cutting. Cette fille de SMART LILTTLE LENA et de SONSCOOT par SON O SUGAR vient de s'éteindre à l'âge de 25 ans. Appartenant aujourd'hui à Dana Harrah, elle finissait tranquillement ses jours chez Rick et Shelly Mowery. Un problème de circulation sanguine a malheureusement conduit à son euthanasie. Pas moins de 11 de ses 16 poulains ont enregistré des gains en concours pour un total de plus de $ 750 000. Parmi ses formidables poulains, on compte deux jeunes étalons par PEPTOBOONSMAL extrêmement prometteurs : SWEET LIL PEPTO qui a remporté $ 236 000 en shows et qui a produit des chevaux qui ont gagné plus de $ 650 000 et PEPTO TAZ qui a remporté $ 132 000 et produit des chevaux totalisant environ $ 750 000 de gains. 


Parmi les filles les plus illustres de SWEET LIL LENA, on peut évidemment citer SWEET LIL CD. Cette jument par CD OLENA a remporté plus de $ 100 000 en shows et elle a donné naissance au phénomène HIGH BROW CD, $ 521 000 de gains. Tous ces chevaux devront perpétuer les formidables qualités de SWEET LIL LENA qui reste une des toutes meilleures juments de l'histoire du Cutting. Son propre frère, SMART LIL SCOOT, prouve également la qualité de ce croisement. L'étalon bai est aujourd'hui un étalon star avec $ 266 000 de gains en shows et des produits qui ont remporté à ce jour près de $ 2 millions. 

Celle de BETS CD n'aura pas eu le temps de naître

Autre disparition, sur le Ranch de Kobie et Paula Wood cette fois où le jeune étalon BETS CD a été victime d'un terrible accident. Ce fils de CD OLENA et de BET YER BLUE BOONS est mort à l'âge de 11 ans. Alors qu'il était au pré, il a s'est mis a galoper à toute allure et n'a pas réussi à s'arrêter avant la barrière. Il a heurté celle ci de plein de fouet la tête la première et s'y est fracassé le crâne. L'étalon de Gary et Susan Rosenbach, entraîné et showé par Koby Wood, est mort sur le coup.


Alors que ses plus vieux produits ont à peine 6 ans, BETS CD n'aura pas eu le temps de laisser une vraie empreinte dans le Cutting. Avec un joli pedigree et un show record qui affichait $ 129 000 de gains, il cherchait encore à convaincre de ses qualités de reproducteur. Six de ses poulains avaient enregistré des gains NCHA pour un total de $ 100 000 dont BETS PRETTY SUE ou BETS GOLDEN KARAT. Il n'aura malheureusement pas l'occasion de lancer sa carrière. C'est à son demi frère BET ON ME que reviendra pour le moment la responsabilité de porter les qualités de BET YER BLUE BOONS et de ses $ 355 000 de gains. 

14 mai 2009

L'heure du vote


Election sur fond de polémiques

Pour comprendre quelque chose au mode d'élection du futur vice président de la NCHA, qui ne prendra pas les rênes de l'association avant deux ans, il faut être sacrement fort. Entre le choix des candidats qui reste une sorte de mystère, l'éviction d'un des candidats et la nomination d'un remplaçant de dernière minute, on pouvait difficilement organiser une élection moins transparente. La NCHA fonctionne selon tout un ensemble de règles, certainement très bien écrites, mais qui restent pour la majorité totalement inconnues de l'ensemble des membres. On ne reviendra pas sur les conditions ou les raisons de la suspension de 90 jours infligée à Pete Branch suite à son altercation avec Russell McCord, directeur des juges. Mais force est de constater que cette élection n'est pas un grand moment de partage avec les membres.


On se retrouve finalement avec une opposition très classique entre deux entraîneurs professionnels. Ces derniers trustent le poste de président ces dernières années ce qui est aussi une source très riche de polémiques. Lors de la prochaine convention de la NCHA, c'est Chubby Turner qui deviendra président. Le premier candidat pour prendre sa suite dans deux ans est Keith Deaville. Issu du sérail comme Chubby Turner, il a le profil classique des candidats à la présidence de la NCHA. Il est opposé à Brady Bowen qui a gentiment accepté de remplacer Pete Branch, au pied levé. Pourquoi, comment, on ne le saura jamais vraiment très bien et même Brady Bowen semble parfois un peu se demander ce qu'il fait là. Pour beaucoup de cutters, le choix sera vite fait je pense. A titre personnel, j'aimerais avoir à me poser à peine plus de questions. Pour la bonne santé de la NCHA et du Cutting, il est peut être grand temps de réviser ou du moins d'expliquer un scrutin auquel personne ne comprend rien mais qui est capital pour l'avenir de notre sport. 

Keith Deaville vs Brady Bowen

Agé de 52 ans et entraîneur professionnel depuis près de 30 ans, Keith Deaville appuie sa candidature sur un connaissance solide et complète du Cutting et du fonctionnement de l'association qui le contrôle : la NCHA. Alors qu'il a gagné son premier chèque en Cutting en 1965 avant de se tourner vers la carrière d'entraîneur professionnel dès sa sortie de l'Université, il totalise aujourd'hui plus de $ 1 million de gains. C'est un entraîneur réputé qui s'est surtout distingué sur les Week-End Shows où il a conquis 3 titres de champion du monde NCHA et plusieurs trophées aux NCHA Western Nationals. Juge AAAA, NCHA Directeur pendant 9 ans et membre du Comité Exécutif de la NCHA, Keith Deaville dispose d'une totale connaissance du fonctionnement de la NCHA. Il focalise son programme sur 3 points principaux : développer une meilleure représentation de tous les membres de la NCHA, guider l'association à travers la récession économique actuelle et renforcer le dialogue entre l'Exécutif de la NCHA, les Directeurs ainsi que les membres. 


Brady Bowen est quant à lui âgé de 48 ans. Impliqué dans le Cutting depuis une trentaine d'années également, c'est un entraîneur réputé pour sa loyauté et son sérieux. Entraîneur professionnel, Président de la West Central Texas CHA pendant 9 ans et NCHA Directeur depuis plus de 10 ans, il est également membre du Judges Rules Committee. C'est un juge extrêmement réputé, titulaire du grade AAAA. Durant ces 20 dernières années, il a jugé tous les plus gros de Cutting au monde. Avec l'ensemble de ses clients, il parcourt les circuits de Aged Events et de Week-End Shows. Selon lui, la NCHA n'a pas besoin de changements radicaux. Même si l'économie n'est pas au plus fort, l'association a déjà connu cette situation et trouvé les solutions pour continuer à développer le Cutting. Ouvert, à l'écoute des membres, Brady Bowen ne prétend pas arriver avec des solutions préconçues mais souhaite consulter et impliquer tout le monde pour définir les bonnes orientations dont a besoin la NCHA. 


Questions - Réponses

Les candidats se sont prêtés au jeu des questions réponses sur le site du Quarter Horse News. C'est l'occasion de prendre connaissance de leur opinion sur certains grands sujets qui agitent la NCHA. 

Motivation pour le poste de Vice-Président

La principale motivation de Brady Bowen est de redonner à l'association tout ce que le Cutting a pu lui apporter ces 30 dernières années. Keith Deaville voit lui dans sa candidature le souhait d'utiliser sa connaissance du Cutting et de la NCHA pour apporter les changements dont cette association a besoin depuis longtemps. 

Statut des Amateurs

Brady Bowen estime que la NCHA a besoin d'une classe qui permette à tous les cutters de se mettre le pied à l'étrier dans des conditions équitables. Par exemple, il estime anormal que les novices qui ont entraîné des chevaux dans d'autres disciplines que le travail du bétail soient obligés de monter en Open. Pour son adversaire Keith Deaville, les membres se sont déjà exprimés pour confirmer qu'ils souhaitaient le maintien de la classe Amateur. Il propose donc de  ne pas lancer de changements majeurs mais de repenser certains détails dans la structure des différentes classes en collaboration avec les membres de la NCHA. 

World Series of Cutting

Selon Brady Bowen c'est un super concept dont la NCHA avait besoin depuis longtemps. Cela permet de garder en compétition de chevaux qui ont terminé une belle carrière en Aged Events. Keith Deaville pense également que c'est un bon concept qui a bien fonctionné à Houston mais il estime qu'il faut veiller à en sécuriser le sponsoring pour le moment assuré exclusivement par le Four Sixes. C'est selon lui une innovation prometteuse dont il faudra faire le bilan après plusieurs shows et veiller à pérenniser dans le long terme. 


Utilisation des médicaments et des produits dopants

En ce qui concerne le débat sur la nécessité d'instaurer un règlement plus strict sur l'usage et l'administration de médicaments ou de produits dopants sur les principaux shows NCHA, Brady Bowen estime que ce n'est absolument pas nécessaire. Selon lui, la majorité des cutters sont des horsemen compétents qui savent ce qu'ils ont à faire et qui doivent pouvoir faire ce qu'ils veulent. Selon Keith Deaville c'est au contraire un problème auquel il faut faire face. La comité exécutif a déjà commencé à se saisir du dossier et il devrait faire ses recommandations en vue de la convention NCHA de 2010. 

Le contexte économique

Selon Brady Bowen il est capital de recruter de nouveaux sponsors et de continuer à faire augmenter les primes. Le développement du Cutting passe également par une présence médiatique croissante pour faire connaître ce sport. Cela passe aussi par le maintien des clinics pour les débutants. Selon Keith Deaville, la solution passe par les Week-End Shows car c'est là que la majorité des cutters débutent. Il faut également veiller à préserver les Aged Events qui sont l'élite du Cutting et qui attire les sponsors et les médias. Il est donc important de sécuriser les budgets de tous ces shows dans un contexte difficile où le prix du bétail augmente et où les sponsors sont plus rares. 

La représentation des membres

Selon Brady Bowen, il faut impliquer tous les membres et être plus transparent. L'opinion de Keith Deaville est qu'il y a une incompréhension grandissante du fonctionnement de la NCHA et de ses règles. Il faut donc aller vers les membres et leur expliquer. Selon lui, la communication de la NCHA doit être repensée car le système est bon mais méconnu et incompris. 

L'avenir du Cutting dans les 5 prochaines années

Selon Brady Bowen, le Cutting a déjà affronté une crise très sévère dans les années 1980 et il a su en ressortir plus fort. Tant qu'il y a de bons chevaux, l'avenir du Cutting reste prometteur. En s'appuyant sur les Week-End Shows, l'association va continuer à se développer et à recruter de nouveaux adeptes. Pour Keith Deaville, l'association va continuer son développement malgré le contexte économique car le potentiel est énorme. Il n'y a pas de sport plus passionnant. Le gros challenge sera de lutter contre le coût du bétail qui ne cesse d'augmenter et qui complique l'organisation des concours. 

12 mai 2009

NCHA Western Nationals


Le monde est petit

Lors des derniers NCHA Western Nationals, les meilleurs cutters de toutes les Affiliates de l'Ouest des USA et du Canada se sont affrontés dans l'ensemble des catégories qui font le sel des week-end shows. En parcourant les résultats, il est amusant de constater qu'on retrouve de nombreux cutters et de nombreux chevaux qu'on connaît de près ou de loin. Des NCHA Western Nationals à nos week-end shows, on retrouve parfois les mêmes noms, comme quoi le monde est vraiment petit.


La famille Hansma dans les classes Novice Horses

Avec quasiment $ 1 million de gains, Gerry Hansma n'est pas à proprement parler un novice en matière de Cutting. L'entraîneur canadien a démarré, entraîné ou showé plusieurs chevaux qu'on retrouve aujourd'hui en France comme BY CHOICE 395, KELLYS PHOENIX ou DUAL SCOOTER. Habitué des NCHA Western Nationals, il termine second du $ 3000 Novice sur LIL SCOOT N PEPPY. La fille de SMART LIL SCOOT et de BONITO PEPPY, 5 ans, score 220 et remporte plus de $ 3100 pour sa propriétaire Teri Paradis. La classe est remportée par Greg Smith, autre spécialiste des Western Nationals, sur une jument du Buffalo Ranch : SDP DEBBYS DREAM. Cette jument âgée de 7 ans totalise plus de $ 100 000 de gains en Aged Events. C'est une propre soeur de TR DUAL REY : DUAL REY par PEPPYS MISTY OAKS. Elle score 222 pour s'emparer du trophée et des $ 3700 promis au vainqueur. Dans le $ 10 000 Novice, c'est l'entraîneur de l'Arizona Mike Wood qui s'impose avec 221 points sur TENINAS PLAYGIRL. La jument de 11 ans est une fille de TENINAS FIRST et RIPS PLAYGIRL. Brian Anderson accroche la second place sur QUITE A BOON, un fils de PEPTOBOONSMAL et de MERADAS LITTLE SUE. Greg Smith termine à nouveau sur le podium avec 217 sur l'étalon LAREDO BLUE. Gerry Hansma décroche de son côté une place dans le top 10 avec 215,5 sur l'étalon de Gary Tresidder DAZZLEREY. 


Le $ 3000 Novice Non Pro porte à nouveau la marque du H et du Canada. Sandy Hansma, l'épouse de Gerry, s'impose sur un cheval né à la maison : TOOK TO LOOKIN par l'étalon maison titré il y a quelques années aux Western Nationals CAUGHT ME LOOKIN et de LITTLE DO DIGHT. Le gelding de 5 ans est le propre frère de KENNY BE CAUGHT qui termine second sous la selle de Teri Paradis. Le $ 10 000 Novice Non Pro revient à CD OLENA PEPPY, par CD OLENA et QUIXOTE LENA PEPPY, et Norman Clark sur un score de 222 points. Shane Plummer termine troisième sur LAREDO BLUE, l'ancien cheval de Scott Ferguson. Dan Hansen accroche deux places en finale avec 213 sur HAKUNA MERADA, SMART LITTLE LENA par MISS ROYAL MERADA, et 208 sur ODEEODLE OAK, BODEE BOONSMAL par TEX SAN SIERRA. Son épouse Karen score aussi 205 sur WOODYS NEW GUN, un hongre par NITAS WOOD et JORDIES NEW GUN. 

20 000 Non Pro, 50 000 Amateur, 10 000 Amateur et 2000 Limit Rider

Dans la classe $ 2000 Limit Rider, c'est une jeune championne du monde qui s'impose. Du haut de ses 15 ans, la canadienne Andrea Rudkin l'emporte avec 220 sur ISLE BE READY. Déjà championne du monde NCHA dans la catégorie $ 2000 Limit Rider en 2008 avec ce hongre de 10 ans par SMART PEPPY DATE et FESTINA LENTE, elle confirme son talent avec également une victoire dans le Youth. Dans cette finale du $ 2000 Limit Rider, Michelle Lenaster termine 12 ème sur BUDHA CASH, un cheval qui est le demi frère du cheval de Céleste Berta par CASH QUIXOTE RIO et BUDHA LADY. La catégorie $ 20 000 Non Pro sacre Kathy Paker Burton qui score 219 sur TELERADA par LENAS TELESIS et AMANDA MERADA. 


Chez les amateurs, dans le $ 50 000 Amateur, la jeune Carly Chiarelli s'impose sur LIL PEPPYS ADVANTAGE. La jument de 6 ans score 222 points et remporte $ 3200. David Plummer, propriétaire du Buffalo Ranch, termine sur le podium avec 215 points en selle de SDP DEBBYS DREAM, très en forme sur ce show. Dans le $ 10 000 Amateur, CATS PLAYBOY SPOT et Michelle Havens s'imposent sur un score de 217 points. Le hongre de 6 ans est un fils de HIGH BROW CAT et de KINGS LIL PLAYMATE. Dans cette finale, Juanita Steen termine 20ème en selle de BUGSY MALLOY, l'ancien cheval de Dan Hansen. 

Des Co-Champions en Open, Norman Clark en Non Pro

Chez les Non Pros, Norman Clark réalise un joli doublé sur son cheval CD OLENA PEPPY. Le cutter expérimenté a acheté ce fils de CD OLENA et QUIXOTE LENA PEPPY né en 2001 sur les conseils de Chubby Turner. Il a depuis remporté plus de $ 40 000 sur sa selle. Il remporte $ 3400 aux NCHA Non Pro Western Nationals grâce à un score de 219 points. Il devance Preston Skaar qui score score 218 points sur STYLISH WINDY. Dans la finale du Non Pro, Dan Hansen se classe 12ème sur BOBIN HOOD, un fils de BOB ACRE DOC et de MIA TIANA avec lequel il score 212 points pour ajouter quelques centaines de dollars aux gains de ce cheval s'élevant à plus de $ 100 000. 


Enfin, dans la catégorie Open, deux cavaliers se partagent la victoire. Le canadien Guy Heintz score 219 sur CODE SIX CAT qu'il montait pour la première fois après avoir accepté un catch ride pour son entraîneur habituel Scott Hanson. L'étalon de 7 ans est un fils de HIGH BROW CAT et de FLIPS LIL ANGEL qui a déjà remporté $ 40 000 en shows. Son score est égalé par QUITE A BOON. Monté par Brian Anderson, head trainer pour Franck Vanderloot installé dans l'Idaho, le fils de PEPTO et de MERADAS LITTLE SUE s'offre une performance à la hauteur de son papier. L'étalon de 6 ans et la cavalier de 32 ans remportent ici un titre de prestige. 

10 mai 2009

Les effets du Cutting sur le bétail


Le Cutting : un sport exigeant pour tous les protagonistes

Cela ne fait pas le moindre doute. Le Cutting est un sport exigeant. On pourrait écrire des pages entières sur les qualités physiques et mentales que ce sport requiert chez les cavaliers et les chevaux. Mais quant est il du troisième membre de l'équitation ? Quant est il du bétail ? Selon des hommes de chevaux, des hommes de bétail reconnus ou même encore des chercheurs, le Cutting n'a pas pas un effet négatif sur le bétail, bien au contraire. Depuis la nuit des temps, le débat fait rage entre les cutters qui comptent sur le bétail pour pratiquer leur sport favori et les propriétaires de cheptels qui craignent de soumettre leur bétail à l'épreuve du Cutting. Depuis ces dernières années, les relations se sont apaisées quand les propriétaires de vaches ont compris quels bénéfices ils pouvaient tirer de la location de leur vaches pour leurs finances mais aussi pour leur troupeau lui même.


Des veaux beaucoup plus dociles

Quand vous parlez de bétail avec des agriculteurs qui louent leurs vaches, tous vous diront que le premier intérêt du Cutting avant de rapporter un revenu supplémentaire c'est d'améliorer le comportement des veaux. Le bétail qui a été utilisé pour le Cutting est toujours plus docile, plus facile à manier et moins craintif quand il découvre un nouvel environnement. Ross Jenkins, Président de la PCCHA en Californie et manager d'un Ranch, a été convaincu de longue date par les traits de caractère que le Cutting enseigne au bétail : "Cela apprend au bétail à rester bien ensemble et à ne pas s'éparpiller. Cela les rend bien plus dociles. Je connais pleins d'agriculteurs qui veulent envoyer leurs génisses chez des cutters car ces génisses vont devenir ensuite des vaches et il est important qu'elles apprennent très tôt à se comporter bien en troupeau. Cela apprend en gros au bétail à moins paniquer et à moins s'effaroucher pour n'importe quoi. J'ai constaté de mes yeux que ça marche".


Pour pratiquer le Cutting, le bétail est déplacé plus souvent que s'il reste dans sa pâture. Il apprend à passer dans des corridors, des portes, à entrer dans des parcs, à embarquer dans des camions et à se laisser convoyer bien plus souvent et bien plus facilement. Qu'il s'agisse de veaux qu'on engraisse ou de génisses qui seront de futures mères, l'agriculteur récupérera un bétail bien plus facile à gérer et à manier tous les jours : "Ils savent rester bien groupés, ils savent se laisser canaliser bien plus facilement sans paniquer ou s'agiter. Vous pouvez les déplacer, les parquer dans un enclos, les manipuler".

Un bétail moins stressé

Selon Bill Riddle, entraîneur de Cutting et éleveur de vaches : "L'énorme avantage c'est qu'ils apprennent à être maniés. Cela les rend 3 fois plus faciles à manier que du bétail qui n'a jamais travaillé. C'est bien moins dangereux pour tout le monde, y compris le bétail". Le Cutting aide aussi le bétail à gérer les situations de stress. Confonté à un nouvel environnement, la plupart du bétail mettra plusieurs jours à s'adapter. Il mangera moins bien pendant quelque temps avant de s'habituer. Gary Bellenfant, qui utilise beaucoup de vaches pour entraîner ses chevaux chaque année, a vu ce problème disparaître chez le bétail qui a travaillé avec les chevaux : "Chez nous, le bétail qui repart chez les éleveurs est beaucoup plus calme. Ils descendent du camion et vont direct vers les râteliers ou les mangeoires. Ils se soucient beaucoup moins de leur environnement et paraissent bien moins stressés".


Un bétail en bonne forme

Récupérer des vaches bien dans leur tête est une chose, mais la vraie question que se posent nombre d'agriculteurs c'est de savoir si leurs vaches vont maigrir en travaillant. La plupart des vaches qu'on utilise en Cutting proviennent de races à viande. Chez ces vaches là, le poids est un facteur très important. A première vue, il est tentant de penser que le Cutting, tout comme n'importe quel type d'exercice physique, fera perdre du poids au bétail et altérera sa condition. Mais à bien y regarder, le Cutting demande au bétail un effort physique bien plus faible que dans d'autres sports comme le Team Penning par exemple.


Bill Riddle le confirme à propos des vaches qu'il utilise pour entraîner ses chevaux chez lui : "Quand on travaille avec le bétail, on utilise un groupe de 15 ou 20 vaches pendant environ une demi heure. Chaque vache travaillera au maximum 2 à 3 minutes". Selon lui le Cutting n'altère en rien la condition physique du bétail. Au contraire, en lui offrant quelques minutes d'exercice physique chaque jour, il le maintient en excellente forme. Il a constaté que le bétail qui travaille a tendance à gagner du poids : "Chaque fois que je travaille des vaches, elles se mettent à manger plus et donc elles gagnent en condition. Invariablement, quand on commence à les travailler, ils mangent mieux et donc se portent mieux".

Des études scientifiques le prouve

L'ingénieur agronome Jim Pumphrey a réalisé une étude en 1995 pour la Fondation Noble d'Ardmore en Oklahoma. Il a divisé un troupeau de 100 génisses en deux groupes de 50. Un a été laissé dans sa pâture et l'autre a été utilisé par des cutters durant 15 jours. Le bétail du second groupe a été utilisé par lots de 10 en moyenne 30 minutes par jour durant 5 jours par semaine. Selon ses résultats, le bétail ayant travaillé a gagné en moyenne 20 % de poids en plus que celui qui est resté dans sa pâture. Après ces 15 premiers jours, les deux groupes ont échangés leur rôle pour les 15 jours suivants. A nouveau, le groupe qui a travaillé a gagné plus de poids.


Selon Bill Riddle, cette vérité est connue depuis très longtemps mais l'étude scientifique l'a juste confirmée et a permis d'en saisir l'importance. Le bétail qui travaille se porte mieux, il mange mieux et il est en meilleure condition physique. En veillant à ne pas travailler le bétail trop longtemps ou sous de trop fortes températures, il est facile de rendre aux agriculteurs des veaux au top de leur forme. Tout le monde est gagnant car en plus le bétail en ressort bien plus facile à gérer. Gary Bellenfant confirme que quand il a fini de travailler avec un groupe de veaux, la première chose qu'ils font quand ils rentrent dans leur pâture c'est de boire et de manger.

Les concours n'affectent pas le bétail

Sur les concours, les veaux restent moins longtemps donc les effets sur la condition physique ou le comportement sont différents de ceux qu'on constate sur des veaux utilisés pour entraîner des chevaux. En fait, sur un concours les veaux vont avoir tendance à perdre un peu de poids. Ils perdent un peu d'eau et un peu de poids mais en 24 h ils reviennent à leur poids normal. Il serait faux de dire que sur un concours ils gagnent une meilleure condition. Mais si on s'en occupe bien, l'effet sur leur forme et leur condition est nul après une journée de repos. Même en concours, les veaux ne travaillent pas assez longtemps pour vraiment perdre du poids. Le transport et l'attente les fatiguent un peu c'est sûr mais les quelques minutes de travail n'ont aucun effet réel sur leur condition physique à long terme. Les veaux sont nourris et abreuvés sur les concours. Si on les gère bien, ils regagnent en quelques heures le poids qu'ils ont perdu en transpirant. De bonnes conditions d'acceuil, principalement repos dans un parc avec eau et nourriture ainsi que des infrastructures bien adaptées, garantissent un stress limité.


L'intérêt pour un agriculteur de louer ses veaux pour un concours est donc avant tout économique. Ce n'est pas négligeable, loin s'ne faut. Dans la mesure où ses veaux ne perdent pas de poids et sont gérés avec sérieux, c'est l'occasion de générer un revenu supplémentaire sans risque. Bill Riddle l'explique bien : "J'ai toujours reconnu que du moment où un veau arrive pour un concours au moment où il repart, il ne va pas gagner de poids. Mais il n'en perd pas non plus. Après un jour ou deux, ils sont en pleine forme pour reprendre leur croissance. Certes, l'éleveur peut se dire que ses veaux auraient pu gagner un peu plus de poids s'ils étaient restés chez lui. Mais combien cela lui a t'il rapporté de le louer pour le concours ? Il s'y retrouve forcément et le sérieux des organisateurs du concours lui assure de retrouver un bétail en très bonne forme. Si on paye un prix correct, disons 15 ou 20 euros par vache, ça compensera toujours et cela laisse un bon revenu pour l'agriculteur. Chacun y trouve son compte". Un bétail plus calme et plus docile, un bétail en meilleure forme et un revenu supplémentaire, voilà tout ce que le Cutting peut apporter à un agriculteur qui confie ses vaches à des cutters pour s'entraîner ou organiser un concours. Charge à eux d'être suffisamment sérieux pour ne pas trahir cette confiance car les meilleurs accords et les plus durables sont ceux où chacun y trouve son compte.

9 mai 2009

Rule Book - Règle n°8 : Reining


Règle n°8 : guider le cheval avec ses rênes

Quand il travaille une vache, un cheval recevra 1 point de pénalité chaque fois que les rênes sont utilisées pour le contrôler ou le guider, peu importe si la main qui tient les rênes est posée ou levée. Une pénalité d'un point sera aussi attribuée chaque fois que le cheval reçoit une indication, peu importe la nature de celle-ci. Si les rênes sont courtes au point que le mors reçoive des secousses, le cheval recevra une pénalité de 1 point à chaque fois, même si la main du cavalier ne bouge pas.


a/. Le cheval doit être laissé libre dès l'instant où l'animal choisi est isolé du reste du troupeau. Toute action supplémentaire avec les rênes pour le guider, le contrôler ou le positionner sera pénalisée d'un point pour chaque action

b/. Le cavalier doit tenir les rênes dans une seule main. Une pénalité de 3 points lui sera attribuée si la seconde main touche les rênes, peu importe l'objectif sauf si c'est pour réajuster ses rênes.

c/. Éperonner derrière l'épaule ne doit pas être considéré comme une indication interdite. En revanche, 3 points de pénalité seront attribués chaque fois que le cheval est éperonné dans l'épaule.

d/. Un pied, un bout de pied ou l'étrier posé sur l'épaule sont considérés comme une indication donnée au cheval. Une pénalité de 1 point sera attribuée à chaque fois.


Exemple 1

Le cutter tient ses rênes très longues. Après avoir trié proprement, il commence à travailler en tenant sa main au dessus de la corne de la selle. Il ne bouge pas la main de gauche à droite ni d'avant en arrière durant le travail. Il fait la même chose sur la 2ème vache et n'a pas le temps d'en trier une 3ème quand le buzzer sonne.

Jugement : Aucune pénalité.

Note : Un cutter peut tenir sa main au dessus de la corne de la selle du moment qu'elle ne bouge pas et du moment que ses rênes sont assez longues pour éviter que le mors ne soit secoué pendant le run.

Exemple 2

Durant un tri, le cutter lève et baisse sa main, il l'agite de droite à gauche avant de la placer :

A/. Sur l'encolure et la laisse posée pendant qu'il travaille.

B/. Au dessus de la corne et la laisse là.

C/. Sur l'encolure au début puis au dessus de la corne de la selle.

D/. Sur l'encolure très en avant.

Jugement : Dans les cas A et B, aucune pénalité. Dans le cas C, si le mouvement de la main est considéré comme une indication donnée au cheval, une pénalité de 1 point est attribuée pour chaque mouvement de main. Dans le cas D, un point de pénalité est infligé pour chaque indication.

Note : Le cutter peut guider son cheval avec ses rênes autant que nécessaire pour effectuer son tri. Les tris propres et faciles doivent recevoir du crédit. Poser sa main indique que le cutter est prêt à entamer le travail. Toute autre indication donnée avec les rênes ensuite sera pénalisée.

Exemple 3

Le cutter effectue un tri et en attendant que la vache bouge :

A/. Secoue sa main ce qui fait bouger les rênes.

B/. Donne du mou à ses rênes.

Jugement : Dans le cas A, un point de pénalité est attribué à chaque fois. Si le cutter secoue sa main après ses 3 tris, il reçoit donc un total de 3 points de pénalités. Dans le cas B, aucune pénalité n'est infligée au cutter.

Exemple 4

Le cutter travaille avec sa main posée mais sont rênes sont courtes de telle sorte que le mors reçoit deux secousses durant le run.

Jugement : Le cutter se voit infligé un point de pénalité pour chaque secousse soit un total de deux points de pénalité.

Exemple 5

Le cutter est en train de travailler et :

A/. Durant son run, il bouge sa main très légèrement au cours d'un demi tour.

B/. Durant son run, il bouge sa main de façon évidente et le juge considère qu'il a guidé son cheval dans un demi tour.

C/. Alors qu'il traverse l'arène, il bouge sa main pour empécher son cheval de percuter le troupeau.

D/. Durant son run, il avance sa main pour inciter son cheval à suivre la vache.

E/. Durant un stop, il se penche en arrière et sa main bouge

Jugement : Dans le cas A, il ne reçoit aucune pénalité. Dans tous les autres cas, il reçoit une pénalité d'un point.


Exemple 6

Lors du tri, le cutter choisit une vache et commence à la conduire hors du troupeau. Le cutter guide son cheval jusqu'à ce que la vache soit isolée et pose sa main.

Jugement : aucune pénalité.

Note : La règle 8a vise à éviter que le cutter aide son cheval quand le veau est isolé du troupeau. Les juges doivent faire attention d'autoriser le cutter à guider son cheval pour isoler la vache qu'il a choisi. En application de cette règle, isoler signifie conduire suffisamment loin du troupeau pour pouvoir commencer à travailler avec le reste du troupeau derrière la croupe de son cheval.

Exemple 7

Lors d'un tri, le cutter choisit une vache et guide son cheval avec ses rênes en conduisant cette vache hors du troupeau. Après l'avoir isolée, il continue à diriger son cheval avec ses rênes jusqu'à ce que la vache exécute son 1er mouvement. Il pose ensuite sa main et laisse son cheval travailler.

Jugement : Un point de pénalité doit être attribué à chaque fois que le cheval a été guidé à partir du moment où le veau est isolé.

Exemple 8

Après avoir isolé une vache du troupeau, le cutter dirige son cheval avec ses rênes pour amorcer le 1er mouvement avec la vache.

Jugement : Il reçoit un point de pénalité pour reining.

Exemple 9

Un cutter trie un veau dans un groupe de vache qui passe devant lui. Il dirige son cheval jusqu'à ce que les autres vaches soient repoussées par les herd-holders et il pose ensuite sa main

Jugement : Aucune pénalité.

Exemple 10

Le cutter trie une vache qui sort en marchant du troupeau.

A/. Le cutter dirige son cheval jusqu'à ce qu'il soit sorti du troupeau et ensuite il pose sa main.

B/. Le cutter guide son cheval avec ses rênes jusu'à ce qu'il soit sorti du troupeau. Plusieurs secondes s'écoulent avant que la vache ne soit renvoyée par les turn-backs. Le cutter garde sa main levée et le contact avec son cheval. Il maintient la tension de ses rênes pour garder l'attention de son cheval sur la vache jusqu'à ce qu'elle bouge.

C/. Le cutter dirige son cheval jusqu'à ce qu'il soit sorti du troupeau. Presque simultanément, il pose sa main et les turn-backs renvoient le veau.

Jugement : Aucune pénalité dans les cas A et C. Dans le cas B, le cutter reçoit un point de pénalité.


Exemple 11

Le cutter choisit une vache dans un groupe qui se déplace autour de lui. Il avance d'un pas vers une vache et dirige son cheval avec ses rênes jusqu'à ce que les herd-holders aient repoussé les autres vaches derrière le cutter. Ensuite, il maintient la tension dans ses rênes alors que la vache qu'il a choisi est isolée et traverse l'arène en trottant. Quand la vache s'arrête et fait demi tour, le cutter stoppe son cheval et le ramène sur la vache avant de poser sa main.

Jugement : Le cutter reçoit un point de pénalité pour chaque indication donnée au cheval soit 1 point pour avoir dirigé le cheval en traversant l'arène, un point pour l'avoir stoppé et un point pour l'avoir ramené sur la vache. Il reçoit donc trois points de pénalité.

Exemple 12

Alors qu'il travaille un veau, le cutter :

A/. Pose ses deux mains sur les rênes pour faire tourner son cheval avec le veau

B/. Pose ses deux mains sur les rênes pour stopper son cheval et ensuite il le laisse tourner tout seul.

C/. Pose ses deux mains sur les rênes pour stopper le cheval et ensuite il quitte de façon légale.

Jugement : Dans les trois cas, le cutter se voit attribué 3 points de pénalité.

Exemple 14

Le cutter fait tomber une rêne et :

A/. Utilise sa 2ème main pour la rattraper alors qu'il travaille une vache

B/. Utilise sa 2ème main pour la rattraper alors qu'il a quitté légalement et que son cheval est arrêté.

Jugement : 3 points de pénalité dans le cas A et aucune dans le cas B.

Exemple 15

Les rênes du cutter se sont emmêlées :

A/. Le cutter quitte sa vache légalement et avant de pénétrer dans le troupeau, il utilise sa 2ème main pour réajuster ses rênes.

B/. Alors qu'il monte dans le troupeau, le cavalier place sa 2ème main sur les rênes pour les démêler.

C/. Le cavalier se retourne et arrête son cheval devant le troupeau. Il utilise sa 2ème main pour réajuster ses rênes.

Jugement : Aucune pénalité.


Exemple 16

Le cutter pose sa 2ème main sur les rênes pour :

A/. Stopper ou reculer son cheval après avoir quitté son veau de façon légale.

B/. Faire pivoter son cheval après avoir quitté de façon légale.

C/. Pour faire tourner son cheval alors qu'il est dans le troupeau.

Jugement : 3 points de pénalité.

Exemple 17

Durant le déroulé de son run, alors que le cheval effectue un demi tour, le cutter :

A/. Éperonne son cheval dans l'épaule.

B/. Tente de l'éperonner dans l'épaule mais il n'y a pas de contact avec le cheval.

Jugement : Aucune pénalité dans le cas B et une pénalité de 3 points dans le cas A.

Showmanship

Le reining est une règle fondamentale du Cutting. C'est même une règle fondatrice et incontournable de ce sport où le cavalier ne peut diriger son cheval avec ses rênes que durant les tris. Le reining c'est la faute typique du débutant qui a peur que son cheval ne reparte pas avec la vache ou qu'il ne s'arrête pas. Pour ses premières fois en Cutting, pas facile d'abandonner les décisions au cheval une fois que le travail commence. Pour être sûr de ne pas bouger sa main, on conseille souvent aux débutants d'attraper une poignée de crins ou de glisser deux doigts sous le tapis. Garder sa main bien fixe, posée sur l'encolure c'est la 1ère mission du cavalier et certainement la plus simple. Attention aux positions de main ambiguës, trop hautes ou trop avancées, elles risquent de semer le doute dans l'esprit des juges. Posez votre main sur l'encolure juste devant la fourche de la selle et ne la bougez pas. Vous serez ainsi sûrs et certains d'éviter les points de reining.


Le tri est un moment où il est fréquent de se faire pénaliser pour reining. En effet, dès l'instant où toutes les vaches sauf celle choisie sont passées derrière le cheval, le cutter a l'obligation de poser sa main. Une bonne communication avec les turn-backs ou les herd-holders est la meilleure solution pour être sûr de poser sa main au bon moment. Attention quand même à bien monter son veau avant de poser sa main. Une fois la main posée, le travail commence. Si on doit la relever pour diriger à nouveau le cheval, cela coûtera un point de reining à chaque fois. Dans un tri mal construit, par exemple si votre cheval n'est pas bien en face du veau au moment de poser la main, mieux vaut parfois sacrifier un point de reining pour être sûr de démarrer correctement que de mettre son cheval en difficulté d'entrée. De même, sur un cheval un peu stressé, il est parfois nécessaire de sacrifier un point de reining pour bien lui indiquer la vache choisie plutôt que de le laisser partir n'importe comment en posant sa main tout de suite.


Au cours du run, une petite action de main peut parfois éviter de gros problèmes. Cette technique n'est jamais bien vue des juges et votre run content en souffrira parfois lourdement. Mais dans certaines circonstances, c'est un moindre mal. Si votre cheval est toujours long d'un côté durant le travail d'une vache, un simple point de reining pour l'avoir ralenti de ce côté là vous évitera peut être de perdre votre vache au prochain demi tour. C'est toujours désagréable d'employer ce type de méthodes, mais ça peut aussi rappeler à votre cheval que même durant une classe vous pouvez intervenir pour le replacer s'il ne reste pas bien avec le veau. En règle générale, on fuit les points de reining car c'est une pénalité un peu idiote. Certains cutters devront aussi parfois savoir en jouer dans des circonstances bien précises. On oubliera dans ce cas la victoire mais être un bon showman c'est aussi savoir parfois sauver un run mal engagé.