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13 sept. 2012

Bill Riddle : Monsieur le Professeur


Clinic avec une légende

Le « professeur », c’est ce mot que la Cabernet CHA a décidé de faire broder par Nathalie Levy de la société Au fil des Points,  sur le blouson que nous avons offert à Bill Riddle.  Le « professeur » s’est imposé comme une évidence. Premièrement car Bill a été au sens propre un enseignant d’histoire au lycée dans les années 1970 avant de se lancer dans le Cutting aux côté de son frère Terry. Il a enseigné et cela a marqué l’entraîneur qu’il est aujourd’hui sans aucun doute. Mais au-delà de cette expérience, Bill Riddle est certainement le meilleur clinicien qu’il existe dans notre sport. Ce « professeur » sait mettre en œuvre une pédagogie et  une psychologie dans ses clinics auprès des ses « élèves » qu’aucun autre entraîneur ne possède. D’instinct, il comprend les gens et leurs chevaux et sait utiliser cette finesse d’analyse pour amener l’intelligence des premiers à exploiter au mieux les capacités athlétiques des seconds. Le clinic qu’il est venu donner en Normandie les 7, 8 & 9 Septembre fera l’objet d’un article détaillé dans les pages de notre partenaire Newestern. Mais on ne pourra jamais rendre la richesse d’une rencontre avec une légende telle que Bill Riddle. Il est à mon sens l’incarnation de la classe dans notre sport et une denrée bien trop rare au sein de la NCHA. Un vrai passionné dont le professionnalisme, l’implication, l’intelligence et l’expérience bien plus que la simple frime sont les moteurs et les clefs d’un succès indéniable. On se demande tous comment bien cutter. Bill se contente de résumer cela à 3 secrets jalousement gardés que je vous livre en avant 1ère ici gratuitement : il suffit au cheval de stopper avec la vache, tourner avec elle et aller à la même vitesse et il suffit au cavalier de trier proprement, rester en bonne position et enfin de quitter proprement. Simple n’est il pas ?


Bien des cutters se demandent et se demanderont longtemps comment y arriver. Il existe des centaines de façons d’arriver à ces objectifs. Toute la force de Bill Riddle est de comprendre que chaque cavalier, chaque cheval et plus encore chaque couple sont différents. Il personnalise donc son enseignement pour amener chacun, à son niveau, à comprendre non seulement comment il doit faire mais bien plus pourquoi il doit le faire. Bien des voies s’offrent à nous pour devenir de bons cutters. Une seule chose est sûre : celle que vous ouvre des cavaliers comme Bill Riddle, et ils sont très rares, est de loin une des plus passionnantes, faciles et agréables. Libre à chacun d’y tourner le dos ou d’ignorer l’invitation et de choisir la sienne. Les années montreront quels cavaliers arriveront à destination, comment, quand et à quel prix. Bravo et merci à tous les cavaliers qui suivi Bill Riddle et l’ont aidé à faire de ce clinic le succès qu’il a été : Gaétan Foulatier, Albane Berceau, Jean Emter, Gerard Rabatel, Guillaume Royer, Laurence Muret, Christian Sultana, Jo Berger, Lionel Bataille, Valérie Pellemele, Alizée Curzon, Catherine Couasnon, Cathy Le Boedec, Rachel Gaudinot, Chloe Guillaume, Florence, Céline et enfin Daniel Harache. Tous ses cavaliers ont en 3 jours réalisés des progrès immenses et même parfois surprenants. Les scores réalisés dimanche lors du show jugé par Tom Hastings l’ont montré. Mais au-delà des scores et des palmarès, nous retiendrons l’effort uni d’un groupe de cavaliers passionnés pour apprendre, tirer le maximum de l’enseignement offert par  Bill et utiliser au mieux son niveau et son expérience pour aller de l’avant. Face à tant d’implication, de détermination et d’efforts, le talent et la classe d’un personnage comme Bill Riddle peuvent s’exprimer pleinement. Et la leçon commence…


Rendez vous à tous l'année prochaine : Bill est déjà partant !

21 sept. 2011

DONT LOOK TWICE passe la barre des $600k de gains


Ca c'est du show

Décidément, il ne se passe pas une semaine sans que la jument du Waco Bend Ranch fasse parler d'elle. Présente en Californie pour le El Rancho Futurity, la fille de HIGH BROW CAT et de TAPT TWICE a commencé par passer les $600k de gains en carrière en remportant $ 3 500 dans la finale du Open Classic Challenge sur un score de 217 points. En franchissant cette marque, la jument de Phil Rapp entre dans un club très select et s'impose comme un des meilleurs chevaux de ces dernières années aux côtés d'HIGH BROW CD, METALLIC CAT ou THIRD CUTTING. Qualifiée pour la finale des NCHA Mercuria Open World Series of Cutting, DONT LOOK TWICE a perdu toute chance de jouer la gagne dès la 1ère vache. On voit bien Phil Rapp changé d'idée sur son 1er tri et se rabattre sur une petite vache crème. Mauvaise pioche, celle-ci se révélant très collante et imprévisible. Malgré tout son talent et sa bonne volonté DONT LOOK TWICE doit s'incliner.


Ne reste plus alors qu'à tomber la bride et à assurer le spectacle. C'est de la frime c'est sûr mais avouons le ça fait toujours son petit effet. Autant certaines démonstrations sans bride tiennent parfois du carnage autant là ce qui frappe surtout c'est la talent de cette jument aux capacités physiques et techniques absolument hors normes. Profitez en bien car un jour, peut être très proche, cette extra terrestre partira à la retraite. Ce sera une grande perte tant en cette année 2011 elle défie l'entendement par son niveau de performance. Côté Non Pro, rien ne change. Dan Hansen s'impose pour la seconde fois consécutive dans les World Series et pour la 3eme fois de l'année. Toujours en selle de WOODY BE LUCKY. Il ajoute $13 000 de gains à son total et émarge sur l'année à plus de $80k en 50 shows dans le classement du championnat du monde NCHA Non Pro. Son deuxième titre dans la catégorie lui tend les bras. Dan sera présent à EquitaLyon, avis à ceux qui veulent se mesurer à un des meilleurs cavaliers Non pro de l'histoire.

14 sept. 2011

Merci Mr Bill Riddle


Un super moment et une vraie "expérience"


Voilà, notre clinic s'est achevé dimanche soir après un bon repas à Trouville en compagnie de Bill Riddle. Il l'a dit lui même, c'était un moment un peu triste après avoir passé 4 jours vraiment extras en compagnie de quelqu'un qui s'est montré nettement à la hauteur de sa très haute réputation. Je pourrais bien sûr commencer cet article en le remerciant mais j'aurais du mal à le faire en quelques lignes et surtout il sera difficile d'expliquer à quel point ce stage à dépassé mes attentes, pourtant très élevées au demeurant. Tous ceux qui ont eu la chance de participer à ce clinic vous diront à quel point ce fut un succès. C'est d'ailleurs eux que je vais commencer par remercier : Florence, Céline et Daniel Harache qui nous ont acceuilli, Alain Boissier, Lionel Bataille, Valérie Pellemèle, Cathy Leboedec, Rachel Gaudinot, Albane Berceau. Enfin je tiens à remercier Gaetan Foulatier qui a fait l'effort de venir à ce clinic. Je pense que ce stage lui apportera beaucoup. Avec quelqu'un comme Bill, il a pu apprendre pendant 3 jours auprès d'un type qui participera pour la petite histoire à son 33ème NCHA Futurity d'affiliée cette année. Gaétan a aussi beaucoup apporter à ce clinic. C'était un régal de le voir parler entraînement avec Bill, de confronter des sensations, des idées, des techniques. Car si il y a bien une qualité qu'on doit retenir du formidable instructeur qu'est Bill Riddle c'est bien celle-ci : savoir s'adapter sans cesse à chaque cheval et à chaque cavalier.



Un entraîneur de légende


Il suffit de parler 5 minutes avec Bill Riddle pour toucher du doigt quel entraîneur il est. L'entendre raconter comment il a entraîné des chevaux comme DOCS OTOETTA, LANEY DOC ou STYLISH AND FOXIE par exemple. Il raconte bien comment il ne faut jamais croire les interviews où le vainqueur dit toujours que son cheval a été facile à entraîner. Selon lui, on ne dit cela qu'après la victoire acquise. Avant, tous les chevaux sont difficiles à entraîner et on est jamais sûr de rien. Bill a commencé à entraîner des chevaux en 1977. Il a connu, côtoyé et travaillé avec tous les cavaliers qui ont un jour marqué le Cutting de leur empreinte : Matlock Rose, Buster Welch, Shorty et Bill Freeman. Il a su aussi évolué au contact de la jeune génération et de ces nouveaux entraîneurs qui ont fait du Cutting un sport de haute volée tout en continuant à entraîneur de vrais chevaux de vaches à l'image de Roger Wagner, Lloyd Cox, Sam et Austin Shepard ou John Mitchell pour n'en citer que quelques uns. Parmis les assistants qui ont appris leur métier aux côtés de Bill Riddle on trouve Paul Hansma qui a travaillé 5 ans à ses côtés, Guy Woods 3 ans et Steve Oehlhof pour ne citer que les plus célèbres. A eux trois, ils totalisent quelques 9 millions de dollars de gains depuis qu'ils se sont installés à leur compte. Bill Riddle est sans contestation possible un immense entraîneur. Bien au delà des chiffres et du palmarès, il l'a démontré durant les 3 jours que nous avons eu la chance de partager avec lui. Il n'a pas fait de chacun des chevaux inscrits un champion du monde en puissance en trois jours, mais il a ciblé avec une extrêmement finesse et un grande intelligence quels étaient les problèmes de chaque couple cheval / cavalier. Il s'est ensuite attaché à donner à chacun 2 ou 3 clefs pour travailler son cheval et le rendre meilleur, plus confortable et plus solide sur le long terme.




Un homme de cheval


Comme Bill n'a eu de cesse de le répéter tout le week-end, le Cutting est un chose simple. Un cheval reste un cheval et une vache reste une vache ici ou aux USA. Pour réussir, il suffit de trier proprement, reste ensuite dans la bonne position et à la bonne vitesse et ensuite de quitter proprement. Savoir quoi faire est facile. Observez un immense cavalier à cheval comme Roger Wagner et vous avez l'image de la perfection sous les yeux. De vrais chevaux de vaches, toujours en place et qui sont capables lorsqu'ils sont mis sous pression de revenir à ce que l'on a eu de cesse d'imprimer dans leur tête : des fondations inébranlables. Ce qui intéresse Bill c'est donc plus de savoir comment faire et surtout pourquoi pour en arriver là. Dans toute son approche, la confiance et le mental du cheval sont des points clefs. Il a démontré avec brio à quel point la pression peut avoir des effets dévastateurs sur les chevaux. Dieu que les chevaux de Cutting la ressentent en permanence. Nombre d'erreurs, de problèmes sont mis sur le compte de défauts du cavalier ou du cheval alors qu'ils ne sont en fait qu'un manque de communication entre le cheval et le cavalier. Le cheval bien souvent ne nous comprend pas et nous ne l'écoutons pas vraiment trop occupés à essayer de nous débattre dans quelque chose que nous ne maîtrisons pas suffisamment. Bill explique bien que les chevaux ne raisonnent pas. Ils pensent mais ils sont incapables de comprendre tout seuls comment bien faire. C'est le rôle du cavalier d'expliquer, de guider et d'imprimer certains réflexes ou déplacements chez son cheval. Cela ne peut être fait qu'au prix d'une extrême constance, d'une grande rigueur et d'une réelle intelligence. Les chevaux n'apprennent que par des concepts simples et précis : la répétition ou l'alternance de mise sous pression et de relâchement. Cette philosophie guide tout le travail de Bill Riddle et c'est cela qu'il a cherché à partager avec chaque cavalier quel que soit son niveau ce week-end. Cela paraît simple mais c'est dans les fondations, les bases du Cutting que se cache le secret de la réussite. Regardez Roger Wagner à cheval, tout paraît si simple, en apparence. C'est justement dans l'économie de moyens et dans l'absence de résistance que sont toute la difficulté et tout le talent.



Un vrai professionnel


Tout le travail de Bill consiste à responsabiliser un maximum le cheval et le cavalier. Comme il nous l'a bien expliqué dès le début, à partir du moment où on monte en selle nous sommes un entraîneur. Dès l'instant ou nous effectuons une demande sur un cheval, nous lui enseignons quelque chose que ce soit en bien ou en mal. Selon lui, un cavalier ne peut monter sur un cheval, quel que soit son niveau d'équitation, que si il comprend ce qu'il fait et les effets de ce qu'il fait sur son cheval. Tout son travail consiste donc à toujours demander au cavalier de faire quelque chose, de l'aider à analyser et sentir ses erreurs et de lui offrir ensuite les clefs pour les corriger. On l'a très peu vu à cheval ce week-end. Il l'a reconnu lui même, il ne voit d'intérêt dans ses clinics qu'en visant une progression lente, raisonnée partagée et à long terme du couple cheval / cavalier. Selon lui le cavalier ne peut pas être un étranger qui découvre son cheval uniquement lorsque qu'il le show. Tous les cavaliers, même débutants, doivent monter à cheval. Ils doivent se tromper, apprendre, développer leur feeling, établir une bonne communication avec leur cheval. Bien sûr ils doivent être guidés, conseillés, corrigés et encouragés par un bon professionnel comme Bill. A cet égard il a été hallucinant tout le week-end par la qualité de ses analyses, la clarté de ses démonstrations et l'efficacité de ses solutions. Sans jamais brusquer ni le cheval ni le cavalier, Bill sait prendre le temps d'amener le couple là où il faut en préservant trois choses essentielles : faire du cheval et du cavalier des acteurs responsables, maintenir l'équilibre et l'harmonie du couple et permettre à chacun de prendre plaisir à faire ce qu'il fait. La notion de confort chez le cheval et chez le cavalier est centrale dans l'approche que Bill a développé durant tout ce stage.



Un excellent instructeur


Si il y a bien une force qu'on doit reconnaître à cet immense cavalier c'est son talent pour enseigner. Jamais à cours d'anecdotes, de comparaisons percutantes avec d'autres sports, il est investi de la première à la dernière minute chaque jour avec chaque cavalier et chaque membre de l'assistance. Personne n'est laissé de côté et plus le niveau du cavalier doit progresser plus Bill prend le temps d'encourager, de guider, de donner des solutions tout en ayant pas peur de confronter chacun à l'échec ou à la difficulté. Sans jamais mettre personne mal à l'aise, il sait vous amener à comprendre vos défauts, à sentir les problèmes et à toujours chercher une solution. Il ne propose pas une méthode unique, clef en main. Il propose un cheminement personnalisé pour identifier ce qui ne va pas, ce qui peut être amélioré en s'évertuant à expliquer le plus clairement possible comment et pourquoi. Vous ressortez d'une session de travail avec lui avec une image claire, une grande confiance en vous, en lui et dans votre cheval. Il a vrai don pour sentir les gens. Son expérience des clinics lui a donné tout un panel d'outils pour encourager, expliquer, imager et convaincre en faisant preuve d'une infinie patience et un vrai souci de partager.



Un personnage


Au delà du clinic en lui même, je pense que tous les participants retiendront la rencontre avec Bill Riddle. Tout le monde connaît la grande histoire, Bill traîne ses guêtres dans le Cutting depuis des années et il partage avec vous sans problème toute la petite histoire qui nous est inconnue. Qui sait par exemple que SMART LITTLE LENA a failli tout perdre au 1er go du NCHA Futurity à cause d'un cheval d'aide un peu trop frais ? Lui était dans le coin et son frère Terry sur ce fameux cheval.Il vous raconte cela avec brio et naturel et vous passez un super moment. Cela fait un bien fou de partager cela et cela nous change des petites histoires dont nous avons trop l'habitude. Il faut bien reconnaître aussi que Bill est un vrai personnage qui sait conter les nombreuses anecdotes que sa longue carrière lui a permis de vivre. Ajoutez à cela que c'est vraiment un bon type et vous êtes sûr de passer un super moment. Il revenait cette année du nouveau Mexique où il a donné trois semaines de clinics avant la saison des Futurities. En 21 jours, il a travaillé avec ses élèves 1700 vaches. L'année prochaine on essaiera de faire aussi bien. On en avait 73 cette année pour 3 jours. Il nous en reste 100 de plus à trouver pour être dans la bonne moyenne ! Merci Mr Bill Riddle et à bientôt !


5 sept. 2011

DONT LOOK TWICE : nouveau record 234 points


Phil Rapp et "Lipstick" entrent dans l'histoire

Une barrière est tombée hier soir avec la victoire de DONT LOOK TWICE lors de la finale des Mercuria NCHA World Series of Cutting dans l'Idaho. La dizaine de chevaux qualifiés affichait plus de $2 millions de gains au total et tous suaf un ont scoré au delà de 220 points. Voilà l'effet des World Series of Cutting ! Avec un score de 234 points, la fille de HIGH BROW CAT et de TAPT TWICE a battu le record de la NCHA détenu par Lindy Burch et BET YER BLUE BOONS depuis le début des années 2000. Déjà victorieuse du Open Classic Challenge plus tôt dans l'après midi sur un score de 228 points, la jument du Waco Bend Ranch surnommée "Lipstick" accroche ses 3èmes World Series of Cutting de l'année et se relance dans la course au titre de NCHA Open World Champion derrière BET HESA CAT. La jolie petite jument alezane a déjà scoré plus de 10 fois au dessus de 225 points dans des grosses finales cette année. Depuis le début de sa carrière elle affiche même des statistiques effarantes et inégalées dans le domaine. Mention spéciale aussi à Dan Hansen qui collectionne les trophées en Non Pro dans les NCHA Mercuria World Series of Cutting cette année. Après Houston, il s'impose à "domicile" en selle du monstrueux WOODY BE LUCKY, 11 ans et près de $500 000 de gains au compteur. Dan est bien parti pour un second sacre de NCHA Non Pro World Champion. En selle de chevaux maison il domine aussi les catégories $15k Novice Non Pro et $5k Novice Non Pro. Quand on a la classe...


Avec $572 000 de gains, DONT LOOK TWICE se classe déjà sur le podium des meilleures juments de l'histoire du Cutting juste derrière QUINTAN BLUE. Il lui reste maintenant à terminer en beauté une saison 2011 exceptionnelle qui la conduit tout droit au titre de NCHA Open Horse of The Year. Deux fois 2ème pour ce titre en 2009 et 2010, DONT LOOK TWICE aura attendu l'année de ses 6 ans pour donner sa pleine mesure et s'imposer définitivement comme une jument de légende. Pur produit du programme de la famille Rapp, elle fait honneur à ses illustres ascendants parmi lesquels on compte TAPT TWICE, TAP OLENA et TAPEPPYOKA PEPPY. Phil Rapp a showé ces 3 juments qui affichent au total $850 000 de gains. Détenteur du record de gains dans l'histoire de la NCHA avec plus de $7,4 millions de gains, Phil Rapp s'affiche définitivement comme le cavalier de l'année 2011. Il ne lui manque plus qu'un titre au Futurity en Open en décembre prochain pour apporter la cerise sur le gros gâteau. Même si on est pas forcément fan du grand Phil, avouez que cela aurait de la gueule pour la 50ème édition...


30 juin 2010

Le cattle picking


A qui choisira les meilleures vaches ?

Le dernier numéro du Cutting Horse Chatter propose un article sur une dimension parfois méconnue mais néanmoins cruciale du Cutting : comment choisir les bonnes vaches. Dans le Cutting moderne, le choix des vaches est devenu l'élément clef qui distingue les vainqueurs des battus. Les chevaux et les cavaliers sont tellement forts aujourd'hui, le niveau a progressé à un tel point que l'importance de choisir les bonnes vaches prend tout son sens pour désigner celui qui remportera le trophée. Compter sur des shape cuts ou attendre la dernière vache ne permet même plus d'accéder aux finales. Pour espérer l'emporter, il faut avoir un plan et se présenter dans l'arène en sachant quelles vaches on va trier et pourquoi. Roger Wagner explique que le cattle picking repose sur un savant mélange d'expérience et de savoir faire. Bien sûr, il y a aussi une part de chance qu'on ne peut pas négliger. Il faudra toujours compter avec son tirage au sort, avec les vaches qui sont restées fraîches ou avec celles qui veulent bien rester dans les bons spots et qu'on peut trier facilement. Avec $ 3 millions de gains et 20 ans à shower des chevaux de Cutting, Roger ne compte plus sur la simple chance depuis longtemps. Encore aujourd'hui, il ne rate jamais une préparation de troupeau car il sait depuis longtemps que c'est là que tout se joue. Avec le bétail moderne, toujours plus combatif et imprévisible, une vache rerun finira toujours par valoir au cavalier un miss, un out of position ou un tri raté.


Roger explique que le 1er job du cavalier c'est de connaître le troupeau, de bien identifier chaque vache qui le compose. C'est pour cela que regarder le herd settling est si important. Cela évite de partir dans l'inconnu sans savoir quelles vaches ont été triées. Une situation que Roger Wagner déclare détester. Lors de la préparation du troupeau, à laquelle il assiste toujours, il va donc établir une liste des bonnes vaches potentielles. Il les rayera sur sa liste à mesure qu'elles seront triées par d'autres cutters passant avant lui. Roger explique qu'il va donc lister autant de vaches que possible. Pour chacune d'entre elles, il notera autant de détails que possible de façon à être bien sûr de les reconnaître au premier coup d'oeil. Selon son tirage au sort, sa liste comprendra au minimum 6 à 8 vaches de façon à toujours disposer de plusieurs options même si certaines de ses vaches sont travaillées par d'autres cutters. Le défi ici dans un premier temps ce sera d'être capable de reconnaître les vaches au sein d'un troupeau. Chez nous la tache est d'autant plus complexe que nous disposons de troupeaux la plupart du temps homogènes. Pour des personnes peu habituées à manipuler le bétail, c'est parfois très difficile tant rien ne ressemble plus à une vache qu'une autre vache pour un néophyte. Roger explique que ce sont les détails qui sont les plus importants pour reconnaitre à coup sûr les vaches. Bien plus que la couleur ou la taille, critères génériques et peu fiables, Roger s'attachera à observer la forme des oreilles, des yeux, de la queue, du ventre. Autant de petits détails qui font de chaque vache un individu unique pour qui sait bien les observer.


Le principal intérêt de connaître chaque vache selon Roger Wagner c'est avant tout de pouvoir éliminer les reruns. Il explique en effet qu'il ne cuttera pratiquement jamais une vache qui a déjà été triée. S'il passe dans les derniers, il préférera toujours trier une vache qui ne lui plaisait pas trop au début mais qui est restée fraîche. Bien souvent, elle aura eu le temps de se calmer et sera des fois finalement une assez bonne vache en fin de bunch. Une vache qui a travaillé plusieurs dizaines de seconde ne doit pas être triée de nouveau. Elle imposera tout de suite une trop forte pression au cheval et surtout elle aura vu au moins une fois comment le déborder. Le risque d'être débordé ou piégé par une telle vache est trop important. Bien sûr, s'il passe dernier ou si une vache a été cuttée juste quelques secondes Roger pourra des fois être obligé de se tourner vers une vache rerun. Mais dans ce cas là, il partira dans le troupeau sans plan établi et cherchera avant tout à bien regarder ce qui démarre devant son cheval. Si une vache s'éloigne gentiment de lui alors il saisira le shot et se lancera sur elle même s'il sait que c'est une rerun. Mais ce n'est une option qu'il ne prendra que contraint et forcé et en dernier recours.


Identifier les vaches est déjà un bon début. La seconde étape et la plus compliquée c'est de parvenir à distinguer sur sa liste les bonnes vaches des mauvaises. Si on identifiera chaque vache, il convient à un moment donné de faire une choix et de noter les 6 à 8 vaches que l'on estime les meilleures. Pour se faire, rien ne remplace l'expérience tant il n'y a pas de recette miracle. Il faut observer le herd settling et regarder attentivement comment les vaches réagissent. C'est la seule indication qu'on puisse obtenir et la seule à laquelle on puisse se fier. Roger Wagner va donc rechercher en priorité les vaches qui lors des déplacements du cheval du herd settler stoppent et le regardent. Il évitera les vaches qui fuient ou au contraire celles qui refusent de s'écarter devant le cheval. La bonne vache sera souvent celle qui s'écarte du cheval gentiment puis stoppe dès que celui-ci la dépasse. C'est le signe d'une vache curieuse et respectueuse qui a toutes les chances de mettre en valeur le cheval. Roger s'attardera aussi sur les jolies vaches, celles qui ont l'air en bonne santé. Une vache qui a bien mangé, qui a bu sera en général plus simple à travailler qu'une vache en mauvaise état, maigre, malade ou fatiguée. Celles-ci auront plus tendance à ne pas respecter le cheval.


Roger explique aussi que la race importe beaucoup selon lui. Il priviligiera souvent les vaches issues de croisement avec des Brahmans. On les reconnaît souvent à la forme spécifique de leurs oreilles. Ce sont selon lui des vaches plus attentives, plus respecteuses et plus intelligentes que la moyenne. Il se méfiera en revanche des angus, réputées pour être moins alertes et moins faciles à contrôler car plus imprévisibles. Il note pour conclure qu'il convient aussi de bien connaître son cheval et de choisir des vaches qui matchent bien avec son style. Si le cheval a un gros eye appeal mais qu'il peine à tenir la pression, privilégiez des vaches calmes qui resteront facilement au centre et le mettront en valeur sans le mettre trop en danger. Si au contraire le cheval possède un gros stop, Roger sélectionnera alors des vaches plus sportives qui offriront plus de challenge. Voilà des principes généraux dont chaque cutter peut s'inspirer. Rien ne remplacera néanmoins la pratique et l'expérience. Mais si il n'y a qu'une seule leçon à retirer de tout cela c'est que le cattle picking fait la différence. C'est une évidence aux USA, c'est parfois moins clair chez nous où sur certains shows personne ne regarde les vaches avant la classe. Cela consterne les cutters américains comme Scott Ferguson car selon eux cela revient à se lancer dans le troupeau les yeux bandés.

1 avr. 2010

Les "practice" horses


Idéal pour apprendre

C'est une nouvelle mode aux USA. Tous les meilleurs Non Pros ont le leur. Evidemment, il nous fallait le notre et on l'a trouvé avec un fils de HIGH BROW CAT par une fille de PEPTO. Le practice horse c'est un cheval que vous ne montez qu'à l'entraînement ou presque. A côtés de vos chevaux de shows, c'est un cheval que vous pouvez travailler régulièrement sur les vaches et avec lequel vous pouvez vous entraîner à mieux vous asseoir, à mieux trier et à mieux cutter tout simplement. C'est en réalité un cheval de Cutting honnête qui vous permet de pratiquer régulièrement votre sport favori sans trop fatiguer votre cheval de concours.


Souvent, les cutters utilisent des chevaux acquis pour une somme raisonnable et qui connaissent leur travail. Ils pourront permettre à un cavalier débutant de développer son niveau d'équitation. Le cutter amateur Eric Kenney avait par exemple acheté BET ON BLUE pour $ 10 000 à Skip et Elizabeth Queen lors de ventes aux enchères. Le petit hongre par BET ON ME devait lui servir de practice horse pour s'entraîner et mieux shower ses chevaux de show TREYMENDOUS ou BRONZED FEATHER. BET ON BLUE affichait $ 50 000 de gains et une carrière honnête en Aged Events sous la selle de Liz Queen. Un profil idéal pour qui cherche une monture solide à même de lui apprendre les bases du Cutting.


Le practice horse c'est aussi souvent un cheval qu'on peut shower à petit niveau pour soulager un peu ses chevaux de shows. Comme c'est un cheval destiné à être monté souvent, on le connait bien et donc il est facile de le shower. Il peut aussi pallier à la blessure d'un de ses chevaux de tête. C'est exactement ce qui est arrivé à Eric Kenney qui a showé BET ON BLUE pendant un an après la blessure de sa principale monture TREYMENDOUS. Avec son practice horse, Eric a remporté près de $ 15 000 ! Comme quoi, une monture honnête achetée une bouchée de pain peut être un bon cheval pour peu qu'on travaille et que la complicité s'installe.


Depuis le début de l'année, nous nous entraînons avec "MC" qui est devenu notre practice horse officiel. Carrière de Aged Events correcte, pas de gain en week-end shows, facile à monter et très solide. C'est le cheval idéal pour permettre à chacun d'entre nous de pratiquer le plus possible. On peut le monter à la maison, en condition de shows, et ainsi développer notre showmanship et apprendre de nos erreurs sans pour autant dérégler nos chevaux de shows. C'est aussi un cheval qu'on pourra shower de temps en temps, en Open, en Non Pro et aussi dans les classes novice horses.


Bien sûr, il faut un cheval très solide qui acceptera que les cavaliers différents se succèdent et commettent des erreurs. On a pas forcément besoin d'un cheval de calibre mondial même si un bon cheval sera toujours plus agréable à monter. Un cheval honnête, qui sait cutter et qui est tolérant fera bien l'affaire. Chaque cavalier pourra le monter pour travailler ses points faibles : les tris, les stops, l'assiette... Depuis l'arrivée de notre gentil petit practice horse, nous avons vraiment pu travailler tout cela. Espérons que cela porte ses fruits avec le 1er show qui approche à grand pas.


PS : Les practices horses font déjà des émules en France. Après "MC" c'est "DLT" also known as "Lipstick" qui vient de poser ses sabots en France. Il n'y a pas à dire, un bon petit cheval avec aucun gain en week-end shows, ça le fait pour s'entraîner. Sait on jamais, on peut même espérer le sortir un jour sur un petit concours ! Quand elle sera prête...

26 mars 2010

Des athlètes incroyables


Ne jamais rendre les armes même à terre !

Tous ceux qui observent le Cutting moderne changé depuis 10 ans ont déjà bien mesuré à quel point les chevaux de Cutting modernes sont devenus des athlètes hors du commun. De chevaux de cowboys qui travaillent sur des ranches au quotidien, nous sommes arrivés à force de sélection à des chevaux de sport phénoménaux dont la puissance, l'agilité et les capacités athlétiques globales sont sidérantes. Avec un bétail de plus en plus rapide et toujours plus piégeux, les chevaux doivent disposer de moyens physiques colossaux pour ne pas se laisser déborder. Le temps des gentils veaux hereford qui imposent une pression régulière et modérée est bien loi aujourd'hui. De nos jours sur les Aged Events le bétail est composé de véritables fusées qui font jouer une pression irrégulière, fuyante et qui s'engouffrent dans la moindre faille sans retenue. Chaque vache est une bombe à retardement que les chevaux doivent savoir gérer. Cela demande des qualités physiques extraordinaires c'est évident mais aussi une concentration de tous les instants et des qualités mentales prépondérantes comme le courage, le coeur ou l'intelligence.Quelle vidéo rend mieux compte de tout cela que celle de RASCAL CATS lors de la dernière finale du Tunica 4 yo Open Derby ?


Auteur d'un 217,5 en finale, le hongre par HIGH BROW CAT que monte Wesley Galyean pour Billy Martin a réussi une classe très honnête. Rapide, plutôt bien en place et très souple, RASCAL CATS, vainqueur de $ 40 000 jusque là, est un beau cheval. Mais sur la 3ème vache, on mesure à quel point c'est un athlète formidable. Alors qu'il doit composer avec une vache assez vindicative et très rapide, le cheval commence à claquer de gros stops. Sur un mouvement, il tombe au sol et se retrouve posé sur le ventre livré en pâture aux feintes de la vache qu'il a en face de lui. C'est à ce moment là qu'on assiste à une scène assez démente ! RASCAL CATS parvient à se contorsionner au sol pour contrer la vache. Nullement déstabilisé par sa chute, le cheval trouve les ressources physiques et mentales pour continuer à lire la vache qu'il a en face de lui et pour répondre à ses déplacements. Parvenir à trouver, on ne sait où, la concentration et la force suffisantes pour ne pas lâcher est vraiment énorme. Même Wesley Galyen, qui n'est pas déstabilisé mais qui n'a pour ainsi dire rien le temps de faire, a du être surpris. D'un seul mouvement, le cheval continue à travailler au sol, avec en plus une technique parfaite on en veut pour preuve ses mouvements de l'avant main très fluide, puis à se relever et à repartir comme si de rien n'était. La vache a du recevoir un sacré coup au moral et se demander sur quel sorte d'extraterrestre elle était tombée. Juste un bon cheval de Aged Events moderne qui fait partie quand même des chevaux de sports les plus impressionnants à l'heure actuelle. Wesley en rit avec ses aides en sortant de sa classe. Pas plus surpris que cela, juste amusé. C'est beau de pouvoir monter de tels chevaux tous les jours !

29 déc. 2009

Idées tardives de cadeaux


Pour occuper les longues soirées d'hiver

Il est à peu près admis qu'on apprend pas le Cutting dans des livres ou à la télé, mais force est de constater que les DVD de Clinics édités par Back Fence Videos peuvent se révéler très intéressants. Ils permettent d'observer le travail et le programme de certains des meilleurs entraîneurs au monde comme Paul Hansma, Matt Gaines, Lloyd Cox ou Ronnie et Tag Rice. Même la NCHA s'y est mise avec ses DVD "How to settle the herd" ou "How to get a higher score". Bien sûr, il faut prendre ces vidéos pour ce qu'elles sont c'est à dire des DVD permettant de présenter rapidement le programme et la philosophie de certains bons entraîneurs. Ce sont tout sauf des petits manuels illustrés du cutter et même après plueiurs visionnages, il est bien difficile de retirer de tout cela une véritable révolution dans son travail quotidien. Au mieux, on identifie quelques trucs ou quelques pistes qu'on pourra ensuite tester, copier et adopter. Le tout c'est de toujours bien essayer de comprendre ce que l'on voit et de savoir l'adapter intelligemment à son niveau d'équitation. Le dernier DVD de Back Fence Videos "Comes a Horseman" met en scène Boyd Rice. Cet entraîneur descend d'une illustre famille de Cutters qui comprend Sonny, Ronnie, Tag, Tatum ou Tarin Rice. Ces dernières années, il a remporté pratiquement tous les trophées majeurs : NCHA Open World Champion, NCHA Open Super Stakes Champion, NCHA Open Derby Champion 2 fois. Il a aussi brillé en Reined Cow Horse, avec un titre de champion et plusieurs top 10 au NRCHA Open Futurity. Il y a quelques moi, il a réalisé un AQHA World Championship de rêve en conservant son titre de AQHA Open Senior Cutting World Champion et en glanant celui de AQHA Open Junior Working Cow Horse World Champion. Il faut bien l'avouer, au premier visionnage son programme peut surprendre.


La philosophie de base est assez simple et très classique. Boyd Rice décompose le travail en 4 phases : le cheval doit avancer droit, stopper droit, se rassembler droit et donner son nez avant de tourner. Les fondations de ce programme sont aussi intéressantes. Les mains contrôlent le nez et les épaules et les jambes contrôlent la cage thoracique et les hanches. L'utilisation des jambes est aussi interessante. Boyd utilise ses jambes pour faire avancer le cheval bien droit. Il les retire dès que le cheval stoppe. Il les va les utiliser à nouveau pour rassembler le cheval. Il utilise à ce stade indifféremment ses 2 jambes ou la jambe droite ou gauche séparément. Cela dépend en fait de la réaction du cheval. Il doit stopper bien droit en utilisant toute la puissance de ses 2 jarrets. Il doit ensuite se rassembler toujours très droit. S'il pousse avec sa cage thoracique vers la vache par exemple, Boyd Rice va utiliser sa jambe côté vache pour rentrer cette cage thoracique. Au contraire si le cheval tourne sa hanche vers la vache ou vers l'extérieure, Boyd corrigera avec la jambe intérieure ou extérieure. Le principe c'est de ne pas laisser le cheval tourner tant qu'il n'est pas en place. Il doit reporter son poids sur l'arrière main, rentrer sa cage thoracique et garder sa hanche bien sous lui. A partir de là, dès que le cheval commence à donner son nez, Boyd le laisse tourner et relâche toute la pression. il insiste bien sur ce point car c'est ainsi que ses chevaux apprennent à se placer. Il faut relâcher la pression et retirer ses jambes aussitôt que le cheval est en place. C'est sa récompense et Boyd le laisse initier librement son demi tour. Une fois que le cheval a commencé à tourner, Boyd utilisera sa jambe extérieure pour achever le demi tour et pousser le cheval à rentrer sa cage thoracique du côté opposé. Voilà des principes fondateurs facilement applicables qui expliquent bien comment et quand utiliser ses jambes. Boyd Rice explique aussi bien comment il installe son rassemblé, son "draw", chez les chevaux. Il leur apprend à tourner en reculant et insiste sur le fait que l'antérieur intérieur doit toujours venir sous le cheval. C'est le gage qu'il ne tourne pas en se projetant vers la vache. Il utilise donc ses mains pour bloquer toute fuite en avant et lever l'épaule intérieure et utilise ses jambes pour déplacer les pattes du cheval. Il lui demande de reculer tout en tournant en veillant toujours à ce qu'il ne reste pas engluer dans le sol. Si le cheval se bloque, il utilise ses jambes plutôt que de tirer avec ses mains. Voilà quelques pistes qu'on peut tirer rapidement de ce DVD. Après le style Boyd Rice ne conviendra sûrement pas à tout le monde. Mais rien que pour la dédicace, ce DVD est déjà un collector dans mon étagère !

23 oct. 2009

En route vers le NCHA Futurity


Trois chevaux, trois progressions, trois destins

Toute l'année, Scott Ferguson a publié des vidéos de différents 3 ans qu'il a à l'entraînement. Alors que le NCHA Futurity commence dans un mois et demi, il est intéressant de revenir sur la progression de ces 3 chevaux. Le premier est une jument par LEREDO BLUE et GAY BAR MEMORIES. Elle provient directement de l'élevage de Scott Ferguson mais elle a été vendue en cours d'année en Italie. Elle devrait participer au NCHA Futurity en Amateur et en Limited Non Pro. Dès la première video publié début janvier 2009, on découvre une toute petite jument avec un physique assez atypique. Très courte, elle possède une encolure très petite ce qui donne l'impression d'une avant main lourde. Du point de vue de la conformation, on remarque d'emblée un cheval plutôt destiné à l'Amateur qu'à l'Open. Pour autant, au début de son année de 3 ans, elle a suivi une bonne progression. Elle maîtrise les 4 phases du cutting : arrêt, reculé, placement et demi tour. Scott la monte à deux mains à ce stade et il ne lui demande pas de tenir une ligne. Même quand elle est prise de vitesse, il insiste surtout pour qu'elle reste le plus propre possible et enchaîne bien dans l'ordre l'arrêt, la prise d'appui et le demi tour. 


Le second cheval est un jeune étalon par CAT ICHI qui a été démarré à 2 ans par un autre entraîneur. Il est destiné à shower en Amateur et en Non Pro Jurgen Doering ou son fils Malte. Le poulain, au physique peu impressionnant, est très en retard. Il n'a pas assimilé durant son année de deux ans les 3 mouvements qui permettent de contrôler une vache : arrêt, prise d'équilibre, demi tour. Très souvent pris de vitesse, on sent qu'il manque à ce stade fondamentalement d'équitation. Pourtant, on perçoit quelques qualités chez ce fils de CAT ICHI, notamment un joli stop. 


Le troisième cheval est un étalon nommé BLUE GOBLIN. Par MECOM BLUE et ROYALTY CAT, il sort de l'élevage de Scott. Plus étoffé physiquement, on constate tout de suite qu'il est dès Janvier bien en avance sur les deux autres poulains. Inscrit en Open et fils de la meilleure jument de Scott, il aura la lourde tache d'aller tenter sa chance en Open contre les meilleurs chevaux. Sur la vidéo on voit tout de suite qu'il a déjà bien assimilé la prise d'appui. Plus avancé techniquement et plus mûr physiquement, le jeune étalon a pris dès le départ une avance considérable sur ses deux petits camarades. 


Après un mois de travail environ, le fils de CAT ICHI progresse. Il commence à assimiler les bases et les fameux 4 steps chers à Scott Ferguson : stop, draw, turn and travel. Malgré cela, il reste très en retard avec un physique très "poulain" qui ne fait pas forcément forte impression. On note toujours un joli stop mais le cheval reste pénalisé par son manque de travail à deux ans. 


A la même époque, le contraste est saisissant avec BLUE GOBLIN. Beaucoup plus mature physiquement, le jeune étalon dégage une impression de force et de vitesse bien plus importante. On le sent plus puissant et plus solide. Sa qualité de stop est déjà très intéressante et il commence, toujours monté à deux mains, à tenir ce stop. 


Après deux mois de travail, le CAT ICHI a été castré. Le jeune hongre continue sa progression à son rythme. Il garde 1 ou 2 mois de retard sur les autres chevaux mais durant ses 2 premiers mois d'entraînement avec Scott il a assimilé certaines bases. Avec un port de tête assez haut qui lui est propre, il commence à comprendre qu'il doit prendre appui avant de tourner. Il enchaîne l'arrêt, la prise d'équilibre et le demi tour avec plus de fluidité même si cela reste lent. Son physique ingrat et instable à ce stade pénalise sa qualité de stop mais malgré son manque de moyen il avance. 


En Mai, VIVA LAREDO, la jument de 3 ans par LAREDO BLUE, a aussi bien évolué. Son physique un peu étrange la pénalise clairement. Manquant de puissance et lourde sur l'avant main, elle présente un stop moyen. Cependant, elle a une belle capacité à tenir ce stop. Elle rentre difficilement dans le sol du fait de sa conformation mais elle a bien assimilé ensuite qu'elle devait être bien en équilibre avant de tourner. Petit cheval, elle commence à essayer de mettre en place un pattern où elle contrôle la vache. Dès qu'elle est prise de vitesse ou en difficulté, Scott change de ligne et met en place un nouveau pattern. Il préfère qu'elle enchaîne ses mouvements dans le bon ordre, quitte à ce qu'elle soit parfois prise de vitesse. 


Au même moment, le hongre par CAT ICHI que Scott surnomme "Malte" a bien progressé. Il a comblé une petite partie de son retard sur VIVA LAREDO car il possède sans doute un potentiel un peu supérieur. Il reste en arrière par rapport à une progression normale mais il beaucoup progressé depuis février. Il sait maintenant prendre son équilibre et le stop est bien meilleur. Plus fluide, il maîtrise enfin l'enchaînement stop, prise d'appui, demi tour. un début de pattern commence à se mettre en place avec bien sûr l'appui constant de Scott qui continue à monter à deux mains. 


A la fin de l'été, BLUE GOBLIN a encore accru son avance. Bien plus mature d'un point de vue physique, il maîtrise déjà la mise en place d'un pattern. Toujours doté d'un joli stop, son enchaînement stop prise d'équilibre est bon avec un cheval qui s'abaisse bien pour pouvoir être parfaitement en appui au moment de lire la vache. Bien à l'écoute de son cavalier, il commence à contrôler ses vaches et développe par séquences des patterns équilibrés bien au centre. Aura t-il le niveau pour l'Open à Fort Worth ? Il faudra surveiller comment il évolue physiquement et techniquement durant l'Automne. Le potentiel est correct mais à Fort Worth, le niveau pour avancer dans les go-rounds est terrible. 


Au même stade, VIVA LAREDO est également montée à une main. Bien plus responsabilisée, elle doit maintenant respecter son pattern, travel, stop, draw et turn des deux côtés. Toujours aussi courte, la jeune jument stoppe toujours un peu sur l'avant main. Cela reste son principal défaut et sa plus grande limite. Elle lit mieux la vache et arrive toujours à bien tenir ses stops en se rassemblant facilement du fait de sa petite taille. On sent, comparé à BLUE GOBLIN, qu'elle n'a pas le calibre suffisant pour l'Open ou le Non Pro. Mais bien montée, elle peut jouer sa carte en Amateur. 


Au début de l'Automne, la progression et le changement du hongre par CAT ICHI sont surprenants. Le cheval fait bien moins poulain, on a cette fois vraiment l'impression d'avoir affaire à un cheval. Plus au point physiquement, sa progression technique est aussi satisfaisante. Son stop est toujours son gros point fort avec un cheval qui entre solidement et profondément dans le sol quand il s'arrête.  Assez explosif, parfois trop même, il est maintenant capable d'imposer son pattern au veau. Malgré un gros retard à l'allumage, le jeune CAT ICHI pourrait bien jouer une bonne carte en Amateur voir en Limited Non Pro. 


Sa collègue VIVA LAREDO a aussi bien bossé pendant l'Automne. Elle s'est épaissie physiquement mais a peu grandi confirmant définitivement son statut de cheval d'Amateur. Son stop reste toujours un petit point faible du fait de sa conformation. Mais avec l'entraînement, elle a en partie appris à faire avec ce handicap. Bien sur les vaches, même si elle semble parfois un peu trop reculer, elle marque des points dès qu'il faut se rassembler. Le potentiel n'est pas impressionnant mais sur un an la progression est cohérente et conforme à ce qu'on attendait au départ de cette toute petite jument. On verra lequel des 3 s'en sort le mieux dans 2 mois. Les dernières semaines de travail, avec les pre-works, feront peut être la différence pour l'un ou pour l'autre. 

3 sept. 2009

Développer le cow-sens


Entre instinct et dressage

Laisser un poulain devenir un cheval de vaches avant d'en faire un cheval de show est la base du programme de Casey Morris, entraîneur de Cutting à Weatherford. Un cheval de Cutting naît pour travailler des vaches et il doit savoir instinctivement comment se comporter face à une vache dans une arène de show. Mais ce n'est pas toujours le cas. Quelques problèmes, initiés par le cavalier ou bien le cheval, peuvent faire surface et il faut se préparer à les résoudre par l'entraînement. "Si vous apprenez à vos chevaux à lire les vaches, en utilisant leur instinct naturel, ils vous couvriront en cas d'erreur dans l'arène de show car ils sauront comment s'en sortir. Si c'est eux qui commettent un erreur et que vous les avez suffisamment dressé, alors c'est vous qui les aiderez à s'en sortir" explique Casey Morris.


"Vous ne pourrez renforcer le cow-sens d'aucun cheval. Ce qui est là est là et ce qui n'y est pas n'y sera jamais quoi que vous puissiez faire. Dieu donne à chaque cheval une intelligence, des capacités athlétiques ou un cow-sens et nous ne pouvons rien faire d'autre face à ce que la nature a construit que d'aider les chevaux à exploiter tout cela au mieux"précise Casey. Il n'hésitera pas à encourager un cheval qui n'est pas naturellement intéressé par les vaches à le devenir en usant un principe très simple : le principe de cause à effet.

Chaque action entraîne une réaction

"Montez vers la vache, laissez là bouger et ensuite laisser le cheval la suivre" détaille Casey Morris, "Laissez le cheval suivre la vache tout le temps sans le reprendre trop fréquemment et la plupart du temps ils vont commencer à s'intéresser à cette vache et chercher à la tenir". Si la vache s'immobilise à nouveau et ne semble pas vouloir repartir, dirigez le cheval vers son épaule et avancez de plusieurs pas droit sur elle pour la pousser à repartir. Quand elle choisit dans quelle direction elle allait s'enfuir, suivez là à nouveau. Veillez à exécuter un demi tour aussi propre que possible tout en s'assurant de ne pas distraire le cheval et ne pas écarter son attention de la vache. Le cavalier doit durant un demi tour intervenir le moins possible pour laisser le cheval se concentrer sur la vache et sur son déplacement. Si le cheval est trop centré sur le cavalier, il ne pourra pas lire la vache.


Casey Morris utilise le déplacement de la vache pour "tirer" son cheval dans le demi tour. Il utilise en priorité ses mains avant ses pieds pour pousser le cheval à bien regarder la vache. Cela l'aide à relier son mouvement à celui de la vache et le pousse à utiliser son cow-sens. "La tête conduit le cheval, c'est elle qui donne la direction de façon mécanique mais c'est aussi en utilisant sa tête que le cheval sait quand et comment tourner" explique Casey. "Une fois que la vache m'a donné une direction, j'amène la tête du cheval dans le demi tour avec mes mains. Si la vache tourne à gauche, j'utilise ma main gauche pour attirer le nez du cheval de ce coté là. Je m'assure toujours que le cheval donne sa tête avant de déplacer son corps. Si le nez ne vient pas, ça ne sert à rien de tourner car le cheval ne peut pas lire la vache. Tourner le nez en premier aide à rendre la transition entre le stop et le demi tour plus fluide.

Calme et avec méthode

Après 120 jours de travail, le cheval devrait bouger quand la vache bouge et travailler la vache de lui même. A ce stade le cheval ne sera pas parfait dans ses stops et dans ses demi tours. Mais le mouvement est déjà initié par la vache. Le cavalier devra bien sûr parfois aider le cheval, surtout si la vache est rapide. "Si la vache démarre et que vous démarrez puis qu'elle stoppe et tourne très rapidement, je ne leur demande pas de se coucher par terre et de stopper de façon parfaite" dit Casey Morris de ses élèves. "Je veux juste qu'ils s'arrêtent, qu'ils tournent et qu'ils repartent chercher la vache. Si le cheval est plus lent que le vache, ce n'est pas la peine de le pousser à rattraper la vache. Du moment que le cheval tourne avec la vache, c'est bon. Il doit compléter un demi tour bien propre avant d'aller stopper à nouveau la vache de façon directe et fluide. Je ne veux surtout pas qu'ils sautent partout". Si la vache est loi du cheval et ne lui impose aucune pression, vous pouvez accélérer ou ralentir pour revenir en position et être prêt pour le prochain stop. Casey conseille de ne jamais poursuivre la vache, si ça va trop vite stoppez, tournez proprement et allez chercher une autre vache.


Il est important aussi de savoir présenter aux poulains les bonnes vaches au bon moment. Utilisez par exemple une vache qui court le long du round pen pour aider un cheval qui a du mal à suivre constamment la vache. Si la vache longe la clôture de façon contrôlée cela donnera du temps au cheval pour se détendre et comprendre ce qu'il doit faire. Quand il sera facile et fluide, stoppez le. Ne poursuivez pas une vache autour de l'arène durant trop longtemps. Casey Morris n'utilise pas des vaches fraîches mais des vaches qui offrent quand même un challenge respectable et qui sont enclines à aider ses jeunes chevaux à développer leur intérêt pour le bétail. Du bétail "intelligent" aidera bien souvent le cavalier à donner les bons réflexes au cheval. Travailler en cercle dans une arène carrée poussera le cheval à penser à contrôler la vache et à tenir une ligne. Inversement, dans une arène ronde Morris travaille sur des lignes pour apprendre au cheval à aller stopper la vache. "Les lignes droites font les chevaux de bétail car leur job c'est de contrôler une vache et de la stopper. C'est en plus bien plus facile ensuite dans une arène de show" explique Casey qui utilise parfois aussi le veau mécanique. Cela l'aide à rassembler le cheval et à corriger ses stops et ses demi tours. Mais on ne peut jamais l'utiliser pour apprendre à un cheval comment travailler une vache. Le cow sens ne peut s'exprimer que sur du vrai bétail.

De bons aides et de bonnes vaches

Casey Morris a passé ses premières années comme entraîneur sans personne pour lui faire turnback. Il recommande à tous ceux qui veulent travailler en solo d'être très patients. "Vous pouvez apprendre aux chevaux plein de mauvaises habitudes en cherchant à précipiter ou à forcer les vache à travailler. Si une vache refuse de travailler, cela sera très compliqué. Vous devez en changer. Vous ne pourrez jamais obliger une vache à exécuter tel ou tel mouvement. Donc ne vous mettez pas dans la difficulté en cherchant à travailler des vaches qui ne veulent faire ce que vous voulez.


Une vache bouge en général quand vous allez vers elle, mais si vous vous approchez à moins d'un mètre d'elle et qu'elle reste toujours immobile, elle ne bougera certainement pas. Si quelqu'un est là pour vous aider, il pourra la pousser à votre place et l'obliger à bouger. Votre aide n'a pas besoin de travailler en permanence durant toute la séance. Mais il doit avancer sur une vache qui refuse de bouger. Utilisez votre aide chaque fois que vous risquez d'être pris dans une situation inconfortable avec votre jeune cheval. Ne l'obligez pas à avancer à quelques centimètres d'une vache par exemple car il sera forcément pris de vitesse et apprendra à se précipiter. Votre aide est là pour bouger la vache quand celle-ci ne réagit pas à votre cheval. Ainsi le jeune cheval ne perd pas de vue un principe essentiel : chacune de ses actions entraîne une réaction de la part de la vache. Avec le temps son cow-sens lui permettra d'utiliser avec intelligence ce principe pour contrôler n'importe quelle vache.

30 juil. 2009

Cutting seconde langue


Attention aux incompréhensions : Quit, kick, seat

Comme tous les sports, le Cutting possède son propre jargon. Sport originaire du Texas, le Cutting a quand même la particularité de posséder un langage bien sûr anglo-saxon mais qui en plus doit s'accommoder parfois de l'accent si particulier de nos amis texans. Pour le cutter expérimenté ou celui qui est né sur un cheval de Cutting, cela devient vite une seconde langue maternelle. Mais pour le cutter débutant ou celui qui ne maîtrise pas la langue de Shakespeare, cela peut vite devenir un véritable charabia. Alors que les conseils et les informations fusent de toutes parts et en toutes les langues durant 2 minutes 30, on peut vite perdre le nord. Différenciez un "seat" d'un "kick" ou d'un "quit" prononcé par un de vos aides alors que vous êtes lancé à plein galop pour tenter d'arrêter une vache furibarde demande une ouïe remarquable et un certain sang-froid. Pourtant, le Cutting est un sport où la communication avec ses aides reste essentielle. Même hors compétition, comment espérer apprendre quelque chose dans un clinic si on ne maîtrise pas le jargon si particulier des cutters.


Autre grande difficulté en France c'est aussi la barrière de la langue. Nombre d'expressions ou de termes ne sont pas faciles à traduire en français. C'est pourquoi vous entendrez souvent des cutters bien français parler de "shape cut" ou de "hot quit". Certains poussent même le vice à utiliser des termes anglais qui existent pourtant en français, voir même à inventer leur propre langue à base de franglais ou de termes qu'ils sont les seuls à utiliser et qu'aucun américain ne pourrait comprendre. Il en résulte des dialogues parfois lunaires à base d'anglais, de français, de franglais et de multiples onomatopées qu'un non initié n'a aucune chance de comprendre. Parfois, on tombe tellement dans le jargon que seules deux ou trois personnes au monde doivent pouvoir comprendre ! Pourtant, que ce soit en anglais ou en français les informations capitales ne sont pas si nombreuses. Avec une dizaine de commandes et d'expressions clefs, même un cutter novice peut maîtriser parfaitement et rapidement la langue Cutting. Cela commence bien sûr comme le rappelle l'entraîneur Jon White par lire le règlement : "J'encourage tous les clients à lire le rule-book. Cela les aide à mieux comprendre certains termes que j'emploie. Et puis, si on veut jouer à un jeu, on doit en comprendre toutes les règles".

Go deep, cut deep, make it deep

Trie profondément, rentre bien dans le troupeau, pense à ta deep-cut : Dans un troupeau de taille conséquente, vous devez rentrer dans le troupeau profondément au moins une fois, on parle alors de tri profond ou de deep cut. "Rentrez bien dans le troupeau, traversez le pour aller chercher la vache que vous voulez" conseille Jon White.

Skim one off the top, peel one off, chip one

Sors une seule vache, fais sauter une vache, trie une vache au bord : Quand le temps presse, il peut être intéressant de conseiller au cutter de ne trier qu'une seule vache pour gagner du temps et finir sur une vache avant la fin des 2 minutes 30. "Sortez une vache qui veut marcher facilement hors du troupeau et conduisez la au centre de l'arène. Vous pouvez aussi trier une vache qui reste toute seule au centre quand toutes les autres ont la tête appuyée contre le mur du fond" explique Jon White. On utilise cette tactique quand il reste peu de temps et que le cutter doit sortir une vache avant que le buzzer ne retentisse.

Last one standing, Cut shape

Attends la dernière vache, celle qui reste, fais une shape cut : Si vous êtes débutant, voilà une expression que vous entendrez sûrement sur chaque tri. Isoler la dernière vache qui eut bien rester devant votre cheval est encore le meilleur moyen de ne pas rater son tri, zone de tous les dangers pour le cutter novice. Selon Jon White, il est capital que les débutants maîtrisent à la perfection la shape cut "Je ne laisse jamais mes débutants trier une vache en particulier tant qu'ils ne sont pas capables de trier n'importe quelle vache au bon endroit, c'est à dire au centre de l'arène. Jusqu'à ce qu'ils atteignent ce niveau, on ne fait que des shape cuts". Quand un cavalier entre dans le troupeau, les vaches se déplacent naturellement autour de lui. Un groupe de veaux sort du troupeau et le flux se dirige d'un côté ou de l'autre autour du cutter. Si par exemple, il se dirige à gauche, Jon White conseille de regarder les vaches qui se trouvent le plus à l'extérieur côté droit. Ce sont elles qui seront les plus faciles à trier au centre car ce sont celles qui resteront en dernière. Une shape cut consiste en fait à profiter du déplacement naturel des vaches autour du cheval pour isoler facilement une des dernières vaches qui restent devant lui.


Ride up, drive out, walk forward, step up, keep walking

Sors toi, avance, continue à avancer, monte, conduis tes vaches : Un bon tri ce n'est pas seulement isoler un animal, c'est conduire un groupe de vache et isoler un animal dans une bonne position. Plus on s'éloigne du troupeau, plus on peut travailler confortablement sans gêner les vaches qui se tiennent derrière. Les cavaliers ont tendance à entrer dans le troupeau et à s'arrêter trop tôt. Le risque selon Jon White c'est que cette vache peut vous prendre de vitesse et ruiner votre run avant même qu'il commence vraiment : "Montez cette vache, continuez à avancer jusqu'à ce que vous soyez dégagé de toutes les autres vaches". J.B McLamb explique à ses cutters qu'ils ne risquent jamais de monter trop loin. Cependant, il ne suffit pas viser les cabines des juges. Ils doivent avoir une idée de ce que vont faire les vaches, dans quel sens elles vont tourner et rouler. C'est toute la différence entre conduire des vaches et les sortir du troupeau. Vous devez conduire les veaux certes mais en visant une certaine position, bien au centre de l'arène et à distance suffisante du troupeau, pour pouvoir vous donner une chance d'essayer d'isoler un veau dans de bonnes conditions.

Let the cow come to you

Attends la vache : Une fois la vache isolée, la majorité du travail est effectuée. Ensuite, il suffit de l'empêcher de rejoindre le troupeau et là c'est au cheval de prendre ses responsabilités. Jon White explique que le défaut des cutters débutants est souvent de toujours vouloir aller vers la vache. Cependant, le Cutting impose une attitude plus défensive : "Je veux qu'ils posent la main et laissent la vache revenir vers eux . Vous ne voulez jamais vous précipiter en avant. Vous voulez au contraire rester dans la bonne position et garder l'avantage. Laissez cette vache revenir à vous, c'est à vos turn-backs de la renvoyer".

Put it down, drop your hand

Pose, pose ta main : Dès que votre vache est isolée, c'est à dire quand toutes les autres sont passées derrière les hanches de votre cheval, vous devez poser votre main. Un signal de vos aides peut vous être alors utile si vous n'avez pas des yeux dans le dos. "Posez votre main sur l'encolure. Faites confiance au cheval et laissez le faire son boulot" explique Jon White. Souvent, les débutants veulent en faire trop. Ils veulent donner les directions avec leurs rênes.


Get centered, face up

Centre toi, face à face avec la vache : Avant de poser votre main, vous devez vous assurer de commencer dans la position idéale. Cette position, c'est face à la vache et bien centré sur elle. Il ne faut jamais commencé en étant mal centré car cela pénalise ensuite le cheval. En commençant face à la vache, le cheval pourra plus facilement aller stopper la vache quand celle-ci effectuera son 1er déplacement.

Cow side leg, cow leg, herd side leg, herd leg

Jambe côté vache, jambe côté troupeau : Le plus grand défi pour un débutant en Cutting c'est de bien utiliser ses jambes. J.B McLamb explique que les débutants ont souvent du mal à savoir comment contrôler le cheval avec quelle jambe dès que le rythme s'accélère : "Je ne leur dis jamais jambe gauche ou jambe droite. Mais je distingue plutôt la jambe côté vache et la jambe côté troupeau". Cela permet de mieux se faire comprendre, peu importe si la vache part à gauche ou à droite.

Hold the line

Tiens ta ligne : Une fois la main posée, le principal job du cutter c'est de veiller à bien tenir sa ligne. Là encore, les aides peuvent apporter leur conseil. Jon White explique que le cutter doit toujours travailler en tenant une ligne imaginaire, parallèle aux déplacements du veau et qui passe entre ce dernier et le troupeau. J.B McLamb demande aux cavaliers débutants de prendre des repères de chaque côté et de tracer une ligne imaginaire : "Une fois sorti du troupeau, ils doivent tenir cette ligne sans avancer ni reculer. Ils peuvent céder un peu de terrain sous la pression du veau mais ils doivent le regagner à la 1ère occasion et revenir sur leur ligne".


Let your horse work, trust him

Laisse le travailler, fais lui confiance : Selon Jon White, certains débutants veulent trop en faire et finissent par gêner leur cheval. La vache indiquera à un cheval bien entraîné quand stopper et quand tourner. C'est très important que le cavalier ne cherche pas à anticiper. Il faut apprendre à attendre la vache bien sûr mais aussi le cheval. Si c'est un bon cheval, bien entraîné, laissez le travailler tranquille.

Seat, find your stop, push on your horn

Assieds toi, pousse sur ta corne : La position du cavalier est déterminante pour ne pas pénaliser le cheval. L'objectif c'est de toujours rester le plus droit possible pour éviter de gêner le cheval. Sur le stop, il est important de rester bien assis, tout comme dans le demi tour. C'est la position du cavalier qui conditionnera alors la qualité de déplacement du cheval. Vos aides sont aussi là pour vous aider à corriger vos défaut de position.

Ride to the stop, all the way, squeeze

Vas stopper, stoppe ta vache, jusqu'au bout, mets des jambes : Sans chercher à anticiper, c'est au cheval de lire la vache, il est important d'envoyer votre cheval stopper de chaque côté et ne pas vous contenter d'aller tranquillement à la barrière. N'anticipez surtout pas, ne cherchez pas à aller plus vite que la musique. Laissez le stop se mettre en place. Le cavalier doit laisser le cheval entrer dans le sol, prendre appui sur ses postérieurs et enfin tourner. Si le cavalier précipite le demi tour avant la fin du stop, cela poussera le cheval à rouler vers l'avant et à ne pas stopper. Laissez toujours le cheval rentrer complètement sous lui, c'est le gage d'un bon stop.

Get off, quit, look for a spot, find a place, when you can, next time

Quitte, quand tu peux quitter, la prochaine fois : Quand la pression s'intensifie, c'est une phrase que vos aides vous répéteront souvent. Il vous faut alors chercher une occasion pour quitter de façon légale. Le problème c'est qu'entre l'ordre le quitter et le moment où vous l'entendez, le comprenez et l'exécuter, il peut se passer 3 ou 4 secondes qui peuvent tout changer. C'est pourquoi vos aides ne vous diront jamais exactement quand quitter. On vous dira plutôt "quand tu peux" ou "la prochaine fois" pour vous signifier que la pression devient excessive ou que la vache a tout donné.


Voilà en gros les principales informations que vos aides peuvent vous donner et que vous devez être capables de comprendre. Attention quand même si vous aidez à ne pas saturer le cutter de conseils et d'informations diverses. Privilégiez des formules simples, compréhensibles et essentielles. Parler pour parler ne servira à rien si ce n'est peut peut être à évacuer votre stress. Un conseil hors de propos ou bateau pourra même agacer. Au contraire, une information importante ou un bon conseil encouragera le cutter. Le Cutting est un sport d'équipe et à ce titre la communication, peu importe la langue, est très importante entre les aides.