22 déc. 2009

NCHA Futurity : Bilan des cavaliers


Place aux jeunes

Que ce soit en Open ou en Limited Open, l'édition 2009 du NCHA Futurity aura permis à de "jeunes" entraîneurs de se mettre en valeur. Sur les 10 dernières années, le NCHA Open Futurity a consacré aussi bien des cavaliers expérimentés comme Shannon Hall, Craig Morris ou Tommy Marvin que des cavaliers plus jeunes comme Austin Shepard, Wes et Beau Galyean ou encore Tag Rice. Mais cette année, aussi bien Tony Piggott que Geoffrey Sheehan disputaient leur 1ère finale au NCHA Futurity. Tous les deux l'ont emporté en Open et en Limited Open. Plus globalement, si on regarde les finalistes de l'Open, on constate qu'ils sont soit relativement jeunes soit relativement novices à ce niveau de performances là : Tony Piggott, Michael Cooper, Matt Miller, Bart Nichols, Paul Adams ou Scott Ferguson. Parmi les 5 1ers du NCHA Open Futurity cette année, on ne compte que Sean Flynn comme cavalier confirmé. Pour autant, le niveau était bien là puisque les 28 finalistes totalisaient plus de $ 53 millions de gains au total. Cela prouve d'une part que même les "jeunes" entraîneurs aujourd'hui possèdent déjà de solides références et cela prouve aussi que certains cadors ont été au rendez vous. Les piliers du Cutting actuels se nomment Austin Shepard, Lloyd Cox, Wes Galyean, Ed Flynn, Sean Flynn, Boyd Rice, Tag Rice, Matt Gaines, Clint Allen ou Craig Thompson. Ils n'ont pas manqué le rendez vous de la finale même si aucun d'entre eux, à part Sean Flynn, n'a pu se hisser près du podium.

Certains cavaliers comme Clint Allen ou Matt Gaines semblent manquer de gros chevaux depuis quelques mois. Leur programme est peut être aussi moins adapté ou alors il leur faut juste à nouveau tomber sur un phénomène. Lloyd Cox, un peu en retrait aussi depuis quelques temps, Austin Shepard, Tag Rice, Wes Galyean ou Boyd Rice avaient de bons chevaux cette année mais ils sont passés à côté de leur finale à différents degrés. D'autres cavaliers ont le vent en poupe et deviennent de sérieux concurrents en finale année après année comme Lee Francois, seul cavalier à placer ses 2 chevaux en finale, Jason Clark, Brad Mitchell, Andy Sherrerd ou même Dirk Blakesley. Parmi les finalistes, on trouvait aussi des légendes comme Jody Galyean, Tim Smith, Gary Bellenfant, Ascencion Banuelos. Avec Matt Miller et Scott Ferguson, on a enfin l'exemple de 2 anciens champions en Non Pro qui sont passé avec succès dans la cours des grands. La marche est haute et certains comme Skip Queen s'y heurtent mais le modèle reste Phil Rapp qui domine la planète Cutting du haut de ses $ 6 millions de gains dont $ 600 000 glanés cette année. Avec Ronnie Rice, Gary Gonsalves, Roger Wagner, John Mitchell, Bill Riddle, Beau Galyean, Kobie Wood, Kory Pounds, Phil Hanson, Darren Simpkins, Bubba Matlock, Steve Oehlhoff, Mike Mowery, Shannon Hall, Neil Roger, Lindy Burch, Kathy Daughn, Russ Miller, Guy Woods, Tommy Marvin, Craig Morris ou les Hansmas il a fait partie des grands absents de la finale. Ces quelques noms représentent quand même près de $ 70 millions de gains en compétition et 13 titres au NCHA Open Futurity ! On peut aussi citer quelques gloires montantes freinées dans leur élan cette année : R.L Chartier, Matt Budge, T.J Good,

Aussies : seconde génération

Alors que les pionniers ont connu des fortunes diverses, ce sont des australiens arrivés aux USA comme assistants qui se sont placés cette année dans la lumière. Guy Woods qui a ouvert la voie a ses compatriotes dans les années 80 semble de vitesse malgré tout le soutien du EE Ranches de CAT ICHI. Roger Wagner a connu une année un peu spéciale avec peu de shows et un changement de propriétaire mais il n'a raté lé finale que d'un demi point. John Mitchell a lui aussi été discret cette année mais avec le Slate River Ranch, il dispose d'une place en or parmi un des 5 meilleurs élevages de chevaux de Cutting au monde. Aaron Weathley a de son côté raté son Futurity et pourrait rapidement repartir en Australie où il a tout gagné. Il est un des rares australiens à avoir échoué dans sa tentative de conquérir le Cutting Texan. Darren Simpkins n'a pas été au delà du second go mais avec REYS DUAL BADGER il dispose d'un étalon reconnu qui lui fournira à coup sûr de bons chevaux dans les années à venir. Le cheval avec lequel Kelle Earnheart a remporté le Non Pro vient de chez lui. Ce sont finalement Ed et Sean Flynn qui ont sauvé les meubles.

Mais en regardant attentivement les finalistes on s'aperçoit que de nombreux jeunes australiens ont brillé : Geoffrey Sheehan, Paul Adams, Tony Piggott. Si on ajoute des cavaliers qui montent comme Selena Sudduth, Dean Holden, Matt Sargood, Hugh Middleton, Wayne Robinson, Josh King, Grant Simon ou Ryon Emerton, absent cette année, on comprend mieux l'influence des australiens sur le cutting aux USA aujourd'hui. Les cavaliers australiens travaillent aujourd'hui dans les meilleurs ranches et forment d'autres cavaliers. Que ce soit auprès de Paul Hansma, John Mitchell, Matt Gaines, Terry Clifford, les entraîneurs australiens se forment auprès des meilleurs, font leurs classes et ainsi décrochent des places en or comme Tony Piggott chez Alice Walton. Ce n'est pas un hasard si le Limited Open et l'Open ont été remportés par 2 australiens. Pour les jeunes américains, dont certains comme Michael Cooper, Matt Miller, Tatum Rice ou T.J Good ont brillé, le concurrence est rude. Décrocher une place auprès d'un grand propriétaire est aujourd'hui indispensable pour espérer briller. Pour cela, il n'y a pas de miracle. Il faut faire ses preuves et convaincre. Les australiens l'ont bien compris car ils ont tout a prouvé en arrivant. La passion, le travail et le talent font le reste.

Mention spéciale aux européens

Si le Non Pro n'a pas fait durer longtemps le suspense, on peut se féliciter des performances des européens dans les classes Limited Non Pro ou Amateur. Ilaria Traverso, Constance Jaeggi, Roberta et Claudio Vecchioni ont défendu crânement leur chance et ont atteint les finales. Bravo à eux car c'est en soit une performance remarquable. C'est aussi encourageant car plus certains européens iront shower avec succès aux USA, plus le niveau pourra monter en Europe. Tout le monde profitera des enseignements tirés par ces cavaliers. Avoir la chance de shower dans un concours comme cela est quelque chose d'extraordinaire et cela fait plaisir de voir que des cavaliers qui ont débuté en Europe peuvent y réussir de belles choses. Même pour les cavaliers déçus comme Jurgen Doering ou Pavel Malis, cela doit être une sacrée expérience.

Dans le Non Pro, on a assisté au rapport de force habituel entre les stars des Aged Events aux USA. Megan Miller, Chad Bushaw, Mary Ann Rapp, Stacy Shepard, Dustin Adams, Kyle Manion, Dan Hansen, Brad Rogers, Justin White ou Hope Mitchell se sont disputés la victoire. C'est finalement la jeune mais très expérimentée Kelle Earnheart qui s'est imposée. Pas d'australiens ici, tout juste un brésilien Armando Costa Neto qui atteint à nouveau la finale. Entre famille d'entraîneurs ou grandes fortunes du pays ou même de ce monde, il est difficile d'accéder à une finale de Non Pro où le niveau aura été très homogène. Là aussi, pas de miracle, il faut faire comme nos amis australiens en Open. Prendre de l'expérience, investir dans des gros chevaux et espérer un jour parvenir à se mêler à la lutte. Le niveau est tel qu'il n'y a pas d'autre choix.