Les clones ont du plomb dans les ailes
Ca devait être la grande attraction de l'édition 2009 du NCHA Futurity. Pour la première fois, des clones allaient participer à une compétition équestre. Après un long travail en coulisses, Phil Rapp, qui par un pur hasard en possédait deux sous le coude, avait constaté avec joie la décision de la NCHA d'ouvrir en grand ses portes aux équidés clonés. Certains étaient déjà impatients à l'idée de voir triompher une nouvelle TAP OLENA ou une nouvelle PLAYBOYS RUBY. Dans une récente interview accordée au Quarter Horse News, Phil Rapp a douché pas mal d'enthousiasme. Ses deux clones, qui sont arrivés au Ranch de la famille Rapp au début de l'année, sont pour l'instant loin de répondre à toutes les attentes. Si Phil Rapp juge leur progression honnête, l'entraîneur joue cartes sur table et avoue ne pas voir en eux des cracks.

Certes, beaucoup de choses peuvent changer d'ici cet automne mais selon Phil les deux pouliches devront sacrement progresser cet été pour voir un jour le NCHA Futurity. Pour le moment, il n'envisage pas de monter l'une d'elles en Open. Limité à deux chevaux au Futurity, Phil ne les place pas dans ses favoris parmi les 15 poulains qu'il a actuellement à l'entraînement. Il ne les place même pas dans les 4 ou 5 qui joueront pour une place sous sa selle au NCHA Futurity. Selon lui, WHATS ON TAP et PLAYBOYS RUBY TOO se situeraient en ce début de printemps plutôt en queue du top 10 au sein de son piquet de poulains. Ray Baldwin, fils des propriétaires du Waco Bend Ranch à qui appartiennent les deux clones, semble vouloir shower PLAYBOYS RUBY TOO en Non Pro au NCHA Futurity. Phil Rapp envisage lui éventuellement de confier WHATS ON TAP à un autre entraîneur pour l'Open. Une autre solution pourrait être de diriger les deux pouliches vers les petits Futurities d'automne qui seront peut être plus dans leurs cordes. Dans tous les cas, cela ne présage rien de fabuleux pour les deux clones qui sont loin de valoir les originaux pour l'instant. Phil Rapp les considère plus comme des produits de ses deux illustres juments que comme des copies. C'est pas forcément péjoratif quand on sait que TAP OLENA et PLAYBOYS RUBY ont produit des chevaux qui ont gagné en tout plus de $ 2 millions mais cela pourra aussi démontrer les limites du clonage d'un point de vue sportif. Peut être un mal pour un bien même si j'espère qu'on verra ces chevaux au Futurity pour se faire une opinion.