22 févr. 2010

Acheter un cheval de Cutting 3


Ou le trouver ?

Une fois les différents critères pour trouver un bon cheval passés en revue et détaillés, il ne reste plus qu'à régler les questions pratiques. Bien évidemment, la première qui se pose est de savoir où trouver ce super cheval. On peut commencer de façon assez logique par la France. Trouver un cheval de Cutting chez nous a beaucoup d'avantages. On évite bien sûr tous les coûts et les risques liés à l'importation. Au delà de cela, on bénéficie aussi d'un autre avantage non négligeable et pourtant moins évident. Un cheval habitué à shower chez nous peut être un gros plus. En effet, nos conditions de shows et notre bétail sont très différents de ce qui se fait aux USA. Beaucoup de chevaux importés ont besoin d'un temps d'adaptation, parfois assez long. Certains mettent une saison entière à prendre complètement le rythme et leurs marques. Un cheval performant en France et en Europe sera donc un gros plus car il sera directement utilisable et prêt à gagner en show. Les avantages logistiques sont aussi nombreux : il est facile d'aller le voir en concours, de l'essayer et de le ramener à la maison. Plusieurs cutters français ont déjà vendus d'excellents chevaux à d'autres cutters. Le problème en réalité c'est que le marché chez nous est très faible et les occasions très rares. Peu de bons chevaux sont à vendre et donc il faut être prêt à saisir la bonne opportunité le jour où elle se présente. Même si on élargit la recherche au niveau européen, le marché est très réduit et on ne croise qu'occasionnellement des bons chevaux à vendre. Si vous en croisez, on ne peut que vous conseiller de saisir la balle au bond. Nous avons de très bons chevaux en France et en Europe, qui valent parfois nettement ce qu'on peut trouver aux USA. Plusieurs chevaux vendus chez nous ces dernières années viennent d'ailleurs au départ des USA. Ils ont été importés, showés quelques années puis revendus à un autre cutter. Ca peut être un très bon plan pour un nouveau cutter.

L'autre solution, c'est de se tourner vers l'Amerique du Nord. Là forcément, les choses se compliquent mais cela reste une aventure que beaucoup de cutters français ont déjà menée et réussie. Aux USA, pas de problème au niveau du marché. L'offre est abondante et les chevaux à vendre ne manquent pas. Le vrai défi c'est plus de trouver le bon cheval et là attention car l'Euro fort attire les convoitises de nombreux petits malins qui y voient une bonne occasion de refourguer en Europe la première bourrique venue. C'est à l'acheteur de bien s'entourer et de bien réfléchir pour ne pas tomber dans le panneau qui a été depuis des années une vraie plaie pour l'Equitation Western. On empêchera jamais certains d'avoir une vision à très court terme et de préférer se mettre dans la poche $ 20 000 de commission sur un cheval à $ 25 000 plutôt que de respecter les règles. Mais à ce jeu là, on finit souvent par se retrouver sans client et sans cheval à monter. Il ne reste plus alors qu'à venir aux shows juste pour commenter confortablement accoudé à la barrière. Comme quoi, il y a une justice. Beaucoup d'entraîneurs aux USA l'ont bien compris et ils ont des visions à plus long terme qui les poussent à essayer de satisfaire leurs clients. L'Europe est un marché intéressant pour eux, à développer certes, mais cela n'est possible qu'en jouant le jeu et en sélectionnant de bons chevaux. Certains l'ont bien compris, à vous de vous adresser plutôt à eux. Plusieurs top entraîneurs actuels ont dans leurs gros clients des européens, les américains prennent donc conscience petit à petit de notre potentiel. On peut aussi trouver de bons chevaux au Canada mais ils sont un peu plus rares. Les prix sont à peine plus avantageux mais pour les bons on reste sur les standards américains qui placent les chevaux de Cutting assez logiquement aux prix de chevaux de sport. L'Australie pourrait offrir se supers chevaux mais l'importation est très compliquée. Le brésil deviendra peut être enfin un marché à surveiller dans les années à venir tant le Cutting s'y développe ces dernières années.

Comment le trouver ?

En France ou même en Europe, le bouche à oreille suffira tant le monde du Cutting est petit. Les chevaux à vendre son rares et si vous êtes attentifs vous ne passerez pas à côté. Quand on recherche outre atlantique, cela demande plus d'organisation. La première solution, et certainement la meilleure, sera toujours d'avoir un super contact aux USA qui cherche pour vous. Quelqu'un en qui vous avez toute confiance qui pourra sonder le marché, sélectionner de bons chevaux que vous pourrez ensuite aller essayer. C'est la solution idéale car elle vous laisse du temps et vous permet de déterminer exactement quels chevaux vous ciblez. Un bon entraîneur aux USA saura vous conseiller, chercher pour vous et vous fournir tout un tas d'infos inaccessibles depuis chez nous. Bien sûr, cela a un prix et il faudra lui payer une commission. Mais si cela permet de trouver le bon cheval alors c'est un très bon investissement. Le problème c'est souvent de savoir comment trouver ce contact. Ca peut être quelqu'un que vous rencontrez sur un show, plusieurs cavaliers américains sont venus shower en Europe ces derniers mois, ou sur un clinic auquel vous participez. Vous pouvez aussi vous appuyez sur l'expérience d'autres cutters français qui ont importé avec succès de bons chevaux. Ils vous donneront des contacts ou des adresses fiables. On peut enfin envisager de prendre des contacts soi même ou par le biais de la NCHA avec des personnes qui semblent compétentes. Le tout en fait c'est de trouver quelqu'un de fiable et de compétent qui se mettra à votre service. Il effectuera un travail de recherche et de conseil et en échange vous lui paierez une commission sur l'achat de votre cheval. Il faut donc une vraie relation de confiance avec quelqu'un de très professionnel qui comprend son intérêt à satisfaire un bon client qui lui en amènera peut être d'autres.

Deuxième option, qu'on peut coupler avec la 1ère si on a un contact sur place, prendre son bâton de pèlerin et se rendre directement sur place. Pendant les périodes de gros shows au Texas notamment, les chevaux à vendre ne manquent pas et vous pourrez trouver une fois sur place de quoi vous satisfaire. Une fois là bas, un contact local pourra vous aiguiller vers des chevaux à essayer. Vous pourrez aussi visiter les gros ranches ou plusieurs adresses qu'on vous a conseillé pour voir ce qu'ils ont à proposer. Rapidement, en discutant, en nouant des contacts vous dénicherez des chevaux à essayer. C'est quand même une méthode plus risquée et qui supposera aussi de se décider vite. Mais si vous partez dans l'idée de trouver un cheval ce n'est pas forcément un problème. Vous pourrez aussi vous rendre sur des shows et observer des chevaux qui vous plaisent. Libre ensuite à vous de vous renseigner et de voir ce qui peut être à vendre. Vous pourrez enfin visiter les temples des ventes aux enchères et éventuellement miser sur la bonne affaire. Attention quand même, pour pouvoir être fait sérieusement cette démarche demande une sacrée organisation. Au delà des démarches financières, il faudra bien sélectionner les chevaux qui vous intéressent, estimer leur prix. Il faudra peut être même aussi aller les essayer avant et inspecter leur santé. Les radios et la présentation en live sur les vaches pendant la vente, souvent médiocres, ne peuvent suffire pour se faire raisonnablement un idée. Attention aussi aux frais en tous genres qui peuvent gonfler votre mise initiale. Faute d'un bon contact là bas qui vous aidera, les ventes aux enchères sont à réserver vraiment aux connaisseurs. Dernière solution, les annonces qui ne manquent pas notamment sur Internet avec des sites spécialisés comme Buy Cutting Horses. Vous pourrez bien sûr vous renseigner de votre côté mais sans contact aux USA il sera difficile de savoir ce que valent vraiment les chevaux qu'on trouve dans les petites annonces. Difficile aussi de se décider à partir d'une annonce à traverser l'atlantique pour essayer un cheval. C'est une méthode risquée car ces sites ne comportent pas que des bons chevaux et vous n'avez aucune garantie qu'ils passent ou non une visite véto. Le risque de se déplacer pour rien est donc grand.

L'essayer ?

L'essai est une étape obligée dont on ne peut raisonnablement se dispenser. Bien sûr, quelqu'un qui vous connaît et en qui vous avez toute confiance peut essayer un cheval pour vous mais il est très dur de faire l'économie d'un voyage sur place et de l'essayer soi même. C'est la seule façon de savoir quel feeling vous avez avec le cheval et si sa façon de travailler convient à votre niveau. Par essai, on entend pas juste le monter sur le plat ou sur le pro cutter. Vous devez pouvoir l'essayer sur les vaches, si possible même fraîches. Vous devrez bien sûr vous acquitter des frais mais c'est un bon investissement car il est impossible de se faire une idée sur un cheval de Cutting sans l'essayer sur les vaches. Vous jugerez aussi le sérieux du vendeur qui vous mettra ou non dans les bonnes conditions pour essayer le cheval. Si vous avez un contact sur place, il peut vous accompagner et essayer lui aussi le cheval. Il vous donnera son avis et cela complétera la présentation que le vendeur ou son entraîneur vous feront du cheval. Même si vous trouvez un cheval tous seuls, n'hésitez à demander à un contact sur place si vous en avez un d'essayer aussi le cheval. Vous le paierez pour cela mais son avis et ses conseils pourront être précieux. Plusieurs avis valent mieux qu'un.

Sur l'essai en lui même il n'y a pas de technique particulière. Vous pouvez faire une première vache en laissant travailler le cheval pour voir comment il se comporte. Intervenez peu et laissez le cheval travailler. Vous pourrez déjà repérer quels sont ses points forts et ses points faibles. On peut aussi pousser un peu plus le cheval sur une autre vache, l'envoyer stopper et voir comment il réagit. Augmentez un peu la pression et voyez comment il s'en sort. Soyez attentifs à ses réactions, ses réponses à vos propres actions. Evaluez aussi son confort. Les tris permettront de mesurer s'il est facile à monter où si rapidement son niveau de dressage se détériore. Pensez aussi à bien l'essayer sur le plat pour être sûr que son niveau de dressage et son comportement général sont compatibles avec votre niveau d'équitation. Un essai ne vous suffira peut être pas. Vous pouvez très bien revenir l'essayer. Souvent pour un premier essai, le cheval sera déjà sellé quand vous arrivez. L'entraîneur aura peut être travaillé une vache avant pour le régler. Sans aller jusqu'à la visite surprise, un second essai vous permettra peut être d'essayer le cheval dans un cadre plus cool. En manifestant clairement votre intérêt, vous aurez aussi peut être à peine plus de temps et ce 2ème essai viendra compléter vos impressions sur ce cheval. Ce sera peut être aussi l'occasion d'éclairer avec le vendeur certaines infos que vous aurez accumulé en amont. N'hésitez pas aussi à bien discuter avec le vendeur. Il connaît son cheval et en détient le mode d'emploi. Si vous faîtes affaire, ses conseils seront précieux et établir un bon contact avec lui vous sera toujours très utile par la suite. Si l'essai n'est pas concluant selon vous, veillez à ne pas hésiter inutilement pendant des lustres et annoncez la couleur à votre contact et au vendeur. Il est bon d'être clair et d'expliquer ce qui ne colle pas, ça évite de froisser quelqu'un et c'est aussi respecter les autres que de ne pas leur faire perdre de temps inutilement.

Faire passer une visite d'achat ?

Une fois le cheval choisi et l'essai validé, la visite véto est importante sous peine d'aller aux devants de très grosses déconvenues. Il parait impensable de se lancer sans faire confirmer l'état de santé du cheval et sans certifier son aptitude à la pratique de Cutting. Ce sport est une discipline exigeante qui réclame des athlètes et pleine possession de tous leurs moyens physiques. C'est regrettable, mais tous les chevaux aux USA ne sont pas en parfaite condition et certaines lignées sont connues pour des problèmes de santé récurrents. Une visite sérieuse s'impose, malgré le coût qu'elle peut représenter, entre $ 500 et $ 1000 selon les examens pratiqués. Avant de vous lancer, concertez vous quand même avec votre contact si vous êtes passé par lui. C'est aussi sa responsabilité de bien estimer le cheval et de voir si ça vaut le coup de l'envoyer devant le véto. Discutez aussi avec le vendeur pour essayer d'apprendre si le cheval a déjà été blessé. Tentez de savoir si le cheval a déjà été injecté, c'est courant aux USA et pas forcément très grave mais c'est préférable de le savoir. Si votre contact a le moindre doute, s'il pense que le cheval ne passera pas la visite il doit vous le dire car cela ne sert à rien de claquer $ 500 pour rien. On peut toujours détecter un problème qui compromette la vente, c'est bien pour cela qu'on passe une visite, mais vous devez déjà insister lourdement sur le fait que vous voulez un cheval sain.

Car vous vous heurterez sûrement à un problème courant. Aux USA, les chevaux s'achètent puis se revendent. On ne les garde pas forcément très longtemps. Un cheval sain chez eux n'est pas forcément sûr de passer une visite chez nous où les vétos sont bien plus pointilleux en général. Il y a aussi une différence de logique. Nous achetons des chevaux, nous payons cher pour les importer donc nous les gardons souvent longtemps. La santé est donc pour nous un élément capital. Cela échappe parfois aux américains pour qui en cas de problème on soignera le cheval puis on pourra le revendre ou faire de l'élevage si cela ne marche pas. Il convient donc de briefer votre contact et le vendeur pour bien faire sentir que vous ne transigerez pas sur la visite véto. C'est à vous de voir quels tests s'imposent au delà de la simple visite d'achat. Un test de flexion, puis des radios si il est négatif sont un minimum. En cas de doute sur l'essai, vous pouvez demander une prise de sang pour vérifier que le cheval était bien clean. Si la visite du véto américain, de préférence pas le véto du vendeur évidement, est ok n'hésitez pas a demander les radios et à consulter l'avis de votre propre véto en France. Vous pouvez aussi demander le rapport clinique. En cas de problème détecté ou de d'inquiétude de votre véto, réfléchissez ou au moins négociez le prix. Aux USA les chevaux show et s'entraînent beaucoup ce qui peut expliquer une usure parfois à peine prématurée comparé à un cheval de sport. Chez nous le rythme est plus cool mais veillez quand même à être très attentifs. Achetez en toute connaissance de cause et ne tentez pas pari sur la santé du cheval. Ce sera sinon une épée de Damoclès au dessus de votre tête qui vous posera problème constamment. C'est quand agréable de monter un cheval en pleine forme qui peut se donner à fond.

Négocier ?

Si la visite est ok, il ne restera alors plus qu'à négocier le prix et à trouver un accord avec le vendeur. Si vous êtes passés par un intermédiaire, l'inévitable question de la commission finira par se poser. La crainte c'est bien évidemment de surpayer le cheval et de se faire avoir sur la commission. C'est bien pour cela que vous devez avoir confiance dans votre contact. Mais on ne peut que vous conseiller d'aborder franchement la question dès le départ. Si vous demandez à quelqu'un de vous aider à trouver un cheval, posez lui directement la question de sa commission dès le départ. C'est normal qu'il soit payé pour son travail mais mieux vaut pour tous que cela se fasse en toute transparence. Annoncez lui votre budget. Pas la peine de le minimiser pour espérer mieux négocier, vous risquez de vous retrouver avec un cheval qui ne convient pas. Déterminez avec votre contact ce que vous recherchez, fixez un budget selon vos moyens et ensuite donnez lui une fourchette. A lui ensuite de chercher le bon cheval dans cette fourchette et de se payer sa commission. Même si vous débrouillez seuls, ne pensez pas faire l'économie d'une commission. Le vendeur a souvent un entraîneur qui exigera de toucher une commission sur la vente. Vous n'en saurez peut être rien mais ça comptera dans le prix de vente. Traditionnellement, les commissions sont fixées à 10 % du prix de vente. C'est un taux raisonnable et couramment pratiqué aux USA. Mais encore une fois, discutez en de façon transparente avant. Si vous passez par un contact, soit il négociera le prix directement et sa comm sera comprise dedans, soit plus rarement vous verserez après la vente une commission à votre conseil. Traditionnellement, l'entraîneur du vendeur partage la commission avec votre contact. C'est un accord qui doit être trouvé entre le vendeur, son entraîneur et la personne qui vous trouve le cheval. Très concrètement, si vous prévoyez une enveloppe de $ 40 000 pour acheter le cheval, le vendeur touchera en réalité environ $ 36 000 et les deux entraîneurs se partageront $ 4 000. C'est un accord qui peut être considéré comme normal.

Ensuite c'est à vous de négocier le prix. Si les comm vous paraissent déraisonnables et font gonfler le prix, par exemple si chaque entraîneur exige 10 %, c'est à vous de le détecter et de mettre les points sur les i. Estimer le bon prix pour un cheval est difficile. Mais si vous avez bien ciblez quel cheval vous avez en face de vous c'est plus facile. Une bonne étude du show record, des perfs récentes ou du parcours du cheval vous donneront des billes pour négocier. Appuyez vous aussi sur l'expérience d'autres cutters, sur d'autres ventes pour évaluer si le prix annoncé colle à celui du marché. Observez aussi rapidement les prix pratiqués dans les ventes aux enchères même si cela donne une image un peu déformée de la réalité. Des tonnes de variables peuvent faire jouer le prix, soyez y attentifs et sachez en jouer. Votre contact est aussi là pour vous conseiller donc aborder le sujet clairement avec lui. S'il est compétent, il saura négocier pour vous. Enfin, n'hésitez pas vous mêmes à négocier, réfléchissez, argumentez et faîtes une offre. C'est aussi un peu à vous à un moment donné de savoir ce que vous achetez et à quel prix. On ne peut se faire avoir que si on se laisse faire donc prenez le taureau par les cornes et préparez bien votre décision et votre négociation. Si on vous vend $ 40 000 un cheval qui en vaut $ 10 000 c'est malheureusement aussi que vous n'avez pas fait votre boulot et que vous êtes mal préparés. Estimez grossièrement la valeur d'un cheval n'est pas si compliqué et cela demande juste un peu de bon sens et de la curiosité. Mieux vous serez entourés, plus cela sera facile donc n'hésitez pas aussi à bénéficier de l'expérience, des conseils et des avis d'autres personnes. Ca vous permettra peut être d'éviter bien des pièges. Enfin dernière chose très importante : ne perdez jamais de vue que l'acheteur est en position de force. Rien ne presse et si le vendeur ne se montre pas raisonnable ou si vous avez l'impression de vous faire avoir rien ne vous empêche d'aller ailleurs voir d'autres chevaux.

L'importer ?

A ce stade, le cheval est à vous. Après avoir décidé s'il fallait l'assurer ou non, il restera à régler les détails de l'importation si vous l'avez trouvé outre atlantique. Premier élément à savoir, le prix et la pilule peut être difficile à avaler. C'est un élément à bien prendre en considération avant de se lancer. Tout compris, frais divers, quarantaine, transport et taxes il vous en coûtera grosso modo 5 000 euros. Le transport et la quarantaine vous reviendront à peu près à $ 5 000. Vous avez tout intérêt à passer par un intermédiaire spécialisé qui prendra en charge toutes les démarches et organisera la quarantaine et le le transport. Si vous vous débrouillez seuls, attention à ne pas vous retrouvez avec un container où il y a des places vides à côté de votre cheval. Tout retard vous coûtera de l'argent. Classiquement, le cheval démarre sa quarantaine juste après la vente et peut ensuite être acheminé chez vous dans le mois qui suit par avion. Si vous achetez votre cheval en début d'année, les transports sont nombreux et il y a de bonnes chances que votre monture voyage en bonne compagnie avec d'autres QH en partance pour l'Allemagne ou l'Italie.

Une autre solution sympa peut consister à laisser le cheval quelques semaines ou quelques mois à l'entraînement aux USA avant de le rentrer. Si vous connaissez quelqu'un de valable, peut être l'entraîneur qui vous a aidé à acheter le cheval, cela peut permettre de régler un peu le cheval avant de l'importer. Vous pourrez ensuite bénéficier des conseils de l'entraîneur qui connaîtra mieux le cheval et assurera le service après vente. Vous pouvez même envisager d'aller shower une fois la bas histoire de profiter de conseils et de vivre une expérience sympa. Si le cheval est éligible pour certains shows, comme des Aged Events par exemple, ça peut même être un sacré moment si vous en avez les moyens. Mais c'est bien une fois chez vous, peu importe où vous aurez trouver votre cheval, que tout commencera vraiment. Entre la découverte mutuelle, l'apprentissage, les premiers shows, les victoires, les déceptions c'est vraiment une grande aventure qui vous attend. Vous en prendrez pour 2, 5, 10 ou 20 ans et si tout se passe bien vous ne regretterez pas une seule seconde d'avoir bien préparé et réfléchi l'achat de ce cheval. Il faut un peu de courage et certainement un grain de folie pour se lancer, mais ce sport et les chevaux qui vont avec sont tellement formidables que l'immense majorité de ceux qui s'y sont mis s'en félicitent tous les jours. Alors prenez correctement votre élan et lancez vous !