21 nov. 2008

Le Cutting vu du ciel


Google Cutting Earth


A l'image du hawk eye utilisé en tennis, certains shows de Cutting proposent une caméra qui filme les chevaux depuis le dessus. Avec une caméra fixée au plafond, on peut vraiment apprécier les déplacements des veaux et des chevaux. La clef à saisir ici est l'équilibre. Le cheval doit rester droit des deux cotés car c'est la seule façon pour lui de donner le moins d'ouvertures possible au veau. Ce type de video permet de comprendre que le plus infime mouvement du cheval entraine une réaction du veau. Contrôler un veau ne tolère pas la moindre erreur de placement pour le cheval car la sanction est alors immédiate : une porte s'ouvre et c'est le veau qui dicte alors le mouvement.



Suite à l'article de Kathy Daughn sur le placement, vous pouvez ici observer comment les chevaux tiennent ou non leur ligne. Vous pouvez analyser les angles de chaque mouvement et l'effet que cela a sur les veaux. On constate bien que chaque demi-tour avec un angle inférieur à 180 degrés pousse le veau vers l'avant. Certains chevaux se jette ainsi en avant pour écarter un veau et échapper ainsi à la pression sur un coté ou ils sont moins en confiance. Ils prennent un risque car cela pousse le veau à courir et ouvre des angles des deux cotés. Souvent cela entraine ensuite une sur rotation de l'autre coté avec un demi-tour de plus de 180 degrés. Le cheval est alors trop plat et il ouvre une porte dans son dos. Si le veau tourne et se dirige droit dans le troupeau, le cheval devra effectuer 200 ou 220 degrés pour contrer ce mouvement et il sera automatiquement en retard. Il ne faut jamais perdre de vue l'équilibre car chaque erreur en entraine une autre et c'est souvent l'enchainement qui est fatal.


Dessiner son run


Présenter un joli tableau


Phil Rapp en passant il y a peu la barre des $ 6 millions de gains en compétition est entré dans l'histoire du Cutting. Il nous livre ici 5 conseils pour améliorer notre showmanship. Même les cutters expérimentés ne cessent d'apprendre et de s'améliorer à chaque minute passée dans l'arène. Pour rester au sommet, il est important d'observer comment le sport évolue, ce que les juges veulent voir, ce qui marche et de toujours analyser son propre travail par rapport à cela. Phil élève et entraîne des chevaux de Cutting avec sa femme Mary Ann, une des toutes meilleures Non Pro au monde, il est également juge NCHA. Selon lui, un run gagnant est toujours la combinaison de différents facteurs. Un des plus importants est la façon dont le cavalier présente son cheval et lui permet de se mettre en valeur. Il explique que nous avons 2 minutes 30 pour construire un joli tableau. Il identifie 5 façons pour mieux construire ce tableau.

1 : Étudier ce qui marche

Pour dire les choses simplement, réussir un gros score signifie que l'on a réussi à impressionner les juges. Cela implique tout d'abord de bien comprendre toutes les règles et leurs subtilités. Il faut également disposer d'un cheval de valeur qui soit capable de viser la victoire. Enfin, il faut accumuler de l'expérience et apprendre à comprendre le bétail. Une fois que vous aurez saisi les bases du Cutting, vous commencez à remarquer les petits détails qui séparent les grands runs des runs moyens. Phil Rapp explique : "Prenez les meilleurs cavaliers et observez les. Cherchez, avec vos moyens, à comprendre ce qu'ils font. Regardez comment ils gèrent le temps, comment ils trient et quelle tableau ils mettent en place.". Vous ne verrez peut être que 10 % de ce qui se passe réellement mais ces 10 % vous feront déjà énormément progresser si vous essayer de comprendre et que vous ne singez pas.


Les meilleurs cavaliers font attention aux vaches qu'ils choisissent. Ils essayent toujours de trier proprement pour garder leur cheval dans la meilleure position. Ils veillent à toujours se tenir très bien à cheval pour aider le cheval et ne jamais entraver ses mouvements. Il y a 5 ou 6 ans ce sont d'autres cutters qui dominaient. Le sport évolue très vite et il faut être attentif pour s'y adapter. Phil explique que le bétail est plus rapide aujourd'hui et beaucoup plus piégeux. Les chevaux qui gagnent aujourd'hui sont ceux qui stoppent assez fort et tournent assez vite pour arriver à contrôler ce bétail. Ils sont entraînés pour rester toujours synchronisés avec les veaux. Leurs cavaliers les poussent à exprimer tout leur eye appeal et leur demande d'être très intenses une fois en face des vaches. Ce sont ces tendances là, ces directions là qu'il faut chercher à suivre à son niveau.

2 : Garder en tête une image du run parfait

Si vous avez la chance de voir un run quasi parfait, observez le avec toute votre attention. Repasser le dans votre tête et imaginer vous en train de monter un tel run. Regardez les bons chevaux travailler, appréciez leurs mouvements, observez les contrôler le bétail et ensuite imaginez vous en train de faire la même chose. Visualiser le run que vous souhaitez faire et gardez bien cette image, ce plan en tête. Cela pourra vous aider, vous guider une fois dans l'arène. Avoir un modèle en tête vous aidera à vous concentré sur votre job, vous donnera un but à atteindre une fois en piste. Votre run apparaîtra tout de suite plus mature, plus construit et donc plus efficace.


3 : Miser sur les points forts

Phil Rapp conseille de réfléchir également à ses points forts et à ses points faibles. Vous devez connaître votre cheval et savoir quand vous cuttez quels sont ses points forts et quels sont les secteurs où il risque d'être en difficulté. Phil explique : "Si je sais que mon cheval est court à gauche, dès le premier mouvement à gauche je l'envoie de ce coté pour le run parte sur des bases bien équilibrées.". Si votre cheval possède un gros stop, ne cuttez pas des vaches trop lentes. Au contraire si le stop n'est pas le point fort de votre partenaire, cuttez une vache peu rapide qui travaillera facilement au centre et mettra en valeur l'eye appeal de votre cheval. Le secret est en fait d'avoir conscience des points faibles pour ne pas mettre votre cheval en difficulté mais de miser sur ses points forts pour le mettre le mieux en valeur possible. Il s'en dégagera de votre run une impression de confiance en soi, une assurance qui séduira les juges. La qualité de votre cheval est ce qu'elle est et une fois en concours on ne pourra rien y changer. C'est à vous de bien le monter pour lui donner une chance de se mettre en valeur.


4 : Monter pour gagner

Le showmanship c'est avant tout un état d'esprit selon Phil Rapp. Il faut comprendre qu'à valeur égal c'est celui qui monte le plus intelligemment qui finit par l'emporter. Cela demande un travail pour comprendre comment bien monter mais cela demande aussi de la volonté pour toujours viser la victoire quelles que soient les conditions. Votre attitude influence le juge qui ressent si cette volonté de gagner est là ou non. Rien de plus désagréable pour un juge de ressentir que le cavalier n'a pas confiance en lui ou pire en son cheval. Montrez lui que vous êtes fier, que vous savez que vous êtes capable de gagner. Communiquez lui votre envie et apparaissez toujours aussi sûr de vous que possible. Vous pouvez douter mais le talent c'est de ne jamais le montrer. Mettons que vous ayez un miss ou un tri peu académique, si vous vous décomposez le juge sera obligé de vous sanctionner. Vous lui criez : "c'est fini pour moi". Votre langage corporel ne doit pas vous trahir. Vous avez commis une bourde ? Assumez là, montrez que vous ne perdez pas le contrôle et le juge vous en tiendra moins rigueur. Rien n'est jamais perdu sauf si vous rendez les armes. Les meilleurs showmen ont l'air de commettre des erreurs en faisant semblant de la faire exprès. Quoi qu'il se passe, ils semblent toujours persuadés qu'ils réalisent le run de leur vie et souvent cela finit par convaincre un peu le juge.


5 : Ne pas fuir la critique

Cherchez toujours à analyser le plus objectivement possible ce que vous avez fait. Regardez les vidéos de vos runs. Déchiffrez les feuilles de juges. Comparez vous aux autres, demandez leur avis et acceptez les conseils et les critiques. Un regard extérieur est important pour savoir si vous vous penchez, si votre cheval est bien équilibré, si vos tris dégagent une bonne impression. Peut être que ce que vous entendrez ne vous fera pas plaisir, se remettre en question est souvent difficile et blâmer son cheval, le juge ou la terre entière est un réflexe bien humain. Mais ce que vous refusez d'entendre est souvent ce qui vous aidera le plus le jour ou vous l'accepterez. Cela vous révèle les bavures sur le tableau. N'importe quel cutter, même le meilleur, doit évoluer, corriger, apprendre. Phil Rapp lui même avoue adapter son programme en permanence. Il garde un cap mais reste ouvert aux conseils et aux nouvelles idées. Restez modeste et ne vous enfermez pas dans l'erreur car vous n'avancerez pas.


Source : Ross Hecox

Bien se placer pour gagner


Travailler dans la "win zone"


Kathy Daughn, plus de $ 3 millions de gains en concours de Cutting, nous dévoile les 4 clefs pour travailler dans ce qu'elle appelle la "win zone". Quand un cheval travaille une vache et s'accroche à elle, il est tellement concentré sur ses déplacements que le cavalier peut ressentir la force de la connection qui s'établit entre le cheval et le veau. Kathy Daughn explique à quel point cette sensation est extraordinaire lorsqu'on monte un cheval de Cutting. Le cavalier, lui aussi, se concentre sur le veau et ne le quitte pas des yeux. Chez un cutter expérimenté, il peut s'établir un lien très fort avec le cheval qui permet de ressentir le moindre de ses mouvements, la moindre de ses pensées. Un cavalier de cutting finit par apprendre avec son cheval pourquoi et comment une vache se déplace.


Pour y arriver, il convient de savoir où comment placer dans l'arène pour garder le contrôle du bétail. Le cheval observe la vache pour trouver des indices, des signes qui vont lui permettre d'anticiper où elle va se déplacer. S'il faut partir à droite ou à gauche, s'il faut s'arrêter ou repartir. Le rôle du cavalier est alors d'aider le cheval à rester dans la meilleure position pour contrôler cette vache. La win zone est la zone dans laquelle c'est le cheval qui dicte ses mouvements à la vache et non l'inverse. Au milieu de l'arène, devant les juges, assez loin du troupeau pour ne pas risquer de le gêner et pas trop loin pour que la vache puisse espérer trouver une porte de sortie vers le troupeau, le cheval est en parfaite position pour contrôler le veau qu'il a en face de lui. Gardez ce veau dans cette zone le plus souvent possible et votre score décollera à chaque fois.

1 : Trier au milieu

La première chose à faire pour travailler une vache au milieu de l'arène est de commencer au milieu. Trier au milieu vous rapportera des points et vous permettra de commencer à travailler directement dans la bonne position. Débuter sur les cotés c'est déjà se mettre en difficulté car, une fois la main posée, il faudra ramener ce veau au centre pour pouvoir le contrôler. Ne partez pas avec un handicap et mettez toutes les chances de votre côté en commençant au centre après un tri propre.

2 : Contrôler la vache

Contrôler une vache, cela signifie parvenir à la stopper des côtés pour la forcer à rester le plus possible au centre. Plus vous gardez le contrôle sur elle et plus votre score grimpe. Ne laissez jamais la vache aller jusqu'aux barrières car cela signifie que c'est elle qui vous dirige. Vous devez l'obliger à stopper à droite et à gauche. Essayez, au maximum, de ne pas choisir une vache qui ne vous regarde pas ou qui fonce droit devant sans se soucier de vous. Parfois, une vache vous forcera à courir de barrières à barrières à travers toute la largeur. C'est juste un mauvais choix de vache comme nous en commettons tous, malheureusement. Essayez juste de ne pas vous retrouver poussé dans les coins et tenez autant que possible votre ligne sans reculer ni avancer jusqu'à ce que vous puissiez quitter.

3 : Rester bien avec le veau

C'est votre position par rapport au veau qui vous permet de contrôler ses mouvements. Le principe est très simple. Si vous êtes derrière lui, vous le poussez en avant. Un demi-tour incomplet vous éloigne du troupeau et pousse le veau à fuir en avant.


Si vous êtes devant lui, il risque de passer dans votre dos et de rejoindre le troupeau. Un demi-tour trop important vous met dans une position trop plate et vous éloigne du veau qui voit ainsi s'ouvrir une porte de sortie dans votre dos.


Restez parfaitement synchronisé avec le veau quand vous vous déplacez vous permet non seulement de stopper ce veau mais également cela vous assure de rester dans la bonne position une fois qu'il aura fait demi-tour. Pour toujours garder le contrôle sur le veau, vous devez en être le parfait miroir.


A chaque stop, le cheval doit garder cette position. En restant bien avec le veau, il est prêt à faire demi-tour et à repartir avec lui de l'autre coté. Si vous êtes trop long dans votre stop, que vous dépassez le veau, vous serez en retard dès que la vache aura fait demi-tour et elle aura une porte grande ouverte pour rejoindre le troupeau. Vous avez peut être voulu dépasser cette vache pour bien la stopper mais vous avez poussé votre cheval trop loin et vous l'avez sorti de la zone dans laquelle il peut garder le contrôle sur le veau. Le cavalier doit toujours veiller à ce que son cheval reste bien avec la vache, qu'il calque ses mouvements sur les siens de façon à être partout en bonne position. C'est votre principale mission en tant que cavalier : veiller à ce que le placement du cheval soit toujours le bon.

4 : Tenir sa ligne

Les angles que votre cheval adopte à chaque demi-tour l'aident à contrôler le veau. La plupart des cavaliers ont en tête une ligne droite imaginaire située entre le troupeau et la vache qu'ils travaillent. C'est cette ligne que vous devez essayer de garder. Le cheval peut être tenté de monter vers la veau ou au contraire de venir se coller au troupeau en quittant cette ligne. Dans tous les cas, s'éloigner de cette ligne donne à la vache de meilleurs angles pour tenter de rejoindre le troupeau. Si vous restez droit, vous n'ouvrez aucune porte à la vache que vous travaillez ce qui vous permet de bien la contrôler. Si vous reculez ou si vous avancez vers elle, vous libérez, au contraire, des espaces dans votre dos ou devant vous que la vache va vouloir prendre. Un bétail sauvage rendra ce travail difficile car il vous mettra beaucoup de pression ce qui incitera le cheval à reculer. Certains chevaux, un peu trop zélés, vont aussi chercher à reculer pour protéger le troupeau et pour se donner plus de temps pour réagir aux mouvements du veau. Mais gardez toujours en tête cette ligne imaginaire vous aidera à garder votre cheval dans la bonne position. La façon dont votre cheval sort de ses demi-tours lui permet ou non de tenir sa ligne.


C'est au cavalier de veiller à ajuster l'angle à chaque fois que le cheval repart de l'autre côté après un stop. Si l'angle du demi-tour est inférieur ou supérieur à 180 degrés, vous ne pourrez jamais tenir votre ligne. Vous avancerez ou vous reculerez. Votre rôle, après chaque stop, c'est de veiller à ce que le cheval effectue un demi tour complet et reparte bien droit. Pour cela, vous devez toujours penser à contrôler les angles avec vos jambes. Trop de jambe coté vache et vous tournerez plus de 180 degrés. Trop de jambe coté troupeau trop tôt et vous jetterez votre cheval en avant. Utilisez votre jambe coté vache pour atteindre le bon angle et dès que vous êtes droit envoyez votre cheval stopper. Une erreur peut toujours arriver, mais si vous pensez à votre ligne vous saurez adapter l'angle pour rattraper cette erreur et retourner dans le confort de la win zone.

Source : Ross Hecox

Des tris offensifs


Réussir un tri offensif

Tim Smith, un des meilleurs entraîneurs de Cutting en Californie, nous explique comment réussir un bon tri en concours. Ce sont souvent les mouvements spectaculaires, ou bien les gros stops, dont parlent le plus les spectateurs de Cutting. Tim Smith, qui est aussi juge NCHA AAAA, estime qu'on peut remporter beaucoup de points avec juste un simple tri réussi. Selon le règlement NCHA, un cheval doit entrer dans le troupeau calmement en dérangeant le bétail le moins possible. Le juge donne du crédit si le cavalier conduit un groupe de veaux hors du troupeau et isole une vache au milieu de l'arène suffisamment loin du troupeau. Chaque cheval doit entrer au moins une fois profondément dans le troupeau pour aller chercher un veau. On parle alors de deep cut pour ce tri. Tim Smith explique qu'un tri réussi comporte 5 étapes.

1 : Se tenir prêt à trier

Quand c'est votre tour, entrez dans l'arène et allez trier. Si vous vous mettez un instant à la place du juge qui reste assis là toute la journée à attendre les cavaliers, vous n'aimeriez pas attendre 5 minutes entre chaque passage. Vous devez être prêt à entrer. Le tri réclame beaucoup de concentration et si vous devez vous presser avant d'entrer vous risquez d'être distrait. Échauffez votre cheval et maintenez le prêt. Ça vous obligera à rester concentré et à vous préparer mentalement.


2 : Aller droit au but

Tim explique que beaucoup de cavaliers perdent trop de temps sur leur premier tri. Montrez tout de suite au juge que vous savez ce que vous voulez et ce que vous faîtes. Vous avez tout juste 2 minutes 30 pour le convaincre donc allez droit au but et montrez lui que vous êtes capable de trier efficacement. Pas la peine de vous précipiter, mais perdre du temps ou hésiter ne vous fera jamais gagner le moindre point de crédit. Tim Smith explique : "Dirigez vous droit vers le troupeau et montrez aux juges que vous êtes prêt à passer à l'action. Triez votre vache proprement mais montrez vous offensif. J'essaye toujours de trier ma première vache assez vite. Vous pourrez toujours prendre votre temps ensuite pour bien montrer que vous maîtrisez la situation. Un juge adore voir un run ou tout semble sous contrôle. J'ai jugé de nombreux concours et souvent il peut se passer une bonne minute avant que le cavalier ne puisse poser sa main. Il ne sert à rien de tourner autour du pot, montrez au juge que vous êtes là pour gagner.".


3 : Conduire le bétail

Se montrer offensif ne signifie pas être brutal. Essayer de conduire un groupe de veau hors du troupeau dans le calme et de manière fluide. Tim Smith rappelle que l'objectif est d'isoler en veau sans perturber le reste du troupeau : "Vous devez couper le troupeau comme un couteau coupe du beurre. Contentez vous de conduire une vache ou un groupe de vaches vers l'avant. Vous n'avez pas besoin de vous agiter à gauche et à droite, conduisez juste toujours vers l'avant.". Rien n'est plus mauvais pour un juge qu'un cavalier qui livre un combat d'escrime avec sa main pour sortir un veau. La plupart du temps, si tout se fait dans le calme et proprement, vous arriverez, sans problème, à conduire un groupe de veau jusqu'au centre de l'arène. Au contraire, si vous vous agitez, vous serez déjà à coté de la plaque le temps que le trafic s'éclaircisse.


4 : Trier au coeur du troupeau

Connaitre la règle de la deep cut peut vous aider à réaliser de meilleurs tris. Un tri profond ne signifie pas emmener 50 têtes de bétail jusqu'au milieu de l'arène. Le chemin parcouru dans le troupeau importe plus que le nombre de vaches en réalité. Il faut pénétrer au coeur du troupeau et se laisser entourer par lui. Il ne faut pas se contenter de froler le troupeau et d'attendre que 10 vaches en sortent. Un tri offensif c'est selon Tim Smith aller au coeur du troupeau pour en sortir une vache. Cela vous obligera à la conduire vers l'avant, à l'arracher calmement au troupeau en utilisant le mouvement d'un flux de vaches qui fuit vers l'avant.


5 : Ne pas mourir dans le troupeau

Même si ce n'est pas sanctionné, terminer son run dans le troupeau n'est jamais une bonne idée. Cela donne l'impression au juge que vous ne voulez pas aller chercher des points, que vous jouez la montre ou que vous gérez mal votre temps. Vous devez absolument être en train de cutter quand le buzzer retentit. Bien souvent, cela vous vaudra un demi ou même un point de crédit en plus qui vaudront peut être très chers à la fin. Il vaut toujours mieux quitter sa deuxième vache quand il reste au moins 15 ou 20 secondes. Retournez vous alors et allez vite faire sortir une vache sur le bord du troupeau. Les juges aiment que le cavalier prenne des risques car cela montre qu'il a confiance en lui et qu'il veut gagner. Donnez leur toujours l'occasion de vous donner un point en plus. Si ils hésitent entre un 72 et un 73, cette prise de risque maitrisée pourra les convaincre.

Franchir le pas


Trouver le bon cheval

S'il entrer dans un troupeau exige de la patience, savoir prendre le temps nécessaire pour trouver votre premier cheval de Cutting est également très important. Un peu de bon sens, du temps pour chercher et de bons conseils de la part de gens de confiance vous aideront à trouver le partenaire idéal pour vous lancer dans l'aventure.

L'âge

Pour un débutant, le meilleur cheval au monde, quel que soit son papier, est un cheval d'expérience qui compte déjà quelques kilomètres à son compteur. La majorité des chevaux de Cutting commencent leur entraînement à l'âge de deux ans et ils ne commencent la compétition qu'un an plus tard à la fin de leur année de 3 ans. Ils vont cependant continuer à apprendre et à acquérir de l'expérience tout au long de leur carrière. Cela peut encore prendre 2 ou 3 ans avant qu'un cheval ait acquis assez de confiance pour être considéré comme vraiment "solide". Un cheval solide ne se laissera pas distraire par du bétail difficile ou par un cavalier imprévisible. Il est rentré suffisamment souvent dans un troupeau pour être complètement familier avec son travail et il gère la pression avec plus de confiance en lui. Un cran au dessus du cheval solide, il y a les chevaux d'expérience. Ils ont pris la mesure de tous les types de bétail et de tous les types de cavaliers et ils ont accumulé suffisamment de confiance pour savoir ce qu'ils ont à faire. Ces chevaux pardonneront les fautes ou les erreurs d'un cavalier débutant et s'attacheront à toujours faire leur job correctement.


Il y a bien sûr des exceptions, un jeune cheval pourra parfois s'adapter parfaitement à un débutant mais, en règle générale, un jeune cheval demandera énormément plus de temps et donc d'argent pour être prêt à aller en concours. Au contraire, un cheval, un peu plus âgé et qui a déjà pas mal tourné en compétition, demandera juste quelques réglages réguliers avec un bon cavalier. Vous pouvez le garder à la maison, le maintenir en forme et juste le préparer un peu avant d'aller en concours. Un cheval de Cutting bien entretenu, gardé en bonne forme, pourra continuer à concourrir bien après ses 20 ans. Le double champion du monde BALL O'FLASH par exemple a commencé sa carrière à 11 ans et l'a poursuivi jusqu'à ses 25 ans.

Étalon, hongre ou jument ?

Les entiers devraient être réservés aux cavaliers expérimentés. Même le plus gentils d'entre eux pourra devenir imprévisible et dangereux dans les mains d'un cavalier novice. Certains chevaux, particulièrement souvent les étalons, peuvent échapper au contrôle de cavaliers inexpérimentés s'ils en ont l'occasion. Ils ressentent facilement la peur chez l'homme et apprennent vite à se montrer dominants. Même les entraîneurs professionnels n'hésitent pas à castrer un entier prometteur s'il se montre inconstant au travail. SMART LITTLE SENOR, avec lequel Bill Freeman a remporté le NCHA Open Futurity en 1988, avait été castré 6 semaines avant la compétition : "Il fallait prendre une décision si nous voulions mettre toutes les chances de notre côté. Il allait devoir passer à travers 4 runs et il ne pouvait pas se permettre de passer à côté une seule fois. L'objectif dès le départ était clair : remporter le Futurity." témoigne son propriétaire Stewart Sewell.


Certains propriétaires n'aiment monter des juments à cause de leur cycle de chaleurs. Cela peut effectivement poser des problèmes une fois en concours avec d'autres chevaux. Cependant, les juments font en général d'excellents chevaux de Cutting. Leurs hormones affectent en réalité assez peu leurs performances. Certains cavaliers pensent que les juments sont plus alertes, sensibles et attentives à leur cavalier que les hongres. Ces derniers, à l'exception de quelques uns qui gardent un comportement proche de celui des entiers, sont des montures en général très fiables et donc on les conseille souvent aux débutants.

La taille

Les cutters préfèrent, en règle générale, des chevaux plutôt petits, aux alentours de 1 mètre 50. Ils doivent avant tout être bien équilibrés avec un bon ratio muscles os. Quelques cavaliers privilégient des chevaux un peu plus grands entre 1 mètre 50 et 1 mètre 60, mais de toute façon, si un cheval témoigne de qualités pour le Cutting, aucun entraîneur ne se plaindra jamais de sa taille. Les petits chevaux sont souvent plus rapides. Ils sont également moins menaçants aux yeux des vaches. Parce qu'ils peuvent facilement travailler très bas, les plus intelligents d'entre eux arriveront facilement à aimanter une vache , à l'attirer vers eux.


LYNX MELODY, une des meilleures juments de cutting, mesurait à peine 1 mètre 40 et pesait tout juste 375 kilos l'année où elle a remporté le NCHA Futurity. Larry Reeder, son cavalier, estimait qu'elle portait pratiquement 120 kilos avec tout l'équipement. A l'opposé, Lee Garner, un ancien joueur de football américain qui accuse plus de 100 kilos sur la balance, a remporté le NCHA World Championship avec BALDY FRECKLES un hongre qui pesait plus de 650 kilos. Son cavalier raconte toujours cette histoire où un de ses amis devait ramener BALDY à la maison après un concours. Il l'avait appelé en lui demandant de lui décrire le cheval : "Il m'avait dit que BALDY avait été mis dans un enclos avec des chevaux de trait Clydesdale et qu'il avait un mal de chien à déterminer lequel était le mien !".

Conformation

Une bonne conformation est la clef de la réussite pour tous les chevaux de compétition. Un cheval bien construit sera plus susceptible de posséder toutes les capacités athlétiques nécessaires pour se déplacer correctement. Il sera moins sensible aux risques de lésions articulaires ou tendineuses. Bien que des défauts de conformation puissent être surmonté à force de travail, une conformation la plus harmonieuse possible doit être recherchée en premier lieu. La clef est l'équilibre. Chaque partie du cheval doit être bien proportionnée avec l'ensemble. Un cheval équilibré attire l'oeil. Dès le premier regard, aucune partie de son corps ne doit accrocher l'oeil.


Le Cutting est un sport qui exige des chevaux de grandes qualités athlétiques. Les stops, les demi-tours demandent une musculature importante. Alors que le tonus musculaire peut être développé avec l'entraînement, la masse musculaire totale dépend de facteurs génétiques et ne pourra pas énormément changer. Cette masse musculaire doit impérativement être proportionnée à la masse osseuse et au squelette du cheval. Un squelette léger demande moins de puissance musculaire pour se mettre en mouvement qu'un squelette plus lourd. Les chevaux très puissants demandent plus de temps pour arriver à maturité, ils réclament plus de soins et d'attention et enfin plus d'os pour pouvoir rester en bonne santé.


Les membres doivent absolument être les plus sains possible. Aucun suros, aucune molette, ou aucune enflure sinon vous devez passer votre chemin. La foulée du cheval doit être légère, détendue et libre de toute gène apparente. Il doit se tenir bien appuyé sur ses 4 membres avec de aplombs les plus droits possible. Les paturons doivent être inclinés à environ 45 degrés, dans un angle harmonieux avec celui de l'épaule. Les genoux doivent être bien droits. Vus de face, les antérieurs doivent être droits de l'épaule au sabot. Parce que les chevaux de Cutting doivent être les yeux dans les yeux avec les veaux, on préfère une encolure plutôt droite bien attachée au reste du corps. Les chevaux avec un port d'encolure très haut font rarement de bons chevaux de Cutting. Le dos doit être bien proportionné à la longueur de l'encolure. Un cheval équilibré, avec une belle hanche musclée et un peu longue, essentielle en Cutting, aura souvent une bonne encolure. Si le dos est court, comparé à l'encolure et à la hanche, le cheval sera alors souvent trop court. Cela peut ne pas poser trop de problèmes mais beaucoup de cutters préfèrent des chevaux avec un dos un peu plus long car ils seront souvent plus souples. Beaucoup de cutters confirmeront qu'ils aiment des chevaux dont les jarrets sont près du sol. Une bonne musculature au dessus des jarrets les fera paraître plus bas que sur un cheval moins musclé.

Concernant la tête, il existe deux écoles. Certains pensent que plus c'est mignon plus ca réalise de belles choses. D'autres disent que ce n'est pas sur la tête qu'on est assis donc que ca n'a strictement aucune importance. C'est en fin de compte plus une question de préférence personnelle. Bien sûr, si pour le même prix vous pouvez shower un joli cheval c'est toujours mieux. L'entraîneur Terry Riddle n'hésite lui jamais à démarrer un poulain aussi laid soit il. Il a souvent constaté que ces chevaux deviennent souvent très agréables à regarder une fois en face d'une vache. Ce qui compte, c'est plus l'équilibre général du corps. C'est cela qui dictera la façon dont le cheval se déplace. La tête, jolie ou non, finira toujours par suivre. Des petits yeux, des oreilles vives seront toujours des atouts mais il y a beaucoup de chevaux qui possèdent énormément de cow sens logé dans une tête affreuse.

Mental

Les chevaux de Cutting sont les seuls athlétes équins à qui on demande d'agir de leur propre initiative. Ils doivent pour cela être extrémement intelligents et avoir envie de travailler avec les veaux. Entre le cutter et son cheval, tout repose sur la confiance réciproque. Un cheval de Cutting doit réagir aux demandes de son cavalier mais une fois qu'il a une vache en face de lui il doit chercher à la contrôler seul. Pour acquérir ce savoir, il compte sur son cow sens mais aussi sur l'expérience qu'il accumule avec le bétail. Cela demande certaines qualités mentales et beaucoup de coeur pour ne jamais se laisser battre par le bétail.

L'autre trait de caractère dont tout cheval de Cutting doit être doté est le calme. Pour travailler avec le bétail efficacement, le cheval doit être fiable, calme et facile à contrôler. Il doit être aussi calme dans le troupeau qu'il est vif une fois en face d'un veau. Le célèbre PEPPY SAN BADGER excellait dans cette dualité : "Il était à la fois incroyablement calme et terriblement puissant. Il me faisait penser à ces golfeurs qui savent envoyer une balle à 300 mètres en toute décontraction. C'était un cheval toujours posé, jamais inquiet mais toujours prêt à donner son maximum à tout moment sur simple demande" se rappelle Buster Welch.


Les chevaux les plus intelligents cherchent bien à tromper leur cavalier de temps en temps, spécialement les débutants. Il ne faut jamais y voir quoi que ce soit de personnel. Si vous savez vous montrez aussi intelligent que le cheval, vous saurez repérez rapidement ces petits trucages. N'hésitez pas à vous faire aider si vous ne savez pas comment les corriger. Parfois, un cheval et un cavalier ne peuvent s'entendre. Cela arrive aussi bien à des débutants qu'à des cavaliers plus expérimentés. Certains chevaux sont faits pour vous, d'autres non. Il vous faut trouver un partenaire dont la personnalité et le style corresponde au votre. C'est peut être cela qui demande le plus de temps mais c'est certainement aussi la clef de votre réussite à long terme.

Toujours se faire une seconde opinion

Disposer de l'avis de quelqu'un d'un peu plus expérimenté vous aidera avant de vous décider à acquérir un cheval de Cutting. Plus le cheval est jeune et moins il est expérimenté, plus cet avis sera important pour bien estimer la qualité réelle du cheval. Si le cheval est enregistré, vérifiez bien les papiers, les noms et l'éleveur. Renseignez vous sur l'entraineur et n'hésitez pas à discuter avec lui si c'est possible pour obtenir son avis. Acheter un cheval, c'est un peu comme faire passer un entretien d'embauche. Le CV et les références sont capitales. Le coût d'achat de votre premier cheval ne sera rien comparé à son coût d'entretien pendant 10 ou 15 ans donc ca vaut la peine de ne pas se tromper. Plus vous serez attentifs à ce choix et plus vous aurez des chances de vous faire plaisir par la suite avec ce cheval.

Se méfier des vices

Il est toujours préférable d'acquérir un cheval tout à fait sain et qui ne présente aucun vice. Essayer de corriger des mauvaises habitudes ou de redresser un mauvais entrainement sont souvent des causes perdues d'avance. Parfois, vous tomberez sur des chevaux offerts à un prix interessant car ils ont un "petit problème". Cela deviendra forcément un problème majeur pour un débutant donc ne prenez aucun risque. Attention aux signes de stress qui, sans être graves, peuvent révéler un cheval pas tout à fait adapté à un débutant.

Déterminer le juste prix

Avant de penser à acheter un cheval, prenez la température du marché. Parlez avec des gens qui ont déjà acheté des chevaux, partagez leurs expériences et leurs conseils. Il vous faut avant tout déterminer quel type de cheval vous voulez. Pour cela il faut définir vos objectifs, vos envies, vos attentes. A partir de là, vous pourrez définir une fourchette de prix qui soit raisonnable. Tout le monde dispose d'un budget différent, c'est évident, mais les chevaux sont aussi tous différents les uns des autres. Pensez toujours d'abord à ce dont vous avez besoin plutôt qu'au prix qu'on vous propose. Un cheval d'Open, même dans votre budget, ne vous conviendra jamais. Déterminez les bons critères de choix pour vous. Si vous ne comptez pas élever, le papier n'est pas le premier critère de choix, mais il peut être à prendre en compte en cas de revente.


Ne perdez enfin jamais de vue que les "bonnes affaires" n'existent pas. Un bon cheval se paye toujours au prix juste et seuls les mauvais se payent un autre prix : trop chers. Certes, l'histoire du Cutting contient aussi ses contes de fés. BALL O'FLASH par exemple est devenu double champion du monde après avoir été acheté $ 350 sur un marché où il partait à la boucherie. Mais ce que Leroy Ashcraft a économisé en l'achetant, il l'a compensé par son talent pour amener ce cheval au sommet. Le secret, finalement, pour acheter un cheval qui vous permette de vous lancer dans le Cutting c'est de rester très modeste. Cherchez à profitez des conseils, pensez bien à ce dont vous avez besoin et n'hésitez pas à payer le prix juste. Un super cheval qui vous initiera à ce sport, vous ne le remercierez jamais assez. Le trouver demande du temps et de l'argent, c'est évident, mais croyez moi, cela en vaut vraiment la peine.

Source : Sally Harrison

Des chiffres et des chiffres


Des adeptes toujours plus nombreux

Depuis sa création en 1946, la NCHA n'a cessé d'attirer chaque année de nouveaux membres et de leur faire découvrir le Cutting. Ce sport s'impose aujourd'hui comme une des disciplines majeures de l'Equitation Western et tout simplement comme une discipline équestre majeure au niveau mondial. La NCHA comptait en 2007 pas moins de 17 500 membres repartis dans 21 pays. Cela représente un gain de plus de 5 000 membres sur les 10 dernières années avec un objectif de croissance de 5 % de nouveaux membres chaque année. Le Cutting est la seule discipline western qui se développe à un tel rythme. Depuis la mise en place du "life membership", pratiquement 10 % des membres ont choisi d'adhérer à vie à l'association ce qui témoigne bien de leur implication et de leur passion. La NCHA fédère 138 associations locales qui s'impliquent à 200 % chaque année pour organiser des concours et séduire de nouveaux pratiquants. Le système des week-end shows et des classes permet aux débutants de rentrer rapidement dans la compétition. L'apport de nouveaux membres assure un niveau de compétition qui ne cesse de monter ces dernières années aussi bien à la base qu'au sommet avec des grandes finales de plus en plus disputées. Tout cela à partir du travail de passionnés qui, 30 ans en arrière, n'étaient que 4 000 à faire partie de la NCHA.


Des concours chaque week-end

Le Cutting a pu se développer grâce à un réseau de concours locaux qui est un des meilleurs de l'Equitation Western. En 2007, les associations locales de la NCHA ont organisé plus de 1 500 week-end shows dont 76 en dehors des Etats-Unis qui reste bien sûr le pays du Cutting. L'Australie, dont les shows ne sont pas reconnus par la NCHA, a connu cependant un énorme engouement pour le Cutting ces dernières années. Depuis 2000, le nombre de petits concours organisés chaque année a augmenté de 16 %. Ces 1 500 week-ends shows ont totalisé environ 142 000 entrées en 2007. La croissance est encore plus importante en ce qui concerne les Aged Events qui ont explosé depuis 2000 et qui sont aujourd'hui un véritable moteur pour l'association. De 140 Aged Events en 2000, on est passé à 793 en 2007. Le niveau de compétition a augmenté de manière fantastique avec ces concours qui attirent de plus en plus de cutters aujourd'hui. Ils ont représenté en 2007 plus de 36 000 entrées.


Des primes qui atteignent des sommets

Plus le Cutting séduit d'adeptes, plus les primes distribuées en concours sont importantes puisque la politique de la NCHA est de reverser aux concurrents 94 % des engagements. Lors de l'année 2007, le montant total des primes distribuées aux concurrents sur l'ensemble des quelques 2 200 concours NCHA s'est élevé à plus de $ 40 millions. Cela fait du Cutting la première discipline western et un des sports equestres les plus importants au monde derrière les courses. Ces 40 millions se répartissent à égalité entre les week-end shows et les Aged Events, qui offrent, avec seulement 700 concours, $ 20 millions de primes. Pour mesurer la vitesse à laquelle ces primes augmentent, on peut rappeller que 7 ans en arrière les Aged Events n'offraient que $ 8 millions. Un show comme le NCHA Futurity aujourd'hui offre une prime total de $ 4,5 millions ce qui le classe des les plus grandes compétitions équestres au monde. En 2007, les $ 40 millions de primes distribués ont été remporté par 8 000 chevaux différents ce qui reste exceptionnel pour une association qui compte 17 000 membres.


Une véritable industrie autour du Cutting

Fort du nombre de particpants et du montant des primes distribuées, le Cutting séduit de plus en plus d'investisseurs. Le prix des chevaux a monté depuis maintenant environ 10 ans. Western Bloodstock s'est imposé comme l'acteur principal en ce qui concerne les ventes publiques de chevaux de Cutting. Chaque année des records sont battus lors des grandes ventes aux enchères organisées pendant le NCHA Futurity par exemple. Que ce soit les $ 750 000 payés pour la pouliche de six mois ALL BOON, les $ 875 000 qu'a rapporté la poulinière MERADAS LITTLE SUE ou bien encore les quelques $ 5 millions payés par le Jackson Ranch pour acquérir l'étalon PEPTOBOONSMAL il y a un an, les prix des meilleurs chevaux atteignent des sommets. Sur les 15 dernières années, Western Bloodstock a vendu plus de 20 000 chevaux lors de ventes pour un prix total de $ 27 millions avec un prix moyen de $ 16 000.


L'élevage de chevaux de Cutting s'est également énormément développé. Les meilleurs étalons comme SMART LITTLE LENA ou HIGH BROW CAT proposent des saillies à plus de $ 20 000. Les produits de SMART LITTLE LENA, propriété d'un syndicat, ont remporté à ce jour $ 34 millions en compétition. Une étude a estimé que l'impact économique total d'un cheval comme SMART LITTLE LENA (gains en compétition, saillies, ventes de chevaux) s'élevait sur l'ensemble de sa carrière à environ $ 300 millions. Les meilleurs chevaux aujourd'hui peuvent réaliser des carrières fantastiques à l'image de HIGH BROW CD qui, depuis décembre 2007, a gagné pratiquement $ 500 000 en seulement 8 concours. A 19 ans lorsqu'il a pris sa retraite, un cheval comme RED WHITE AND BOON avait totalisé $ 880 000 de gains en compétition.