2 mars 2009

Apprendre à lire


RED BUCKAROO : poulain de 2 ans par MECOM BLUE

Du nouveau chez notre ami Scott Ferguson, ses videos sur le site Youtube nous permettent de suivre l'évolution des chevaux qu'il entraine et qui sont proposés à la vente. Les dernières vidéos qui viennent d'être ajoutées mettent en scène les poulains de deux ans que Scott vient de démarrer sur le bétail. La vidéo suivante montre un poulain de 2 ans par MECOM BLUE, une lignée que Scott connaît très bien et avec laquelle il a eu beaucoup de succès. A un stade aussi précoce, il est difficile de juger le potentiel d'un poulain. Mais RED BUCKAROO fait déjà preuve d'une belle qualité de déplacement alors qu'il découvre les vaches. Tout se fait dans le calme, en souplesse et sans résistance apparente de la part du poulain.



C'est l'occasion d'observer comment un entraîneur comme Scott débute un poulain sur les veaux. Comme la majorité des entraîneurs, il démarre avec une seule vache dans la carrière mais ce qui est interessant c'est que dans ses tout premiers moments, il ne travaille ni en ligne ni même en rond. Il ne demande au poulain, qui découvre les vaches, de respecter aucun tracé véritable. Il cherche plus à lui montrer comment ses propres déplacements vont influencer et même diriger ceux du veau. Scott montre au poulain qu'il pousse le veau en se placant derrière lui, qu'il le stoppe en le dépassant et qu'il l'attire en reculant. En réalité, il apprend véritablement au poulain à lire une vache. Certes, les fondations commencent déjà à être posées : stopper droit, tenir sa hanche, prendre appui sur ses postérieurs, garder son épaule intérieure bien levée, attendre le mouvement du veau, tourner avec son nez et se tenir prêt à stopper à nouveau. Mais tout cela se fait en relation avec le veau et Scott insiste vraiment pour que le cheval comprenne dès le début que ses mouvements dictent ceux du veau. Pour apprendre à lire, il faut toujours commencer par l'alphabet.

1 mars 2009

Houston Livestock Show and Rodeo


Première édition des Four Sixes World Series of Cutting

Pour faire entrer le Cutting dans une nouvelle dimension, la NCHA, sous l'impulsion de Chubby Turner, a décidée de créer un nouveau format de compétition. De façon à mieux mettre en valeur les chevaux de week-end shows, et donc d'offrir une seconde carrière aux meilleurs chevaux de cutting une fois leur carrière de Aged Events terminée, les World Series of Cutting ont été mises en place avec le soutien du célèbre Four Sixes. La première levée de cette compétition, qui acceuille des épreuves Open et Non Pro dotées de $ 25 000 chacune composant un circuit de 4 à 8 épreuves, a lieu du 27 Février au 6 Mars à Houston dans le cadre du Houston Livestock and Rodeo. D'autres étapes sont prévues à Colombus ou lors du Calgary Stampede pour former le Tour to the Finals.


Un show historique

Pour les week-end cutters, le Houston Livestock Show and Rodeo est une étape obligatoire. Organisé depuis de très nombreuses années, ce concours est un des plus gros et des plus primés week-end show du pays. Il a jadis acceuilli des épreuves comme les NCHA World Finals ou bien encore le NCHA International Cutting ou les meilleurs cutters de chaque pays s'affrontaient. Chaque année, les stars des week-end shows répondent présentes à l'appel pour un des premiers gros shows de la saison. Cette année encore, des chevaux comme MS PEPPY CAT, récente championne du monde Open, MISS DAINTY CAT, championne du monde Novice Horse, DUAL REWARD, l'étalon du cutter suisse Daniel Jaeggi, DUAL REY ME, ancien champion du monde Open NCHA, COW CATTIN, MAGIC RIDE, SPECIAL PASTIME, NEAT LITTLE CAT, CATS ROYAL JEWEL ou PALO DURO CAT seronts présents pour la classe Open.


En Non Pro, le niveau n'est pas mal non plus avec des week-end cutters de très haut niveau comme Mary Jo Milner, Dan Hansen, Candace Barwick ou encore Joe Howard Williamson. A noter la participation de Daniel Jaeggi qui avait brillement défendu ses chances l'année dernière avec un 142 sur LYNNIES CAT. Ce hongre par HIGH BROW CAT totalise plus de $ 160 000 de gains et il a remporté avec Daniel Jaeggi le second go du NCHA Non Pro lors de Americana 2008 sur un score de 146 points.

Gros succès pour une première

Parmi les 822 inscrits dans les 11 classes au programme , les épreuves Open et Non Pro composant les World Series of Cutting a attiré de très gros poissons en plus des meilleurs week-end cutters. Dans les 80 partants de l'Open on trouve des anciennes stars des Aged Events qui seront en quête de gros gains comme OH CAY FELIX, le formidable hongre de Pat Collins, THOMAS E HUGHES, PET SQUIRREL, la jument de Jim Vangilder, SMART ROYAL REY, PLAY PEEK A BOON, SPECIAL ORDER PAINT, DESIRES LITTLE REX, second au NCHA Open Futurity avec Bubba Matlock, PATRICK LA DUAL ou encore FRECKLESAREINSTYLE.


En Non Pro aussi, certains des meilleurs cutters du pays viendront se frotter aux stars des week-end shows. Jerry Durant, Stacy Shepard, Justin White, Janet Westfall, Clay McCullar, Mike Rutherford, Chad Bushaw, Tara Gaines, Elyzabeth Queen ou Michelle Anderson ont sorti la grosse atrillerie pour viser le trophée. Les World Series of Cutting semblent bien nées avec un plateau de très haut niveau qui mèle des cutters aux profils différents. De quoi offrir certainement un spectacle de qualité avec des classes disputées et du très beau Cutting en perspective.

27 févr. 2009

La guerre des boucles


Chubby Turner : "Mea culpa"

Les NCHA World Finals 2009 continuent à faire du bruit. Bien qu'elles vivaient à Amarillo leur dernière année sous le format actuel, on risque de parler de l'édition 2009 encore quelques semaines. La faute à la qualité des boucles de top 15 finalistes que la NCHA a choisi d'offrir aux concurrents au terme de l'épreuve. Face aux réactions passablement agacées de la majorité des finalistes, le nouveau présedent de la NCHA Chubby Turner a du publier une lettre d'excuse pour expliquer pourquoi les trophées offerts cette année étaient de moins bonne qualité et pour s'engager à ce que cela ne se reproduise plus.


En perte de vitesse, les World Finals ont perdu ces dernières années plusieurs sponsors. La NCHA a décidé de réformer cette grande fête des week-end cutters qui aura désormais lieu lors du NCHA Futurity et à laquelle ne seront plus conviés que les cavaliers Open et Non Pro. Depuis le NCHA Summer Spectacular 2008 la NCHA a décidé de réduire les coûts des trophées distribués. Ce sera encore le cas pour les NCHA Super Stakes dont les boucles ont déjà été commandées mais Chubby Turner promet que dès le Summer Spectacular la NCHA reviendra à des trophées plus attrayants.

Economies de bouts de chandelles

C'est sûr que quand on affiche des dépenses de plus de $ 23 800 000 en 2008, pour un revenu total s'élevant à un peu plus de $ 24 500 000, vouloir économiser quelques milliers de dollars sur les trophées peut paraître un peu saugrenu. Une place de finaliste aux World Finals vaut très cher. Entre les frais de transport, de logement, de restauration et d'engagements, silloner les Etats Unis toute une année pour courir le World représente un sacré budget. Souvent les meilleurs affichent plusieurs dizaines de milliers de dollars à la fin de l'année mais pour un bénéfice zéro.


Une place dans le top 15 d'une catégorie coute au minimum $ 25 000. Cela mérite certainement un petit geste de la NCHA qui semble pour le coup oublier que les week-end cutters sont le coeur et les poumons de ce sport. Les boucles distribuées en 2008 valait environ $ 500, cette année la NCHA n'a pas daigné dépenser plus de $ 200 auprès de Gist Silversmith pour les boucles des top 15 finalistes. Seuls les finalistes de l'Open et du Non Pro ainsi que les Champions et Reserve Champions ont eu droit à de belles boucles. Déjà lors du NCHA Futurity, les Amateurs avaient eu droit à des boucles de finalistes bien peu qualitatives. Dans un contexte de tension croissante entre l'élite Open / Non Pro et les reste des week-end cutters c'est peut être la goute d'eau qui fait déborder le vase.

La colère des week-end cutters

Les réactions des finalistes des "petites" catégories ne se sont pas fait attendre. Déjà dans l'ombre des Aged Events, ils constatent depuis quelques temps un certain désamour de la NCHA à leur égard. Exclus de la nouvelle formule des World Finals ainsi que des nouvelles Four Sixes World Series of Cutting, ils ont peut être le sentiment d'être considérés comme des vaches à lait et de ne pas recevoir de la NCHA la considération qu'ils méritent.


Leurs réactions face aux boucles distribuées aux Top 15 finalistes traduisent un certain malaise. Nombre d'entre eux ont purement et simplement rendu leur boucle : "Je leur ai dit qu'ils pouvaient la reprendre et en fondre deux ou trois ensemble pour offrir à quelqu'un une vraie boucle de ceinture". Au delà du prix, c'est le geste qui choque de nombreux week-end cutters : "C'est une honte que la NCHA nous demande de dépenser des sommes folles chaque week-end pour ensuite nous récompenser avec des trophées sortis d'une pochette surprise". La déception et la colère dominaient chez des cutters qui se sont pourtant battus un an pour réaliser leur rêve : "Je voulais me battre pour pouvoir porter fierement cette boucle. Maintenant que je l'ai, je ne veux même plus la porter. Un an d'efforts devrait valoir bien mieux que cela".

26 févr. 2009

MS PEPPY CAT entre dans l'histoire


NCHA Open World Champion

Les NCHA World Finals se sont achevées il y a quelques jours et elles ont sacré en Open une véritable extra-terrestre. MS PEPPY CAT, montée par Pete Branch, a maintenu depuis un peu plus de 12 moi un niveau proprement hallucinant. Tout juste opérée de coliques en Novembre, plusieurs mètres d'intestin lui ont été retiré, elle a trouvé les ressources necessaires pour remporter la finale de l'Open lors des NCHA World Finals à Amarillo. Avec 224 points dans le run final, elle a une nouvelle fois prouvé sa classe au terme d'une saison où rien ne lui a résisté. Avec un total de $ 131 000 de gains, dont plus de $ 9 000 glanés lors des World Finals, la jument de Lonnie Allsup établit un nouveau record. Elle relègue CASH QUIXOTE RIO à plus de $ 10 000 ce qui donne la mesure de son exploit.


Pas mal pour une jument qui ne devait au départ aller que sur quelques week-end shows pour s'aguerrir. Pete Branch a remporté 4 classes sur 5 avec elle lors du premier week-end show puis 4 sur 4 lors du second. L'idée de courir pour le World a alors commencé à germer dans son esprit et dans celui de Lonnie Allsup. Lors des NCHA Worlds Finals, son principal adversaire aura été le hongre TACHITAS CAT. Ce fils de HIGH BROW CAT remporte $ 17 000 en une semaine sous la selle du californien Gavin Jordan avec des runs de folie : 225, 226 puis 220.5 et enfin 215 en finale.

Batman triomphe en Non Pro

La catégorie Non Pro est toujours une des plus disputées. Entre Dan Hansen, encore auteur de runs de folie sur son inusable WOODY BE LUCKY, Candace Brawick, Mary Milner ou encore Stephanie Roven la lutte a été terrible. Arrivée avec $ 5 000 de retard sur Candace Barwick, Stephanie Roven repart de ces World Finals avec le titre de NCHA Non Pro World Champion, pour la plus grande fierté de son époux Charles Roven le producteur du dernier Batman intitulé The Dark Knight. Avec $ 470 000 de gains, Stephanie Roven n'est pas une débutante en Cutting mais elle se présentait ici sans son cheval de tête MS MIMOSA. Heureusement, son cheval de secours A SMART LITTLE REY par DUAL REY ne l'a pas décu avec un 229 en finale qui lui offre le titre après un peu plus de $ 82 000 de gains sur l'année dans pas moins de 104 classes Non Pro. Cela fait deux classes Non Pro par week-end toutes les semaines durant... un an !


Candace Barwick termine seconde de la finale et NCHA Non Pro Reserve World Champion avec quand même l'exploit de n'avoir monté que DUAL REY ME cette année quand la majorité des autres Non Pros s'appuyaient sur un piquet de plusieurs chevaux. Mary Jo Milner rate l'occasion de s'emparer d'un 8ème titre de championne du monde après une contre performance en finale avec 208 points. Elle termine sur le podium dans les standings de l'année.

Le formidable triplé de Lonnie Allsup

Dans les classes Novice Horses, les juments de Lonnie Allsup ne laissent aucune chance à leurs adversaires. Dans le $ 10 000 Novice Horse, MISS DAINTY CAT et Pete Branch sont sacrés World Champion. La fille de HIGH BROW CAT et de DAINTY PLAYGIRL devait elle aussi seulement acquérir un peu d'expérience en week-end shows au début de l'année. Le contrat est plus que rempli avec le titre en $ 10 000 Novice Horse et $ 52 000 de gains.


Pour la classe $ 3 000 Novice Horse, Pete Branch a cédé les rènes de PURDY ARISTO CAT, encore par HIGH BROW CAT, à son assitant Zachary Combs. A tout juste 21 ans ce cutter prometteur a déjà travaillé au El Cid Cutting Horses puis avec des entraineurs comme Kobie Wood ou Bubba Matlock. Avec $ 40 000 de gains sur l'année, PURDY ARISTO CAT est la troisième jument par HIGH BROW CAT a rapporté un titre de champion du monde à Lonnie Allsup. Quand on a déjà possédé une jument du calibre de LITTLE BADGER DULCE on sait forcément ce qu'est un bon programme d'élevage.

Place au nouveau format

L'édition 2009 restera comme la dernière édition des NCHA World Finals avec des finales pour toutes les catégories. Dès cette année, les World Finals auront lieu dans le cadre des NCHA Futurity et seuls les meilleurs chevaux en Open et en Non Pro seront conviés. Pour toutes les autres catégories, il n'y aura plus de finales et seuls les gains en fin d'année détermineront les vainqueurs. Sur fond de polémique sur la qualité des boucles offertes aux finalistes cette année, la NCHA semble vouloir axer ses efforts sur les deux grandes classes Open et Non Pro pour renforcer l'attrait autour des week-end shows.


Le Four Sixies World Series of Cutting participe aussi de cette idée. La première levée qui va débuter lors du Houston Livestock Show and Rodeo semble montrer que c'est déjà un succès. Ce n'est pas l'avis de nombreux cutters qui se battaient dans les classes Amateur ou Novice Horse Non Pro pour pouvoir participer aux finales. L'avenir dire quelle est la meilleure voie à suivre pour la NCHA même si on peut comprendre son envie de rendre les week-end shows plus attractifs face à la concurrence des prestigieux Aged Events.

24 févr. 2009

Bremen Pferde Festival 2009 : quelle katastroph !


Bremen : 1 000 kilomètres et 12 heures de routes dans la joie et la bonne humeur

Répondre à la question comment réussir son début de saison est très complexe. Il faut arriver prêt physiquement, pas forcément le plus compliqué, techniquement et enfin mentalement. Savoir comment le rater est beaucoup plus simple. Il suffit de se rendre au Bremen 2009 Sport Pferde Festival. Sorte de salon du cheval version allemande, ce concours promettait beaucoup. Approuvé par la NCHA USA, $ 2 000 en Added Money dans les deux classes Open et Non Pro, un gros salon organisé dans l'impressionnant AWD-Dome en plein centre de Brême. Bref un gros show dont nous attendions beaucoup.


Certes c'est à 1 000 kilomètres et il faudra passer la journée dans la voiture, dont quasiment la moitié sur les luxueuses autoroutes belges et leurs célèbres toilettes payantes mais on est quand même très enthousiastes. Le Cutting reprend et on a forcément des fourmis dans les jambes. On espère lancer notre saison sur de bons rails et surtout on est impatients de rentrer à nouveau dans les vaches après la coupure hivernale. 

Ca commence plutôt mal

Arriver de nuit à une heure du matin ce n'est jamais simple c'est sûr. Mais nos amis allemands nous ont habitué, avec Americana notamment, à une organisation millimétrée. Certes, c'est parfois un peu usant de montrer son bracelet jaune au même agent de sécurité pour la 40ème fois, surtout quand on a les bras chargé d'une selle, d'un tapis et d'une bride ou qu'on vient de se lèver à 3 heures du matin pour aller monter au practice, expériences maintes fois vécues. Mais tout est souvent bien carré, pas de place à l'improvisation dans une grosse machine qui assure un show sans accroc. A peine descendus de la voiture à Bremen on comprend que pour une fois ce ne sera pas vraiment une organisation à l'allemande et c'est pas bon signe. 


On entre et on sort surtout comme dans un moulin, on trouve son box et on le prépare tout seul ou grâce à l'intervention chanceuse d'un bon samaritain. Quand on a roulé toute la journée, forcément ça finit un peu par taper sur les nerfs de mettre une heure pour installer les chevaux quand ça peut prendre 10 minutes. Les moyens sont pourtant là avec des boxes chauffés mais on est d'emblée loin d'un show millimétré. Tout ça n'est pas bien grave, une bonne nuit de sommeil et on sera d'attaque le lendemain soir pour défier nos premières vaches de la saison. 

Embrouilles, embrouilles

Dès le lendemain matin, nos amis de la sécurité sont en pleine forme après une bonne nuit de sommeil. Il ne faut pas se garer là mais plutôt là, il faut présenter son bracelet qu'on ne peut malheureusement obtenir qu'en allant au show office fermé jusqu'à 15 heures, il faut surtout être très patient d'autant que certains semblent faire beaucoup de zèle pour pas grand chose. On se détend en regardant le CSO avec un passage formidable signé l'inimitable "Cliff" qui semble n'avoir pas tout compris et traverse littéralement les trois premiers obstacles. Un farceur ce "Cliff" et un bon moment de rigolade. Là où on rigole déjà beaucoup moins c'est quand le show office ouvre enfin. Tout se passe bien au début et avant de partir on demande juste à quelle heure aura lieu l'épreuve Non Pro. Gros malaise dans le bureau où on nous annonce qu'elle est annulée faute d'inscrit. Pourtant ce sont bien nos trois inscriptions, avec le chèque qui va avec, qui nous ont conduit à faire 1 000 kilomètres. On discute un peu mais très vite ça prend une mauvaise tournure. 


Après une heure d'attente et beaucoup de discussions, dont un coup de fil à la NCHA USA qui a vite recadré les choses, ca s'arrange un peu. Il y aura finalement bien une classe Non Pro avec les $ 2 000 promis. Gros problème quand même : il n'y a que 25 vaches. L'organisateur, qui a refusé pour son show l'aide de la NCHA Allemande pensant savoir ce qu'il avait à faire, promet une trentaine de vaches pour les 12 inscrits en Open plus les inscrits de la classe Non Pro. On est loin des 2,5 vaches par cavalier recommandées par la NCHA mais on accepte un seul bunch pour arranger les choses. Ca s'annonce quand même très mal. Encore heureux que le show soit NCHA approved, c'est la seule chose qui a obligé l'organisateur à respecter, certes avec un peu de mauvaise volonté, ses engagements initiaux. Reste plus qu'à se calmer devant le Reining mais bon on est là pour s'amuser après tout  et on aura peut être une bonne surprise. 

Leaving the working area before time expires

Minuit, le Cutting va enfin commencer avec 3 ou 4 heures de retard. Encore une fois c'est pas l'idéal mais bon les gros salons c'est toujours comme ça et puis force est de reconnaître que l'organisateur semble aussi essayer d'y mettre du sien. Les barrières sont mises en place dans la super arène du AWD-Dome, un bulldozer ajoute du sable, malheureusement bien trop peu, deux tracteurs passent la herse et le camion des vaches arrive. C'est à ce moment là que les choses ont vraiment dérapé et d'ailleurs notre gentil organisateur en profite pour s'éclipser ce qui n'est jamais un bon signe. La NCHA a publié un DVD pour apprendre à repérer les bonnes vaches. Bremen pourra en éditer pour repérer du premier coup d'oeil les mauvaises. Boueuses, têtes basses, trop agées, fatiguées dès la descente du camion ça sent la poudre d'autant qu'au lieu de la trentaine de vaches annoncées il y en a à peine plus de 20. Chargé de préparer le troupeau, je comprends très vite que ça va être la guerre. Le bétail a attendu deux heures dans un camion au sein d'un hall surchauffé le long de la carrière d'échauffement. Les vaches sont fatiguées et elles débarquent dans une arène avec de la lumière, du public et des chevaux. Malgré une bonne demi heure de herd settling rien n'y fait. Elles sont très difficiles à séparer, peu réactives et ne respectent pas les chevaux. Un cocktail que tout le monde pressent explosif d'autant que je mettrais bien ma main à couper que ce bétail a déjà joué en Cutting ou en Team Penning. De quoi l'avoir très mauvaise quand on paye 70 euros de Cattle Charge pour 2 minutes 30. 


Ca ne rate pas, le spectacle proposé est affligeant et tout le monde y perd. Les cutters dégouttent leurs chevaux sur du bétail incontrôlable, le public est déçu par un simulacre de Cutting et le juge est quasiment obligé de mettre 60 à tout le monde. Jurgen Doering gagne les deux classes avec son formidable KISS MY CAT avec des scores de 68 et 66 points mais c'est vraiment dans la douleur. Sur les 20 passages, il y a en fin de compte 2 scores de zéro, 11 scores de 60, un 61, un 62, un 64, un 66 et un 68. Honteux aussi bien pour le public que pour les concurrents. De notre côté c'est l'horreur dans nos 6 runs que les chiffres traduisent bien: 0, 0, 60, 60, 60 et 62 pour faire bonne mesure. Pas une seule seconde de plaisir et un vrai sentiment de s'être fait avoir dans les grandes largeurs.

Grosse déception et pas mal de questions

Au final ce show a été un raté sur toute la ligne et on en ressort tous très frustrés.  La NCHA of Germany n'y est pour rien dans la mesure où elle n'était absolument pas impliquée dans ce concours. Il y a des supers shows en Allemagne dont ceux organisés à Marl chez Jurgen Doering où à Aachen lors des championnats d'Allemagne de Cutting l'année passée mais une chose est sûre on ne remettra jamais les pieds à Brême. Organiser un concours n'est pas une sinécure tout ceux qui y ont déjà participé le savent. Ce sont d'ailleurs souvent ceux qui n'ont jamais rien fait qui sont les plus critiques. Comme beaucoup de cutters ne respectent pas les deadlines, c'est souvent très dur de prévoir le bon nombre de vaches. Aller sur un concours c'est aussi toujours une découverte. On paye pour apprendre. Des fois on est décus par les installations où l'organisation mais ce n'est pas bien grave. Chaque organisateur fait de son mieux et si vraiment on est pas satisfait on ne revient pas l'année d'après et il n'y a pas de quoi s'énerver. S'en prendre à l'organisateur est stupide et ça ne sert à rien car tirer sur l'ambulance est toujours facile. On vient voir et si on aime pas on en reste là. Mais une chose ne peut pas être tolérée c'est la mauvaise foi voir même la malhonnêteté. Quand on fait 2 000 bornes aller et retour la moindre des choses c'est de ne pas être pris pour des idiots. 


La NCHA USA est une garantie pour tous les cutters, que nous payons d'ailleurs à bon prix en donnant 6 % des entry fees, et ce qu'on a vu à Bremen ne peut pas être des classes NCHA Approved. Puisque la NCHA exige les videos, j'espère que pour une fois elle les regardera car ce qu'elle y découvrira lui donnera matière à réfléchir. Organiser un show sur un gros salon est un vrai défi car souvent si les moyens sont là, les compétences et le savoir faire manquent à l'appel dans un sport aussi compliqué que le Cutting. Finalement, une fois la colère passée, il y a une seule leçon à tirer de tout ça et ce sera le seul point positif de cette mascarade. Même en NCHA Approved on ne doit compter que sur nous même. C'est à nous de compter les vaches et d'exiger leur remplacement si elles s'avèrent aussi médiocres après le herd settling. A trop vouloir être conciliants et optimistes nous sommes toujours les dindons de la farce. Se tromper une fois c'est le prix à payer pour apprendre. Dont acte, mais il n'y aura pas de deuxième fois car des shows comme ça c'est très mal payé pour récompenser la passion de la majorité des cutters qui étaient présents et qui sont tous repartis très en colère en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas ou en France. La saison 2009 débute à peine et on tire déjà la langue, n'est-ce pas Mr Mini Choice, mais ça ira mieux la prochaine fois c'est sûr !

18 févr. 2009

NCHA World Finals

Des champions du monde à la pelle


Pendant deux semaines, les meilleurs cutters de week-end shows s'affrontent à Amarillo lors des prestigieuses NCHA World Finals. Le ticket d'entrée dans ces finales vaut très cher puisqu'il implique de silloner tous les Etats-Unis pendant plus d'un an pour figurer en bonne place dans les standings de chaque catégorie. Alors que les Aged Events priment le talent brut, les week-end shows sont le royaume de la régularité et de la persévérance. Dans la catégorie $ 50 000 Amateur, le titre revient à Kelsey Conn qui a empoché plus de $ 46 000 cette année dont $ 5 000 lors des World Finals dont elle remporte la finale du $ 50 000 Amateur. Dans la catégorie $ 20 000 Non Pro, Kathy Parker Burton remporte le titre sur CAPTAIN SCRUMPY, un gelding de 1998 par DOC'S HICKORY véritable guerrier des week end shows. Kathy empoche cette année plus de $ 15 000 en $ 20 000 Non Pro. Kathy Morrison avec TURBO PEPTO, un hongre de 1999 fils de PEPTO et d'une fille de HANDLE BAR DOC, réalise d'excellentes World Finals avec $ 3 000 de gains mais la finale revient à Tye Baca qui montait JEWELIN JO CHITA par TACHITAS JEWEL.


Dans la catégorie $ 10 000 Amateur, Hollie Kucera s'empare du titre avec $ 15 000 de gains en selle de CICI SLIPPIN, une jument née en 1998 qui brille en Californie. Elle s'adjuge aussi la finale malgré la belle résistance de Leah Millwood et SMART DUAL PEP, un fils de COLOR ME SMART et d'une fille de DUAL PEP. Dans les catégories Youth, le Junior revient à Rebekah Jo Williamson, la fille du champion du monde Non Pro Howard Jo Williamson. Elle montait le fomidable gelding qui a conduit son père au titre de champion du monde : SQUEAKS MY ALIAS qui à 14 ans pourrait avoir gagné cette année son ticket pour une retraite dorée bien méritée. En Senior Youth, Priscilla Crawley remporte le titre avec TRICKALENAS CHOICE, un étalon de 2001 par SR INSTANT CHOICE vendu $ 200 000 en 2004 à Robert Daniel Keene Sr. Dans le $ 3 000 Novice Non Pro, Jamie Taylor conquiert le titre de champion du monde NCHA avec $ 51 000 de gains sur SOMEBODYS MOJO, un hongre de 2000 fils de SOMEBODYS SMART qui monopolise les 1ères place en Californie.

La bataille fait rage en Open et en Non Pro

Si en Open la messe semble dite tant MS PEPPY CAT a écrasé la catégorie Open de toute sa classe depuis 12 mois, la catégorie Non Pro est le théâtre d'un vrai mano à mano. Avec 217 points hier sur CATS GLAMOR GIRL, Mary Jo Milner est repassée en tête dans les standings Non Pro à l'issue du 1er go des NCHA World Finals. En effet, Candace Barwick totalise $ 72 000 de gains mais elle est repassé quelques dizaines de dollars derrière Mary Jo Milner, 7 fois en championne du monde Non Pro, après un 209 sur DUAL REY ME, le meilleur cheval de week-end shows actuel. Le premier go revient à Paula Wood qui score 225 points sur DONAS COOL CAT, une fille de HIGH BROW CAT qui court le world depuis plusieurs années. Dan Hansen, champion du monde Non Pro en titre, défend son titre avec brio avec un 217,5 sur son formidable hongre WOODY BE LUCKY.


En Open, MS PEPPY CAT a battu le record de CASH QUIXOTE RIO avec plus de $ 122 000 de gains depuis le début de l'année. La fille de HIGH BROW CAT appartient à Lonnie Allsup, qui possède des chevaux en tête dans toutes les catégories Open. Elle est montée par Pete Branch, qui est revenu cette année à ses premières amours avec les week-end shows, mais elle a raté son 1er go avec un maigre 197. En tête de ce 1er go, on trouve quand même 3 fils de HIGH BROW CAT qui réalise un début d'année absolument hors du commun que ce soit en Aged Events ou en Week-End Shows. FANTASTIC CAT, un fils de HIGH BROW CAT et d'une fille de FRECKLES PLAYBOY, l'emporte avec 227 sous la selle de Clay Johnson devant TACHITAS CAT, un fils de HIGH BROW CAT par une fille de LITTLE PEPPY, monté par Gavin Jordan et CATS ROYAL JEWEL, un hongre par HIGH BROW CAT et une fille de DOC OLENA monté âr Robert Rust. Comme quoi, un cheval par le numéro un de l'industrie et une fille des pères fondateurs du Cutting, c'est peut être là que réside la clef de la régularité, du coeur et de la solidité. Des qualités qu'aucun show ne met mieux en valeur que les NCHA World Finals.

17 févr. 2009

2009 nous voilà !


Commencer du bon pied

Rien de tel qu'une semaine au ski pour attaquer la saison dans le bon sens et sur le bon pied. Beaucoup de neige, un peu de soleil, quelques chutes mémorables et de très bons moments de rigolades. Chacun a pu démontrer une forme optimale avant d'attaquer une nouvelle saison de Cutting. 


Avec Bremen qui se profile dès ce week-end on arrive en pleine forme après un préparation physique et diététique sans aucun accroc. 2009 prends garde à toi, on arrive en avant toute et en regardant bien où on va ! La photo le prouve, cette année ça va faire mal.