19 août 2009

Rule Book - Règle 13 : Hot Quit


Règle 13 : quitter une vache

Un concurrent peut quitter un animal quand il est clairement arrêté, qu'il lui tourne clairement le dos, ou quand il est clairement derrière les turnbacks et que ceux-ci sont derrière la ligne de temps. Une pénalité de 3 points sera appliquée si l'animal est quitté dans n'importe quelle autre circonstance.


Note : Un juge ne peut considérer qu'il y a hot quit, c'est à dire que le cutter a quitté de façon illégale l'animal qu'il travaillait, tant que le cutter n'a pas vraiment arrêté de travailler cet animal.

Exemple 1

Alors qu'il travaille, le cutter quitte une vache qui est en train de traverser l'arène. Selon le juge, la vache ne tournait pas le dos au cutter ou ne s'éloignait pas de lui au moment où il a quitté.

Jugement : Une pénalité de 3 points pour hot quit.

Note : Aucune ligne imaginaire ne sera prise en compte pour appliquer cette règle. L'attitude de la vache par rapport au cheval, s'éloigne t'elle ou non, est le seul élément qu'on prend en compte pour appliquer cette règle.

Exemple 2

Alors qu'il travaille, le cutter quitte une vache qui de façon évidente :

A/- S'éloignait du cheval en lui tournant le dos.

B/- Était tournée vers le cheval et pas à l'arrêt.

C/- Était tournée vers l'autre côté de l'arène.

D/- S'éloignait.

Jugement : Dans les cas A, C et D aucune pénalité. Dans le cas B, une pénalité de 3 points pour hot quit.

Exemple 3

Alors qu'il travaille, le cutter quitte la vache qui durant un bref instant lui a tourné le dos puis s'est retournée vers lui :

A/- Le juge est certain que la vache était tournée vers le cutter quand il a quitté.

B/- Le juge est certain que la vache tournait le dos au cutter quand il a quitté.

C/- Le juge n'est pas sûr que le vache tournait le dos au cutter.

Jugement : Dans le cas A, le juge applique 3 points de pénalité. Dans les cas B et C, aucune pénalité.

Note : Un juge ne peut considérer qu'il y a hot quit tant que le cutter n'a pas arrêté de travailler la vache.


Exemple 4

Le cutter travaille une vache qui bouge très peu. La vache effectue quelques mouvements très lents puis s'arrête et regarde le cutter. Même si elle reste arrêtée, elle continue à bouger sa tête et le cheval du cutter contre ces mouvements. Le cutter quitte.

Jugement : aucune pénalité.

Exemple 5

Le cutter travaille une vache près du centre de l'arène. La vache stoppe et fait face au cheval. Alors que le cutter quitte, la vache :

A/- Lève un pied.

B/- Commence à tourner le dos lentement au cheval.

C/- Commence à s'éloigner.

D/- Avance vers le cheval du cutter et tente de retourner dans le troupeau.

Jugement : Dans les cas A, B et C, il n'y a aucune pénalité. Dans le cas D, le cutter commet un hot quit et se voit pénalisé de 3 points.

Exemple 6

Le cutter est en train de travailler une vache qui l'entraîne loin vers le côté gauche de l'arène. La vache tourne vers le cutter et celui-ci :

A/- Quitte la vache alors qu'elle tourne.

B/- Attend que la vache lui tourne le dos et s'éloigne de lui pour quitter.

Jugement : Dans le cas A, 3 points de pénalité. Dans le cas B, aucune pénalité.

Note : Normalement, quand une vache entraîne un cutter d'un côté de l'arène et qu'elle tourne vers le cheval, un hot quit sera sanctionné si le cutter quitte. Cependant, si le cutter attend que la vache ait parcouru une distance suffisante pour bien montrer au juge qu'elle s'éloigne de son cheval, il n'y aura pas hot quit.


Exemple 7

Le cutter travaille une vache qui se déplace parallèlement à lui en traversant l'arène. Alors que le vache approche du mur, elle ralentit au pas puis stoppe un instant face au mur. Le cutter quitte alors que la vache :

A/- S'arrête au mur.

B/- S'éloigne.

C/- Stoppe au mur puis tourne lentement vers le cutter.

D/- Tourne rapidement vers le cutter.

Jugement : Dans les cas A et B, aucune pénalité. Dans les cas C et D, il y a 3 points de pénalité pour hot quit.

Note : Un juge considère qu'un cutter quitte une vache quand il reprend ses rênes ou place sa main libre sur l'encolure du cheval, que le cheval s'arrête tout de suite ou non.

Exemple 8

Le cutter est en train de travailler une vache qui tombe par terre. Le cutter quitte cette vache :

A/- Alors qu'elle est étendue au sol.

B/- Qu'elle revient sur ses pieds après être tombée.

C/- Qu'elle se déplace vers le cheval après être revenue sur ses pieds.

Jugement : Dans les cas A et B, aucune pénalité. Dans le cas C, le juge inflige une pénalité de 3 points pour hot quit.

Exemple 9

Alors qu'il travaille une vache difficile, le cutter reprend ses rênes pour signifier qu'il veut quitter cette vache. Dans l'opinion du juge, la vache tournait le dos au cutter quand il a repris son cheval, mais le temps que le cheval s'arrête vraiment la vache s'est retournée vers lui.

Jugement : Aucune pénalité.


Exemple 10

La vache qui est travaillée s'arrête et le cheval du cutter stoppe. La vache et le cheval sont complètement à l'arrêt. Le cutter reprend son cheval de telle sorte qu'il est raisonnable de penser qu'il désire quitter cette vache. La vache bouge ensuite et le cheval du cutter contre ce mouvement de façon suffisante pour créer dans la tension dans les rênes. Le cutter continue ensuite à reprendre son cheval et à l'écarter de la vache.

Jugement : Aucune pénalité.

Exemple 11

Alors qu'il travaille, le cutter quitte une vache qui a couru derrière les chevaux de turnbacks et ceux-ci sont :

A/- Derrière la ligne de temps et la vache fait face au cutter.

B/- Devant la ligne de temps et la vache fait face au cutter.

Jugement : Dans le cas A, aucune pénalité. Dans le cas B, hot quit donc 3 points de pénalité.

Exemple 12

Alors qu'il travaille, le cutter reste sur une vache qui a couru derrière les chevaux de turnbacks. Après qu'elle soit revenue entre les chevaux de turnbacks et lui, le cutter quitte la vache qui est tournée vers lui.

Jugement : 3 points de pénalité.


Exemple 13

Le cutter quitte une vache de façon légale. Le cutter recommence ensuite à travailler la même vache.

Jugement : Aucune pénalité.

Note : Quitter une vache qui tourne vers le cutter entraînera normalement une pénalité de 3 points à moins que le cutter attende que la vache lui tourne à nouveau le dos pour quitter. D'un autre côté, dans des circonstances normales, un cutter qui initie son mouvement pour quitter quand la vache lui tourne le dos ne recevra aucune pénalité.

Exemple 14

Le cutter travaille une vache au milieu de l'arène. Alors que le cutter initie une mouvement pour la quitter, en reprenant ses rênes ou en touchant l'encolure du cheval avec sa main :

A/- Le cutter qu'il ne peut pas quitter légalement, il repose immédiatement sa main ou remet sa main libre sur le corne de la selle. Au prochain mouvement, la vache s'éloigne de lui et il quitte.

B/- Le cutter n'est pas sûr qu'il puisse quitter légalement. Il repose immédiatement sa main ou replace sa main sur la corne de la selle, mais décide ensuite de quitter alors que la vache tourne vers lui.

Jugement : Dans le cas A, le cutter reçoit un point de pénalité pour reining. Dans le cas B, il reçoit aussi un point de reining pour avoir repris ses rênes puis 3 points de pénalité pour hot quit . Le total des pénalités est de 4 points.

Showmanship

Pour un cavalier novice, savoir quand et comment quitter est toujours difficile. Pris dans l'adrénaline de l'instant, difficile de savoir si on quitte légalement ou pas. L'esprit de la règle est pourtant assez simple. Pour que le cutter ait le doit de quitter et qu'il n'y ait pas de hot quit, il faut que la vache abandonne le défi ou qu'elle soit vaincue. En gros, elle est arrêtée, elle tourne le dos au cheval ou elle s'éloigne de lui. Le cas le plus simple et le moins risqué pour quitter, c'est une vache qui vous tourne le dos. Soit elle s'éloigne vers les juges, soit elle fait demi tour mais sans regarder le cheval, en lui tournant le dos. Vous pouvez quitter à tous les coups sans aucun risque. Une vache arrêtée c'est la façon la plus propre et la plus esthétique de quitter. La vache est à l'arrêt, vous êtes donc parvenu à la contrôler. Attention quand même à ce qu'elle ne redémarre pas au moment ou vous levez la main. Attention aussi aux vaches qui avancent pas à pas et qui feront commettre plus d'un hot quit en vous faisant croire qu'elles vont s'arrêter. Une règle d'or à ne jamais oublier : ne quittez que si vous êtes sûr de vous. Le mouvement doit être ferme et décidé et ne jamais être hésitant car sinon vous risquez que la vache profite de cette hésitation pour repartir.


Veillez également à bien communiquer avec vos aides. N'attendez pas d'eux qu'ils vous disent quand quitter légalement. Le temps qu'ils disent "quitte" et qui vous leviez la main, la vache sera repartie et vous prendrez un hot quit stupide. De même, si vous aidez, ne dîtes pas dans la mesure du possible "quitte" car le temps de réaction pourra coûter cher au cutter. Dites plutôt "la prochaine fois" ou "quand tu peux" de façon à l'avertir qu'il doit chercher un moment opportun pour quitter. En tant que cutter, c'est aussi à vous d'annoncer vos intentions. Si vous voulez quitter, avertissez vos turnbacks pour qu'ils relâchent la pression et vous donnent une chance de quitter. Si vous tombez sur une vache très difficile, un de vos turnbacks peut venir à votre secours si la vache ne vous donne aucune occasion de quitter. Il peut glisser vers le herd holder et tenter d'éloigner la vache pour qu'elle vous tourne le dos et que vous puissiez la quitter sans problème.


En cas d'incident, pensez toujours à quitter à la première occasion légale, cela vous évitera bien des pénalités stupides. Si des vaches sortent du troupeau, si votre vache tombe par terre, si un de vos aides a un problème ou pour tout autre perturbation, sautez sur la première occasion de quitter proprement. Souvent, quand on laisse passer cette occasion on se complique la tache et on finit par prendre une pénalité à 5 points. C'est à vous de gérer la situation intelligemment et de vous montrer le plus opportunistes possibles. Plus vous êtes réactifs et plus vous éviterez les problèmes. Vous montrez en plus, a défaut de gagner du crédit pour votre courage, que vous n'êtes pas plongés le nez dans le guidon. Si vous vous rendez compte que vous êtes en train de commettre un hot quit, pensez aussi à reposer votre main : un point de reining vaut mieux que 3 points de pénalité pour hot quit. Dans tous les cas, si vous vous rendez compte que vous avez commis un hot quit restez, avec vos aides, le plus sereins possibles. Evitez les "oh merde" ou "ah encore un hot quit" qui supprimeront tout doute chez le juge. Restez au contraire confiants et naturels, peut être que cela poussera le juge à vous faire bénéficier du doute. Cela vous évitera aussi de vous déconcentrer.


Enfin la question la plus épineuse, c'est savoir quand quitter. Le timing est très important et c'est souvent là que se construit un bon run. Chaque vache a un certain potentiel et donnera son maximum en 10, 15 ou 25 secondes. C'est à vous de sentir comment travaille votre vache. Evaluez comment varie la pression, comment la vache se déplace, si elle fatigue ou commence à chercher la faille. Une vache donnera son plein potentiel généralement sur une vingtaine de seconde mais c'est très variable. Si elle stoppe 4 ou 5 fois très fort, il faut commencer à penser à quitter. De même, si elle vous sort une ou deux grosses feintes c'est le signe qu'elle fatigue. Si la pression retombe, c'est aussi probable qu'elle ait donné tout ce qu'elle a. Si vous négligez ces signes et ne profitez pas d'une bonne occasion de quitter, c'est le début des ennuis car une vache apeurée ou fatiguée finira toujours par vous jouer un mauvais tour. Autre règle d'or : quittez toujours à la première occasion une vache qui vous a piégé une fois. Après un gros miss ou une back fence, une vache aura compris la faille et elle y reviendra à coup sûr.

17 août 2009

Varier les juges


Regards neufs

Cette année 4 shows approuvés par la NCHA USA ont été organisés en France : chez Charmot QH, chez Alain Boissier, chez Livio de Michiel et ce week-end chez Thierry Mougeot. Ces 4 shows ont fait appel à un seul et même juge. Si on regarde les 10 derniers shows organisés en France ces dernières années, on s'aperçoit qu'ils ont été jugés par 3 ou 4 juges. Le propos ici n'est pas de remettre en cause le niveau ou la compétence de ces juges, ils sont bien sûr tous titulaires de la NCHA Judge Card et il n'y a donc rien à dire de ce côté là, mais plutôt de s'interroger sur les effets d'une telle situation aussi bien pour les concurrents que pour les juges. Il ne paraît pas forcément très judicieux d'utiliser tout le temps les mêmes juges. Bien évidement, certaines contraintes, notamment budgétaires, imposent parfois de limiter ses choix mais aussi bien pour les concurrents que pour les juges, il n'est pas souhaitable qu'un même juge officie sur plusieurs concours de suite avec les mêmes participants.En tant que concurrent, il est très intéressant de bénéficier de regards et de jugements différents. Chaque juge possède sa propre sensibilité et sa propre vision du Cutting. Chacun recherche des choses différentes chez un bon cheval ou dans un bon run. Tout le monde respecte le cahier des charges et le règlement imposés par le Rule Book de la NCHA, mais il reste une place pour la sensibilité ou le regard du juge dont on se prive en faisant toujours appel aux mêmes juges.

C'est en croisant ces différents regards que les concurrents peuvent progresser. Tel juge vous sensibilisera sur les pénalités pour reining, tel autre vous poussera à améliorer votre herd work ou encore un autre vous amènera à faire attention aux hot quits. Si le juge est tout le temps le même, vous ne vous confrontez qu'à un seul regard et forcément les enseignements sont moins intéressants. Du point de vue du juge, ce n'est pas une bonne solution non plus. Voir tout le temps les mêmes chevaux et les mêmes cavaliers empêche de progresser et d'affiner son regard. On finit par connaître trop bien les concurrents et forcément cela perturbe le jugement. Aux USA, le problème est le même car tous les juges voient passer les mêmes chevaux. Quand un DUAL REY ME ou un RED WHITE AND BOON entrent dans l'arène, personne ne les découvre pour la première fois. Mais le nombre de shows et de participants permet de limiter quand même le phénomène. En jugeant 10 fois de suite les mêmes concurrents, on stagne forcément en tant que juge car on est confronté aux mêmes façons de shower, aux mêmes erreurs et aux mêmes styles.

Quid des juges européens ?

C'est finalement un peu tout le système des juges européens qui pose question. Au départ, l'idée était séduisante : former des juges en Europe pour éviter aux Shows Managers de faire venir à grands frais des juges américains. Pour cela, il a quand même fallu mettre en place certains aménagements. On a par exemple créer des juges "Europe Only", avec des séminaires et des examens organisés en Europe. On a aussi abaissé la limite des gains, normalement fixée à $ 50 000 pour pouvoir présenter l'examen. Déjà là, on peut se demander si c'est une bonne idée dans la mesure où une limite de gains assure que les futurs juges aient déjà un peu showé. Dans une discipline aussi complexe que le Cutting, c'est primordial car on ne peut comprendre toutes les subtilités de ce sport si on est jamais monté sur un cheval de Cutting. Mais si on tente de dresser un bilan de ce système, on s'aperçoit vite, que hormis Hans Kuhn Jr, aucun juge européen ne totalise plus de 10 shows jugés. La majorité n'a même jamais jugé aucun concours. Forcément, cela limite le choix des organisateurs de concours.

Le problème en fait c'est qu'il n'y a aucun "échange de juges". Les juges allemands ne vont pas juger en Italie et les italiens ne vont pas juger en Allemagne. Mis à part Marco Viacava, Hans Kuhn, Sylvia Katschker ou à la limite Christian Meyer qui ont déjà jugé en Allemagne et en France, tous les autres juges ont passé l'examen mais ne jugent pas ou trop peu. Dans ce contexte, quel est l'horizon d'un juge européen qui passerait son examen lors prochain séminaire organisé en Italie ? Les italiens ne font appel qu'à des juges américains, différents à chaque fois, les allemands ne font pas forcément appel à des juges formés chez eux et de notre côté nous aimerions avoir un peu plus de choix. La plupart des gros shows comme Americana ne font pas pour le moment appel à des juges européens. Il n'est pas facile aujourd'hui pour un juge d'acquérir de l'expérience en Europe ce qui entraîne des situations bâtardes comme celle qui veut que nous fassions appel toujours aux mêmes juges. C'est parfois plus une obligation qu'un choix, même pour l'organisateur dont le budget, le temps ou les propositions ne lui permettent pas forcément de faire autrement.

Quelles solutions ?

Faut il donc faire systématiquement appel à des juges américains ? Ce n'est pas nécessairement la solution. L'idée serait plutôt de varier les juges et d'essayer, chaque fois que c'est possible, de faire appel à des juges différents. Utilisons les juges européens qui acceptent de se déplacer et essayons parfois de faire venir des juges américains quand nous le pouvons. Quand les billets d'avion sont peu chers, ce n'est pas forcément irréalisable. Il faut bien sûr disposer de certains contacts aux USA pour trouver des juges qui acceptent de faire le voyage. Mais il serait très intéressant de bénéficier de regards différents. Faire appel à des juges américains expérimentés de temps en temps ne peut que faire progresser tout le monde. Même pour nos futurs juges européens et, espérons le français, c'est l'occasion d'apprendre aux côtés de juges qui sont sur des concours chaque week-end.

Une bonne solution peut être d'essayer de trouver des juges qui soient aussi entraîneurs. C'est l'occasion d'organiser un clinic après le show et de rentabiliser un peu plus le voyage. Evidement, l'oiseau rare est difficile à dénicher car il faut à la fois un bon juge et quelqu'un qui puisse donner un bon clinic. Il est tout de même certain que nous avons tout à gagner à varier les juges pour donner à chacun l'opportunité de progresser. C'est le gage de compétitions saines. Même si cela représente parfois de gros efforts, c'est une bonne piste pour renforcer la qualité de nos shows.

16 août 2009

Parcours sans faute


Ces 12 fautes qui ruinent vos runs

Quand on pratique le Cutting, il n'y a rien de mieux que de monter son cheval dans le troupeau, réaliser un bon tri, baisser sa main et sentir le cheval réagir au moindre mouvement du veau pour le contrôler. Il n'y a rien de tel que de faire corps avec son cheval pour dérouler un run victorieux. Mais ce n'est souvent pas aussi facile pour un cutter novice ou un amateur. La route vers la victoire est souvent constituée d'une longue série de runs ratés. Il est donc intéressant d'essayer de lister ces erreurs classiques sur lesquelles les débutants échouent la plupart du temps.


Acheter le bon cheval au juste prix

Un débutant a besoin d'un cheval qui connaisse suffisamment son boulot pour l'emmener dans son run si le cavalier est en place mais qui accepte aussi ses erreurs. Un cheval qui n'est pas assez solide pour rester accroché à la vache si le cavalier commet des erreurs détruira la confiance d'un cavalier débutant. Dans la même idée, un cheval d'Open sera peut être trop physique et trop dur à monter pour le niveau d'équitation d'un débutant. "Vous devez rester dans votre budget, le prix importe peu. Ce qui compte c'est d'acheter un cheval qui convienne à votre niveau et qui vous permette de progresser. Quand vous avez isolé un vache et posé votre main il doit savoir quand aller à droite ou à gauche pour stopper la vache" indique l'entraîneur Robert Rust. Si le cheval n'est pas assez expérimenté et ne suit pas bien la vache, vous ne pourrez pas apprendre votre job car le cheval ne fait déjà pas le sien. D'un autre côté, un cheval d'Open pourra peut être apprendre à ralentir et attendre que vous progressiez, mais le cheval ne restera pas à son niveau très longtemps si vous n'apprenez pas vite comment le monter.


Selon Robert Rust, il faut déjà apprendre à monter avant de penser à acheter un cheval. Certains chevaux sont plus brutaux que d'autre. Pour un débutant, on peut recommander d'acheter un cheval qui se déplace de la façon la plus fluide possible : "Un cavalier expérimenté pourra s'adapter à n'importe quel type de cheval. Mais un novice devra plutôt se diriger vers un cheval qui accepte que son cavalier ne sache pas toujours exactement ce qu'il faut faire et qui risque donc de commettre des erreurs". Après avoir appris à monter votre premier cheval, vous pourrez mettre à profit ces connaissances et cette confiance en achetant une nouvelle monture et en continuant à progresser avec elle. Soyez également attentifs au prix. Une commission normale tourne aux alentours de 10 % aux Etats-Unis. Si plusieurs entraîneurs sont impliqués dans la vente, ils doivent se partager ces 10 % et non pas multiplier les commissions. N'hésitez pas à solliciter des avis extérieurs. Par la magie d'Internet, on peut amasser facilement beaucoup d'informations sur un cheval. Ses gains, son histoire, le fait qu'il soit ou non déjà passé dans des ventes seront des indices intéressants pour évaluer son prix.

Ralentir et avancer pas à pas

Pour un débutant, le plus dur c'est de rester dans le siège de sa selle et de rester dans la bonne position quand le cheval stoppe et tourne. C'est difficile de rester bien concentré quand on est secoué et qu'on tente désespérément de rester sur la selle. Mike Mowery recommande de travailler dans un premier temps avec une vache électrique ou un drapeau car il est plus facile de contrôler ce qui se passe, de sentir le cheval et d'acquérir le bon timing : "Sur un drapeau, l'entraîneur ou le cavalier peut arrêter et expliquer à tout moment ce qui ne va pas. Il pourra corriger une erreur à la fois et ne travailler que cela. Sur les vaches tout va trop vite pour qu'un débutant puisse assimiler quoi que ce soit. A peine ont ils fait une erreur qu'ils sont déjà sur le point d'en faire une deuxième, il est impossible de corriger quoi que ce soit".


Travailler sur le veau mécanique permet d'acquérir le bon timing et d'apprendre à décomposer chaque séquence. Cela permet d'éviter dès le départ une erreur typique des débutants qui vont vouloir se précipiter et ne prendront pas le temps de réaliser un mouvement à la fois. En ralentissant le rythme suffisamment, on peut donner le temps au cavalier de faire les choses correctement. Plus le niveau d'équitation est faible, plus le timing est difficile à apprendre car chaque action prend plus de temps. Le tout c'est d'être cohérent avec ce qu'on est capable de ressentir à cheval. Il faut donc aller à son rythme car si on cherche à aller plus vite que son ressenti sur le cheval c'est comme de chercher à avancer dans le noir. Aller lentement permet de faire les choses correctement et de bien décomposer chaque mouvement.

Ne pas s'agripper à la selle

Quand la plupart des débutants commencent à monter sur un cheval de Cutting, ils ont le réflexe de s'agripper à la corne de la selle. Ils la tiennent très fermement avec le poignet complètement bloqué selon Mike Mowery. C'est pourtant une des pires choses qu'on puisse faire sur le dos d'un cheval, car cela empêche totalement d'accompagner les mouvements de celui-ci. Plus on s'agrippe à la selle et plus on subit les mouvements car on manque totalement de souplesse.


Il faut au contraire se décontracter et se contenter de pousser sur la corne avec la paume de la main. Cette décontraction permettra d'encaisser beaucoup plus facilement les mouvements et de rester bien mieux en rythme avec le cheval : "La plupart du temps, quand on utilise la corne, on doit pousser dessus. Mais de temps en temps, il faut aussi savoir tirer un peu sur cette corne. Si votre cheval vous jette en arrière dans un demi tour, il vous faudra tirer un peu sur la corne pour revenir en position. C'est très rare. Dans la majorité des cas, il vous suffit de pousser sur la corne et de vous asseoir bien au fond de la selle pour trouver votre équilibre et accompagner le cheval. Pensez aussi à bien garder vos jambes sous votre corps au contact du cheval. Ne les cramponnez pas dans le cheval à chaque stop mais ne les jetez pas non plus en avant comme les reiners. Bougez les le moins possible et gardez les bien décontractées comme le haut du corps.

Ne pas serrer les jambes dans les stops

Serrer les jambes dans les stops n'aura pour seul effet que de pousser le cheval à accélérer encore plus. Selon Robert Rust, si vous sentez que le cheval va stopper, il faut juste relâcher vos jambes. Gardez les talons bien en bas et décontractez toute votre jambe. Ne serrez pas les mollets ou les genoux pour éviter de gripper sur la selle. Gardez au contraire vos deux jambes loin du cheval. Attention aussi à garder la jambe fixe. Ne l'avancez pas et ne la reculez pas car cela risque d'affecter votre équilibre. Plus la jambe reste bien fixe dans l'axe du corps et moins elle perturbe le centre de gravité du cavalier.


Sentir le cheval avant d'utiliser des éperons

Ce conseil vaut aussi bien pour les cavaliers débutants que pour les cavaliers plus confirmés. Tant que vous pouvez pousser votre cheval dans la longueur sans les éperons, laissez les à la maison. Cela vous évitera d'être trop agressifs dès le départ et de prendre des mauvaises habitudes. Si le cheval traverse l'arène et que le cavalier prend l'habitude de l'éperonner très fort, il risque de rester les éperons plantés dans le cheval au moment du stop. Très vite, soit le cheval roulera dans son roll back ou il quittera.


C'est ensuite très difficile de rétablir la confiance du cheval selon Robert Rust : "Le cheval pense : mec je me suis dépêché de courir là bas l'autre fois, j'ai stoppé et le type sur mon dos a essayé de m'enfoncer la cage thoracique !". Même si vous devez vous agiter sur la selle pour donner des jambes, c'est moins effrayant pour le cheval et les coups de talons seront moins sévères pour le cheval qui a moins de chance de prendre peur.

Commencer chaque run avec un bon tri

Le premier tri est le plus important selon Mike Wood. "Commencez avec un super tri qui vous rapporte des points dès le départ pour présenter quelque chose de joli aux juges. Que vous cherchiez à isoler une vache en particulier ou que vous vous contentiez d'une shape cut, le meilleur moyen de commencer votre run c'est de trier proprement et vers l'avant au centre de l'arène" conseille l'entraîneur originaire de l'Arizona. Un amateur doit garder cela en tête en se rappelant qu'il doit toujours continuer à avancer, se sortir du troupeau et se ménager plein de place pour réaliser son tri.


C'est capital de commencer dans la bonne position. Assurez vous toujours que votre cheval est bien au milieu de la vache, et qu'il lui fait face quand vous posez la main. De cette façon, vous serez plus à même de rester dans la bonne position par rapport à la vache, de rester bien avec elle. Si vous commencez dans la mauvaise position, vous devrez ensuite batailler pour revenir au milieu de la vache et la contrôler.

Résister à la tentation de trier la première vache

Il ne faut jamais perdre de vue qu'un oeil est entraîné à suivre le mouvement explique Mike Wood. Quand un amateur se retrouve devant deux ou trois vaches, il choisit souvent la première qui bouge et abandonne celles qui restent devant lui sans bouger. Il doit s'entraîner au contraire à être patient et à attendre. Ne cherchez pas le mouvement car c'est de là que découleront tous vos problèmes dans les tris. Cherchez au contraire les vaches qui veulent rester immobiles devant vous. Evitez comme la peste celles qui s'enfuient.


Pour autant, n'attendez pas que la vache s'isole toute seule. Avancez vers les vaches et isolez celle qui est le plus haut au centre de l'arène. Parfois, les amateurs se retrouvent englués dans le troupeau car ils ont peur que les vaches les prennent de vitesse. Cela arrive quand vous n'avancez pas vers les vaches. Si vous isolez une vache proprement en avant et au centre, vous avez fait 90 % de votre job. Ensuite, si ce n'est pas une bonne vache, accrochez vous et tenez la. A la première occasion vous pourrez quitter et aller en chercher une autre. Retenez bien cette vieille devise : "Une mauvaise vache bien triée est toujours meilleure qu'une bonne mal triée".

Se contenter d'être le miroir du veau

Une fois la vache isolée, l'objectif est simple : être son miroir et l'empêcher de retourner au troupeau. Ne forcez pas votre cheval à tourner trop tôt dans les tris. Cela arrive quand on éperonne trop tôt ou que l'on se penche. Attention aussi à ne pas tourner trop tard et à ne pas poursuivre les vaches. Une règle de base : ne vous penchez jamais, cela pénalise le cheval et cela le ralentit.


Vous verrez souvent des cavaliers faire l'erreur de se pencher d'un côté ou de l'autre avant que le cheval commence à tourner pour l'inciter à aller plus vite. Adaptez vous toujours au rythme du cheval et ne cherchez jamais à l'inciter à tourner avant la vache ou à précipiter son demi tour. S'il est en retard, restez au fond de la selle et dès le demi tour terminé donnez des jambes. Une autre erreur commune est de ne pas aller assez loin pour stopper la vache. Voyagez dans la longueur aussi loin que la vache. Ne la dépassez pas mais ne restez pas derrière ou alors vous collectionnerez les pénalités et ne prendrez jamais le contrôle des opérations. Aller avec elle et stopper la en restant au maximum bien à sa hauteur, ni devant ni derrière.

Ne pas chercher à choisir ses vaches trop tôt

Un débutant doit d'abord apprendre à exécuter un tri simple qui s'appuie sur le déplacement et la configuration naturelle des vaches : la "shape cut". En gros, cela consiste à isoler simplement la dernière vache qui reste devant vous quand les autres sont retournées dans le troupeau. C'est le tri le plus simple et le plus facile à réaliser. Selon Scott Weis, de nombreux novices oublient trop vite les bases du tri et essayent trop tôt d'isoler une vache déterminée. Les bons amateurs comprennent très vite comment gagner en réalisant des tris simples sur la dernière vache mais certains veulent trop vite passer à l'étape suivant et isoler une certaine vache.


C'est souvent là que les ennuis commencent car choisir une vache les plonge la plupart du temps dans de gros problèmes que leur niveau du moment ne leur permet pas de résoudre. Scott Weis conseille de suivre une règle de base : chez les amateurs, les juges recherchent des runs les plus propres possibles. "Quand les amateurs commencent à vouloir sélectionner leurs vaches, ils peuvent distinguer une vache fraîche d'une vache usée mais pour autant différencier la meilleure vache de la pire" explique Scott. Choisir les vaches demande énormément d'expérience. A haut niveau, les cavaliers peuvent se permettre de mourir avec leurs choix. C'est le job des cavaliers professionnels. Mais quand un amateur traverse 10 fois l'arène pour trier la vache qu'il a choisi, il ne pourra pas scorer. Pour la bonne et simple raison qu'il aura passé plus de temps à sélectionner ses vaches plutôt que de montrer son cheval au juge.

Se préparer correctement

La préparation du cheval avant d'aller shower contribue certainement à plus de 50 % au résultat final selon Scott Weis. Cela inclue par exemple ne pas arriver sur le show en retard ou dans la précipitation. Vous n'aurez alors pas le temps d'échauffer correctement votre cheval qui sera trop frais pour arriver à quoi que ce soit : "Je vois une foule de novices qui ne savent pas du tout comment échauffer et préparer un cheval. Ils doivent comprendre que monter des chevaux de Cutting c'est comme préparer une voiture pour une grande course".


Cela exige le travail de toute une équipe pour arriver au départ de la course. Un amateur doit donc s'entourer de gens compétents qui le conseilleront et lui donneront un coup de main pour que son cheval arrive fin prêt au moment d'entrer dans l'arène. Ce n'est pas inné et cela s'apprend mais un cheval bien échauffé et bien préparé aura bien plus de chance de réaliser un bon run.

Ne vous jetez pas sur les jeunes chevaux trop vite

Commencez par faire vos armes sur des guerriers en week end shows avant de penser à passer sur de jeunes chevaux. "Je pense vraiment que les débutants devraient apprendre sur des chevaux solides en week end shows avant de penser à monter des jeunes chevaux. Ils doivent faire leurs classes, approcher par exemple les $ 50 000 de gains avant d'être peut être capable de monter un cheval plus jeune et moins expérimenté" explique Scott Weis. Les week end shows permettent d'acquérir de l'expérience, ce qui est processus très long. Un jeune cheval n'est pas forcément capable de pardonner autant qu'un cheval plus expérimenté.


Ne pas confondre des mois d'entraînement et quelques semaines

Selon Allen Crouch, c'est la pire erreur qu'on puisse faire avec un cheval : vouloir aller trop vite. Chaque cheval apprend à son rythme et selon ses capacités. Vouloir aller plus vite que la musique aura pour unique conséquence de détruire en quelques jours tout ce que vous avez fait jusque là. S'il faut 2 mois pour qu'il progresse n'essayez jamais d'y arriver en 3 semaines. Rien ne déstabilise plus un cheval que les changements de rythme ou de méthode. Ils apprennent par la répétition donc pensez toujours à prendre le temps de consolider les acquis avant de passer à autre chose. Si vous voulez changer quelque chose, prenez le temps de le faire pour ne pas établir de confusion chez le cheval.


Il n'y a rien de pire qu'un cheval qui ne comprend plus ce que vous attendez de lui donc soyez toujours très clair sur ce que vous souhaitez. Cela demande de penser son entraînement et son travail à long terme et non au jour le jour. Plus le travail est régulier et cohérent et plus il est efficace. N'en demandez pas trop. Chaque cheval possède ses limites physiques et mentales qu'il est dangereux de franchir car on risque de se heurter ensuite à des blocages. Dès qu'un cheval est perdu ou fatigué, il commencera à développer des mauvaises habitudes ou à essayer de tricher. Plus votre travail est cohérent et planifié et plus vous lui donnerez une chance de comprendre ce qu'on attend de lui.

12 août 2009

Trêve estivale


Course de Karting

Alors que la mi saison est passée, les chevaux profitent d'une trêve estivale d'un mois afin d'arriver en pleine forme pour les échéances de fin de saison. Le premier concours ayant eu lieu cet hiver, c'est l'occasion pour eux de se reposer et de s'oxygéner un peu sous le bon soleil de Normandie. Pour les cavaliers, c'est l'occasion de faire un premier bilan de la saison en cours, de réfléchir à ce qui a marché et à ce qui doit être encore travaillé. C'est aussi le moment idéal pour organiser un stage de préparation physique et mentale après la semaine passée à la montagne cet hiver. Comme tous les sportifs de haut niveau, les cutters exigent une préparation des plus rigoureuses.


Rien de tel qu'une course de karting pour souder l'équipe et développer l'esprit de compétition. Que ce soit à cheval ou sur un kart, les principes sont les mêmes : attaque sans limite, esprit offensif et tous les coups sont permis. Comme toujours, Daniel donne tout. A l'attaque sur l'ensemble du circuit, son attitude "pilote fou" a beaucoup impressionné les spectateurs. Il termine à une excellent sixième place. Céline, malgré un premier kart malade, réalise une remontée folle et se classe huitième. Alain se son côté emprunte comme souvent des trajectoires toutes personnelles qui lui permettent de se hisser dans le top 10. Que ce soit en Cutting ou en Karting, le mot d'ordre est le même : pas de cadeaux, c'est la guerre.


Traversée de la baie du Mont Saint Michel

Deuxième temps fort de ce stage de préparation, la traversée de la célèbre baie du Mont a permis de renforcer la solidarité, l'esprit d'équipe, le sacrifice et la communication. Ce trekking de l'extrême, où par bonheur un guide et son chien dressé nous ont évité le pire, est parsemé d'embûches : sables mouvants, bancs de sables, fleuves à traverser, champs de vases. Rien de tel pour tester la complémentarité et l'entraide. Derrière notre leader Alain, rien ou presque n'a pu arrêter l'équipe : ni le courant des fleuves, ni les sables mouvants et encore moins le flot de touristes. C'était l'occasion aussi de tester de futures recrues qui aspirent à renforcer les troupes dans le futur.


Après plus de 3 heures d'une marche terrible, la visite du Mont Saint Michel a donné une note spirituelle à cette préparation. Pour une bonne préparation mentale, il faut aussi travailler la concentration, l'analyse de ses propres performances et le dépassement de soi. Les ruelles étroites et escarpées du Mont Saint Michel ont permis à certains de relativiser certains succès récents. Nous voilà donc fin prêts à attaquer la fin de la saison sur les meilleures bases.

9 août 2009

Les étalons du NCHA Summer Spectacular


HIGH BROW CAT plus que jamais devant

Étalon numéro 1 incontesté et incontestable de l'industrie du Cutting, HIGH BROW CAT a encore réussi un NCHA Summer Spectacular record. Avec près de $ 475 000 de gains, ses produits ont fait aussi bien que ceux des quatre étalons qui arrivent derrière lui : DUAL REY, PEPTOBOONSMAL, DUAL PEP et BOONLIGHT DANCER. Sur les 192 finalistes qu'on donné les 9 finales de cette édition du NCHA Summer Spectacular, 41 chevaux sont des HIGH BROW CAT. Cela représente 20 % des finalistes. A titre de comparaison, 22 DUAL REY ont atteint les finales, soit 11 %. A eux deux, les 2 étalons stars du Cutting ont donc fourni près d'un tiers des finalistes. Les produits de l'étalon de Linda Holmes ont engrangé $ 213 000 de gains. Au jeu des gains moyens, HIGH BROW CAT arrive aussi en tête avec $ 10 000 de gains par finaliste quand la moyenne des étalons majeurs se situe plutôt aux alentours de $ 8 000.


Depuis le 1er janvier 2009, les fils et les filles de HIGH BROW CAT ont gagné plus de $ 3,5 millions de gains en compétition. L'étalon de Jack Waggoner a produit plusieurs chevaux majeurs comme METALLIC CAT, DONT LOOK TWICE, HANGEM CAT ou ASSCHER CAT quand DUAL REY par exemple n'en a produit aucun. La finale du NCHA Open Derby comportait 13 HIGH BROW CAT pour 22 finalistes. Ils sont 4 dans les 5 meilleurs chevaux en finale. Toujours troisième, PEPTOBOONSMAL a sorti cette fois peu de finalistes, seulement 12, mais il a quand même encore engrangé près de $ 100 000 de gains. A la quatrième place, le vieux DUAL PEP arrive en quatrième position avec $ 84 000 grâce à 4 finalistes bien placés dans le NCHA Summer Spectacular Open Classic Challenge. SMART LITTLE LENA assure encore une fois sa place dans le top 10 en compagnie d'étalons confirmés comme MECOM BLUE, SMART MATE ou PLAYGUN. Tous ces chevaux ont produit entre 5 et 10 finalistes chacun. Un peu plus loin dans la liste, on trouve d'autres étalons confirmés comme ZACK T WOOD ou CD OLENA.

Certains revenants et des confirmations

Ce NCHA Summer Specctacular aura aussi été témoin de quelques résurrections. Certains étalons qu'on croyait définitivement à la traîne ont réussi quelques beaux retours. C'est le cas par exemple de DUAL BLUE BOON. L'ancien étalon de Kobie Wood est un habitué des fins de listes depuis le début de sa carrière. Malgré un beau papier et un show record respectable, il n'a jamais vraiment convaincu comme étalon depuis ses débuts. Cette année pourtant, le NCHA Summer Spectacular aura été une relative réussite pour lui avec 4 finalistes et $ 27 000 de gains. C'est très loin des meilleurs mais la moyenne de gains par finaliste, près de $ 6 750 est respectable. Même constat pour des chevaux comme HICKORYS INDIAN PEP, HICKORYS ADVANTAGE, PLAYIN STYLISH, CATS MERADA ou ROYAL FLETCH qui figurent un peu mieux qu'à l'accoutumée.


Parmi les confirmations, on peut citer PEPTOS STYLISH OAK qui sort 4 finalistes et engrange $ 24 000 de gains. C'est très bien pour un étalon qui ne fait pas partie des plus côtés et qui parvient à convaincre un peu plus à chaque show. C'est très bien aussi pour SMART LIL SCOOT qui s'impose petit à petit comme un des 10 meilleurs étalons actuels. Avec 9 finalistes, il figure bien même si ces derniers n'ont remporté que $ 60 000. Cela place SCOOT à la 7ème place des étalons sur ce Summer Spectacular. C'est un peu plus compliqué pour HES A PEPTOSPOONFUL, 7 finalistes pour un gain total de $ 27 000, qui ne figure pas dans le top 10. BOONLIGHT DANCER ne comptait que sur un seul finaliste, mais quel finaliste. THIRD CUTTING lui rapporte le titre du NCHA Open Derby, $ 75 000 de gains et une place dans le top 10.

SWEET LIL PEPTO explose

Chez les jeunes étalons, SWEET LIL PEPTO aura marqué les esprits. Avec 8 finalistes, dont plusieurs en Non Pro, et plus de $ 67 000 de gains, il s'impose sur ce show comme le leader de la nouvelle génération. Il est même 6ème, devant SMART LIL SCOOT. Avec son papier, son show record et ses premières productions, cet étalon sera à suivre de près dans les années à venir. Il pourrait bien donner pas mal de fil à retordre à des chevaux comme SPOONFUL ou SCOOT. Moins connu, ABRACADABRACRE réalise un très Summer Spectacular lui aussi. Certes que 2 finalistes mais $ 28 000 de gains et une place aux portes du top 10. SMOOTH AS A CAT continue lui son petit bonhomme de chemin. Avec 2 finalistes, il amasse $ 37 000, notamment grâce à ses nombreux demi finalistes.


Autre étalons en vue, CD LIGHTS et ATHENA PUDDY CAT confirment et s'imposent comme des maillons forts chez les jeunes étalons. Juste derrière eux, SMART SUGAR BADGER ou CATS RED FEATHER suivent et tiennent leur rang. C'est correct aussi pour PRETTY BOY CAT. Gros passage à vide en revanche pour TR DUAL REY qui ne compte aucun finaliste et des gains ridicules qui s'élèvent à $ 6 000. Pour une première année, ce sont des débuts mitigés pour l'étalon du Buffalo Ranch. Enfin parmi les chevaux en queue de liste, on trouve comme d'habitude DULCES SMART LENA, BOON A LITTLE, SMOKIN TRONA, SNORTY LENA, DJ TRACKER, SMART LITTLE PISTOL, COLOR ME SMART ou LAKER DOC.

8 août 2009

Le Rock Creek Ranch à vendre


Fin de la success story de Jim Vanglider

Alors qu'il avait vu du Cutting pour la première fois en 2000 lors du NCHA Futurity, Jim Vangilder a depuis vécu 10 ans au plus haut dans ce sport. C'est un des Non Pros les plus titrés et les plus performants de ces dernières années. Avec Roger Wagner, un entraîneur venu d'Australie, ils avaient mis en place un programme exceptionnel qui a permis à Jim Vangilder de remporter en moins de 9 ans $ 1,2 millions de gains en tant que compétiteur et $ 3,7 millions en tant que propriétaire. En 2000, un mois après le NCHA Futurity, Jim Vangilder avait décidé d'acheter le célèbre Rock Creek Ranch de Charles Spence à Weatherford au Texas.


Il a alors commencé à travailler avec Matt Gaines et son assistant de l'époque Clint Allen, devenu un des meilleurs entraîneurs depuis. Dès l'année suivante, il était en finale du NCHA Amateur Futurity. Il a ensuite engagé Roger Wagner, $ 3 millions de gains à ce jour, et ensemble ils ont révélé quelqu'uns des meilleurs chevaux de ces dernières années comme QUINTAN BLUE, PET SQUIRREL, RIDE N MERADA ou ASSCHER CAT.

Une vente historique

Pour des raisons familiales, Jim Vangilder a décidé de passer plus de temps chez lui dans le Missouri. Il a donc décidé d'organiser en octobre une vente de son ranch, de ses chevaux et des équipements qui s'annonce déjà historique. Après la vraie fausse dispersal sale du Manion Ranch, c'est la première fois qu'un compétiteur au top niveau décide de tout vendre. Même s'il gardera une ou deux juments et quelques embryons ainsi que des chevaux pour sa fille, Jim Vangilder estime qu'il est impossible de réussir au meilleur niveau sans passer beaucoup de temps au Texas. Selon lui, un gros show se prépare pendant plusieurs semaines si on veut avoir une chance de bien figurer.


Parmi les 63 chevaux à vendre, des wealings, des yearlings, des 2 ans, des 3 ans et des chevaux de show ou de reproduction, certains devraient faire monter les enchères. Jim Vangilder vendra par exemple les chevaux qu'il comptait shower lors du prochain NCHA Futurity. Il vendra aussi plusieurs deux ans par QUINTAN BLUE et un par SMOOTH AS A CAT et PET SQUIRREL. Cette dernière sera aussi à vendre. Lors du dernier NCHA Futurity, ses $ 385 000 de gains avait attiré une enchère à plus de $ 215 000 qui n'avait pas atteint le prix de réserve. Elle sera cette fois à vendre avec un embryon par HIGH BROW CAT et un par CHULA DUAL. Parmi les meilleures juments, on notera aussi la vente de POOSMAL, $ 550 000 de gains pour ses produits, et de SUGAR DOX COME entre autres. Roger Wagner déménagera lui pour le célèbre Marvine Ranch de Jon Winkelried où il tentera certainement de rebâtir un programme aussi performant.

6 août 2009

Le marché se stabilise


Stars à prix d'amis

Ce n'est pas tous les jours que l'on voit passer dans la même vente des chevaux comme PLAYDOX ou DULCES SMART LENA. Ces dernières années, ces deux chevaux occupaient des places de choix dans les pages du Chatter avec des publicités bien en vue. PLAYDOX, un étalon de 1995 par FRECKLES PLAYBOY et DOX COME BACK par BOB ACRE DOC, faisait encore partie des étalons du Slate River Ranch, meilleur propriétaire et éleveur de chevaux de Cutting en 2008. DULCES SMART LENA faisait il y a de cela quelques années la couverture du Chatter après ses différentes victoires sous la selle de Phil Rapp. Il avait même été syndiqué. Qui aurait pu prédire que ces chevaux seraient à vendre en 2009 pour même pas le prix auquel se vendaient des étalons moyens il y a deux ou trois ans ?


A cette époque, il n'était pas envisageable d'acheter un étalon avec ne ce serait que $ 10 000 de gains pour moins de $ 50 000. C'est le prix auquel s'est vendu PLAYDOX lors des ventes Western Bloodstock du NCHA Summer Spectacular. Cet étalon de 14 ans a quand même produits des chevaux ayant gagné plus de $ 1,6 millions et il faisait partie du top 15 des meilleurs étalons de Cutting sur l'année 2008. Son confrère du Slate River Ranch BOBS FRECKLES, âgé lui aussi de 14 ans, s'est vendu $ 38 500. Le cas DULCES SMART LENA est encore plus révélateur du marché actuel. Cet étalon de 11 ans a remporté plus de $ 175 000 en compétition. Il possède un papier en or : SMART LITTLE LENA par LITTLE BADGER DULCE qui a remporté plus de $ 650 000 en shows et produit les vainqueurs de plus de $ 200 000. Certes, il n'a pas fait ses preuves comme étalon jusqu'à présent. Mais de là à ce que le syndict vende, sans prix de réserve, 90 % du cheval pour $ 22 000, c'est dur à imaginer. Qui ne voudrait pas d'un tel étalon, aussi jeune, pour le prix auquel se vendait un gelding moyen il y a 5 ans ?

Les HIGH BROW CAT gardent la cote

Dans un marché en baisse depuis un an mais qui tend à se stabiliser, certains chevaux se sont quand même assez bien vendus. C'est notamment le cas des juments HIGH BROW CAT qui ont monopolisé les top prices. PEPPERS STYLISH CAT, une jument de 5 ans avec $ 52 000 de gains, s'est vendue $ 81 000 et a décroché le top price des ventes. Sa soeur de 3 ans est partie pour $ 56 000. CAT O CONNOR, une jument par HIGH BROW CAT de 2002 avec $ 68 000 de gains, a été vendue $ 50 000. Enfin la jument de 6 ans CONFETTI CAT, par HIGH BROW CAT et SAVANNAH WHITE, a été vendue $ 67 000 malgré ses $ 28 000 de gains.


Certains hongres se sont aussi bien vendus. SKILIN AND PROFILIN, un hongre de 5 ans avec $ 54 000 de gains, a été acheté $ 40 000. TRACKS ON THE MOON, 5 ans lui aussi, a été vendu $ 29 000. Il compte $ 49 000 de gains. SLY TABASCO, 4 ans et $ 88 000 de gains à son actif, a été vendu par Armando Costa Filho pour $ 35 000. Chez les deux ans, seule la jument KINDA HOT IN HERE, par SPOTS HOT et SOME KINDA MEMORIES qui a remporté $ 360 000 et produit les vainqueurs de $ 263 000, s'est vendue un bon prix : $ 50 000. Enfin, on peut citer la vente d'une jument de 4 ans pour $ 45 000 : SHESSWEETERN PEPTO. C'est une fille de PEPTO et de la légendaire SWEET LIL LENA qui totalise $ 90 000 de gains et qui a surtout produit des chevaux qui ont gagné plus de $ 664 000. Chez les 3 ans, ONCEBITTEN TWICESHY, une jument par CAT ICHI et TAPT TWICE, a atteint le prix de $ 20 000.

Quelques possibles bonnes affaires

Dans un marché en baisse, certains chevaux intéressants se vendent toujours peu cher. Certes, pour se vendre à ces prix là, cela ne doit pas être forcément les plus talentueux. Mais à bien regarder les papiers on pourrait s'en contenter, surtout en Europe où de tels papiers sont rares, où le niveau est plus faible et surtout où les prix pratiqués sont parfois bien plus élevés pour des chevaux pas plus talentueux. Quand on voit ce qui arrive parfois en Europe et à quel prix, on regarde ces "reject" horses d'un tout autre regard. Un étalon de deux par SMOOTH AS A CAT et DAINTY FRECKLES par exemple, cela peut être intéressant. Le premier s'est vendu $ 5 700 et le second $ 4 000. Entraînés par Gerald Alexander, on a pas du déceler chez eux un potentiel effrayant mais à ce prix là le risque est faible. Combien se vendent des poulains par SMOOTH AS A CAT dont on n'a aucune idée du potentiel ?


Autre exemple intéressant, une jument de 3 ans par CATTIN et QUIOLENA, la mère de QUINTAN BLUE, s'est vendue $ 3 200. JUSTA SWINGING SMART, un étalon de un an par SMART et JUSTA SWINGING JANE, plus de $ 100 000 de gains, s'est vendu $ 5 500. Que dire aussi de TAPOCRAT, un yearling par SMART ARISTOCRAT et TAP O LENA, vendu $ 2 200. Cela représente à peine 1 500 euros et ce n'est pas le prix d'un poulain QH croisé porte et fenêtre en France. Même constat pour BETTHECROWDGOESWILD, une jument de 3 ans par BET ON ME et BOWMANS FANCY dont le produce record affiche $ 462 000, qui s'est vendue $ 5 400. Ne prenons pas les américains pour ce qu'ils ne sont pas. Ils ont une bonne raison de ne pas croire à ces chevaux. Mais quand on voit des chevaux pas plus talentueux qui arrive en France et qui sont vendus des prix astronomiques on peut se poser des questions. C'est aussi l'intérêt des ventes, rappeler à certains qu'il y a un certain prix de marché et que pour 30 000 euros par exemple on peut acheter une sacrée pointure aujourd'hui. Il est vrai aussi qu'aux ventes, on ne paye que la commission officielle de Western Bloodstock, c'est peut être cela qui fait la différence allez savoir.