17 nov. 2009

Select 2 year olds sale


Western Bloodtsock Sale of 2 yo by Select Sires

La compagnie Western Bloodstock mettra en vente 77 poulains et pouliches de 2 ans lors de la Select 2 year olds sale le 9 Décembre 2009 dans la Watt Arena. Tous descendent des meilleurs étalons de l'Industrie. Ces ventes de 2 ans se sont considérablement développées depuis 10 ans et les prix y ont atteint des sommets ces dernières années avec par exemple SARAH'S SUPER CAT, CATS HITMAN, WHAT A SMOOTH CAT, SMART FROSTY CAT ou LOVES CAT qui ont tous atteint les $ 200 000 ces deux dernières années. Pour autant, ces ventes sont également très critiquées. En attendant CATS HITMAN qui sera monté par Austin Shepard cette année, les autres poulains cités plus haut avaient impressionné à 2 ans mais n'ont pas forcément tous confirmés par la suite. Depuis longtemps, certains entraîneurs se sont spécialisés avec succès dans le démarrage des 2 ans. C'est le cas par exemple de Gerald Alexander qui ne fait plus que cela aujourd'hui et qui certaines années voit 7 ou 8 poulains passés chez lui arriver en finale du NCHA Open Futurity. 


Parmi ces entraîneurs de 2 ans, certains ont vite compris l'intérêt d'amener aux ventes des 2 ans prêts à cutter à une main. Curtiss Bass par exemple avait fait très forte impression en 2007 avec 2 pouliches, SARAHS SUPER CAT et LOVES CAT, vendues plus de $ 200 000 chacune. Ces chiffres ont donc incité certains entraîneurs à pousser des poulains, à brûler des étapes pour présenter des chevaux les plus spectaculaires possibles le jour des ventes. Dans un programme normal, un 2 ans en fin d'année doit savoir se déplacer correctement, il doit commencer à intégrer comment contrôler une vache. Mais on ne peut pas lui demander de tenir un pattern ou de contrôler totalement une vache. Pour arriver à ce résultat si vite, il faut forcément sauter des étapes capitales et cela revient à bâtir sur des fondations fragiles. Le résultat sera forcément décevant par la suite. 

ONE STYLISHCAT : futur top seller ?

Parmi tous les poulains dont les vidéos sont disponibles, certains sortent du lot. Si on tient compte du pedigree et du travail présenté sur les vidéos, on distingue rapidement les chevaux qui peuvent faire monter les enchères de ceux qui semblent trop limités pour faire monter les prix. Bien sûr, il s'agît ici de présenter des chevaux ce qui peut être plus ou moins réussi et ce qui empêche de vraiment juger du potentiel de chaque individu. Mais parmi les 70 poulains présents, ONE STYLISHCAT semble figurer parmi ceux qui présentent le meilleur potentiel. 


Ce fils de HIGH BROW CAT et de STYLISH PEPPER est un propre frère de PEPPERS STYLISH CAT. Doté de jolis déplacement, ce jeune étalon présente le physique et l'attitude qu'on recherche chez un poulain de cet âge là. Son entraîneur Justin Cunningham figure parmi les meilleurs spécialistes de 2 ans aujourd'hui. Il présente d'autres chevaux prometteurs comme REYTILDA GIRL ou CATS ROYAL PEPTO. 

Tate Bennett : spécialiste des 2 ans en or

Déjà vendeur de CATS ROYAL KITTEN l'année dernière pour plus de $ 100 000, Tate Bennett présentera cette année 3 nouveaux poulains par HIGH BROW CAT. Tous sont déjà très avancés pour des 2 ans, ils travaillent par exemple déjà à une main. Pour autant, les fondations semblent là : le stop, la prise d'appui et les demi tours. CAT GLITTER et CATARZAN sont deux produits par HIGH BROW CAT avec des mères par GARYS STARLIGHT et SMART LITTLE LENA.


A CAT IN MOTION est un étalon par HIGH BROW CAT et SMART TARITA. Déjà très développé physiquement, on perçoit déjà une certaine force et certains beaux déplacements comme le stop où le cheval rentre bien dans le sol et tient déjà bien cette position jusque dans le demi tour. Même s'il manque encore à peine de vitesse et de puissance, le poulain peut déjà développer un pattern par séquences. 

La classe de Gerald Alexander

L'intérêt de ces vidéos c'est aussi d'observer des cavaliers qu'on ne voit jamais en show. Gerald Alexander, certainement le meilleur 2 yo trainer, est à ce titre un bon exemple. Absent des terrains de shows depuis des années, il se consacre à plein temps aux 60 poulains qu'on lui demande de démarrer avec son équipe chaque année. Pouvoir observer un tel cavalier, même quelques minutes, est vraiment instructif. C'est un style différent de celui de Tate Bennett mais son savoir faire est vraiment reconnu chez tous les entraîneurs.


Chacun de ses poulains témoignent ici de ce qui fait sa force : un placement quasi parfait à chaque demi tour. En un instant sur le stop, Gerald Alexander est capable de mettre le poulain dans la position parfaite pour tourner. Aux côtés de CR DUAL JEWEL par DUAL REY, POO SMOOTHIE par SMOOTH AS A CAT ou HIGH CAT MERADA RG par HIGH BROW CAT, la jeune jument ABBEY ROAN montre bien tout le potentiel des poulains de Gerald Alexander. La fille de ONE TIME PEPTO.

Curtiss Bass : monsieur $ 200 000

Quand on veut tirer un bon prix d'un poulain, il faut souvent commencer par le confier à Curtiss Bass dont la science pour tirer des prix records des poulains est prouvée depuis longtemps. Jeffrey Matthews l'a bien compris. Pour promouvoir son jeune étalon ONE TIME PEPTO qui sera sans aucun la star des ventes cette année, il en a confié une fille au spécialiste des ventes de 2 ans.


ONE ROWDY KITTY est une fille de ONE TIME PEPTO et de OAKS ROWDY CAT. La vidéo montre bien ce qui fait le talent de Curtiss Bass. Des poulains démarrés très vite et qui sont déjà autonomes à la fin de leur année de 2 ans. Ici, on tient déjà une ligne et la main est posée le plus souvent possible. Le stop est déjà solide même si parfois le poulain brûle une étape et cherche à tourner trop rapidement. 

Matt Budge et T.J Good : jeunes entraîneurs de haut vol

En observant les vidéos de certains jeunes entraîneurs comme Matt Budge qui travaille pour le jackpot Ranch, on perçoit vite le talent de cavalier qui seront bientôt des stars du Cutting. Avec TRS LITTLE FRECKLE, une pouliche par TR DUAL REY et LITTLE LENA MERADA la mère de CHULA MERADA, on constate vite pourquoi Matt Budge commence à briller en Aged Events. La finesse des aides, la précision sont assez impressinantes.


Le constat vaut aussi pour T.J Good qui entraîne et présente CAT OF MANY COLORS pour Kory et Jessica Pounds. Le cheval est un fils de HIGH BROW CAT et de MARINA DUAL REY par DUAL REY. Avec BOBBIE BOONSMAL, John et Hope Mitchell avaient prouvé l"année passée tout l'intérêt qu'il peut y avoir à entraîner et à vendre un bon 2 ans. 

Gros potentiels à confirmer

Chez certains 2 ans, la lecture des papiers ouvrent mille perspectives. Quand on voit des noms comme ONE TIME SOON, SAN STARLIGHT ou LITTLE TENINA dans la partie basse du pedigree forcément on jette un oeil. Pourtant, malgré des papiers de feu REY OF TIME, TENINAS SMOOTH CAT ou SPOOKYSTIMETOSHINE ne semblent pas forcément les poulains les plus prometteurs.


On verra le jour des ventes si leurs pedigrees en or attirent les acheteurs. Sur un 2 ans, tout l'intérêt c'est d'avoir déjà une bonne idée de ce qu'on achète. Les origines ou la conformation sont importantes mais bien moins que chez un weanling ou un yearling. Malgré le meilleur des papiers, si un poulain n'est pas doué sur les vaches il ne se vendra pas. 

Bart Nichols ou Clint Modistach supers asssitants

Assister pendant des années John Mitchell ou Phil Rapp doit être un sacré privilège car on doit pouvoir y apprendre beaucoup. Mais cela demande aussi un certain talent. Les ventes de 2 ans, c'est aussi l'occasion pour certains des meilleurs assistants d'entrer un peu dans la lumière. Clint Modistach présente par exemple en plus de WBR SMART LIL DUALLY ou TAPT OUT, un gelding propre frère de DONT LOOK TWICE, un cheval nommé ONE FLASHY STYLE. Ce jeune étalon de 2 ans est un fils de ONE TIME PEPTO et de STYLISH AMANDA.


Bart Nichols, ancient assistant de John Mitchell au Slate River Ranch présente lui plusieurs bons poulains dont deux produits de BAMBI FRECKLES : SMOOTH THUMPER et BAMBI BADGER. IL monte aussi REYCE OF TIME, un fils de ONE TIME PEPTO et de TWICE AS REYCY. Pour terminer, on citera entre autres parmi les poulains à surveiller dans cette vente : CATMERIZE, ML KADEE CAT, HALO CAT, PEPTO BLUES, YACHTSA REDNECKS et d'autre qu'on ne peut pas voir en vidéo comme SOME KINDA ICHI, SDP THE DUKE, SURFIN CALIE, BET THIS CATS SMART, KWACKINS BLUE SUE, STEP IT UP AND GO, HIGH BROW MARY ou SMOOTHY LUCY. 

16 nov. 2009

Phil Rapp cavalier numero 1 en 2009


Plus d'un demi million de dollars de gains en 2009

Selon les chiffres publiés par Sally Harrison, la saison 2009 a été largement dominée par Phil Rapp qui aura engrangé plus de $ 570 000 de gains depuis le 1er janvier. Cela fait de lui le numéro parmi les cavaliers de Cutting cette année. Il devance de plus de $ 200 000 ses poursuivants. Austin Shepard, discret cette année mais qui aura quand même remporté $ 370 000, et Beau Galyean qui a perdu du terrain sur les derniers mois de l'année mais qui a quand même remporté $ 600 000 depuis Décembre 2008 dont $ 356 000 en 2009. Alors qu'il reste encore le NCHA Futurity au calendrier, on comprend que Phil Rapp pourrait exploser tous les records s'il atteint la finale cette année. Le NCHA Open Futurity reste d'ailleurs le titre qui manque au palmarès de ce formidable cavalier. Eliminé en demi finale l'année dernière avec DONT LOOK TWICE, il s'est bien rattrapé toute l'année. Au delà des titres en Aged Events, 5 cette année, et des  nombreux podiums qui sont déjà une performance exceptionnelle, la grande froce de Phil Rapp est d'être présent sur tous les shows et d'y emmener souvent non pas un mais deux, trois voir quatre chevaux en finale. Finaliste sur quasiment tous les shows cette année, il se déplace souvent avec son épouse Mary Ann Rapp et une véritable armée de chevaux. 


Pour exemple, ils avaient 31 chevaux à Las Vegas pour le SouthPoint. Si certains passent au travers d'autres arrivent souvent en finale comme DONT LOOK TWICE. La jument du Waco Bend Ranch, le grand client de Phil Rapp, a atteint 13 finales en 2009 sur 13 tentatives. A elle seule, elle aura rapporté $ 260 000. Mais les écuries Rapp ne manquent pas de talents. Avec $ 346 000 de gains, Mary Ann Rapp domine d'ailleurs le classement des cavaliers Non Pros devant Chad Bushaw, $ 290 000, et Dustin Adams qui suit à distance avec $ 262 000. Avec des gains aux alentours des $ 250 000, les entraîneurs les plus réputés comme Boyd Rice, Clint Allen, Matt Gaines, Paul Hansma ou Wesley Galyean complètent le top 10. Plus en retraite cette année, des stars comme Lloyd Cox, Roger Wagner, Darren Simpkins, Gary Gonsalves ou Kory Pounds totalisent moins de $ 150 000 cette année. Au delà du top 50, on trouve certains cavaliers de renom qui n'ont pas sorti de gros chevaux en 2009 comme Tag Rice, Neil Roger, John Mitchell, Roy Carter, Winston Hansma ou Shannon Hall. Phil et Mary Ann Rapp profiteront en tous cas à coup sûr du NCHA Futurity pour passer ensemble la barre des $ 10 millions de gains en compétition faisant du nom Rapp le grand rival des Rices et des Hansmas pour le titre de famille la plus primée dans l'histoire de la NCHA.

15 nov. 2009

Mercuria Energy sponsor des WSC 2010


Un 3ème titre pour SISTER CD au American Royal Show

Pour la dernière levée des Four Sixes World Series of Cutting, organisée dans le cadre du American Royal Show de Kansas City, SISTER CD a conquis son 3ème titre de l'année de ce nouveau format de compétition avec un score de 228 points sous la selle de Elizabeth Queen. Second des NCHA World Standings en Non Pro, la femme de Skip Queen a réussi ses débuts dans les week-end shows. Avec bien moins de shows que ses adversaires, elle a survolé les WSC 2009 avec son cheval qui est un hongre par CD OLENA et LITTLE BABY SISTER par DUAL PEP. Le hongre autrefois showé par Paul Hansma et Skip Queen totalisera à la fin de cette année près de $ 800 000 de gains. La seconde place revient à Paula Wood qui confirme la bonne fin de saison de sa famille avec un 225 sur sa jument DONAS COOL CAT. En Open, Austin Shepard remporte le titre avec 222 points sur THOMAS E HUGHES. Ce cheval de 6 ans par HIGH BROW CAT appartient à Don et Kathy Boon, eux mêmes habitués des top 10 en Non Pro dans les World Standings. Avec un chèque de $ 11 000, le cheval passe la barre des $ 300 000 de gains. Il devance surtout le leader actuel des Open Standings, DUAL REY ME. Le hongre de Jeremy Barwick termine second alors qu'il avait remporté la 3ème levée des WSC à Colombus. 


L'année prochaine, Mercuria Energy deviendra le sponsor principal des World Series of Cutting qui comprendront en 2010 pas moins de 8 manches sur le sol des USA et du Canada. Déjà sponsor des NCHA World Finals qui débuteront à la fin du mois, la compagnie de Daniel Jaeggi prend pied dans la planète du Cutting. Avec le hongre STARCAT MERADA, le cutter suisse possède d'ailleurs un cheval qui occupe actuellement la 15ème et dernière place qualificative pour les finales à Fort Worth qui réuniront les meilleurs chevaux en Open et en Non Pro. Cinquième négociant indépendant d'Energie au monde, la compagnie Mercuria Energy était déjà impliquée dans le Jumping ou le Polo. Aux cotés de XTO Energy, nouveau sponsor des NCHA Major Events, son action montre que le Cutting se développe de façon formidable ces dernières années. 

13 nov. 2009

NCHA International Lounge


Du café et des muffins de 9h à 18h

Pour tous les chanceux qui vont se rendre à Fort Worth le mois prochain, vous devez absolument faire un tour par le NCHA International Lounge où tous les membres des NCHA affiliates basées hors des USA sont invités à se rendre. Ouvert tous les jours, sauf les soirs de finale, de 9h à 18h dans le Western Mercantile Exhibit Hall, stand 723, cet International Lounge a pu être ouvert grâce aux efforts de la NCHA Allemande. Michael Ohlhoff, qui s'est rendu à la dernière NCHA Convention, n'a pas ménagé ses efforts pour sensibiliser le staff actuel de la NCHA sur la situation du Cutting en Europe. Espérons que le comité exécutif prendra conscience que le Cutting ne se limite pas seulement au Texas et que ce sport se développe en Europe. 


La NCHA a également publié la liste des exposants présents dans le Western Mercantile Exhibit Hall. Comme chaque année, les meilleurs selliers et les meilleurs artisans seront présents pour offrir un panel extraordinaire et bigarré de produits western. Les 4 selliers les plus connus, Sean Ryon, Calvin Allen, Roohide et Leddy's, tiendront un stand et offriront des dizaines de selles neuves ou d'occasion. A noter enfin que les World Finals 2009, qui opposeront durant 4 manches les 15 chevaux et les 15 cavaliers occupant les 15 premières places des NCHA Standings, seront sponsorisé par Mercuria Energy. Les 4 go-rounds de ces World Finals auront lieu les 24, 25, 27 et 28 Novembre 2009 dans la Watt Arena au sein du Will Rogers Complex. 

12 nov. 2009

20 000 membres NCHA


Un nouveau record de membres et de primes

Avec 20 255 membres en 2009, la NCHA a battu un nouveau record en atteignant dans une période de crise sans précédent son plus grand nombre de membres depuis sa création en 1946. Ces 10 dernières années, la NCHA a gagné plus de 6 000 membres. Cela place le Cutting comme une des disciplines les plus dynamique dans la galaxie western. Au niveau des primes, la NCHA maintient un niveau exceptionnel en 2009 avec près de $ 45 millions distribués sur 2 200 concours organisés dans 21 pays différents à travers le monde. Bien sûr, les Etats-Unis et plus précisément le Texas reste le coeur et les poumons du Cutting mais on trouve des affiliates de la NCHA jusqu'en Pologne, en Israël ou en République Tchèque aujourd'hui. Les pays sud américains comme le Brésil ou le Venezuela connaissent également une croissance extraordinaire de ce sport avec l'importation de chevaux du calibre de CHULA DUAL ou BODEE BOONSMAL. 


Ce chiffre fait du Cutting un des tous premiers sports équestres en termes de gains distribués aux cavaliers. La NCHA Triple Crown rapportera ainsi au total cette année plus de $ 10 millions aux participants. A titre de comparaison, la triple couronne des purs sangs aux USA, composée des courses du Kentucky Derby, du Peakness et des Belmond Stakes, ne distribue que $ 4 millions aux purs sangs inscrits. Encore 7 ans à ce rythme là et la NCHA aura distribuée en compétition plus d'un milliard de dollars depuis 1946. Véritable industrie aux USA, le Cutting a traversé les époques, les modes et les crises économiques sans jamais remettre en question son développement et son expansion. Pas sûr que les fondateurs à Fort Worth il y a plus de 50 ans espéraient ou imaginaient une telle destinée pour un sport hors du commun. 

11 nov. 2009

Pas de clone au NCHA Futurity


Les clones restent à l'écurie

On s'en doutait un peu mais Phil Rapp a donné la confirmation au QH News cette semaine : ses deux clones PLAYBOYS RUBY TOO et WHATS ON TAP ne seront finalement pas inscrits à Fort Worth. La solide jument PLAYBOYS RUBY TOO, le clone de PLAYBOYS RUBY, a failli participer en Non Pro avec Ray Baldwin du Waco Bend Ranch. Ayant bien progressé ces derniers temps, la jument a malheureusement rencontré des problèmes de boiteries. Phil Rapp estime qu'elle pourra peut être revenir l'année prochaine si les vétérinaires trouvent un traitement à son problème. Pour WHATS ON TAP, le clone de TAP OLENA, le constat est bien plus sévère puisque de l'aveu même de son entraîneur elle n'est "définitivement pas un cheval de Cutting". Voilà une sentence qui doit être difficile à prononcer quand on a cloner pour la rondelette somme de $ 150 000 une jument qui avait remporté $ 500 000. Selon Phil Rapp, les deux chevaux sont de toute façon "moyens" et très loin de leur modèle. Phil Rapp ne cahe pas sa déception même à propos de PLAYBOYS RUBY TOO : "Elle cutte, mais nous en attendons plus qu'un simple cheval de Cutting. Cette jument est la jumelle d'une jument extraordinaire que nous avions, donc elle doit faire bien plus que se contenter de tourner des 2 côtés". Voilà qui a le mérite d'être clair.Phil Rapp en vient même à douter à haute voie du potentiel des clones en compétition. Il revient sur les dons donnés par Dieu à chaque individu et explique qu'il a compris qu'il n'y avait pas forcément grand chose à attendre en compétition de clones de chevaux qui ont brillé dans l'arène il y a 10 ou 20 ans. Selon lui, les clones doivent se contenter de se consacrer à la reproduction. 


On voit bien ici toute l'ambiguïté de sa position. Quel intérêt à faire reproduire, malgré tout son potentiel génétique, WHATS ON TAP si elle même n'est pas un cheval de Cutting. Toutes les bonnes juments n'ont pas des gains énormes. Certaines n'ont jamais rien gagné. Mais aucune jument qui a été entraînée et qui n'a pas performé du tout n'est ensuite devenue une bonne poulinière. Une blessure, un accident peuvent ruiner une belle carrière mais quand un cheval est mauvais, il est mauvais et le faire reproduire est une erreur qu'il soit clone d'une légende ou croisé porte et fenêtre. Phil Rapp demande 3 ou 4 ans pour tester le 1er poulain de PLAYBOYS RUBY TOO par AUTUMN ACRE. Il en saura alors plus sur le potentiel des clones comme chevaux de reproduction. Il indique quand même que Boyd Rice dispose cette année d'un 2 ans qui est le clone de JAE BAR FLETCH. S'il remporte le NCHA Open Futurity l'année prochaine, les vais changeront peut être. David Brown, le propriétaire du clone de DOC'S SERENDIPITY, avait inscrit sa jument au Futurity cette année. Un problème oculaire a mis un terme précoce, décidément les clones sont malchanceux, à la carrière d'une jument que Jaimer Beamer prêtait un certain potentiel. Elle a déjà produit un poulain par HIGH BROW CAT et en attend un par METALLIC CAT. Comme quoi, on a pas fini d'entendre parler des clones même si leurs grands débuts se sont dégonflés comme un soufflé raté. Toutes les grandes juments actuelles comme ONE TIME SOON ou THE SMART LOOK possèdent déjà leur clone. 

10 nov. 2009

Bilan de la saison 2009


Elever le niveau

Alors que la saison de Cutting vient de s'achever en France, on peut essayer d'en établir un premier bilan. Le premier constat que l'on peut faire, celui qui saute aux yeux, c'est bien sûr que le niveau a beaucoup progressé ces dernières années. Il existe aujourd'hui chez nous un noyau d'une quinzaine de très bons chevaux qui tirent tout le monde vers le haut. C'est incontestable et nous l'avons constaté cette année sur chaque concours en France. On a eu des classes Open et Non Pro extrêmement disputées avec des chevaux de valeur quasi égale qui pouvaient chacun viser la victoire. C'est vraiment gage de bonne santé du Cutting chez nous car cela donne des compétitions acharnées où chaque cavalier doit donner son meilleur. Là où un 71 suffisait à gagner il y a 5 ans, il faut maintenant scorer très haut pour espérer monter sur le podium. On a pu voir sur certaines classes défiler les scores entre 72 et 75. Ce niveau homogène et en progression constante est une vraie chance pour chacun des cutters français. L'émulation qui en résulte fera progresser tout le monde. Pour comparer avec l'Allemagne par exemple, le niveau de nos classes Open et Non Pro est parfois plus homogène. Certains chevaux comme LYNNIES CAT ou DOUBLE DOWN MERADA ont réalisé une très grosse saison. D'autres comme MH MILLIONHEIR BOUND ou HULDAS LITTLE JERRY se sont montrés aussi réguliers dans les bonnes performances. C'est très encourageant. 


Dans les classes Novice Horses ou jeunes chevaux on peut faire un peu le même constat. L'arrivée d'un cheval comme SHINING PEPTO PLAYBOY est par exemple une excellente surprise. Voir un cheval de 3 ans remporter le Futurity en Octobre en sortant deux classes très propres démontre les progrès qu'ont accompli certains entraîneurs. Ce cheval est prometteur et c'est un cheval dont on a déjà envie de suivre l'évolution. Le point négatif pour les jeunes chevaux se situe plus au niveau de la participation. Seulement 4 inscrits au Futurity c'est quand même faible quand on nous parlait en janvier de possibles shows dédiés uniquement aux jeunes chevaux. Pourquoi autant d'entraîneurs sont absents de ces classes jeunes chevaux ? Encore une fois, sans émulation et sans compétition il sera difficile de progresser, de faire prendre des gains aux chevaux et de hausser le niveau. Dans les classes Novice Horses, la participation est beaucoup plus forte. Elle atteint même des sommets sur certains shows au détriment de l'Open par exemple. C'est en partie une bonne chose. Cela prouve que les classes commencent à se spécialiser chez nous. On ne retrouve pas les même chevaux en Open et en Novice Horses et c'est à mon sens assez sain pour le sport. La seule incongruité c'est de voir parfois des classes Open où il y a plus de Non Pros que de cavaliers Open mais c'est un autre débat. Pour en revenir aux classes Novice Horses, le niveau évolue bien là aussi. On y trouve un plateau homogène avec des chevaux nés en France, des chevaux récemment importés qui découvre le Cutting en Europe ou des chevaux qui sont là depuis plus longtemps mais qui veulent évoluer à leur rythme. C'est un bon mélange qui peut profiter à tout le monde et qui a offert sur certains shows de jolies classes. On a une structure assez cohérente qui se met en place avec le $ 3 000 NH, le $ 10 000 NH et l'Open dans laquelle un cheval peut gravir les échelons pas à pas. C'est une très bonne chose et c'est un point fort à souligner. 


Renforcer la qualité des shows

Là aussi, l'émulation a donné un coup de pouce formidable à tout le monde. Certains shows au dessus du lot ont inspiré les plus petits et le niveau global a vraiment monté. Quand on se déplace un peu en Europe, on s'aperçoit que le niveau moyen de nos shows fait bonne figure. Nous n'avons pas de très gros shows comme Americana par exemple, mais les week-end shows de la qualité de ceux organisés par Charmot QH par exemple sont très rares. En terme de qualité de structure et d'organisation, on peut d'ailleurs citer ce show en exemple. On l'a encore constaté cette année en Avril et en Octobre. Ce show peut et doit inspirer tout le monde. C'est le plus gros show en France et c'est aussi celui qui propose les meilleurs installations. Le nouveau sol a même apporté la dernière pierre qui manquait pour en faire à mon sens un des tous meilleurs shows auxquels il nous ait été donné de participer cette année. A une échelle plus modeste, les 2 shows de la Cabernet CHA ont aussi été une réussite. Certes adaptés à un structure moins démesurée, ils s'imposent quand même cette année comme des week-end shows solides qui en termes de qualité de sol ou de bétail n'ont rien à envier à d'autres concours. 


Le sol est un bon exemple d'un élément sur lequel les mentalités ont déjà bien évoluées. Pour chaque show aujourd'hui et chaque participant, c'est devenu une question majeure. Tout le monde a compris qu'il fallait y apporter une attention toute particulière. C'est déjà un gros pas en avant. Maintenant, il faut poursuivre ces efforts et continuer à améliorer ce qui peut l'être. La quantité de sable ne fait pas tout par exemple. C'est surtout la qualité de ce sable qui fera que le sol sera bon ou non. Un sable de qualité moyenne se tassera très vite même si on en met 25 cm. Au contraire, 15 cm d'un sable d'excellente qualité permettront à chaque cheval de pouvoir s'exprimer pleinement. C'est cette dernière étape que nous devons franchir pour faire franchir un nouveau pallier à nos concours : garder un très haut niveau d'exigence. Les cadres et l'organisation se sont mis au niveau, maintenant il faut rentrer dans les détails : qualité des vaches, dimensions des arènes, entretien du sol, l'organisation de practices de qualité... L'objectif serait a terme d'avoir en France un circuit d'une petite dizaine de week-end shows de tailles différentes mais de qualité constante. 


Développer les clinics

Le dernier show de la saison à Lye, il y a quelques jours, a été très intéressant. On a pu mesurer après 7 ou 8 mois de compétition l'évolution de chaque cheval. Une chose m'a sauté aux yeux, ce sont les progrès accomplis par tous les cavaliers qui avaient assisté au clinic donné par Scott Ferguson dans ces mêmes installations en Mai. Par exemple, voir Cyrille Jubault réussir un 68 en remporter la classe $ 2 000 AH/AR avec son cheval BLUE MISTRAL a montré combien il avait profité des 3 jours passés en compagnie de Scott. Ce dernier n'est pas venu pour révolutionner le Cutting chez nous. Mais il a donné à ceux qui en avaient besoin un programme, une ligne directrice que chacun a ensuite appliqué en fonction de son cheval et de son niveau d'équitation. Encore une fois, si SHINING PEPTO PLAYBOY a aussi bien évolué depuis Mai dernier, c'est peut être aussi car Gaétan Foulatier, son entraîneur, a eu l'intelligence d'apprendre et de s'inspirer du travail de Scott. De tels clinics sont une mine d'or pour tout le monde, ceux qui font l'effort d'y participer et même pour ceux qui n'y participent pas. La nature humaine est ainsi faite, on copie ce qui marche. Si quelqu'un progresse grâce à un clinic, apprend des choses, il va les reproduire en show et améliorer ces performances. D'autres auront peut être ensuite l'intelligence de s'en inspirer.


C'est pour cela que les clinics sont si importants. C'est pareil pour les juges. Faire appel à de nouveaux juges, varier les points de vue permet à chacun d'apprendre, de découvrir de nouveaux trucs. Si on se cantonne à toujours jouer en vase clos, alors tout le monde stagne car on ne découvre plus rien. Je ne dis pas que ça doit être systématique, mais pouvoir échanger de temps en temps avec des gens qui évoluent un ou deux crans au dessus de nous c'est une très bonne chose. C'est d'ailleurs un atout formidable de notre sport, on peut apprendre et cotoyer certains des meilleurs cavaliers au monde. Tout ce que cela demande c'est un minimum d'humilité et quelques efforts pour montrer qu'on a soif d'apprendre. Scott lui même a été etonné de l'énergie et des efforts que nous déployons pour pratiquer le Cutting ici. Encadrons ces efforts, canalisons cette énergie avec les bonnes personnes et le niveau franchira encore un cran car les bons chevaux sont déjà là. 


Faire de la pédagogie

C'est un des gros points noirs qu'on a pu constater toute cette saison : la méconnaissance des règles ou des us et coutumes qui règnent parfois sur nos shows. Ce blog a essayé, en partie, de répondre au problème en traduisant les Judging Rules par exemple. Mais on constate à chaque concours une méconnaissance des règles qui est parfois confondante. Cela va des simples règles de jugement à des choses beaucoup plus embêtantes comme le comportement des participants, les règles de show management ou le comportement vis à vis des juges. La NCHA organise, avec ses différentes affiliates, plus de 2 500 concours par an. On peut donc estimer que le cadre qu'elle impose, son cahier des charges, ne peut pas et ne doit pas être soumis à la moindre discussion. Pourtant, nombre de cavaliers chez nous l'interprètent à leur sauce, transforment les règles, les comprennent de travers, ne les connaissent tout simplement pas ou encore plus fort en inventent de nouvelles qui n'existent pas ! Quand on pratique un sport, connaître les règles du jeu paraît quand même relever plus de l'essentiel que de l'accessoire. 


On peut multiplier les efforts de pédagogie, traduire, expliquer mais à un moment donné certains doivent aussi se mettre au diapason. Ce ne sont pas souvent les débutants les plus réfractaires. Au contraire, la plupart ne demandent qu'à apprendre et saluent les efforts fait pour expliquer ou commenter. Mais quand on en voit certains, qu'on aperçoit même plus à cheval sur les shows depuis des années ou alors seulement à pied et accoudés au bar, réinventer le Cutting, les règles et le monde bien tranquillement planqués derrière la barrière, on se dit qu'il y a du boulot. Il faudrait d'ailleurs enregistrer le discours pour bien mesurer le nombre de conneries débitées à la seconde. Si d'un côté on tente de faire quelques efforts de pédagogie, d'autres effectuent un travail de désinformation assez considérable et terriblement néfaste. On pourrait aussi citer le comportement absolument inadmissible de certains entraîneurs qui feraient bien de sortir un peu de leur trou pour apprendre comment on est censé se comporter au sens large du terme sur les shows. 

Ménager les bonnes volonté

Organiser un show aujourd'hui, c'est vraiment devenu un exercice de haut vol. Cela demande une dépense de moyens absolument déraisonnable. Cela demande aussi un investissement en temps et en argent qui risque à l'avenir de freiner les plus enthousiastes et les plus motivés. C'est une expérience que chaque participant devrait faire au moins une fois pour mieux mesurer tout le travail que cela représente. Il y a ce que vous voyez en tant que participant plus tout le boulot en amont et en aval que vous ne voyez jamais. On a beau être motivés, on sort toujours de ces concours sur les rotules en se demandant pourquoi on fait tout ça. C'est d'ailleurs pour cela qu'il faut éviter au maximum de taper sur l'organisateur qui donne souvent 200 % de son énergie pour tout se passe au  mieux. Entre trouver des vaches, un juge, des concurrents ou des boxes, organiser un show aujourd'hui demande énormément de patience, de diplomatie et d'énergie. Avec des vaches qui sont de plus en plus coûteuses, il est aussi de plus en plus difficile de retomber sur ses pattes financièrement.  Un concours comme le dernier Cabernet Cutting Show c'est presque 15 000 euros de budget au total. Si on veut conserver un certain standard de qualité il est très dur de diminuer ce coût ce qui explique des classes qui sont chères aujourd'hui. 


Dans ce contexte là, on est peut être en droit d'attendre un petit plus d'efforts des participants. En tant qu'organisateur, certains comportements sont parfois très agaçants. Quand on va en Allemagne, tout le monde envoie ses engagements à l'heure. Tout le monde vient de payer de lui même quand le show office ouvre. Tout le monde réserve ses practices à l'avance. Avoir à courir après un participant tout le week-end pour qu'il paye ses engagements, cela commence honnêtement à fatiguer un peu toutes les bonnes volontés. Aujourd'hui nos shows sont bien implantés, ils sont dépassés le seuil critique en terme de participants. On va donc commencer à serrer la vis et on sera à l'avenir moins patients avec ceux qui préviennent la veille du show qu'ils viennent ou qui n'ont pas compris que le show office ne peut pas être ouvert 24H/24. Tout cela se sont des efforts minimes pour ceux qui participent mais c'est tellement de temps gagné pour ceux qui organisent que cela va devoir rentrer dans les têtes d'une façon ou d'une autre. Les bonnes âmes qui veulent se donner la peine d'organiser des shows sont peu nombreuses, alors ménageons les. 

Jouer l'Europe

Nous avons pu nous déplacer plusieurs fois en Allemagne cette année. Cela avait commencé avec le pire en Février à Bremen avant de se terminer par un des meilleurs shows de l'année à Daarmstadt pour les Championnats d'Allemagne en Septembre. C'est le jeu quand on va à l'étranger, on découvre de nouveaux shows, de nouveaux cutters ou de nouveaux chevaux. Mais ce sont à chaque fois des expériences dont on apprend beaucoup. Il faudra bien un jour ou l'autre que l'Europe se dote d'une NCHA Area. Certains y travaillent déjà. La NCHA Allemande fait en ce moment même un gros travail aussi bien de lobbying aux USA que directement chez elle pour améliorer la qualité des shows ou du bétail. Pour nous autres français, qui sommes au milieu des italiens ou des allemands, c'est un sacrée opportunité. Plus on sera nombreux à aller shower en Italie ou en Allemagne moins on y serons isolés et plus ce sera facile pour tout le monde. 


Il n'y a pas de secret. Ceux qui progressent le plus ces dernières années sont ceux qui vont shower aux USA ou en Europe. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure tant leur showmanship en est transformé. Aller shower à l'étranger est un pas difficile à franchir car au delà de l'investissement que cela représente cela implique aussi une sacrée préparation et une certaine remise en cause. Mais c'est aussi en se confrontant à meilleurs que nous qu'on se donne une chance de progresser. Il n'y a pas que des bonnes choses en Allemagne ou en Italie et nous n'avons pas de complexes à faire tant que nous développons le Cutting chez nous à notre rythme et dans la bonne direction. Mais des shows comme Americana par exemple permettent de progresser plus vite et d'aller plus loin. Cela ne remplace pas les shows chez nous loin de là, au contraire cela les complète.