13 nov. 2009

NCHA International Lounge


Du café et des muffins de 9h à 18h

Pour tous les chanceux qui vont se rendre à Fort Worth le mois prochain, vous devez absolument faire un tour par le NCHA International Lounge où tous les membres des NCHA affiliates basées hors des USA sont invités à se rendre. Ouvert tous les jours, sauf les soirs de finale, de 9h à 18h dans le Western Mercantile Exhibit Hall, stand 723, cet International Lounge a pu être ouvert grâce aux efforts de la NCHA Allemande. Michael Ohlhoff, qui s'est rendu à la dernière NCHA Convention, n'a pas ménagé ses efforts pour sensibiliser le staff actuel de la NCHA sur la situation du Cutting en Europe. Espérons que le comité exécutif prendra conscience que le Cutting ne se limite pas seulement au Texas et que ce sport se développe en Europe. 


La NCHA a également publié la liste des exposants présents dans le Western Mercantile Exhibit Hall. Comme chaque année, les meilleurs selliers et les meilleurs artisans seront présents pour offrir un panel extraordinaire et bigarré de produits western. Les 4 selliers les plus connus, Sean Ryon, Calvin Allen, Roohide et Leddy's, tiendront un stand et offriront des dizaines de selles neuves ou d'occasion. A noter enfin que les World Finals 2009, qui opposeront durant 4 manches les 15 chevaux et les 15 cavaliers occupant les 15 premières places des NCHA Standings, seront sponsorisé par Mercuria Energy. Les 4 go-rounds de ces World Finals auront lieu les 24, 25, 27 et 28 Novembre 2009 dans la Watt Arena au sein du Will Rogers Complex. 

12 nov. 2009

20 000 membres NCHA


Un nouveau record de membres et de primes

Avec 20 255 membres en 2009, la NCHA a battu un nouveau record en atteignant dans une période de crise sans précédent son plus grand nombre de membres depuis sa création en 1946. Ces 10 dernières années, la NCHA a gagné plus de 6 000 membres. Cela place le Cutting comme une des disciplines les plus dynamique dans la galaxie western. Au niveau des primes, la NCHA maintient un niveau exceptionnel en 2009 avec près de $ 45 millions distribués sur 2 200 concours organisés dans 21 pays différents à travers le monde. Bien sûr, les Etats-Unis et plus précisément le Texas reste le coeur et les poumons du Cutting mais on trouve des affiliates de la NCHA jusqu'en Pologne, en Israël ou en République Tchèque aujourd'hui. Les pays sud américains comme le Brésil ou le Venezuela connaissent également une croissance extraordinaire de ce sport avec l'importation de chevaux du calibre de CHULA DUAL ou BODEE BOONSMAL. 


Ce chiffre fait du Cutting un des tous premiers sports équestres en termes de gains distribués aux cavaliers. La NCHA Triple Crown rapportera ainsi au total cette année plus de $ 10 millions aux participants. A titre de comparaison, la triple couronne des purs sangs aux USA, composée des courses du Kentucky Derby, du Peakness et des Belmond Stakes, ne distribue que $ 4 millions aux purs sangs inscrits. Encore 7 ans à ce rythme là et la NCHA aura distribuée en compétition plus d'un milliard de dollars depuis 1946. Véritable industrie aux USA, le Cutting a traversé les époques, les modes et les crises économiques sans jamais remettre en question son développement et son expansion. Pas sûr que les fondateurs à Fort Worth il y a plus de 50 ans espéraient ou imaginaient une telle destinée pour un sport hors du commun. 

11 nov. 2009

Pas de clone au NCHA Futurity


Les clones restent à l'écurie

On s'en doutait un peu mais Phil Rapp a donné la confirmation au QH News cette semaine : ses deux clones PLAYBOYS RUBY TOO et WHATS ON TAP ne seront finalement pas inscrits à Fort Worth. La solide jument PLAYBOYS RUBY TOO, le clone de PLAYBOYS RUBY, a failli participer en Non Pro avec Ray Baldwin du Waco Bend Ranch. Ayant bien progressé ces derniers temps, la jument a malheureusement rencontré des problèmes de boiteries. Phil Rapp estime qu'elle pourra peut être revenir l'année prochaine si les vétérinaires trouvent un traitement à son problème. Pour WHATS ON TAP, le clone de TAP OLENA, le constat est bien plus sévère puisque de l'aveu même de son entraîneur elle n'est "définitivement pas un cheval de Cutting". Voilà une sentence qui doit être difficile à prononcer quand on a cloner pour la rondelette somme de $ 150 000 une jument qui avait remporté $ 500 000. Selon Phil Rapp, les deux chevaux sont de toute façon "moyens" et très loin de leur modèle. Phil Rapp ne cahe pas sa déception même à propos de PLAYBOYS RUBY TOO : "Elle cutte, mais nous en attendons plus qu'un simple cheval de Cutting. Cette jument est la jumelle d'une jument extraordinaire que nous avions, donc elle doit faire bien plus que se contenter de tourner des 2 côtés". Voilà qui a le mérite d'être clair.Phil Rapp en vient même à douter à haute voie du potentiel des clones en compétition. Il revient sur les dons donnés par Dieu à chaque individu et explique qu'il a compris qu'il n'y avait pas forcément grand chose à attendre en compétition de clones de chevaux qui ont brillé dans l'arène il y a 10 ou 20 ans. Selon lui, les clones doivent se contenter de se consacrer à la reproduction. 


On voit bien ici toute l'ambiguïté de sa position. Quel intérêt à faire reproduire, malgré tout son potentiel génétique, WHATS ON TAP si elle même n'est pas un cheval de Cutting. Toutes les bonnes juments n'ont pas des gains énormes. Certaines n'ont jamais rien gagné. Mais aucune jument qui a été entraînée et qui n'a pas performé du tout n'est ensuite devenue une bonne poulinière. Une blessure, un accident peuvent ruiner une belle carrière mais quand un cheval est mauvais, il est mauvais et le faire reproduire est une erreur qu'il soit clone d'une légende ou croisé porte et fenêtre. Phil Rapp demande 3 ou 4 ans pour tester le 1er poulain de PLAYBOYS RUBY TOO par AUTUMN ACRE. Il en saura alors plus sur le potentiel des clones comme chevaux de reproduction. Il indique quand même que Boyd Rice dispose cette année d'un 2 ans qui est le clone de JAE BAR FLETCH. S'il remporte le NCHA Open Futurity l'année prochaine, les vais changeront peut être. David Brown, le propriétaire du clone de DOC'S SERENDIPITY, avait inscrit sa jument au Futurity cette année. Un problème oculaire a mis un terme précoce, décidément les clones sont malchanceux, à la carrière d'une jument que Jaimer Beamer prêtait un certain potentiel. Elle a déjà produit un poulain par HIGH BROW CAT et en attend un par METALLIC CAT. Comme quoi, on a pas fini d'entendre parler des clones même si leurs grands débuts se sont dégonflés comme un soufflé raté. Toutes les grandes juments actuelles comme ONE TIME SOON ou THE SMART LOOK possèdent déjà leur clone. 

10 nov. 2009

Bilan de la saison 2009


Elever le niveau

Alors que la saison de Cutting vient de s'achever en France, on peut essayer d'en établir un premier bilan. Le premier constat que l'on peut faire, celui qui saute aux yeux, c'est bien sûr que le niveau a beaucoup progressé ces dernières années. Il existe aujourd'hui chez nous un noyau d'une quinzaine de très bons chevaux qui tirent tout le monde vers le haut. C'est incontestable et nous l'avons constaté cette année sur chaque concours en France. On a eu des classes Open et Non Pro extrêmement disputées avec des chevaux de valeur quasi égale qui pouvaient chacun viser la victoire. C'est vraiment gage de bonne santé du Cutting chez nous car cela donne des compétitions acharnées où chaque cavalier doit donner son meilleur. Là où un 71 suffisait à gagner il y a 5 ans, il faut maintenant scorer très haut pour espérer monter sur le podium. On a pu voir sur certaines classes défiler les scores entre 72 et 75. Ce niveau homogène et en progression constante est une vraie chance pour chacun des cutters français. L'émulation qui en résulte fera progresser tout le monde. Pour comparer avec l'Allemagne par exemple, le niveau de nos classes Open et Non Pro est parfois plus homogène. Certains chevaux comme LYNNIES CAT ou DOUBLE DOWN MERADA ont réalisé une très grosse saison. D'autres comme MH MILLIONHEIR BOUND ou HULDAS LITTLE JERRY se sont montrés aussi réguliers dans les bonnes performances. C'est très encourageant. 


Dans les classes Novice Horses ou jeunes chevaux on peut faire un peu le même constat. L'arrivée d'un cheval comme SHINING PEPTO PLAYBOY est par exemple une excellente surprise. Voir un cheval de 3 ans remporter le Futurity en Octobre en sortant deux classes très propres démontre les progrès qu'ont accompli certains entraîneurs. Ce cheval est prometteur et c'est un cheval dont on a déjà envie de suivre l'évolution. Le point négatif pour les jeunes chevaux se situe plus au niveau de la participation. Seulement 4 inscrits au Futurity c'est quand même faible quand on nous parlait en janvier de possibles shows dédiés uniquement aux jeunes chevaux. Pourquoi autant d'entraîneurs sont absents de ces classes jeunes chevaux ? Encore une fois, sans émulation et sans compétition il sera difficile de progresser, de faire prendre des gains aux chevaux et de hausser le niveau. Dans les classes Novice Horses, la participation est beaucoup plus forte. Elle atteint même des sommets sur certains shows au détriment de l'Open par exemple. C'est en partie une bonne chose. Cela prouve que les classes commencent à se spécialiser chez nous. On ne retrouve pas les même chevaux en Open et en Novice Horses et c'est à mon sens assez sain pour le sport. La seule incongruité c'est de voir parfois des classes Open où il y a plus de Non Pros que de cavaliers Open mais c'est un autre débat. Pour en revenir aux classes Novice Horses, le niveau évolue bien là aussi. On y trouve un plateau homogène avec des chevaux nés en France, des chevaux récemment importés qui découvre le Cutting en Europe ou des chevaux qui sont là depuis plus longtemps mais qui veulent évoluer à leur rythme. C'est un bon mélange qui peut profiter à tout le monde et qui a offert sur certains shows de jolies classes. On a une structure assez cohérente qui se met en place avec le $ 3 000 NH, le $ 10 000 NH et l'Open dans laquelle un cheval peut gravir les échelons pas à pas. C'est une très bonne chose et c'est un point fort à souligner. 


Renforcer la qualité des shows

Là aussi, l'émulation a donné un coup de pouce formidable à tout le monde. Certains shows au dessus du lot ont inspiré les plus petits et le niveau global a vraiment monté. Quand on se déplace un peu en Europe, on s'aperçoit que le niveau moyen de nos shows fait bonne figure. Nous n'avons pas de très gros shows comme Americana par exemple, mais les week-end shows de la qualité de ceux organisés par Charmot QH par exemple sont très rares. En terme de qualité de structure et d'organisation, on peut d'ailleurs citer ce show en exemple. On l'a encore constaté cette année en Avril et en Octobre. Ce show peut et doit inspirer tout le monde. C'est le plus gros show en France et c'est aussi celui qui propose les meilleurs installations. Le nouveau sol a même apporté la dernière pierre qui manquait pour en faire à mon sens un des tous meilleurs shows auxquels il nous ait été donné de participer cette année. A une échelle plus modeste, les 2 shows de la Cabernet CHA ont aussi été une réussite. Certes adaptés à un structure moins démesurée, ils s'imposent quand même cette année comme des week-end shows solides qui en termes de qualité de sol ou de bétail n'ont rien à envier à d'autres concours. 


Le sol est un bon exemple d'un élément sur lequel les mentalités ont déjà bien évoluées. Pour chaque show aujourd'hui et chaque participant, c'est devenu une question majeure. Tout le monde a compris qu'il fallait y apporter une attention toute particulière. C'est déjà un gros pas en avant. Maintenant, il faut poursuivre ces efforts et continuer à améliorer ce qui peut l'être. La quantité de sable ne fait pas tout par exemple. C'est surtout la qualité de ce sable qui fera que le sol sera bon ou non. Un sable de qualité moyenne se tassera très vite même si on en met 25 cm. Au contraire, 15 cm d'un sable d'excellente qualité permettront à chaque cheval de pouvoir s'exprimer pleinement. C'est cette dernière étape que nous devons franchir pour faire franchir un nouveau pallier à nos concours : garder un très haut niveau d'exigence. Les cadres et l'organisation se sont mis au niveau, maintenant il faut rentrer dans les détails : qualité des vaches, dimensions des arènes, entretien du sol, l'organisation de practices de qualité... L'objectif serait a terme d'avoir en France un circuit d'une petite dizaine de week-end shows de tailles différentes mais de qualité constante. 


Développer les clinics

Le dernier show de la saison à Lye, il y a quelques jours, a été très intéressant. On a pu mesurer après 7 ou 8 mois de compétition l'évolution de chaque cheval. Une chose m'a sauté aux yeux, ce sont les progrès accomplis par tous les cavaliers qui avaient assisté au clinic donné par Scott Ferguson dans ces mêmes installations en Mai. Par exemple, voir Cyrille Jubault réussir un 68 en remporter la classe $ 2 000 AH/AR avec son cheval BLUE MISTRAL a montré combien il avait profité des 3 jours passés en compagnie de Scott. Ce dernier n'est pas venu pour révolutionner le Cutting chez nous. Mais il a donné à ceux qui en avaient besoin un programme, une ligne directrice que chacun a ensuite appliqué en fonction de son cheval et de son niveau d'équitation. Encore une fois, si SHINING PEPTO PLAYBOY a aussi bien évolué depuis Mai dernier, c'est peut être aussi car Gaétan Foulatier, son entraîneur, a eu l'intelligence d'apprendre et de s'inspirer du travail de Scott. De tels clinics sont une mine d'or pour tout le monde, ceux qui font l'effort d'y participer et même pour ceux qui n'y participent pas. La nature humaine est ainsi faite, on copie ce qui marche. Si quelqu'un progresse grâce à un clinic, apprend des choses, il va les reproduire en show et améliorer ces performances. D'autres auront peut être ensuite l'intelligence de s'en inspirer.


C'est pour cela que les clinics sont si importants. C'est pareil pour les juges. Faire appel à de nouveaux juges, varier les points de vue permet à chacun d'apprendre, de découvrir de nouveaux trucs. Si on se cantonne à toujours jouer en vase clos, alors tout le monde stagne car on ne découvre plus rien. Je ne dis pas que ça doit être systématique, mais pouvoir échanger de temps en temps avec des gens qui évoluent un ou deux crans au dessus de nous c'est une très bonne chose. C'est d'ailleurs un atout formidable de notre sport, on peut apprendre et cotoyer certains des meilleurs cavaliers au monde. Tout ce que cela demande c'est un minimum d'humilité et quelques efforts pour montrer qu'on a soif d'apprendre. Scott lui même a été etonné de l'énergie et des efforts que nous déployons pour pratiquer le Cutting ici. Encadrons ces efforts, canalisons cette énergie avec les bonnes personnes et le niveau franchira encore un cran car les bons chevaux sont déjà là. 


Faire de la pédagogie

C'est un des gros points noirs qu'on a pu constater toute cette saison : la méconnaissance des règles ou des us et coutumes qui règnent parfois sur nos shows. Ce blog a essayé, en partie, de répondre au problème en traduisant les Judging Rules par exemple. Mais on constate à chaque concours une méconnaissance des règles qui est parfois confondante. Cela va des simples règles de jugement à des choses beaucoup plus embêtantes comme le comportement des participants, les règles de show management ou le comportement vis à vis des juges. La NCHA organise, avec ses différentes affiliates, plus de 2 500 concours par an. On peut donc estimer que le cadre qu'elle impose, son cahier des charges, ne peut pas et ne doit pas être soumis à la moindre discussion. Pourtant, nombre de cavaliers chez nous l'interprètent à leur sauce, transforment les règles, les comprennent de travers, ne les connaissent tout simplement pas ou encore plus fort en inventent de nouvelles qui n'existent pas ! Quand on pratique un sport, connaître les règles du jeu paraît quand même relever plus de l'essentiel que de l'accessoire. 


On peut multiplier les efforts de pédagogie, traduire, expliquer mais à un moment donné certains doivent aussi se mettre au diapason. Ce ne sont pas souvent les débutants les plus réfractaires. Au contraire, la plupart ne demandent qu'à apprendre et saluent les efforts fait pour expliquer ou commenter. Mais quand on en voit certains, qu'on aperçoit même plus à cheval sur les shows depuis des années ou alors seulement à pied et accoudés au bar, réinventer le Cutting, les règles et le monde bien tranquillement planqués derrière la barrière, on se dit qu'il y a du boulot. Il faudrait d'ailleurs enregistrer le discours pour bien mesurer le nombre de conneries débitées à la seconde. Si d'un côté on tente de faire quelques efforts de pédagogie, d'autres effectuent un travail de désinformation assez considérable et terriblement néfaste. On pourrait aussi citer le comportement absolument inadmissible de certains entraîneurs qui feraient bien de sortir un peu de leur trou pour apprendre comment on est censé se comporter au sens large du terme sur les shows. 

Ménager les bonnes volonté

Organiser un show aujourd'hui, c'est vraiment devenu un exercice de haut vol. Cela demande une dépense de moyens absolument déraisonnable. Cela demande aussi un investissement en temps et en argent qui risque à l'avenir de freiner les plus enthousiastes et les plus motivés. C'est une expérience que chaque participant devrait faire au moins une fois pour mieux mesurer tout le travail que cela représente. Il y a ce que vous voyez en tant que participant plus tout le boulot en amont et en aval que vous ne voyez jamais. On a beau être motivés, on sort toujours de ces concours sur les rotules en se demandant pourquoi on fait tout ça. C'est d'ailleurs pour cela qu'il faut éviter au maximum de taper sur l'organisateur qui donne souvent 200 % de son énergie pour tout se passe au  mieux. Entre trouver des vaches, un juge, des concurrents ou des boxes, organiser un show aujourd'hui demande énormément de patience, de diplomatie et d'énergie. Avec des vaches qui sont de plus en plus coûteuses, il est aussi de plus en plus difficile de retomber sur ses pattes financièrement.  Un concours comme le dernier Cabernet Cutting Show c'est presque 15 000 euros de budget au total. Si on veut conserver un certain standard de qualité il est très dur de diminuer ce coût ce qui explique des classes qui sont chères aujourd'hui. 


Dans ce contexte là, on est peut être en droit d'attendre un petit plus d'efforts des participants. En tant qu'organisateur, certains comportements sont parfois très agaçants. Quand on va en Allemagne, tout le monde envoie ses engagements à l'heure. Tout le monde vient de payer de lui même quand le show office ouvre. Tout le monde réserve ses practices à l'avance. Avoir à courir après un participant tout le week-end pour qu'il paye ses engagements, cela commence honnêtement à fatiguer un peu toutes les bonnes volontés. Aujourd'hui nos shows sont bien implantés, ils sont dépassés le seuil critique en terme de participants. On va donc commencer à serrer la vis et on sera à l'avenir moins patients avec ceux qui préviennent la veille du show qu'ils viennent ou qui n'ont pas compris que le show office ne peut pas être ouvert 24H/24. Tout cela se sont des efforts minimes pour ceux qui participent mais c'est tellement de temps gagné pour ceux qui organisent que cela va devoir rentrer dans les têtes d'une façon ou d'une autre. Les bonnes âmes qui veulent se donner la peine d'organiser des shows sont peu nombreuses, alors ménageons les. 

Jouer l'Europe

Nous avons pu nous déplacer plusieurs fois en Allemagne cette année. Cela avait commencé avec le pire en Février à Bremen avant de se terminer par un des meilleurs shows de l'année à Daarmstadt pour les Championnats d'Allemagne en Septembre. C'est le jeu quand on va à l'étranger, on découvre de nouveaux shows, de nouveaux cutters ou de nouveaux chevaux. Mais ce sont à chaque fois des expériences dont on apprend beaucoup. Il faudra bien un jour ou l'autre que l'Europe se dote d'une NCHA Area. Certains y travaillent déjà. La NCHA Allemande fait en ce moment même un gros travail aussi bien de lobbying aux USA que directement chez elle pour améliorer la qualité des shows ou du bétail. Pour nous autres français, qui sommes au milieu des italiens ou des allemands, c'est un sacrée opportunité. Plus on sera nombreux à aller shower en Italie ou en Allemagne moins on y serons isolés et plus ce sera facile pour tout le monde. 


Il n'y a pas de secret. Ceux qui progressent le plus ces dernières années sont ceux qui vont shower aux USA ou en Europe. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure tant leur showmanship en est transformé. Aller shower à l'étranger est un pas difficile à franchir car au delà de l'investissement que cela représente cela implique aussi une sacrée préparation et une certaine remise en cause. Mais c'est aussi en se confrontant à meilleurs que nous qu'on se donne une chance de progresser. Il n'y a pas que des bonnes choses en Allemagne ou en Italie et nous n'avons pas de complexes à faire tant que nous développons le Cutting chez nous à notre rythme et dans la bonne direction. Mais des shows comme Americana par exemple permettent de progresser plus vite et d'aller plus loin. Cela ne remplace pas les shows chez nous loin de là, au contraire cela les complète. 

9 nov. 2009

Deux selles de Cutting à vendre


Offrez vous une nouvelle selle pour 2010 !

Une saison 2010 réussie ça se prépare. Et ça commence forcément par le matériel. Une bonne selle ne fait pas tout mais pour bien monter en Cutting le premier défi est d'être bien assis. Tout le monde vous le dira, la position en Cutting c'est quelque chose de primordial. Chaque fois que votre cheval ne stoppe pas, tourne lentement ou se jette en avant demandez vous une seule chose : étais-je bien assis ? Une bonne position à cheval c'est avant tout de la pratique et encore de la pratique mais c'est aussi un peu une bonne selle. Pour tous les cavaliers de Cutting, de Team Penning ou tout simplement les cavaliers qui aiment aller dans les vaches, voici deux très bonnes selles qui sont à vendre. La première est un modèle Hank Moss Cutter custom qui a 5 ans. C'est une selle en parfait état et bien entretenue. Le siège fait 16,5 pouces.


La seconde est une Roohide d'une dizaine d'années qui elle aussi mesure 16,5 pouces. Les deux selles sont des modèles square squirts avec un siège rough out. Chacune est vendue avec sangle en mohair et sangle arrière. Si une de ces deux selles vous interesse, n'hésitez pas à me contacter en laissant un commentaire ou sur mon adresse email : geoffroyguillaume65@hotmail.com. Si vous recherchez une selle de Cutting, n'hésitez pas à faire une offre. Les selles de Cutting de qualité en Europe sont rares. Il s'agit ici de selles d'artisans selliers qui n'ont rien à voir avec les selles industrielles fabriquées par des marques qui ne connaissent strictement rien au Cutting. En plus de leur excellente qualité de fabrication, ces deux selles sont surtout des selles spécifiquement étudiées et fabriquées pour le travail du bétail.

8 nov. 2009

NCHA Futurity Sales


Des chevaux de shows de classe mondiale

Dans le cadre du NCHA Futurity, la société Western Bloodstock organisera ses traditionnelles ventes aux enchères qui sont une des grandes attractions de ce concours démesuré. Ces ventes sont le reflet d'une Industrie florissante qui fait du Cutting un des sports équestres majeurs aux côtés de disciplines plus connues comme le CSO ou le Dressage. Chaque année, ce sont des dizaines de millions de dollars qui sont investis sur des poulains ou des chevaux de shows. Un des grands événements de cette semaine de ventes aux enchères, du 8 au 13 Décembre 2009, sera la Select Seasoned Cutting Horses Sale qui aura lieu le dernier jour. Cette année, le piquet de chevaux offerts à la vente fait vraiment envie. Alors que les World Series of Cutting se mettront un peu plus en 2010, certains chevaux de 7 ans devraient attirer les acheteurs. De JUNE BUG DUALLY à SODA REY BAY en passant par TRAVS SMART KIT ou KUAL GUN, les chevaux de shows de gros calibres ne manquent pas. 


Mais avec $ 384 000 de gains, COPAS PEPTO, le hongre du Marvine Ranch par PEPTO et MISS MARTINI PLAY, pourrait bien décrocher le top price. A surveiller également des chevaux nés en 2005 et qui ont brillé à Fort Worth il y a un an comme HAY MAKER ou REYNSHINE. On jettera un oeil aussi à des chevaux confirmés comme RIO TAZZY, LITTLE LOL LENA, POBRES CAT ou BBR MILLER TIME. Ils devraient également décrocher de bons prix. Un tel plateau donnera une idée de comment l'Industrie du Cutting se sort de la crise économique qui a frappé de plein fouet les USA en 2009. Le prix des chevaux dans les ventes a baissé de 30 % en moyenne. De tels chevaux ne peuvent que relever la moyenne et Western Bloodstock, très exigeant sur les chevaux retenus dans les ventes "Select" cette année, y compte beaucoup. 

Des yearlings de folie

Les deux ans sont très nombreux cette année mais leurs petits frères nés en 2008 devraient leur voler la vedette. La Western Bloodstock Invitational Yearling Sale est cette année d'un niveau absolument ahurissant. Il suffit de faire la liste des juments représentées pour s'en convaincre : ONE TIME SOON, BUENO CHEX DUALLY, TRAVS SMART BUY, TAPT TWICE? SWEET LITTLE CD, HICAPOO, BET YER BLUE BOONS, QUEJANAMIA, SOME KINDA MEMORIES, SMART LOOKIN HI BROW, STYLISH BABY DOLL, PLAYBOYS RUBY, LIL LUCY LONG LEGS, HIGHBROW SUPERCAT, CAT MIST, CAPOO, NU I WOOD, KWACKIN, AMANDA MERADA, NURSE GRAY ou encore MIGHTY FINE SUE pour ne citer que les plus célèbres. Pratiquement aucune des meilleures juments actuelles n'est absente. 


Du côté des étalons, la grande star de ces ventes devrait être ONE TIME PEPTO. C'est bien simple, il est impossible de lister les yearlings aux pedigrees de folie qui descendent de l'étalon de Jeffrey Matthews tant ils sont nombreux. ONE SMOOTH TIME, ONE SWEET PEPTO, ONE BABY DOLL ou ONE FABULOUS TIME sont des candidats aux top prices. ONE TIME PEPTO devrait marcher dans les pas de SMOOTH AS A CAT ou de CAT ICHI, jeunes étalons couronnés dans les ventes ces deux dernières années. Le plateau de yearlings cette année est extraordinaire, dantesque avec des chevaux comme CAPOOS PEP, PRINCIPESSA, DUALIN IN THE SUN, WAY TOO SMOOTH, FLATTER ME AGAIN, NU PEPTO WOOD, SDP ICHIPOO, SOME KINDA REY DAR, BETS CAT, REYZOR SHARP, TAPT THREE TIMES ou MIGHTY CAT ICHI ont tout pour faire perdre la tête aux acheteurs. 

Des chevaux énormes toute la semaine

Chaque lot de chevaux mis en vente comprend au moins un cheval d'exception même hors des ventes Select. Cela va de la jeune jument du Waco Bend Ranch ICED OUT aux juments confirmées comme STYLISH AMANDA, LINTONS PLAYGIRL, I KNEW SHE WOOD, SMART LIL CHIQUITA ou A LASTING AFFAIR. On surveillera aussi les deux étalons CATTIN, un fils de LYNX MELODY âgé de 19 ans, ou BLESSED TWICE, une jeune étalon par PEPTO et SOME KINDA MEMORIES.


On trouve d'autres chevaux comme SECA REY LENA, HONKY TONK DELITE, STAR ABOVE ou TOOTSIE REY. Il résulte de tout cela des ventes très attendues qui devrait voir les prix repartir à la hausse. Il est peu probable qu'on batte les records établis il y a quelques années mais on devrait assister à la confirmation de la montée en puissance d'un futur grand étalon, ONE TIME PEPTO lui même vendu $ 380 000 à un an, et aux ventes d'une génération de yearlings exceptionnelle. Du côté des chevaux de shows, on verra si les World Series font flamber les prix. 

6 nov. 2009

Les vidéos de Paso Robles


DONT LOOK TWICE : PCCHA Open Derby Champion 227 points

Attention amis cutters, cette vidéo vaut le détour ! Rien que pour la 3ème vache, vous devez absolument la visionner. Si la vache à 80 points existe, la 3ème de ce run peut y postuler. Allez, disons la vache à 79,5 points en comptant le petit miss du début. Pour le reste, c'est la perfection incarnée. On se demande même comment un cheval peut se tortiller avec autant de force et de souplesse sur 1 mètre carré. Une chose est sûre : DONT LOOK TWICE est un cheval à part. De toute façon, on engrange pas $ 250 000 dans l'année, presque à égalité avec METALLIC CAT, si on est pas un extraterrestre. La jument du Waco Bend Ranch, finalement runner-up derrière l'étalon d'Alvin Fults dans la course au titre de NCHA Open Horse of the Year 2009, a eu la mauvaise idée d'échouer en demi finale lors du NCHA Open Futurity il y a un an. Où en seraient aujourd'hui ses gains sans ce petit accroc de départ ? Car sur l'année 2009, difficile de reprocher quoi que ce soit à cette fille de HIGH BROW CAT et de TAPT TWICE achetée par les Baldwins en Septembre 2008. De son surnom "Lipstick", DONT LOOK TWICE s'est posée en grande animatrice de cette saison avec des titres à Augusta, Bonanza, une place de 4ème aux NCHA Open Super Stakes, une place de Reserve Champion au NCHA Summer Spectcular Open Derby ou encore un nouveau titre ici en fin de saison. En 2009, elle a participé à 13 concours et atteint 13 fois la finale y scorant 5 fois au delà de 225 ! 


A bien regarder cette vidéo, on comprend facilement pourquoi cette très belle jument est une star. C'est le mélange parfait entre puissance hors norme et souplesse. Extrêmement féline dans ses déplacements, elle aimante la vache, l'attire vers elle et semble ensuite suspendre le temps. C'est un vrai régal de la voir se déplacer, d'admirer ce subtil dosage entre force brute et décontraction. Très peu de chevaux possèdent à la fois les capacités athlétiques et cette souplesse qui donnent une fluidité incomparable à chaque déplacement. Pour ne rien gacher, DONT LOOK TWICE possède un pedigree en or. Pur produit de l'élevage de Phil et Mary Ann Rapp, c'est une fille de HIGH BROW CAT et de TAPT TWICE. Cette jument, aujourd'hui elle aussi propriété du Waco Bend Ranch, est une fille de DUAL PEP et de TAP OL ENA née en 1999 avec qui les Rapps ont remporté près de $ 290 000. TAP O LENA est une jument qui totalise $ 500 000 de gains sous la selle de Phil Rapp, fille de DOC O LENA et de TAPPEPYOKA PEPPY que Phil a showé elle aussi au PCCHA Derby en Californie il y a plus de 25 ans !  Autant dire qu'il connaît ces lignées et c'est peut être pour ça qu'il apprécie tant DONT LOOK TWICE qui devrait poursuivre sa riche carrière encore au moins un an. 

FLO LIKE A CAT : PCCHA Open Futurity Champion 222 points

La jeune jument montée par Tim Smith est une fille de FLO N ETHYL par MR PEPONITA FLO et du prometteur étalon CATS MERADA. Ce fils de HIGH BROW CAT et de MERADA LENA appartient au Furst Ranch. Il a déjà produit quelques bons chevaux sur ses premières foal crops et prouve encore ici qu'il est un des jeunes étalons par HIGH BROW CAT à surveiller. Passé 1ère, sa fille FLO LIKE A CAT a posé en finale un super 222 pour prendre le large et s'imposer avec un chèque de $ 30 000 à la clef. 


Propriété de Bill Banner, FLO A LIKE CAT permet à son entraîneur Tim Smith de dépasser le million de dollars de gains au PCCHA Futurity. Avec près de $ 4,5 millions de gains, Tim Smith s'impose comme l'entraîneur numéro 1 en Californie et comme un des meilleurs cavaliers de l'histoire de la NCHA. Il y a 3 ans, Bill Banner avait vendu FLO N ETHYL pleine de CATS MERADA. Il a décidé ensuite de racheter la pouliche  et l'a confié à Billy Pharris qui l'a showé dans un petit Futurity dans l'Oregon. Tim Smith a repris les rênes pour Las Vegas où elle a atteint la finale du SouthPoint Open Futurity. Manquant encore un peu de puissance, FLO LIKE A CAT se distingue par des sorties extrêmement actives à chaque roll-back. Il en résulte un style électrique qu'on aime ou qu'on aime pas mais qui a marché dans cette finale et qui lui a permis de conquérir un trophée convoité au départ par près de 160 chevaux. Encore une 3 ans très prometteuse à suivre en 2010 avec ses copines ICED OUT et STRASTRUCK ICHI et tous les chevaux qui vont se révéler à Fort Worth dans une quinzaine de jours. C'est tous l'intérêt de ces derniers mois de la saison : découvrir la relève.