John Mitchell : Reserve Champion du Stockman's Challenge
De retour aux USA, après avoir participé au Futurity australien, John Mitchell a livré au QH News ses impressions sur le Stockman's Challenge auquel il a participé un peu par hasard. Arrivé aux USA en 1998 pour travailler chez la famille Knight et son Slate River Ranch, John Mitchell s'est fait un nom en Australie avant de tenter sa chance avec succès aux USA. Agé de 36 ans, cet entraineur est déjà membre du Hall of Fame australien et américain. Depuis plusieurs années, il essaye de participer chaque fois qu'il le peut au Futurity australien. Il y a deux ans, son épouse Hope, une des meilleures Non pro aux USA, l'avait même accompagnée. Mais il n'avait nullement prévu de prendre part cette année au Stockman's Challenge, une épreuve où il a pourtant conquis la seconde place : "La nuit où je suis arrivé en Australie, j'ai appelé quelques potes pour aller manger quelque part avec eux. Ils m'ont dit qu'un gars s'était désisté et qu'il leur manquait un concurrent pour leur challenge. Ils m'ont proposé de me lancer". John a appris à monter des broncs de rodeo aux USA. C'est pour lui une sorte de hobby qu'il pratique de temps en temps à côté de son job d'entraîneur de Cutting. Pour ce qui est de jouer du fouet ou d'attraper des chevaux sauvages, il a pu faire appel à ses souvenirs d'adolescent australien. Il a donc décidé de relever le défi.

"J'ai surtout essayé avant tout de faire de mon mieux" explique John Mitchell. Dans le cadre prestigieux et flambant neuf du Australien Equine Events and Livestock Centre de Tamworth, il a donc affronté neuf autres cavaliers à qui l'on a demandé d'attraper et de manipuler un cheval sauvage, de frapper des cibles avec un fouet à cheval, de cutter du bétail en montant à deux mains et de chevaucher un bronc durant 10 secondes en faisant en plus claquer un fouet le plus grand nombre de fois possible. John Mitchell rend surtout hommage à son cheval qui l'a bien aidé pour l'épreuve de Cutting à deux mains et celle avec le fouet : TELES AGAIN, un étalon de 9 ans par LENAS TELESIS et la géniale PEPPY LA PU. Ce cheval a remporté plus de $120 000 en Cutting avant d'être importé en Australie. Avec lui, John a aussi attrapé son cheval sauvage en moins d'une minute, la limite était fixée à 4 minutes. Il lui a mis un licol, lui a fait faire un cercle des deux côtés puis l'a fait s'arrêter au centre de l'arène. En guise de bonus, il a ensuite sauté sur le dos du cheval sauvage armé d'un simple licol et d'une prière. A-t'il tenu les 8 secondes ? "Non pas du tout. J'ai tenu à peine 3 ou 4 bonds. Mais ça ne faisait de tout façon pas partie de l'épreuve !"Comme quoi, on peut être un des cavaliers de Cutting les plus talentueux au monde actuellement et rester un vrai cow-boy dans l'âme.
Guy Woods : 1er vainqueur du Extreme Mustang Makeover
Ce goût pour le horsemanship et le travail de cow-boy semble d'ailleurs être quelque chose que les entraîneurs australiens partagent assez largement. Guy Woods avait ainsi gagné $ 10 000 en 2007 pour sa victoire dans la première édition du Extreme Mustang Makeover. Cette épreuve, organisée par la Mustang Heritage Foundation et le Bureau of Land Management au Texas, consiste à proposer aux concurrents de choisir un mustang parmi un lot de chevaux, de le travailler durant 100 jours puis de participer à une compétition où le cavalier et le cheval doivent dérouler un parcours freestyle devant des juges et montrer ce que leur cheval sait faire. Après l'épreuve, les mustangs sont vendus aux enchères. L'Extreme Mustang Makeover en est à sa 3ème levée cette année et cette compétition remporte toujours un énorme succès. Guy Woods, lui aussi membre du NCHA Hall of Fame, travaille pour Jo Ellard aux célèbres EE Ranches propriétaires de chevaux comme LAKER DOC ou CAT ICHI.

En 2007, Guy Woods et son mustang Max avaient donc triomphé des 12 autres finalistes après un parcours sensationnel où Guy faisait claquer un fouet, sautait des obstacles ou tirait un tronc d'arbre au lasso. Avec un cheval qui comptait à peine 100 jours de travail, il avait présenté un parcours qui témoignait bien de la qualité de son horsemanship : "Quand je suis allé choisir mon cheval. Max était avec un groupe de chevaux, tous très sauvages. Aucun ne me plaisait trop, même Max. Quand il a fallu monter dans le camion, tous sont montés facilement. Max lui a réussi à faire demi tour dans le corridor et a essayé de s'enfuir. Je me suis dit qu'avec celui là ça pourrait être amusant. Pendant 60 jours, je l'ai monté chaque soir après avoir monté mes 15 ou 20 chevaux de Cutting. C'était super sympa d'avoir un cheval comme lui à qui on pouvait essayer d'apprendre plein de trucs. Durant les 40 jours suivants, on a juste essayé de le garder en forme, de continuer à le monter et d'affiner un peu tout ce qu'on lui avait déjà appris". Beaucoup, notamment parmi ses amis entraîneurs, étaient sceptiques sur sa participation à une telle épreuve : "Je voulais le faire car je savais que j'amuserai bien. Quand j'ai quitté l'Australie pour les Etats-Unis, j'étais classé comme un des meilleurs cavaliers Youth de Victoria. Monter ce mustang m'a fait me sentir à nouveau comme un gamin". Il suffit de voir une fois une video de Campdraft, la version australienne et sauvage du working cow horse, pour comprendre que les cow-boys australiens sont en réalité fait d'un métal différent.