18 juin 2009

Texana : Ute Holm toujours devant


Nouvelle victoire pour SHEREES DOLL

Lors de la récente manche du championnat de la NCHA of Germany, la jument de Ute Holm s'est une nouvelle fois imposée en Open. Dans le cadre de Texana, le 13 juin dernier, Ute a scoré 73 points sur la fille de PEPTOBOONSMAL et de MY SWEET SHEREES. Cette jument, qui a produit aussi SHEREEBOONSMAL, possède un sacré papier. C'est une fille de FRECKLES PLAYBOY et de la légendaire DOCALADY. SHEREES DOLL possède donc des origines assez rares. Cela fait de cette jolie jument red roan, une des toutes meilleures juments en Europe. Nous verrons peut être quelques uns de ses produits en shows dans quelques années. 


Ute accroche également la seconde place sur LONE STAR SWINGING, la jument avec laquelle Pierre Reust a terminé dans le Top 10 en Non Pro lors du dernier Americana. Lors de Texana, elle score 72 points sous la selle d'Ute. Michael Ohlhoff et TRISH LA DISH terminent sur la dernière marche du podium dans une classe Open qui comptait 9 inscrits. Michael Ohlhoff remporte également l'Amateur sur FBS JACKS SPRAT. Avec Ute et Michael, nous retrouvons donc les deux meilleurs cutters allemands avec la famille Doering aux avants postes. 

Wolfgang Domnick remporte le Non Pro

Avec son hongre JOYS BOBBIE CAT par HIGH BROW CAT, Wolgang score 72 points et remporte la classe Non Pro de 7 inscrits. Même score en Amateur où Wolfgang décroche la seconde place. Il devance Ruth Linder qui score 70 sur BOON BE BACK et qui remporte également la Buckle Class. 

16 juin 2009

Rule Book - Règle n°10 : Changing cattle after specific commitment


Règle n°10 : Changer de vache

Si un cavalier change de vache après s'être ouvertement déclaré pour une vache en particulier, une pénalité de 5 points sera appliquée. 


Exemple 1 

Au cours d'un tri, le cutter conduit un groupe de veaux hors du troupeau. Avant que le cutter ne tente d'isoler une de ces vaches, trois autres vaches quittent le troupeau et marchent vers un point situé à côté du premier groupe de vaches qu'elles ne rejoignent pas. 

A/. Le cutter avance vers le premier groupe de veaux et isole l'un d'entre eux.

B/. Le cutter guide son cheval et s'éloigne du premier groupe de veaux pour se diriger vers le second au sein duquel il isole une vache.

C/. Le cutter éloigne son cheval du premier groupe et se dirige vers le second. Ce second groupe de vaches s'enfuit au trot et rejoint le troupeau en laissant le cutter seul sans aucune vache à isoler. 

Jugement : Dans les cas A et B il n'y a pas de pénalité. Dans le cas C, une pénalité de 5 points est infligée au cutter pour sanctionner son incapacité à isoler une vache (Règle n°15).

Note : Un cutter ne peut se déclarer que pour une seule vache et pas pour un groupe de vaches.

Exemple 2

Le cutter réalise un tri. Il a un groupe de 5 vaches devant lui. Et il :

A/. Il regarde une vache marron, mais n'essaye pas de déplacer son cheval dans la direction de cette vache marron. Il trie ensuite une vache rouge. 

B/. Il déplace son cheval vers cette vache marron et le guide une fois pour suivre cette vache. Il trie ensuite une vache rouge.

C/. Il décide de ne trier aucune de ces 5 vaches et il isole une autre vache qui est sortie en marchant du troupeau. 

D/. Il ne se décide pas assez vite et 3 vaches le contourne par la gauche, les deux autres passent à droite et il se retrouve donc avec aucune vache à trier.

E/. Il attend jusqu'à ce que les vaches commencent à tourner autour de lui sur une seule file. Le cutter avance ensuite d'un pas en mettant une légère pression sur le bétail qui passe devant lui. Il isole la vache qui désire le plus rester devant lui. 

Jugement : Dans les cas A, C et E aucune pénalité. Dans le cas B, une pénalité de 5 points pour avoir changer de vache. Dans le cas D, une pénalité de 5 points pour n'avoir pas pu isoler une vache. 

Note : Un cutter est considéré comme engagé sur une vache à partir du moment où il a effectué deux mouvements vers une vache en particulier. Un seul mouvement peut aussi être interprété comme le fait que le cutter se déclare sur une vache bien spécifique si ce mouvement indique clairement et de façon évidente que le cutter a choisi une vache. 

Exemple 3

Le cutter entre dans le troupeau près du centre et ensuite tourne à droite. Il conduit une vache hors du troupeau alors que les autres vaches se déplacent autour de lui. Un groupe de vache sort du troupeau sur le côté gauche. La vache que le cutter conduit rejoint ce groupe de vaches. Le cutter abandonne la vache qu'il avait conduit originellement et en isole une autre dans le groupe. 

Jugement : Le juge attribue une pénalité de 5 points.


Exemple 4

Lors d'un tri, le cutter avance vers une vache pour stopper le mouvement d'un groupe de vaches. Cette vache s'arrête et d'autres vaches s'arrêtent à proximité pour former un petit groupe de vaches. Le cutter trie ensuite une de ces vaches. 

Jugement : Aucune pénalité.

Note : Un juge doit autoriser un cutter à stopper un groupe de vaches et ensuite à trier dans ce groupe. Pour stopper un groupe de vaches, le cutter doit stopper une vache dans le flux. Un juge ne doit pas considérer que le cutter s'est visiblement déclaré pour cette vache de tête à moins que le cutter ne tente vraiment d'isoler cette vache. 

Exemple 5

Au cours d'un tri, le cutter avance vers une vache pour stopper un flux de vaches. Cette vache s'arrête et un groupe de vaches se forme autour d'elle. Le cutter bouge ensuite vers cette vache de tête et s'engage visiblement à la trier, il trie ensuite une autre vache. 

Jugement : Une pénalité de 5 points sanctionne le changement de vache. 

Exemple 6

Lors d'un tri, le cutter fait démarrer un groupe de vaches autour de lui. Il sélectionne un animal et se déclare de façon  visible pour cet animal. Dans sa tentative d'isoler cet animal des autres vaches :

A/. Le cutter traverse l'arène en courant plusieurs fois avec le bétail et ensuite parvient à effectuer son tri.

B/. La vache va jusqu'au mur du fond avec les autres vaches et ensuite le cutter parvient à les sortir jusqu'au centre de l'arène où il l'isole et la travaille.

C/. La vache repart dans le troupeau avec le groupe de vaches et ensuite le cutter parvient à les ramener au centre de l'arène pour l'isoler et la travailler.

D/. Le cutter va jusqu'à la back-fence avec ce groupe de vache et il est incapable de trier une vache. 

Jugement : Dans le cas A, aucune pénalité cependant le valeur du run doit être minorée du fait de l'absence d'un tri calme et propre. Dans le cas B, le cutter reçoit 3 points de pénalité pour back-fence (Règle N°6). Dans les cas C et D, le cutter reçoit 5 points de pénalité pour avoir perdu une vache (Règle N°9).


Exemple 7

Durant un tri, le cutter fait décoller un groupe de vaches autour de lui. Il choisit un animal et guide son cheval vers lui. Durant un bref instant l'animal est isolé

A/. La vache rejoint un groupe de vaches et s'enfuit vers le mur du fond. Le cutter ramène la vache et continue à travailler. 

B/. Alors que les herd-holders essayent de repousser les autres vaches, deux vaches s'échappent et rejoignent la vache déjà isolée. Le cutter isole des autres la vache qu'il avait choisi au départ sans que le groupe ne rejoigne le troupeau ou se dirige jusqu'à la back-fence. 

C/. La vache isolée échappe au cheval et joint un groupe de vaches qui est repoussé par les aides du cutter. Le cutter guide son cheval et isole sa vache des autres sans que le groupe ne rejoigne le troupeau ou n'aille jusqu'au mur du fond.

D/. La vache qui est isolée échappe au cheval et rejoint un groupe de veaux qui sont repoussées par les aides du cutter. Le groupe de veaux rejoint le troupeau ou se déplace jusqu'au mur du fond de l'arène. 

Jugement : Dans le cas A, une pénalité de 3 points pour violation de la règle sur la back-fence (Règle N°6), et un point de pénalité à chaque fois que le cutter guide son cheval avec les rênes (Règle N°8). Dans le cas B, le cutter est pénalisé d'un  point à chaque fois que le cutter utilise ses rênes pour isoler à nouveau la vache. Si le cutter ne donne aucune indication au cheval, celui-ci recevra du crédit pour être resté avec la vache. Dans le cas C, un point de pénalité à chaque fois que le cheval guide son  cheval avec ses rênes. Dans le cas D, le cutter reçoit 5 points de pénalité pour avoir perdu une vache (Règle N°9). 

Exemple 8

Le cutter travaille une vache. Une autre vache qui a échappé auparavant aux chevaux de turn-backs décide de retourner dans le troupeau. Alors que cette vache revient vers le troupeau :

A/. Le cheval du cutter change de vache et travaille la vache qui revient.

B/. Le cutter anticipe un changement de vache de son cheval et utilise ses rênes pour l'en empêcher. L'attention du cheval se porte un instant vers la vache qui revient mais il ne change pas de vache. 

C/. Le cheval du cutter déporte son attention sur la vache qui revient et il fait un mouvement avec cette vache. Le cutter l'arrête et le guide avec ses rênes vers la vache qu'il travaillait au départ. 

D/. Le cutter ne donne aucune indication à son cheval et celui-ci ne change pas de vache. 

Jugement : 5 points de pénalité dans le cas A. Dans le cas B, un point de pénalité pour avoir guidé le cheval avec les rênes (Règle N°8). Dans le cas C, 5 points de pénalité pour avoir changé de vache et un point de pénalité pour reining. Le total des pénalités est de 6 points. Dans le cas D, le cutter reçoit du crédit. Ce crédit dépend des circonstances et de la situation. 

Exemple 9

Le cutter se déclare pour une vache, mais avant que celle-ci soit clairement isolée du reste du troupeau, le cheval essaye de façon abrupte de changer de vache et de trier une autre vache.

A/. Le cutter n'avait pas relâché les rênes de son cheval, il le ramène tout de suite sur la première vache avec ses rênes.

B/. Le cutter avait posé sa main pour indiquer à son cheval qu'il était sur la vache choisie. 

Jugement : Dans le cas A, aucune pénalité. Dans le cas B, 5 points de pénalité. 


Showmanship

Au cours du clinic avec Scott Ferguson, nous avons vu comment réaliser une bonne shape cut sans prendre de risque. Choisir la dernière vache en utilisant le déplacement naturel des vaches c'est encore la solution la plus sûre pour un débutant. C'est le meilleur moyen de se mettre à l'abri de grosse pénalités comme perdre une vache ou changer de vache qui coûtent souvent très cher aux débutants. Pour un novice, la shape cut permet de prendre le moins de risque possible dans ses tris, une zone où 75 % des pénalités ont lieu. Le secret sera alors d'avoir de bons aides qui vont faciliter le travail du cutter et lui éviter de commettre une grosse erreur. Tant qu'on est pas un peu plus avancé dans les tris, la shape cut reste la meilleure solution. 

Une autre clef pour ne pas risque de changer de vaches c'est de ne pas fixer son regard. Naturellement, nous avons tous tendance à fixer notre regard sur les vaches de têtes. Ce sont elles qui conduisent le groupe certes mais en les fixant on risque d'être attiré par elles et le juge peut croire qu'on souhaite les trier. Il convient au contraire d'avoir durant les tris un regard ouvert. Ne pas hésiter à regarder autour de soi, à promener son regard pour ne pas laisser croire au juge qu'on s'est déclaré pour une vache en particulier. Même si on a choisi une vache, il ne sert à rien de se focaliser trop tôt sur elle. Adoptez un regard large et regardez un groupe de vaches plutôt qu'une seule vache. L'idéal c'est de regarder à son extérieur, là où les vaches seront faciles à trier. Cela laisse beaucoup d'options ouvertes le plus longtemps possible. C'est le rôle d'un bon showman , ne pas se déclarer trop tôt. On peut et on doit choisir une vache mais il est important de ne pas se lier trop tôt à elle. Gardez au contraire des solutions de rechange et soyez patients. 


Quand l'occasion, le "shot", se présente, il faut alors saisir sa chance. Si on est patient et qu'on attend la bonne occasion alors on peut s'exposer et se déclarer pour une vache en avançant de quelques pas vers elle. A ce moment là, on ne peut plus faire demi tour. Une fois déclaré sur une vache, la règle impose de la trier et de la travailler. Un juge aimera d'ailleurs un cutter qui sait attendre la bonne opportunité et qui ensuite la saisit avec confiance. Il faut en fait trouver un bon équilibre entre attitude défensive et offensive. Souvent, les cutters sont trop agressifs au départ, ils se déclarent trop tôt et ensuite trop défensifs et n'avançant pas sur cette vache. Il en résulte forcément un tri raté. Il faut au contraire être défensif au début, gardez ses options ouvertes et être agressif dès que la porte s'ouvre. On peut toujours rater mais au moins on aura su se créer une chance et tenter de la saisir. 

Enfin, sachez changer d'avis si tout ne se passe pas comme prévu. Si votre vache vous semble moyenne ou si elle est mal placée, il est toujours préférable d'opter pour une autre vache si ous ne vous êtes pas déclarés. Combien de cutters voit on se lancer sur une vache impossible à trier. Choisir une vache c'est très bien mais il faut ensuite savoir si on peut oui ou non la trier. Même avec le soutien de vos aides, tout ne se passe pas toujours comme prévu. L'intérêt de garder ses options ouvertes, c'est de se donner la chance de changer si ça tourne mal. Le tout c'est d'être réactif et non pas passif. Analysez bien la situation et pensez à changer d'option avant que les choses ne tournent mal. Un tri propre doit toujours être votre priorité. 

14 juin 2009

Scott Ferguson joue cartes sur table


Tournée européenne

Originaire du Sud du Texas, l’entraîneur Scott Ferguson avait quelques doutes quand la Non Pro Petra Evans lui a présenté des allemands qui sillonnaient le marché américain à la recherche d’un cheval de Cutting. L’aventure s’est terminée par la vente de BINGO PIE, une jument qui avait gagné environ $ 10 000. Cette transaction lui a valu également une invitation à monter ce cheval lors d’Americana 2008 à Augsburg en Allemagne. Scott y a atteint la finale en Septembre dernier.Scott Ferguson, qui compte plus d’un million de dollars de gains à son crédit ainsi que des titres de NCHA Non Pro Champion et Reserve Champion au Futurity, avait tout entendu sur les conditions de travail en Europe. Le bétail y est principalement manipulé à pied et il entre dans l’arène par une petite porte sur le côté. Bien que préparé au pire, Scott a constaté avec plaisir que le bétail n’était pas aussi mauvais qu’il le pensait : « Le truc en fait c’est qu’il y avait quelques taurillons là bas. Ces taureaux, une fois qu’ils ont travaillé une fois ils sont finis et vous devez ensuite trier en les évitant ». En général, les européens se comportent avec le bétail de façon différente de ce à quoi les américains, les canadiens ou les australiens sont habitués. « Ils sont très prudents » explique Ferguson à propos de la façon dont les européens manipulent le bétail. « J’ai entendu qu’à Americana en 2006, il pleuvait beaucoup dehors et qu’un spectateur s’était ému du fait que le bétail soit dehors sous l’eau. Ils ont donc fait entrer tout le bétail dans la carrière de détente. Plus personne ne pouvait échauffer son cheval car le bétail ne pouvait pas rester dehors sous la pluie ! ».Ferguson a d'ailleurs été surpris plus d’une fois quand il est entré dans le troupeau au cours des ses premières aventures européennes. « Alors que vous concourrez, des gens peuvent marcher autour, à côté du troupeau qui attend. Les gens passent leurs mains dans les barrières, essayent de caresser les vaches alors même que vous êtes en train de shower. Aussi, les gens emmènent leurs chiens partout. Alors que vous cuttez, ces chiens se battent entre eux ». Dans l’aire de practice à Americana, un officiel jugeait l’équipement de chaque cavalier. Les tie-downs ou les mors de filets torsadés étaient interdits. Même le public pouvait donner un coup de main pour surveiller. « Une dame allemande est venue vers moi et s’en ait pris à moi à cause de mes éperons. Elle était choquée par mes éperons. J’ai blagué en lui répondant que je les portait juste pour empêcher mon jean de tomber ».


Malgré ces surprises et ces quelques malentendus, Ferguson a été enchanté par cette expérience de venir monter des chevaux en Europe. « Les conditions m’importent peu. Ils font de leur mieux pour apprendre et c’est ce qui est génial. Ils ont déjà fait un sacré bout de chemin. Ils font vraiment de gros efforts pour que ça marche chez eux. Je vois bien en quoi c’est difficile pour eux d’entraîner des chevaux ». Mais plus que tout, Ferguson a été impressionné par l’enthousiasme de la foule, au moins 2000 personnes lors de la finale. “Il n’y avait pas un seul siege de vide dans tout le bâtiment, c’était presque comme un concert de rock. Si un cheval se ratait, vous pouviez vous entendre penser. Tous les spectateurs étaient à fond dedans.Ferguson s’était fait un point d’honneur à se faire des contacts et cela a payé puisqu’il a ensuite donné un clinic en Italie à la fin 2008 chez l’entraîneur Sheri Mason. Il a aussi été employé par la famille Doering pour un clinic privé en Allemagne. Scott a depuis quelques uns de leurs chevaux à l’entraînement. Ferguson a monté leur cheval KISS MY CAT au concours Q8 de la DQHA à Aachen. Il y a gagné le NCHA Open Championship et le Futurity. En Mai, il est allé en France pour un show et un clinic. Il rentre tout juste d’Israel où il a jugé un show et donné un clinic. erguson a été impressionné par le mal que les européens et d’autres se donnent pour développer le Cutting dans leurs pays. Ça n’a rien d’une tache facile. « Ils n’ont accès facilement au bétail, aux infrastructures ou aux terrains comme nous ici. Pour n’importe quel cutter là bas, je pense que c’est très dur. Le Cutting n’est pas un sport bon marché. Ce n’est pas bon marché ici et ça l’est encore moins là bas. Il semble que tout est plus dur pour ces cutters là mais ils se donnent vraiment à fond ». Entraîner un cheval de Cutting est un défi pour la plupart des cutters en Europe, la plupart se déplacent d’ailleurs aux Etats-Unis pour acheter des chevaux solides et déjà finis. Selon Scott Ferguson, la plupart des cutters qu’il a côtoyés sont très prudents dans leurs achats.« Je trouve qu’ils sont très attentifs à ne pas commettre un erreur. Certains sont venus ici et ont dépensé $ 10 000 dans ce qu’ils croyaient être un cheval de Cutting. Ils l’ont ramené à la maison et ils se sont aperçus qu’on leur avait fourgué un rebus. Ce n’est vraiment pas bon et cela donne une bien piètre image des entraîneurs américains quand cela arrive ». Ferguson insiste pour expliquer qu’il existe un marché solide outre atlantique pour le bon type de chevaux de Cutting.


“Vous devez avant tout trouver un cheval très, très sain », c’est même selon lui le critère le plus important. « Ils n’ont droit à aucun médicament lors des shows et n’utilisent aucun anti douleur. Ils aiment les chevaux avec un gros style mais ils doivent être très, très solides ». Comme il y a peu de Aged Events, la majeure partie de la demande concerne des chevaux un peu plus âgés. « Les chevaux doivent en général avoir 7 ans ou plus et être solides. Mais vous n’avez pas besoin d’un cheval de 75. Le cheval doit surtout être à l’épreuve des balles et sain. Un cheval régulier à 71 ou 72 qui courre, stoppe et lit une vache sera impeccable. Vous devez trouvez un cheval qui soit tolérant avec son cavalier et accepte les erreurs sans broncher ».Durant ses différents séjours en Europe et en Israel, Ferguson a été surpris de voir à quel point les gens perçoivent les hommes de chevaux américains avec une image très dure, très ancienne à la John Wayne. Mais il a été encouragé par leur amour des traditions western. 


Scott a été souvent sidéré de constater leur passion pour les chevaux de performance western. « Ils lisent énormément, suivent les concours sur Internet et s’intéressent à tout ce qui touche au Cutting. Certains connaissaient ma carrière, mes chevaux et m’ont posé des tonnes de questions à propos de chevaux que j’ai pu monté ». Monter à l’étranger, pour des shows, des clinics ou pour aider un client, est une expérience que Scott Ferguson recommande à tous les entraîneurs et que chacun devrait essayer une fois dans sa carrière. « Si vous avez la chance de pour le faire, je pense que c’est une super expérience. C’est génial de voyager vers un marché étranger et de voir comment il essayent de le développer ». Oui, bien sûr la langue est une barrière parfois. Ferguson ne parle pas un mot de français, d’italien, d’hébreu ou d’allemand mais il a toujours réussi à se faire comprendre durant les clinics. « Vous devez être patient. Il faut se répéter souvent, parler lentement et utiliser des gestes ou des dessins parfois. Quasiment tout le monde parle un peu anglais et il y a toujours quelqu’un pôur donner un coup de main et traduire. J’ai adoré aider ces gens, aider des gens qui veulent vraiment apprendre. C’est très gratifiant ».

Source : Article "Straight Talk with Scott Ferguson", QH News, Juin 2009

12 juin 2009

Keith Deaville élu Vice Président de la NCHA


Courte victoire, faible participation et ambiance tendue

Avec seulement 3 500 bulletins reçus, la bataille électorale entre Keith Deaville et Brady Bowen pour le poste de Vice Président de la NCHA a été très serrée. Avec seulement 42 voix, c'est Keith Deaville qui remporte la victoire et qui accédera donc à la présidence de la NCHA à l'été 2011. Vu le niveau de participation, il aura sans nul doute du travail dans son chantier pour rétablir le dialogue entre les membres de l'association et le comité exécutif. Chubby Turner, 61 ans, va succéder à Bronc Willoughby à la présidence de la NCHA. Bronc Willoughby aura essayé de faire bouger les choses, notamment concernant le statut des Amateurs, mais sans forcément y parvenir complètement. Chris Benedict accède lui au poste de President Elect et il entrera en fonction comme Président l'année prochaine. A noter quand même que Bronc, Chubby et Chris sont tous trois entraîneurs professionnels et tous les trois texans. 


On comprend ici pourquoi certains membres commencent à ruer dans les brancards comme Paula Gaughan et Dean Sanders qui n'ont pas hésité à se lancer dans un procès contre la NCHA pour avoir accès librement aux livres de compte. Les termes des partenariats passés avec les sponsors, les salaires des employés de la NCHA, les contrats passés avec des avocats ou des cabinets d'audit sont autant de données classées confidentielles que la NCHA refuse de laisser en libre accès à ses membres. Paula Gaughan, entre autres, juge cela inacceptable et elle s'est donc lancée dans une fronde contre le "sérail" qui tient les rênes de la NCHA depuis des années. On voit ici que c'est aussi une lutte de pouvoir qui s'installe peu à peu entre les entraîneurs qui détiennent le pouvoir depuis plusieurs années et d'autres acteurs comme les propriétaires ou les promoteurs de shows qui veulent faire entendre leur voix. Avec Keath Deaville, les entraîneurs marquent encore un point mais il va falloir inévitablement faire des concessions et rétablir le dialogue sous peine de provoquer une crise sérieuse. 

LA NCHA Convention en vue

Du 19 au 21 Juin, la NCHA va tenir sa Convention annuelle dans le Colorado. Suite à plusieurs incidents sérieux comme le dernier qui a abouti au licenciement de Clint Allen par Julie Wrigley à la veille des NCHA Super Stakes, le bien-être des chevaux et du bétail sera un des thèmes clefs de la NCHA Convention cette année. Alors qu'avec la suspension de Cleve Wells, l'AQHA n'a pas hésité à faire passer un message fort, voir même à en faire un exemple, la NCHA est placée devant ses responsabilités. Sans que le Cutting soit une discipline équestre plus exposée qu'une autre, le rôle d'une association est de placer des repères éthiques et moraux pour éviter tout dérapage. Alors que l'ambiance entre les entraîneurs aux USA n'est peut être pas au beau fixe, crise économique oblige, il est certainement temps de tirer un peu la sonnette et de rappeler quelques principes de base en plus de s'interroger sur des questions de fonds.


Une Task Force a été mise en place l'année passée pour proposer des solutions sur le thème du bien-être des chevaux et du bétail dans le Cutting. La NCHA a donc clairement choisi de prendre les devants et de trouver des solutions. Lindy Burch a donc réuni une équipe composée de Wylie Gustafson, Janet Bowen, Jerry Black, Gail Holmes, Matt Gaines et Maben Thompson et cette Task Force présentera ses conclusions lors de la NCHA Convention cette année. On ne sait pas encore s'ils se sont attaqués à des questions comme l'âge des chevaux au NCHA Futurity, les contrôles anti-dopage ou l'avenir des chevaux après les Aged Events mais la mise ne place d'une telle Task Force est déjà un point positif. La NCHA ne fait pas l'autruche et elle a le mérite de se poser des questions. Changer les mentalités sera peut être long et mettre en place des mesures radicales difficile mais au moins on ne pourra pas accuser la NCHA de ne rien faire. 

11 juin 2009

Stuttgart Western Round Up


2ème manche du championnat de la NCHA of Germany

Le 31 mai a eu lieu dans la ville de Stuttgart le Western Round Up qui comptait plusieurs épreuves de Cutting inscrites au championnat allemand de la NCHA of Germany. Après la première manche qui s'est déroulée il y a quelques semaines chez Doering QH, c'est à nouveau Ute Holm qui remporte l'Open avec SHEREES DOLL. La jument par PEPTO score 71 pour remporter une classe Open qui comptait 11 participants. Victime de plusieurs blessures ces dernières années, SHEREES DOLL revient très bien depuis la fin de l'année 2008 et elle s'adjuge aussi à Stuttgart le $ 3000 Novice Horse sur un score de 70 points. 


Michael Ohlhoff et TRISH LA DISH terminent second. Ce couple fait partie des meilleurs cutters allemands depuis plusieurs années. Le grand Michael est toujours un compétiteur dangereux et sa jument par KIT DUAL est toujours capable de donner le meilleur pour aller chercher la victoire ou une place d'honneur. Elle score cette fois 70 et termine devant Ute Holm et son second cheval LONE STAR SWINIGING. Cette fille de JUSTA SWINGING PEPPY  appartient à Pierre Reust, elle a été showée aux USA par Amy Welch King. Elle remporte également le $ 10 000 Novice Horse toujours sous la selle d'Ute avec 71 points. 

Michael Ohlhoff remporte le Non Pro

TRISH LA DISH ajoute à sa seconde place dans l'Open, une victoire dans le Non Pro avec un run noté 70 points. TRISH LA DISH est une jument de 8 ans par KIT DUAL et PEYOTE BIRD. Cette jument est un fille de HICKORYOTE et ATHENA ABBY par DOC ATHENA. Elle a produit des chevaux qui ont gagné plus de $ 300 000 dont le formidable hongre de 2002 SL JAYBIRD par SMART LITTLE JERRY. SL JAYBIRD a remporté à ce jour $ 278 000 de gains sous la selle de Mica Motes. TRISH LA DISH totalise $ 12 000 de gains. Michael Ohlhoff et TRISH LA DISH remportent aussi l'Amateur. 


Wolfgang Domnick termine à la seconde place du Non Pro sur JOYS BOBBIE CAT, son nouveau cheval. Il score 69 en selle de ce hongre de 6 ans par HIGH BROW CAT. Il appartenait avant à Raymond Whitmire et il a été showé aux USA par Tommy Marvin. Le tchèque du PB RANCH Pavel Malis complète le podium avec un autre fils de HIGH BROW CAT : CAT PRINTS. Cet étalon Paint élevé au Waggoner Ranch et entraîné par Craig Morris est un fils de HIGH BROW CAT et de MISS DELTA ELAN. Il score 68 points et décroche donc la 3ème place. 

Ute Holm et Michael Ohlhoff en tête du championnat allemand

Dans les NCHA of Germany Highpoint Rankings, après deux manches sur les 7 inscrites au calendrier, c'est Ute Holm qui domine l'Open avec les 20 points engrangés en deux concours en selle de SHEREES DOLL. Déjà titrée en 2008, Ute semble bien partie pour reéditer cette performance avec deux victoires en deux concours. Avec SHEREES DOLL, elle dispose d'une relève de qualité pour BORREGOS SUE SHOT victime de problèmes de santé. Elle devance pour le moment Malte Doering. A noter la belle 6ème place de Florence Harache dans ce classement après ses performances avec MH MILLIONHEIR BOUND lors du dernier Doering QH Show de Marl. 


Chez les Non Pros, c'est Michael Ohlhoff qui occupe la première place avec 18 points pour une seconde place et une victoire en deux manches. Lui aussi titré en 2008, il pourrait bien conserver son titre vu la régularité et le bon niveau dont on le sait capable. La seconde place est occupée par une cavalière française, Celine Harache, dont la victoire en Non Pro et le 74 en Avril chez Doering QH lui valent 10 points. Il ne sera pas évident de garder cette place jusqu'à la fin de la saison en participant à seulement quelques unes des 7 manches. Mais BY CHOICE 395 pourra, espérons le,  confirmer sa réputation grandissante outre Rhin lors des Championnats d'Allemagne de Cutting en fin de saison. Il a un titre de NCHA of Germany Open Reserve Champion 2008 à défendre et une nouvelle couverture à gagner. Allez Mini Choice, Inside the Cutting Pen est avec toi !

10 juin 2009

NCHA Australia Futurity 2009


L'Australie : terre de Cutting

En quelques années, les "aussies" se sont fait une solide réputation aux Etats-Unis dans le milieu pourtant très conservateur du Cutting. Souvent dotés d'un très bon Horsemanship, beaucoup d'entre eux ont pratiqué d'autres disciplines avant de se mettre au Cutting, les australiens ont presque pris le pouvoir au Texas. Roger Wagner, John Mitchell, Ed Flynn, Sean Flynn, Ryon Emerton ou Guy Woods sont des noms qu'on retrouve depuis plusieurs années au palmarès des plus gros shows. Certains se sont formés aux USA mais les plus jeunes comme Aaron Wheatley par exemple étaient déjà des stars du Cutting dans leur pays avant de débarquer aux USA. Reconnus comme étant des supers travailleurs et de vrais hommes de chevaux, les australiens se sont donc fait une place dans le milieu du Cutting même si certains regrettent leurs manières très directes.


Les meilleurs chevaux australiens comme DOC'S SPINIFEX commencent à se faire un nom hors de leurs frontières. Cette lignée incontournable au pays des kangourous, ses produits ont gagné en Cutting plus de $ 3,5 millions en Australie, s'est fait connaître aux USA grâce notamment à ses filles qui sont des poulinières reconnues. PEPTOS STYLISH OAK, né aux USA mais importé en Australie, saillit avec succès sur les deux continents. Les australiens n'hésitent pas à importer des étalons aux papiers prometteurs, à les shower puis à les croiser avec des juments aux lignées plus aussies pour donner des chevaux surprenants. ONE STYLISH PEPTO, un des meilleurs chevaux de shows en Australie ces dernières années, est même venu participer aux derniers NCHA Super Stakes dans le 5/6 year old Open Classic Challenge. Sous la selle de Todd Graham, il n'a malheureusement pas franchi le 1er go. 

Le Futurity : Tamworth remplace Fort Worth

C'est à Tamworth dans la province de la New South Wales que viennent de s'achever les derniers Futurities Australiens. Avec 500 entrées et une prime totale de $ 540 000, ce show est le plus gros concours de Cutting en Australie. Le Futurity oppose bien sûr des chevaux de 3 ans, ils étaient 187 cette année dont 119 en Open. L'Open est remporté par la jument DULCES GLORY sur un score de 151 points. Cette fille de INSTANT DULCES et de SPINS CHERRY OAK par DOC'S SPINIFEX remporte un chèque de $ 75 000. Elle était montée par Heath Sinclair, un jeune entraîneur de 26 ans qui a commencé le Cutting en 2002 et qui a atteint sa première finale au Futurity en 2005. 


Son mentor, Rob Hodgman, décroche la seconde place sur EB'S PHALARIS sur un score de 149 points. Ce cheval est un fils de DUAL REY et de EBS CYLIPSIL. Rob avait remporté le titre l'année passée. Corey Holden qualifie pour sa part 4 chevaux parmi les 20 finalistes et termine 3ème, 5ème, 8ème et 16ème. Dans la finale du Non Pro Futurity, Wayne Bauman s'impose avec 148 points sur DEE BAR ISA CAT par RACKETEER CAT et LETHAL LENA. Il devance Steve Felton qui s'arrête à 146 avec HONEY DON'T TELL par DOCS SPIN N TELL. 

Derby et Classic Challenge

Dans les autres classes, le NCHA Australia Open Derby est remporté par Todd Graham sur SPINS MISS KITTY, une jument de 5 ans par RACKETEER CAT et la légendaire ONE MOORE SPIN. Cette fille de DOC'S SPINIFEX est la meilleure jument d'Australie. Todd devient ainsi le cavalier le plus primé lors du NCHA Australia Futurity avec $ 450 000 de gains pour un total en carrière de $ 850 000. Il est aujourd'hui l'entraîneur de référence en Australie. Graham Amos, rentré en Australie il y a deux ans après une brillante carrière aux USA où il a laissé un très bon souvenir, termine à la seconde place avec 149,5, un demi point derrière le vainqueur, sur ROYSABOONSMAL. Cet étalon est un fils de PLAYBOY ROY et de BLUE BOONS MY GRANNY qui porte le sang de la légendaire ROYAL BLUE BOON. William Tapp s'impose dans le Non Pro Derby sur DO REY ME par DUAL REY et SPIN AND SUSIE, encore une fille de DOC'S SPINIFEX. 


Dans le NCHA Australia Open Classic Challenge, DESTINYS MR CHIC ne laisse aucune miette à ses adversaires. L'étalon monté par Phil Dawson, score 149 points et s'impose. C'est un fils de ACRES OF DESTINY et de OAKS CHIQUITA par DOCS FRECKLES OAK, l'étalon numéro deux en Australie avec $ 1,5 millions de gains pour ses produits. MS FORTISSIMO termine deuxième sous la selle de Jason Leitch. Cette jument est une fille de FRECKLES FORTISSIMO et de MS MINOGUE. Chez les Non Pros, Ian Bush s'adjuge le Classic Challenge en selle de LETHAL N STYLISH sur un score de 151 points. Cette jument est un fille de PEPTOS STYLISH OAK par LETHAL SPIN. Ce croisement PEPTOS STYLISH OAK par une fille de DOC'S SPINIFEX est en train de s'imposer comme un super croisement en Australie en même aux USA. Mark Smith termine second et offre le doublé à DESTINYS MR CHIC avec 148 points. 

Du bon Cutting et du dépaysement

Selon nos envoyés spéciaux en Australie, le niveau de ce Futurity était très respectable. Certes, le bétail est bien moins vif qu'aux USA et les runs sont en ce sens différents de ce qu'on voit à Fort Worth. Les chevaux sont moins athlètes, parfois un peu moins en place ce qui donne des "Miss" ou des "Out of position" qui coûteraient très cher au NCHA Futurity. Mais cela reste du super Cutting avec de bons chevaux et de jolis scores à Tamworth. Ce n'est pas un hazard si tant d'australiens se sont imposés aux USA ces dernières années. 


Le Futurity australien c'est aussi l'occasion de découvrir des épreuves originales comme le Stocks Man Challenge aux couleurs bien "Red Neck". John Mitchell, l'entraîneur du célèbre Slate River Ranch, a pris l'habitude de venir disputer le Futurity sur sa terre natale chaque année. Il a terminé cette fois 6ème de la finale avec NITAS DESIRE par NITAS WOOD sur un score de 145 points. Mais il repart aussi avec le titre de Reserve Champion du Stocks Man Challenge, prouvant ainsi qu'il est un vrai cow-boy comme tous les australiens. Ce challenge était composé de 4 épreuves : du Cutting en snaffle bit et un parcours d'obstacles et de fouet sur un même cheval puis une épreuve de capture au lasso d'un cheval sauvage et enfin une épreuve de Saddle Bronc Riding. John termine donc deuxième et prouve qu'il n'a rien perdu des réflexes de sa jeunesse australienne. 

9 juin 2009

Où sont les chevaux de Cutting ?


70 chevaux de Cutting en France

En consultant la liste des "NCHA Active Horses", j'ai pu constater que plus de 60 chevaux enregistrés par la NCHA et qui ont des gains appartiennent à des français. Si on enlève les chevaux décédés, à la retraite ou qui font aujourd'hui de l'élevage, cela nous donne environ 50 chevaux qui ont des gains NCHA, qui appartiennent des français et qui sont aptes à shower. C'est un score tout à fait remarquable qui montre le développement que le Cutting a connu depuis plus de 15 ans. A cette époque, les chevaux ayant des gains NCHA en France se comptaient sur les doigts d'une main. Il serait intéressant de savoir combien de chevaux de reining ont des gains NRHA en France. Je ne suis pas sûr que leur total dépasse énormément celui des chevaux de Cutting.

De plus, il convient d'ajouter à ces 50 chevaux, ceux qui ne sont pas encore recensés par la NCHA. On trouve ainsi une vingtaine de chevaux qui sont déjà sortis sur un concours en France. Cela porte donc le réservoir des chevaux de Cutting à environ 70 chevaux. Je ne parle ici que de chevaux de Cutting participant ou ayant participé à des shows NCHA USA approved. Je ne compte pas les chevaux de Ranch Cutting par exemple. Ces 70 chevaux ne comptent donc que des chevaux ayant des gains NCHA ou ayant participé à des shows NCHA et qui sont aptes à le faire à nouveau. Rien que cette année, une dizaine de nouveaux chevaux a participé à des shows NCHA et deux nouveaux concurrents devraient nous rejoindre ce mois-ci. Le dynamisme du Cutting en France reste donc quelque chose de très positif. C'est à souligner. 

10 chevaux ont participé à au moins 2 concours NCHA

Alors que la saison de Cutting est bien entamée en France, en Allemagne ou en Italie, il est intéressant de prendre un peu de recul et de regarder qui participe à quoi. Les Allemands en sont à leur 4ème show NCHA Approved, les italiens ont organisé 3 manches de leur championnat. Il n'est pas NCHA Approved pour sa majorité mais il en respecte les règles sauf certaines ayant trait aux classes in class ou au nombre de chevaux par cavalier. Pour tout le reste c'est le cahier des charges NCHA. Quant à nous autres français,  2 shows NCHA Approved ont été organisés pour l'instant en 2009. On peut donc considérer qu'entre la France, l'Italie et l'Allemagne, c'est une dizaine de shows qui a été organisée à mi-saison. Si on reprend notre réservoir de 70 chevaux, on s'aperçoit que pas moins de 30 d'entre eux n'ont participé à aucun show NCHA. Ils ont des gains NCHA ou ils ont déjà participé à des shows NCHA par le passé et ils sont toujours aptes à le faire mais ils n'ont à la mi saison participé à aucun show NCHA. Certains vont sur les concours d'entraînement ou non approuvés organisés par la NCHA of France, d'autres restent tout simplement chez eux pour différentes raisons. 

Environ 30 chevaux ont participé à 1 show NCHA Approved. En soi, c'est un chiffre encourageant car 30 chevaux c'est un super total pour organiser un show. Si chaque cheval réalise 2 classes cela donne 60 runs par jours. Cela permet donc de louer entre 120 et 150 vaches par jour. Mais cela veut dire aussi qu'en 6 mois tous ces chevaux n'ont participé qu'à un seul concours. Admettons qu'on ne débute la saison qu'en Mars, cela fait 1 show en 4 mois. Si on place la barre à deux shows NCHA depuis le début de l'année, 10 chevaux répondent présents dont 9 ont participé aux 2 shows NCHA Approved organisés en France. Au delà, seuls 4 chevaux ont participé à 4 shows ou plus parmi la dizaine de shows NCHA organisés en Europe depuis le début de l'année 2009. 

Bilan à mi saison

Il reste au mieux 4 mois de compétition alors qu'on approche de Juillet. L'Italie va encore organiser 4 manches dans son championnat 2009. L'Allemagne fait figurer sur son calendrier 4 shows NCHA d'ici la fin de la saison. En France, la NCHA of France prévoit 3 shows NCHA Approved d'ici Octobre. La Cabernet CHA organisera probablement un show NCHA Approved vers Septembre et en espère peut être encore un autre. A la mi-saison, alors que 10 shows sont passés et qu'une douzaine restent à venir, seuls 10 de nos 70 chevaux de Cutting français ont participé à plus d'un show NCHA. Plus de 85 % des chevaux français n'ont donc participé qu'à un voir à aucun show NCHA à la mi-saison. Selon moi, c'est un chiffre extrêmement mauvais. A peine 12 % d'entre eux ont participé aux 2 shows NCHA Approved organisés en France jusque là. Seuls 7 % sont allés shower sur des shows à l'étranger. On verra si ces chiffres évoluent d'ici la fin de la saison. Je l'espère vraiment. 

Je n'ai rien contre les shows d'entraînement ou les shows non approuvés. Chacun n'a pas forcément non plus ni l'envie, ni la possibilité, de se rendre sur tous les shows. A cela s'ajoute encore les aléas comme les blessures, les empêchements, les préférences personnelles qui font que tous les chevaux ne peuvent bien sûr pas se déplacer sur tous les shows. Tout cela relève de l'évidence. Mais on peut quand même faire deux constats à partir de tous les chiffres donnés plus haut. On peut considérer qu'il faut entre 15 et 20 chevaux pour organiser un bon petit week-end show NCHA. Sur un réservoir de 70 chevaux, on devrait toujours sans peine en trouver 20. Cela a été le cas pour le premier show chez André et Isaline Charmot où une quarantaine de chevaux de Cutting avaient fait le déplacement pour le show NCHA. C'est une juste récompense pour un show solide et parfaitement organisé. Ca n'a pas été le cas pour le deuxième show chez Alain Boissier où seuls 12 chevaux ont répondu à l'appel. Il faudra juger la participation à la fin de la saison car deux shows ne donnent pas une indication significative. On verra en Octobre, après 5 ou 6 shows NCHA organisés en France, quelle sera la participation moyenne. Elle pourrait se situer entre 20 et 30 chevaux ce qui serait bien. Après c'est à chaque show de s'améliorer et d'attirer progressivement plus de participants. C'est la règle, il faut l'accepter. 

Perspectives

Le deuxième constat est beaucoup plus inquiétant. Pour qu'il y ait du beau Cutting en France, il nous faut aussi des classes disputées. Il faut donc, sur les 70 chevaux dont nous disposons, au moins un quart voir même un tiers de chevaux qui s'alignent en Open et en Non Pro et qui puissent se disputer la victoire. C'est ce qui était très bien pour le 1er show chez Charmot Quarter Horses. Dans l'Open ou le Non Pro, une dizaine de chevaux de niveau homogène luttaient pour la victoire avec des scores allant de 71 à 75. C'est bon pour le sport car ca pousse tout le monde à progresser. Mais cela passe forcément par des chevaux qui vont régulièrement en shows NCHA, qui sortent un peu à l'étranger et qui s'affrontent régulièrement dans des classes disputées. Pour le moment, il n'y a que 4 chevaux qui sont sortis environ une fois par mois et qui sont aussi allés en Allemagne ou en Italie. C'est trop peu, bien trop peu. Nous verrons à la fin de la saison si cela évolue. Au terme des 5, 6 ou 7 shows NCHA qui seront organisés en France, nous verrons combien de chevaux ont participé à au moins 75 % d'entre eux. Nous verrons combien de chevaux sont sortis au moins une fois par mois et combien sont allés shower à l'étranger. Sur 70 chevaux, cela devrait être le cas d'une vingtaine de chevaux et ce serait un signe de très bonne santé pour le Cutting français. 

On touche ici forcément deux autres problèmes : pourquoi il y a si peu de shows NCHA Approved en France après bientôt 6 mois dans la saison 2009 et, si on élargit le débat au niveau de l'Europe, pourquoi une si faible participation des chevaux français aux shows NCHA ? Les différents shows d'entraînement organisés par la NCHA of France depuis le début de l'année ont permis aux 70 chevaux qui sont en France de pratiquer le Cutting. C'est un bon point. Ils ont attiré en moyenne une quinzaine de chevaux c'est à dire à peu de choses près le nombre suffisant pour organiser un petit week-end show. On peut donc légitimement se demander pourquoi certains d'entre eux, surtout ceux qui ne sont pas des practices mais de vrais concours, ne sont pas NCHA Approved. D'ailleurs la NCHA elle même interdit à une affiliate d'organiser une classe non approuvée si celle-ci peut l'être. Ce n'est pas beaucoup plus cher, 100 euros la classe pour le dernier show NCHA Approved contre 80 euros pour le dernier show non approuvé. Un show NCHA c'est aussi l'assurance que les entry fees sont reversées, que les cattle charges sont limités ou plus globalement que le cahier des charges NCHA est respecté.