Une stabilité incomparable
Un petit artisan vient de sortir une selle qui pourrait faire parler d'elle très rapidement. Todd Fish a travaillé 20 ans comme artisan sellier pour la prestigieuse marque de selles de Cutting Sean Ryon. Il a donc pu apprendre aux côtés des meilleurs. Installé à son compte depuis quelques mois, il pourrait bien révolutionner l'univers des selles de Cutting. Depuis des années, Todd Fish a du répondre à ses clients désireux de trouver la selle idéale. Celle dans laquelle on est suffisamment libre de ses mouvements mais aussi assez stable pour conserver en toutes circonstances une bonne assiette. Déjà chez Sean Ryon, il a proposé de nombreuses innovations : forme de l'arçon, du siège ou de la corne pour essayer de gagner en stabilité. Mais pour nombre de ses clients ces légères modifications ne suffisaient pas pour être vraiment bien assis dans leur selle. Avec des chevaux qui stoppent toujours plus forts, les cavaliers de Cutting ont plus que jamais besoin d'une selle parfaite pour rester bien assis et bien calés sur leur cheval. Todd Fish a donc décidé de travailler avec April Johnson, une experte reconnue de la science très complexe qu'est la biomécanique du cavalier. Celle-ci est partie d'une constatation très simple en apparence mais qui allait ouvrir un horizon de nouvelles possibilités en termes de sellerie. Un cavalier de Cutting, contrairement à bien d'autres cavaliers qui ont besoin d'au moins une de leurs mains pour diriger le cheval, n'en utilise aucune une fois face aux vaches. Une main tient la corne de la selle et l'autre est posée sur l'encolure du cheval.

Selon April Johnson, c'est cela qui est la cause du déséquilibre que de nombreux cavaliers ne parviennent pas à combattre : "Les épaules ne peuvent pas être droites ce qui crée une désynchronisation musculaire de la partie supérieure antérieure. Il en résulte un transfert de masse que les muscles du bras et de l'avant bras ne peuvent contrer. Avec l'inertie due à la vitesse de translation du cheval, l'appendice nasale du cavalier vient buter sur l'encolure tandis que le lest postérieur se soulève inexorablement du siège de la selle. On ne peut rien contre les lois de la physique". C'est à partir de cette explication scientifique du problème, qu'on appelle dans le jargon des cavaliers de Cutting un "full moon", qu'une idée géniale est née dans l'esprit fécond du sellier Todd Fish. Pourquoi ne pas doter sa selle de Cutting de deux cornes ? Ainsi, le cavalier peut utiliser ses deux mains pour mieux se tenir en selle. La stabilité est parfaite, les épaules bien droites et la puissance musculaire multipliée par deux selon April Johnson. Les premiers essais menés avec une selle prototype sont extrêmement prometteurs. Cette selle et son arçon révolutionnaire vont faire du bruit selon son inventeur Todd Fish : "Dans quelques mois tout le monde voudra monter avec la Double Horn. Certains des meilleurs entraîneurs m'ont déjà contacté. En plus, pour toutes les classes briddleless, c'est l'idéal car le cavalier peut utiliser librement ses deux mains".