12 mars 2009

Clone Wars


Décision repoussée à 2010 pour l'AQHA

Lors de la dernière AQHA convention, un forum spécial a été organisé autour de la question très sensible du clonage. Des experts du laboratoire ViaGen, principal acteur du clonage commercial aux USA, des professeurs de génétique, des vétérinaires, des experts juridiques ou des éleveurs sont venus s'expliquer sur le clonage. La question était de savoir si l'AQHA doit autoriser l'inscription des clones au Stud-Book des Quarter Horses. Il y a quelques années, l'AQHA avait adopté la règle 227 qui interdit à tout cheval issu d'un procédé de clonage d'être enregistré comme Quarter Horse. Aujourd'hui, sous la pression d'éleveurs et de propriétaires de chevaux, elle souhaite débattre à nouveau autour de cette question. A l'issue du forum spécial, la décision a été prise de ne prendre pour le moment aucune décision. Le vote devrait en théorie avoir lieu l'année prochaine. En attendant, une task force a été mise en place pour recueillir de nouvelles informations sur le clonage. Elle devrait permettre de collecter des arguments scientifiques, de sonder l'opinion des membres et de mesurer l'impact économique possible pour l'AQHA. Elle devrait aussi permettre de faire patienter des éleveurs qui ne comptent pas en rester là. Reculer pour mieux sauter. 



La peur des procès

Pour l'AQHA, le véritable enjeu est de savoir si elle veut se lancer dans d'interminables actions juridiques contre des éleveurs qui considèrent le clonage comme une simple nouvelle technique d'élevage. Au départ opposée aux transferts embryonnaires, l'association avait déjà du faire machine arrière en 2002 pour mettre fin à différents procès. Ernest Cannon, célèbre avocat et propriétaire de feu JAE BAR FLETCH dont il possède un clone, a déjà annoncé son intention de poursuivre l'AQHA en cas de refus d'inscription au Stud-Book de son nouveau jouet. L'AQHA de son côté avance l'hostilité de nombreux membres qui pour des raisons philosophiques ou personnelles considèrent que le clonage n'est pas qu'une simple avancée technologique en matière d'élevage. L'association met aussi en avant certains problèmes pratiques comme, entre autres, l'impossibilité pour le moment de distinguer par un test génétique l'original du clone. On peut quand même souligner qu'elle accepte d'enregistrer les jumeaux alors que le problème est en théorie exactement le même. En réalité, l'AQHA est tiraillée entre la crainte de voir des chevaux non enregistrés briller et la peur de se lancer tête baissée dans un inconnu qui fait peur et scandalise de nombreux membres. 


La NCHA a déjà tranché

Du côté de la NCHA, on a eu beaucoup moins d'états d'âmes et on a été comme souvent plus pragmatique. Certains éleveurs ou propriétaires ont su convaincre de la nécessité d'accepter les clones sur les concours de Cutting dès le prochain NCHA Futurity en Décembre 2009. Phil Rapp, toujours dans les bons coups, s'est empressé de préciser qu'il en avait justement 2 sous le coude prêts à être lancés dans l'arène dès cette année. On se dirige donc vers une première mondiale à Fort Worth. Pour la première fois, WHAT'S ON TAP, un clone de TAP OLENA, et PLABOYS RUBY TOO, un autre de PLAYBOYS RUBY, pourraient participer à une compétition équestre. Les cutters se sont en fait lancés il y a longtemps dans le clonage. Que ce soit Elaine Hall avec son clone de ROYAL BLUE BOON ou Lindy Burch avec des clones de BET YER BLUE BOONS, chaque année apporte son lot de copies génétiques. Pour autant, certains veulent quand même garder une certaine mesure. Ainsi, ROYAL BLUE BOON TOO ou les 5 clones de SMART LITTLE  LENA ne seront ni entraînés ni showés. Le risque de ternir la légende est trop important. 


Pétard mouillé ?

L décision de la NCHA n'est pas forcément dénuée de sens. On ne peut pas nier les enjeux économiques du clonage. Pour un propriétaire de chevaux, cloner une excellente jument ou un étalon de 1ère classe est tentant. Bien sûr, il faut pour cela investir la coquette somme de $ 150 000. ViaGen s'annonce d'ailleurs comme une entreprise très rentable. Quelle que soit la décision de l'AQHA, les éleveurs auront recours au clonage : business is business. On  ne peut pas non plus nier l'attrait des clones sur le sport. Qui n'a jamais rêvé de regarder les légendes d'hier se confronter aux stars d'aujourd'hui ? Enfin, permettre à des chevaux accidentés ou partis trop jeunes de reproduire peut se défendre. La "sélection naturelle" reste malgré tout et dans une certaine mesure un des principes fondateurs de l'élevage. Cloner des hongres est à ce titre une hérésie dans la mesure où on a bien du les castrer pour une très bonne raison qui devrait donc continuer de les empêcher de reproduire. La NCHA a décidé d'autoriser pour le moment les clones à concourir. C'est une première mondiale qu'une discipline équestre se prononce clairement en faveur du clonage. Les prochaines éditions du NCHA Futurity marqueront à bien des égards un tournant décisif. Il est possible que si les clones y brillent cela donne des idées à de nombreux éleveurs ou propriétaires.


Mais le précédent DOC'S SERENDIPITY devrait en refroidir plus d'un. Vendu $ 24 000, son clone est loin d'avoir été une affaire très rentable pour l'instant. La valeur économique des clones reste sujet à caution. D'une façon plus générale, on peut douter de l'efficacité des clones que ce soit en show ou en matière d'élevage. Le sport évolue d'années en années. L'avenir est plus sûrement aux filles de HIGH BROW CAT croisées avec DUAL REY, HES A PEPTOSPOONFUL ou bientôt avec d'autres stars qui se révéleront dans les années à venir qu'à des clones de chevaux nés il y a 20 ans. Recycler de vieilles origines, hormis quelques cas exceptionnels, semblent vouer à l'échec. Si les choses dégénèrent et que les clones se multiplient, il sera toujours temps de revenir en arrière et de leur interdire de s'inscrire aux shows NCHA. Pour l'AQHA la question est plus problématique car le ver est déjà dans le fruit. La solution la plus simple consiste à ne pas céder. Mais si des clones DNA se mettent à briller en shows, il sera très dur de résister aux sirènes du clonage. De sacrés maux de tête en perspective pour les membres de notre task force. 

11 mars 2009

HIGH BROW CD : 1er prototype en vue


Une trentaine de poulain pour la 1ère année

Le premier poulain par HIGH BROW CD est né le 1er Mars avec la précision qui caractérise son géniteur. En réalité, il s'agit d'une pouliche red roan dont la mère promet un papier des plus interessants : ROYAL BLUE DUALLY qui est une fille de DUAL PEP et de ROYAL BLUE BOON. Cette jument, qui appartient aujourd'hui au Grace Ranch de Chris et Stacy Thibodeaux, a produit entre autres ROYAL FLETCH, NCHA Open Futurity Champion en 2000. 


NCHA Horse of the Year l'année dernière, HIGH BROW CD a remporté à ce jour $ 521 000 en shows. Alors qu'il ne semble pas inscrit au NCHA Super Stakes, le Summer Spectacular pourrait marquer sa dernière apparition en concours. Il pourra ensuite se consacrer à plein temps à la reproduction. On attend une trentaine de poulains cette année par le fils de HIGH BROW CAT et de SWEET LITTLE CD. Tous seront issu des meilleures juments de l'industrie du Cutting ce qui promet peut être un Futurity 2012 marqué des initiales de HIGH BROW CD. On saura alors si "Wendell" a su transmettre toutes ses qualités en tant qu'étalon et s'il est prêt à prendre la succession de HIGH BROW CAT. 

10 mars 2009

La grande braderie continue


Baisse des prix et grande loterie

Alors que les ventes des NCHA Super Stakes approchent à grands pas, les principaux acteurs de l'industrie du Cutting s'attendent tous à ce que la tendance à la baisse des prix se confirme. Amorcée au NCHA Futurity, elle ne cesse de se confirmer dans les différentes ventes aux enchères qui proposent des chevaux de Cutting. Dernier exemple en date : CJ SUGAR LENA qui s'est vendu seulement $ 24 000 lors des dernières ventes de Billings Livestock. Certes âgé de 16 ans, l'étalon de Josh et Amy Welch King  a quand même gagné plus de $ 180 000 en compétition. Cela confirme deux constats que nous avions fait lors des ventes de Décembre dernier : les étalons qui n'ont pas confirmé, CJ SUGAR LENA a produit des chevaux qui ont gagné à peine plus de $ 150 000, se vendent mal et les chevaux de plus de 7 ans sont revenus à des prix beaucoup plus raisonnables. HR HICKORY PLAYER, un étalon de 12 ans par FRECKLES PLAYBOY et SR HICKORY LENA avec $ 50 000 de gains ne s'est vendu que $ 23 000. Cela s'explique en partie par la prudence des acheteurs qui veulent profiter au maximum de la baisse des prix. Lors d'une récente vente de deux ans, un entraîneur confirmait : "Je suis ici pour faire des affaires. J'espère qu'il y en aura de belles". 


Pour relancer le marché, nos amis cutters font preuve d'imagination. Comme lors de Augusta Futurity, une loterie avec comme prix un poulain de deux ans est organisée lors du PCCHA Futurity qui vient de débuter à Paso Robles en Californie. Bon le papier n'est pas de toute première classe, MYLANTA LENA, mais pour $ 40 il serait insultant d'aller lui inspecter les dents. On voit bien sur la photo qu'il n'a pas la plus belle tête qu'on ait vu mais encore une fois pour $ 100 les 3 tickets on lui pardonnera.  A noter que les bénéfices seront quand même reversés à une association caritative. Espérons pour elle qu'il y en aura. Faites un beau geste, prenez un ticket. Si la chance est avec vous, peut être repartirez vous avec un joli poulain californien. 

8 mars 2009

World Series of Cutting : une première réussie


L'ébauche d'un beau circuit

La première édition des Four Sixes Ranch World Series of Cutting terminée, on attend avec impatience la seconde levée qui aura lieu lors du Calgary Stampede ou lors du Quarter Horse Congress. Si le plateau proposé est du niveau de celui de Houston, on aura vraiment un super "Tour to the Finals" qui réunira certains des meilleurs chevaux de Cutting au monde. Houston est très apprécié des cutters et il n'est pas sûr que tous fassent le déplacement à Calgary ou Colombus mais la perspective d'une finale lors du NCHA Futurity doit certainement en motiver certains. Les World Series of Cutting avaient pôur but de garder dans le circuit certaines stars des Aged Events. La présence de PET SQUIRREL ou de SISTER CD prouvent que le concept est viable. Il reste à le pérenniser, certainement aussi à l'améliorer en attirant plus de sponsors mais c'est déjà une belle vitrine pour notre sport. La NCHA l'a bien compris car avec des finales de 15 cavaliers le format est très adapté à une diffusion télévisée. Matt Gaines, obligé de sortir de sa classe hier après avoir repris sévèrement son cheval, peut en témoigner. La NCHA veut soigner le projet pour faire des World Series of Cutting un bon outil de promotion.


SISTER CD règne en Non Pro

Dans la finale Non Pro c'est un cheval parfaitement adapté au format des World Series of Cutting qui s'est imposé. SISTER CD est un hongre de 7 ans. Le fils de CD OLENA et de LITTLE BABY SISTER par DUAL PEP est un produit 100 % Bar H Ranch. Entraîné par Paul Hansma et showé par Paul et ses propriétaires Skip et Elizabeth Queen, il a connu une carrière de Aged Events hors normes. Avec $ 700 000 de gains, il est un des chevaux qui ont gagné le plus d'argent en Aged Events. Aujourd'hui agé de 7 ans, il trouve dans les World Series of Cutting un format à sa mesure pour aller se frotter aux guerriers des Week-end shows dont il ne dispose pas du physique de déménageur mais dont il égale au moins le talent. Son 223 victorieux hier avec Elizabeth Queen le prouve, SISTER CD est un hongre hors du commun. Capable de tenir des vaches terribles, il a une chance de continuer une carrière phénoménale. Se priver d'un tel cheval serait une hérésie tant c'est un régal de le voir travailler.



A la seconde place, deux chevaux scorent 219 points : SNOW REY monté par Chad Bushaw et NUTN BUTA HOUNDOG showé par Jo Howard Williamson. Un spécialiste des Aged Events avec un cheval de 5 ans par DUAL REY et LENAS SNOW contre un ancien champion du monde Non Pro NCHA avec un hongre de 10 ans par SMART MATE et LIZA QUIXOTE. C'est tout le concept des World Series of Cutting résumé ici. Chad Bushaw, ancien NCHA Non Pro Futurity Champion sur JERRYOES, a acheté SNOW REY $ 40 000 en 2007. Le cheval, entraîné au départ par Zane Davis, totalise aujourd'hui près de $ 100 000 de gains. Le cheval de Jo Howard Williamson est lui un vrai guerrier passé entre de nombreuses mains comme Arthur Noble ou Elizabeth Brumbaugh et sous la selle de nombreux entraîneurs comme Austin Shepard, Troy Riddle ou Jb Mclamb. Avec $ 177 000 de gains aujourd'hui, il renforce l'écurie de la famille Williamson.



Sur la dernière marche du podium, on retrouve Karen Hansen qui score 218.5 sur son cheval WOODY BE LUCKY. Ce hongre de 9 ans a été champion du monde Non Pro NCHA avec Dan Hansen. Elevé par Craig Crumpler puis entraîné par Don Crumpler avant d'être showé par les Hansen, le fils de NITAS WOOD et de PLABOYS LADY LUCK compte pas moins de $ 350 000 de gains. Véritable cheval de guerre, il ne craint aucune vache et profite de l'expérience acquise lors de dizaines de classes. Beaucoup showé par Dan ces derniers temps, il revient avec succès sous la selle de sa propriétaire Karen.




SCOOTIN BOON remporte l'Open

Dans la finale Open, Roy Carter a su sortir la classe parfaite sur le spectaculaire SCOOTIN BOON. Ce fils de SMART LIL SCOOT et de SUSIES BLUE BOON par PEPTOBOONSMAL est un cheval de 5 ans qui totalisait jusque là $ 72 000 de gains. Appartenant au S & S Farm, propriétaire de SMART LIL SCOOT, il score hier 226 points avec notament une superbe dernière vache. Avec un style rappelant énormément SMART LIL SCOOT, que Roy Carter a entraîné et showé, il a survolé les débats hier et su triompher de l'expérience de ses adversaires.



Sur la seconde marche du podium, Lindy Burch a su utiliser avec brio sa science des week-end shows. En selle de PLAY PEEK A BOON, une jument de 10 ans par FRECKLES PLAYBOY et la légendaire PEEK A BOON, elle score 224.5 alors qu'elle passait dans les derniers sur un bunch d'une soixantaine de têtes. Bondissante comme tous les chevaux de Lindy, PLAY PEEK A BOON réalise un run solide qui augmentera ses gains qui s'élève pour l'instant à $ 180 000.




Enfin, sur la dernière marche du podium, on retrouve une vraie star parmi les week-end cutters. DUAL REY ME, double champion du monde Open NCHA, réalise un bon 221 pour se débarasser de la concurrence. Avec $ 682 000 de gains, dont près de $ 450 000 en week-end shows, ce hongre de 10 ans par DUAL PEP et MISS SMARTY REY JAY est déjà une légende. Entrainé au départ par Kobie Wood, il fait partie de ces chevaux qui se sont révélés en week-end shows. Aujourd'hui véritable machine à cutter et à gagner week-end après week-end, il se devait de figurer au palmarès des premières World Series of Cutting. Malheureux en Non Pro, il reéalise un bon run en Open malgré un tirage difficile pusque c'est lui qui ouvrait la finale. On a vu deux jolies finales hier, même si le score n'a pas atteint des sommets. C'est donc une première plutôt réussie et qui mérite de faire des émules.


6 mars 2009

World Series of Cutting : qui pour la première ?


Le meilleur du Cutting

On peut se montrer sceptique sur le format des Four Sixes World Series of Cutting qui exclunt tous les cavaliers autres que les cutters Open et Non Pro. Mais la première édition qui se déroule en ce moment même au Houston Livestock Show and Rodeo devrait convaincre même les plus réticents. Le spectacle proposé est tout simplement formidable. Dans les deux classes, les runs somptueux se succèdent et les meilleurs week-end cutters ne s'en laissent pas compter face aux jeunes retraités des Aged Events. Rien que pour cette lutte, ce nouveau format est un succès. Avec 216 en Non Pro et 217 en Open, les bubble scores démontrent bien le niveau de compétition digne des meilleurs Aged Events, voir même meilleur.


Dans le Non Pro le premier go est revenu à un week-end cutter : Tracy Burgess et sa jument de 11 ans La Femme Nikita s'imposent avec un score de 226 points. Ils sont talonnés par une immense star des Aged Events, SISTER CD qui score 221 sous la selle de Elizabeth Queen. JEËPS POSI TRACTION, 9 ans, apporte le second point aux week-ends cutters avec 220 points sous la selle de Janet Westfall. Justin White égalise avec WILD HICKORY BOB qui réalise un bon 219.5. En finale, Chad Bushaw, Stacy Shepard viendront lui préter main forte pour affronter d'autres guerriers des week-end shows comme WOODY BE LUCKY, monté cette fois par Karen Hansen, DUAL REY ME, DUALS PLAY KIT ou BELLES N BULLETS. En Open, DUAL REY ME remporte le 1er go avec 223.5 et mate PET SQUIRREL ou PLAY PEEK A BOON. Revoir une jument phénoménale comme PET SQUIRREL n'a pas de prix et c'est tout l'intérêt des World Series of Cutting. Finales demain à partir de 10 heures (environ 17 heures chez nous) pour ce qui promet d'être du super Cutting.

5 mars 2009

Il y a le feu à l'Astrodome


Houston : les Non Pros et les Amateurs au top

Le Houston Livestock Show and Rodeo est une véritable publicité pour les week-end cutters. A chaque tri, sur chaque vache travaillée, on sent toute l'expérience et le métier des couples chevaux / cavaliers. Même dans les classes Amateur et Non Pro il n'y pas beaucoup de places pour les touristes et le niveau est vraiment terrible. Dans la classe $ 20 000 Non Pro, Elizabeth Sekaly s'impose sur un score de 146 avec SLIP DOWN N RIDE par SLIP DOWN LENA et GUARDS PLAY CHEX. Elle devance le hongre STYLISH PLAYLIN, un DOC'S STYLISH OAK qui totalise pas moins de $ 154 000 de gains, monté par Denise W Seiz. A la troisième place, Kerrie Bernhagen score 144.5 sur HH GIN N LENA, un fils de POCO SAN LENA qui compte plus de $ 100 000 de gains. Dans la catégorie $ 15 000 Novice Horse Non Pro, la victoire revient à Justin White et WILD HICKRY BOB auteurs d'un bon 147. Ce couple avait remporté le NCHA Non Pro Futurity en 2007 et se présentait à Houston avec $ 103 000 de gains. Dan Hansen rafle la deuxième place avec son fidèle WOODYS NEW GUN. Le hongre de 7 ans par NITAS WOOD ajoute quelques dollars à ses gains qui dépassent les $ 300 000. Dan Hansen finit également 6ème en selle de CD OWEN, un hongre par CD OLENA et MIA TIANA, la jument fétiche des Hansen. Michelle Anderson, une habituée des Aged Events, s'empare de la troisième place avec CLIFFORD REY, un hongre par DUAL REY et FLO LITTLE LENA qui a déjà remporté $ 90 000 en shows.


Dans le $ 50 000 Amateur, Daniel Jaeggi a réalisé une très belle performance lors du 1er go en accrochant, avec un score de 142.5 points, une place dans le top 10 en selle de WR BINGOLINGO. Hongre de 11 ans par BINGO HICKORY, WR BINGOLINGO totalise $ 78 000 de gains. En finale, il score 139 points et termine 8ème derrière TURBO PEPTO et Kathy Morrison et leurs 146 points victorieux. Enfin, dans le $ 10 000 Novice Horse, le finale revient à PLAY A BET, une jument de 6 ans par BET ON ME et PLAY A MASTERPIECE qui réussit 148 points avec Craig Gillam. Russ Westfall et LIL DUSTY LOLA terminent sur la seconde marche du podium. La jument de 4 ans, fille de CD ROYAL et SMART LIKE DUSTY, réussit là une belle performance avec un score de 147 points. Sur la dernière marche du podium, on trouve NURSE FLETCH, un hongre de 6 ans au papier de feu, ROYAL FLETCH par HIGH BROWS NURSE. Sous la selle de John Kirby, il score 145.5. A noter la présence dans le top 5 de chevaux comme SDP DEBBYS DREAM, METRO FLETCH ou SCOOTIN BOON qui prouvent, si besoin était, du niveau de compétition.

2 mars 2009

Nouvel élan ou éternelle inertie ?


Autant l'avouer d'entrée, NEWESTERN n'est pas vraiment ma tasse de thé. En matière de presse comme dans bien d'autres domaines, l'Equitation Western en France souffre d'un certain retard par rapport à ses voisins. Posez un jour vos yeux sur les revues Western de nos amis allemands, belges ou italiens et vous comprendrez de quoi je veux parler. Le Quarter Horse News en version française ce n'est pas pour demain j'en ai bien peur. Mais quand il y a un numéro qui consacre 7 pages au Cutting, je fais l'effort de l'acheter. Rien de bien particulier à dire sur ce numéro spécial mais il est quand même regrettable que la première phrase sur laquelle mes yeux se posent quand je l'ouvre chez le marchand de journeaux soit la suivante :

"Avant la dernière AG, la France du Cutting semblait divisée en deux... A l'Ouest les Amateurs jouaient entre eux dans la cour des grands d'Europe. Sûrs de leur maîtrise, il se fixaient une demi douzaine de rendez-vous sans souci apparent de prosélytisme. A l'Est , les professionnels animaient un circuit d'une dizaine de concours avec un Futurity à suivre. Force est de constater que le développement du Cutting reste à faire. [...] Dès lors, la volonté de la nouvelle équipe d'élargir l'audience du Cutting a de bonnes chances d'être couronnée de succès."

J'ai participé à cette fameuse Assemblée Générale du 31 Janvier 2009 qui a vu l'élection d'un nouveau bureau à la tête de la NCHA of France. Je n'y suis pas allé pour en découdre, ni pour me justifier. Quand je lis ces quelques lignes d'un auteur, malheureusement anonyme, je n'ai pas plus envie de me chamailler ni de revenir sur des histoires qui me passent depuis bien longtemps au dessus de la tête. Un nouveau bureau a été élu et je lui souhaite de réussir, quel que soit son programme. Ranch Cutting ou pas, ce n'est absolument pas mon problème contrairement à ce que semble penser Marc Bainaud dans l'interview du nouveau président de la NCHA of France. Après avoir donné beaucoup à cette association, j'ai appris aujourd'hui à me montrer plus égoïste. Depuis un moment déjà, mon objectif est uniquement de me faire plaisir à cheval sans avoir ni comptes à rendre ni pincettes à prendre vis à vis de personne. Mon seul intérêt c'est qu'il y ait du Cutting de qualité peu importe où, organisé par qui ou encore avec quels concurrents. Mais je suis surpris que lors de cette AG l'opinion défendue dans les lignes évoquées plus haut, forcément partagée par certains, n'ait pas été défendue de vive voix. Je me serais fait un plaisir de rafraîchir la mémoire défaillante de certains. Je me contenterai de rappeler aux partisans du "il n'y a qu'a" ou du "faut qu'on" que nous les avons peu vu quand il fallait porter des barrières ou rembarquer des vaches pour organiser des shows à Lavau, Azay-sur-Cher, Lamotte-Beuvron ou Ozoir-le-Ferrière.

Il n'y a jamais eu autant de bons chevaux de Cutting en France c'est une évidence et une vraie chance comparé aux autres disciplines Western. Mais quand on regarde bien le calendrier, on s'aperçoit vite qu'organiser des shows de qualité est de plus en plus dur. Immanquablement, ce sont ceux qui n'ont jamais organisé le moindre show, qui ne se sont jamais impliqués dans l'association ces 10 dernières années ou bien encore qui ne daignent même pas se déplacer en concours qu'on entend brailler pour distiller conseils, leçons et petits mots. C'est vieux comme le monde et on n'y pourra jamais rien. Personne n'est obligé de s'investir et je comprends très bien ceux qui veulent juste participer ou entraîner des chevaux mais dans ce cas là on s'abstient de donner la moindre leçon. Je ne sais pas si le Cutting est un milieu "fermé". Ce qui est sûr en tous cas, c'est que pendant des années ce sont toujours les mêmes qui l'ont porté à bouts de bras en organisant des concours, des clinics, en faisant venir des juges, en prêtant des chevaux et en réglant chaque jour les nombreuses petites tracasseries administratives ou personnelles. Nous n'avions dès le départ pas vocation à le faire éternellement et certains trouvaient en plus le moyen de ne pas être satisfaits. Cela nous place aujourd'hui dans une position beaucoup plus confortable. Simples pratiquants, nous sommes libres d'aller où on veut avec pour unique souci de privilégier le bon Cutting.

Pour autant, je ne perds non plus de vue où est notre intérêt. Bien sûr, on peut toujours aller cutter à l'étranger en Allemagne, en Hollande ou en Italie. Cependant, pour plein de bonnes raisons, on a besoin de bons shows de Cutting en France. C'est d'ailleurs pour cela qu'on se démènera toujours pour essayer d'en organiser ou pour participer et soutenir les meilleurs shows en France. Une seule chose compte : la qualité du Cutting proposé et de l'opposition offerte. Certains feraient bien de comprendre très rapidement qu'ils partagent pleinement cet intérêt car le jour où personne ne sera motivé pour organiser des shows en France, il ne leur restera que leurs yeux pour pleurer.

En fin de compte, cela dépasse toutes les petites histoires de personnes, les chamailleries ou les divergences de points de vue. Si tout le monde ne s'y met pas, il sera impossible de pratiquer correctement notre sport en France. Alors, pour reprendre le titre de l'article de NEWESTERN, je ne rêve que d'un nouvel élan pour le Cutting mais ce sera d'autant plus facile si certains arrêtent de se comporter comme des boulets. En Cutting après tout, ce qui importe c'est de ne surtout pas être un fardeau pour son cheval. A chacun d'essayer de s'en inspirer et de commencer à balayer devant sa propre porte. On verra à la fin de la saison ce chacun a fait pour promouvoir notre sport, organiser des shows, engager dans des classes, briller sur de gros concours ou convaincre de nouveaux pratiquants.