26 déc. 2008

Le dessin du jour


Ranch Cutting

Chaque discipline western compte aujourd'hui sa déclinaison Ranch. Retour aux sources, vulgarisation, obsession de puristes, on ne sait pas toujours bien quels ambitions portent ces disciplines. Même aux Etats-Unis, le sujet divise. On peut voir de tout sur ces compétitions. Cela fait sourire certains dessinateurs.



- Le cavalier : "Je désteste ces Ranch Cuttings".

Des hauts et des bas


Le marché en baisse

Les dernières ventes Western Bloodstock ont bien montré que la planète Cutting n'échappe pas à la crise économique. Les Etats-Unis étant touchés de plein fouet par la tempête financière puis économique qui secouent l'ensemble des pays depuis quelques mois, les investisseurs se font plus rares et automatiquement le prix des chevaux baisse. Avec une demande en baisse et une offre qui se maintient environ 1 100 chevaux inscrits aux ventes du Futurity en 2007 et en 2008, le marché s'est contracté très rapidement. Aujourd'hui les prix sont retombés au niveau des années
2000 avec une moyenne nette à $ 13 000 et un top 200 à environ $ 40 000. Pour autant, la confiance semble de mise et, même si on attend une baisse des prix des chevaux sur 2009, le marché décollera à nouveau tant que la NCHA poursuit le développement du Cutting.


Jim Ware, président de Western Bloodstock, le confirme : "Le marché des chevaux de Cutting et l'ensemble de l'économie sont ce qu'ils sont à cause de facteurs qu'aucun de nous ne peut contrôler. Selon moi les résultats annuels des ventes que nous produisons sont un bon résumé de ce qui se passe sur le marché du Cutting. Cela montre bien les hauts et les bas depuis 9 ans que nous organisons des ventes. Le marché repartira t'il. Bien sur, vous pensez !Il le fait toujours".


Le moment d'investir

Avec des prix en baisse, Jim Ware rappelle que c'est le meilleur moment d'investir dans un bon programme d'élevage : "C'est le moment parfait pour acheter des juments de qualité et de les croiser avec de bons étalons. La qualité l'emporte toujours. Cela ne veut pas dire miser forcément sur les chevaux qui ont gagné le plus d'argent. La qualité part cependant toujours de bonnes origines avec un cheval qui possède un beau papier et qui a bien performé. Il y aura toujours un marché pour les produits de ces chevaux là. C'est le bon moment pour prendre son temps. Connaître ces chevaux, les étudier et réfléchir au meilleur moyen de les exploiter. Un cheval bien choisi pourra améliorer grandement un programme d'élevage. Les meilleurs éleveurs produisent de la qualité car ils connaissent leurs chevaux et comprennent comment les élever".


Jo Ellard, du EE Ranches peut en témoigner. Elle a commencé à s'intéresser au Cutting dans les années 1980. Alors que la crise de l'épargne et des prêts explosait aux USA, elle a pris le temps d'aller à des shows, de regarder et d'apprendre. Dans une industrie du Cutting en pleine débâcle, elle a acheté lors de la vente du Fares Ranch en 1986 la jument LANEY DOC. Cette fille de DOC QUIXOTE avait 6 ans et avait remporté plus de $ 221 000 sous la selle de Bill Riddle. Aujourd'hui cette jument est toujours le pilier du EE Ranches et ses 16 poulains ont remporté plus de $ 1.3 millions de gains en compétition. Sa dernière pouliche, LANEY REY TOO, a été finaliste du dernier NCHA Open Futurity et a remporté $ 67 000. Acheter en temps de crise peut donc permettre de faire de très jolies affaires. Cela suppose de bien réfléchir et de savoir saisir les bonnes occasions. Le temps fera le reste et avec un peu de chance cela sera peut être le début d'une success story.


Source :Sally Harrison

25 déc. 2008

Rule Book - Règle n°5 : Disturbance to the herd


Règle n°5 : Déranger le troupeau

Si un cheval de Cutting ou son cavalier dérange le bétail à n’importe quel instant durant les 2 minutes 30 de sa performance, il sera pénalisé dans les cas suivants :

a/ N’importe quel bruit émis par le cutter à destination du bétail sera pénalisé d’un point
b/ Chaque fois qu’un cheval court dans le troupeau, l’effraie ou fait sortir des veaux alors qu’il travaille un veau, le cutter recevra une pénalité de 3 points. Une vache doit entrer entièrement dans la zone de travail du cheval pour que l’on considère que le cheval a dérangé le troupeau.
c/ Le juge peut décider d’arrêter un cutter si celui-ci entraine, maltraite son cheval ou effraie le bétail. Un concurrent qui refuse de s’arrêter immédiatement sera sanctionné par la NCHA d’une amende de $ 500 payable obligatoirement avant de s’inscrire à nouveau dans une classe NCHA.


Exemple 1

Alors qu’il essaie d’exécuter un tri sur un bétail collant et mou, le cutter fait du bruit en direction du bétail pour le séparer. Ce bruit est clairement audible par le juge.

Jugement : Le cutter reçoit un point de pénalité

Exemple 2

Alors que le cutter tente de trier, un des aides du cutter effectue du bruit qui est entendu par le juge.

Jugement : Aucune pénalité selon la règle 5. Seul le cutter n’a pas le droit de faire du bruit en direction du bétail.

Exemple 3

Durant le travail, 3 vaches sortent du troupeau et s’échappent derrière les turn-backs. Selon le juge, le cutter n’a pas provoqué la sortie de ces 3 veaux du troupeau.

Jugement : Aucune pénalité. Pour que l’on considère que le cutter a dérangé le troupeau, il doit faire sortir lui même des veaux du troupeau alors qu’il travaille une vache.

Exemple 4

Le cutter travaille trois vaches. Il est obligé de quitter légalement ses deux premières vaches car son cheval court dans le troupeau et fait sortir une ou plusieurs vaches qui quittent le troupeau et entrent dans la zone de travail du cheval.

Jugement : Le cutter reçoit une pénalité de 3 points à chaque fois que le cheval court dans le troupeau et le dérange alors qu’un veau est travaillé. Le total des pénalités atteint donc ici de 6 points.

Note : La zone de travail du cheval est définie par une ligne imaginaire qui est parallèle au mur du fond et qui passe au niveau de la tête du cheval. Tout l’espace se trouvant devant le cheval est donc considéré comme sa zone de travail dans laquelle doit se trouver durant le travail uniquement le veau travaillé.

Exemple 5

Le cutter travaille sa troisième vache quand la cloche retentit. Le cutter a quitté légalement durant son run. Cependant, à chaque fois qu’il a quitté, le cutter était très près du troupeau et le bétail autour s’est éloigné du cheval. Les herd-holders ont été capables de contenir le bétail qui ne s’est pas enfui du troupeau.

Jugement : Aucune pénalité.


Note : On ne peut pas dire que le cutter a couru dans le troupeau si le cutter n’a pas dérangé le troupeau au point qu’une ou plusieurs vaches quittent le troupeau et pénètrent dans la zone de travail du cutter.

Exemple 6a

Le cheval du cutter est très proche du troupeau alors qu’il tient une vache très difficile. Avant que le cutter ne puisse saisir une opportunité de quitter légalement, 3 vaches sortent du troupeau et rejoignent la veau qui est travaillé. Le juge est certain que le cutter a dérangé le troupeau et provoqué la sortie des 3 vaches.

Jugement : Le cutter reçoit 3 points de pénalités pour avoir ramener du bétail durant le travail

Exemple 6b

Le cutter conduit 3 vaches hors du troupeau, une vache rouge, une blanche et une noire. Il conduit la vache rouge devant ce qui pousse la vache blanche et la vache noire à retourner derrière le cheval. Alors qu’il commence à travailler la vache rouge, la vache blanche et la vache noire rejoigne la vache rouge. Le cutter quitte alors que la vache rouge tourne en s’éloignant de lui.

Jugement : Aucune pénalité. Le cutter n’a pas dérangé le troupeau et il n’a pas commis de hot quit.

Note : Ramener du bétail ne sera pénalisé ici car la vache blanche et la vache noire n’ont jamais rejoint le troupeau. On considère qu’elles font partie du trafic.

Exemple 7

Le cutter quitte légalement et presque simultanément 4 vaches sortent du troupeau.

Jugement : Le juge doit décider si le cutter a commis une faute. Si le juge considère que le cutter a dérangé le troupeau et a poussé le bétail à en sortir, il attribuera une pénalité de 3 points. Si le juge ne peut décider, le dote profite au cutter et aucune pénalité n’est attribuée.

Exemple 8

Alors que le cutter est en train de travailler un veau, le bétail derrière lui bouge. Les aides du cutter sont capables de contenir le bétail de façon à ce qu’aucun individu ne s’échappe du troupeau.

Jugement : Aucune pénalité.

Note : Le bétail ne doit pas être considéré comme effrayé tant qu’une vache n’entre pas dans la zone de travail du cheval.

Exemple 9

Le cutter produit un effort honnête pour montrer son cheval, mais son cheval ne travaille pas proprement. Le cutter court plusieurs fois dans le bétail en l’effrayant.

Jugement : Le cutter doit être rappelé à l’ordre par le juge et son travail est terminé.

Note : Même si le cutter n’entrainait pas ou ne maltraitait pas son cheval, il effrayait le bétail. Le show manager doit fournir à chaque juge un sifflet de façon à ce qu’il puisse arrêter rapidement le travail d’un concurrent.

Exemple 10

A/ Après avoir perdu une vache, le cutter trie une autre vache et stoppe son cheval à chaque fois que la vache s’arrête. Il ne corrige pas excessivement son cheval avec ses mains ou ses éperons.
B/ Le cutter ne travaille pas proprement. Il éperonne son cheval dans l’épaule de façon agressive et ensuite le reprend violement dans un stop.

Jugement : Dans le cas A, le juge attribue une pénalité de 5 points pour avoir perdu une vache puis une pénalité de 1 point à chaque fois que le cutter stoppe son cheval. Dans le cas B, le juge doit arrêter le cutter.


Exemple 11

Alors qu’il travaille, sans aucune faute du cutter, du bétail quitte le troupeau et rejoint la vache travaillée.
A/ Le cutter quitte la vache travaillée alors qu’elle tourne vers lui.
B/ Le cutter lève sa main et guide son cheval avec les rênes jusqu’à ce que le bétail retourne dans le troupeau. Ensuite il repose sa main et continue à travailler son veau.
C/ Le cutter guide son cheval dans le but de séparer le veau qu’il travaillait. Il décide finalement de ne pas séparer cette vache et quitte légalement.
D/ Le cutter quitte son veau qui tourne en s’éloignant.
E/ Le cutter continue son travail sur son veau jusqu’à ce que le bétail retourne dans le troupeau. Durant ce temps, le cutter ne guide pas son cheval avec ses rênes.

Jugement : dans le cas A, le juge attribue une pénalité de 3 points pour hot quit (voir règle 13).
Dans le cas B et C, le juge attribue un point de pénalité a chaque fois que le cutter guide son cheval avec ses rênes.
Dans le cas D, aucune pénalité.
Dans le cas E, le juge donne du crédit au cheval pour être resté avec le veau travaillé.

Exemple 12

Alors qu’il travaille, sans commettre de faute, du bétail quitte le troupeau et rejoint la vache travaillée. Le cutter guide son cheval avec ses rênes dans le but de séparer la vache qu’il travaillait des autres. La vache travaillée s’échappe et rejoint le troupeau en laissant que les autres vaches devant le cutter.

Jugement : Le juge donne un point de pénalité par action de rênes et une pénalité de 5 points pour avoir perdu une vache.

Exemple 13

Alors qu’il travaille, le cutter est poussé contre le troupeau ce qui provoque la sortie d’une ou plusieurs vaches.
A/ Le cutter quitte légalement la vache travaillée.
B/ Le cutter quitte alors que la vache travaillée traverse l’arène ou fait demi tour en se tournant vers lui.
C/ Le cutter perd la vache travaillée à peu près au même moment.
D/ Le cutter guide deux fois son cheval avec ses rênes alors que le bétail sorti rejoint le troupeau et ensuite continue à travailler.
E/ Le cutter guide son cheval une fois et ensuite quitte légalement.

Jugement : Dans le cas A, le cutter reçoit une pénalité de 3 points pour avoir ramené des veaux.

Note : Il n’est pas nécessaire de séparer le veau travaillé des autres avant de quitter.
Dans le cas B, le juge attribue une pénalité de 3 points pour avoir ramené du bétail et une pénalité de 3 points pour hot quit. Le total des pénalités s’élève à 6 points.
Dans le cas C, le juge devra considérer si les deux fautes ont lieu simultanément ou s’il s’est passé un certain laps de temps après que les veaux aient été ramenés. Dans des circonstances normales, seule la plus grosse pénalité, 5 points pour avoir perdu une vache, est attribuée. Une pénalité supplémentaire de 3 points peut être attribuée si les deux fautes sont séparées dans le temps.
Dans le cas D, une pénalité de 3 est attribuée pour avoir ramené des vaches et une pénalité de 1 point pour chaque action de rênes. Le total des pénalités s’élève donc à 5 points.
Dans le cas E, le juge attribue une pénalité de 3 points pour avoir ramené du bétail et une pénalité de 1 points pour chaque action de rênes. Le total des pénalités est donc de 4 points.

Exemple 14

Alors qu’il est en train de trier, le cutter a séparé deux vaches ou plus du troupeau. En essayant d’isoler la vache choisie il se rapproche assez du troupeau pour qu’une ou plusieurs vaches en sortent en entrent dans la zone de travail du cheval.

Jugement : Le juge donne une pénalité de 3 points pour avoir ramené du bétail.


Exemple 15

Alors que le cutter travaille un veau à une distance raisonnable du troupeau, une autre vache quitte volontairement le troupeau et s’arrête de telle façon que le cheval l’oblige à rentrer dans la zone de travail.

Jugement : Aucune pénalité dans la mesure où le cheval n’a jamais dérangé le troupeau.

Showmanship

Le premier conseil qu’on peut donner c’est de toujours bien monter ses vaches lors du tri. Pensez à conduire vos vaches suffisamment loin du troupeau avant de tenter d’en isoler une. Vous commencerez ainsi à travailler en disposant d’un espace confortable derrière vous. Un bon cheval n’avancera jamais vers le veau donc n’ayez pas peur de monter. Si vous commencez trop près du troupeau vous risquez, sous la pression du veau travaillée, de venir vous coller au troupeau et de faire sortir des vaches. On peut par exemple prendre un repère avant d’entrer dans l’arène et monter les vaches jusqu’à ce repère avant de tenter d’isoler un animal. Beaucoup de chevaux ont tendance à reculer pour faire retomber la pression qu’impose la vache travaillée donc pensez à prendre un espace suffisant au départ avec le troupeau pour rester toujours assez loin de lui. Un juge aimera voir un run où le cheval peut travailler confortablement plutôt qu’un run où le cheval emble acculé contre le troupeau.

Pensez à bien communiquer avec vos aides. Vous ne pouvez voir dans votre dos donc c’est à vos herd-holders de vous dire si vous êtes trop près du troupeau. Selon qu’on passe au début ou à la fin, les vaches ne réagissent pas pareil. Vos herd- holders doivent vous indiquer en permanence ce qui se passe derrière vous et vous alerter si le troupeau s’agite. A mesure que vous travaillez le veau, celui-ci peut vous repousser vers le troupeau. Là encore, c’est à vos aides de vous dire si vous vous approchez dangereusement du troupeau.


Pour ne pas reculer vers le troupeau et se trouver acculé, il y a deux règles à respecter. Premièrement soyez attentifs aux angles avec lesquels votre cheval tourne. Chaque demi tour doit être un 180 degrès pour que votre cheval conserve sa ligne. S’il tourne à plus de 180 degrés, il va commencer à reculer. On dit que le cheval va dans les coins car il tourne trop pour s’éloigner de la vache et échapper à la pression. Pour lui cela consiste à ne prendre aucun risque et à assurer le strict minimum. C’est au cavalier de veiller à ce que le cheval reste bien sur sa ligne et ne recule pas. Là aussi, vous pouvez prendre des repères de chaque côté pour être sûr que votre cheval ne tourne pas plus de 180 degrés. Utilisez aussi votre jambe côté troupeau pour garder le cheval bien droit en l’empêcher de viser le coin de chaque côté. Le deuxième point où il faut être attentif c’est de ne pas subir la pression du veau. Votre peut se trouver acculé au troupeau car il cède à la pression du veau. S’il ne pas stopper le veau de chaque coté, le cheval va subir les déplacement du veau travaillé et petit à petit, en se laissant un peu débordé, il va se retrouver acculé au fond. Il faut au contraire prendre l’avantage et stopper le veau de chaque côté pour l’empêcher de mettre trop de pression sur le cheval. C’est un peu comme au Tennis, un joueur qui se laisse déborder d’un coté ou de l’autre va finir par subir l’échange et finira au bout d’un certain temps acculé contre la bâche du fond. En Cutting, c’est exactement la même chose. Si vous laissez la vache vous déborder, vous serez obligé de reculer. Si au contraire vous êtes en bonne position et que vous la stopper, elle ne pourra pas vous pousser vers le troupeau. Parfois reculer peut sauver une situation, mais en règle générale veillez à garder au maximum votre ligne pour ne pas subir.

Si jamais une ou plusieurs vaches s’échappe du troupeau, que ce soit de votre faute ou non. Il faut impérativement quitter le plus tôt possible. Il est très difficile pour un cheval de rester sur un veau lorsque qu’un autre veau passe dans on champ de vision. Votre cheval risque de se tromper ou de quitter car il ne sait pas quoi faire. A la première occasion qui se présente, il est donc intelligent de quitter. Vous devez bien sûr éviter le hot quit mais si vous avez la chance que le veau travaillé s’arrête ou vous tourne le dos, quittez immédiatement pour limiter la casse. Si malheureusement le veau ne vous donne aucune occasion de quitter, alors il faut prendre le risque et tentez votre chance. Si votre cheval reste avec le veau travaillé vous prendrez du crédit pour avoir montré du courage. S’il quitte ou si vous perdez votre vache, ce sera 5 points de pénalités. Dans un cas comme celui là, un ou deux points de reining pour avoir guider votre cheval avec vos rênes pour qu’il reste bien avec le bon veau peuvent être un moindre mal. Là encore, vos aides doivent vous avertir le plus tôt possible si des vaches reviennent pour que vous puissiez saisir la 1ère occasion de quitter.

24 déc. 2008

Joyeux Noël


N'oublie pas mes petits souliers

Joyeux Noël aux très nombreux lecteurs de ce blog. Qu'ils habitent près de Caen, Poitiers, Chartres, Metz, Nancy, Annecy, Dijon, Rennes ou La Rochelle (Merci Google Analytics). Joyeuses fêtes à tous et Cutting Pen vous souhaite une saison 2009 pleine de succès.


Petit conseil si vous voulez que le père Noël vous apporte une paire d'éperons, des bottes ou une selle de Cutting. Donnez lui indice sur votre passion pour le Cutting, une simple chaussette de Noël aux couleurs de nos amies les vaches et il ne pourra pas se tromper. Pour la selle, privilégiez quand même le modèle XXL. Attention le choix du modèle est capital, comme en Cutting il y a les bonnes et les mauvaises chaussettes !


23 déc. 2008

Le dessin du jour


Rendez vous manqué

Sur tous les gros shows, se lever à 3 heures du matin car on passe dans les premiers est monnaie courante. Pour pratiquer le Cutting, il faut parfois être matinal. Mais comme le montre bien Jerry McAdams, cela vaut aussi pour nos amies les vaches. Pour elles, c'est couvre feu tous les soirs à 22 heures les jours de concours !



- Légende : "Fin soudaine pour un rendez vous bovin".

- La vache : "Je te proposerais bien d'entrer mais il est tard et je suis dans le premier groupe de bétail au Futurity demain matin".

- Le veau : "Merde !"

Source : Jerry McAdams

22 déc. 2008

Hookin up 1


Lloyd Dennis Cox

Lloyd Cox fait aujourd'hui partie des meilleurs entraîneurs de Cutting aux Etats-Unis. Avec $ 4.3 millions de gains en compétition, il figure parmi les cavaliers de Cutting ayant connu le plus grand succès sur les dernières années. Sans être né dans une famille d'éleveurs de bétail ou d'entraîneurs de chevaux, il a commencé à s'intéresser au Cutting au lycée. Vainqueur de son premier chèque en compétition en 1985, il se révèle au NCHA Futurity 11 ans plus tard en prenant la seconde place avec ROYAL SERENA BELLE derrière Paul Hansma et PLAYBOY MCRAE. Il s'est ensuite souvent illustré avec les chevaux de Linda Holmes, pour la plupart des produits de DUAL REY que Lloyd Cox a eu la chance d'entraîner et de shower. En 2003, il réalise l'une de ses meilleures années avec $ 700 000 de gains sur l'année, notamment grâce à l'extraordinaire TR DUAL REY. Back Fence Videos lui propose alors de réaliser un DVD pour expliquer comment il développe et cultive le talent et la confiance de ses chevaux. Ainsi, le DVD "Hookin Up" sort et Lloyd Cox y présente plusieurs de ses chevaux, des 3 ans et des 4 ans, pour illustrer son travail.


Pouliche de 3 ans par SR INSTANT CHOICE

Dans ce 1er extrait, Lloyd Cox nous présente une pouliche de 3 ans par SR INSTANT CHOICE. Alors que le vidéo a été enregistrée en Septembre 2003, il hésite encore sur le programme de cette jeune jument. Initialement destinée à shower au Futurity NCHA de Fort Worth en Non Pro, Lloyd songe finalement à lui faire acquérir de l'expérience sur les petits Futurities d'automne. Selon lui, la jument est rapide et talentueuse mais elle s'inquiète un peu trop de son cavalier et doit devenir plus mure. Son travail pour le moment consiste à lui montrer autant de vaches que possible pour lui apprendre à plus penser par elle même et à se débrouiller de plus en plus toute seule. Avant de commencer, Lloyd explique qu'il recherche des chevaux qui soient le plus dressés possible. Ainsi, quand il doit ajuster ou corriger quelque chose, cela peut se faire facilement et sans résistance de la part du cheval.


Rassurer

Sur la première vache, il explique dès le 1er stop qu'il faut toujours rassurer un jeune cheval après un gros mouvement. Pour qu'il garde sa confiance et qu'il soit à l'aise dans son travail, il est est train important d'aider un poulain à revenir très vite au calme après un gros effort. Sur le coté gauche, la jument a tendance s'éloigner de la vache et à partir dans un angle trop plat. Lloyd Cox la garde donc bien sur sa vache de ce coté là en gardant son nez sur la vache avec sa rêne droite. Il exige de sa jument qu'elle calque bien ses mouvements sur ceux du veau. Il la ralentit donc chaque fois qu'elle cherche à bouger trop fort ou trop vite. L'objectif ici est de la rassurer en lui évitant de se créer toute seule des problèmes. Du coté gauche il va donc plusieurs l'aider à assurer ses mouvements en rendant l'enchaînement stop - reculé d'un pas ou deux - cession du nez - demi tour, qui est une des bases du Cutting, plus fluide et plus facile. On note au passage la finesse et la précision des aides car en une seule action de main, Llod Cox arrive a stopper la jument, la faire reculer puis donner son nez avant de tourner proprement. Le cavalier recherche avant tout à rendre chaque mouvement le plus confortable possible pour le cheval. Il pousse la jument à avancer parfois vers la vache pour cultiver son intérêt et l'amener à réagir par elle même.


Se déplacer correctement

Avec la deuxième vache, Lloyd Cox cherche à rendre sa jument le plus confortable possible avec les actions du cavalier. Elle doit s'y habituer et finir par les comprendre pour être ensuite capable d'agir correctement quand elle sera livrée à elle même. Il explique que la base du cutting repose sur des principes simples : se déplacer avec une vache, la stopper et tourner avec elle. Ce qui différencie les bons des mauvais chevaux c'est uniquement la façon dont ils exécutent ces trois séquences. Lloyd demande à sa jument de tenir sa ligne et d'attendre. Lorsqu'elle n'est pas assez concentrée sur ses mouvements, il n'hésite pas à la faire spinner une ou deux fois coté droit avant de revenir sur le veau. Se déplacer correctement avec une vache demande au cheval de la concentration et de la précision. Il la recentre plusieurs fois sur le veau à droite lorsqu'elle est un peu trop longue. Cela renforce sa concentration sur le veau et lui apprend à moins se soucier de ce qui se passe autour.



Renforcer la confiance

Avant de demander à un cheval d'agir seul et de se débrouiller seul face à une vache, il faut bâtir et renforcer sa confiance. Lloyd Cox explique que sa jument bouge bien mais qu'elle se préoccupe encore un peu trop de son cavalier. C'est ce que le pousse à l'engager sur les petits Futurities d'automne. Aller en show va lui permettre d'acquérir rapidement de l'expérience et, si tout se passe bien, elle va y accumuler de la confiance. Passer par le processus des concours très tôt est une sorte de test pour ces chevaux qui vont en ressortir meilleurs car ils auront accumuler beaucoup d'expérience auprès des veaux en quelques semaines. En affrontant leurs difficultés, ils vont devenir plus matures. Travailler à la maison et se retrouver en situation de show sont deux choses très différente et ce n'est qu'en découvrant de nouveaux endroits, de nouvelles vaches qu'un cheval va acquérir assez d'expérience et de confiance en lui pour être capable de gérer seul un veau.


Aider mais ne pas assister

Sur la dernière vache, Lloyd Cox explique à quel point l'expérience est capitale pour rendre un cheval meilleur. C'est au cavalier d'accompagner, de guider le cheval alors qu'il accumule de l'expérience. Lloyd essaie de construire la confiance de cette jument, de la rassurer sans trop l'aider. Il corrige juste un peu pour l'empécher de trop en faire ou de mal faire mais il ne l'assiste pas en permanence. Il la pousse à penser un peu plus à ses stops pour ne pas s'exposer sur une vache rapide, il la corrige si il tourne avec un angle trop prononcée pour éviter qu'elle ne soit trop plate sur une vache. A travers ces petites corrections, ces ajustements, il l'aide à travailler correctement un veau et à développer sa confiance.

21 déc. 2008

Le dessin du jour


Vaches super stars

Faire la couverture du Chatter, le célèbre magazine édité tous les mois par la NCHA, voilà le rêve que font en secret de nombreux cutters. Seuls quelques privilégiés ont eu droit à cet honneur. Nos amies les vaches peuvent se vanter d'y figurer quasiment chaque mois, comme le montre Jerry McAdams. Peut être pas sous leur meilleur profil, c'est un fait. Mais c'est aussi le jeu.


- La vache avec le journal : "Génial ! J'ai finalement eu droit à ma photo en couverture du Chatter et tout ce qu'ils trouvent à montrer c'est mon postérieur".

Source : Jerry McAdams

20 déc. 2008

HIGH BROW CAT reste le numéro 1


HIGH BROW CAT dans l'histoire du Cutting

Avec 5 produits vainqueurs du NCHA Open Futurity, l'étalon du Waggoner Ranch rentre un peu plus dans l'histoire de notre sport. Il devient, à 20 ans, le meilleur étalon de l'histoire du Futurity devant DOC BAR, 4 vainqueurs. ONE SMART LOOKIN CAT, HIGHBROW SUPERCAT, OH CAY FELIX, HIGH BROW CD et enfin METALLIC CAT. Quelle série ! Cela représente quand même 3 vainqueurs consécutifs et 5 vainqueurs au total sur les 6 dernières années. Quand on pense que HIGH BROW CAT est devenu million dollar sire en 2000, on réalise l'emprise que cet étalon a eu sur le Cutting ces 8 dernières années. Lors de ce NCHA Futurity, ses produits ont encore empoché plus de $ 875 000. On est loin de son record de $ 1.5 millions d'il y a quelques années mais ca représente quand même plus de 20 % du montant total des primes distribuées lors de ce Futurity. Aujourd'hui, les HIGH BROW CAT ont du gagné au total plus de $ 32 millionsµ. Cela représente $ 4 millions par an en moyenne durant ces 8 dernières années. Aucun étalon n'a jamais fait mieux.


Les HIGH BROW CAT cette année ce sont encore deux titres, un en Open et un en Limited Non Pro, ainsi que 6 finalistes en Open dont le Reserve Champion, SMART KITTY RG, et deux finalistes en Non Pro dont le troisième ex aequo. Mais le fait le plus marquant de ce Futurity pour l'étalon de Jack Waggoner, ce sera peut être la montée en puissance de ses filles. En Open, trois finalistes étaient des produits de filles de HIGH BROW CAT. Celles-ci ont aussi produit un finaliste en Limited Open et un en Non Pro. Si on regarde les étalons avec lesquels ces juments sont croisées, on trouve des étalons peu côtés ou en devenir comme BOONLIGHT DANCER, PEEKA PEP ou MR PEPPY FRECKLES. Ce type de croisement, qui valorise les qualités de ces étalons, a donné des chevaux très en vue cette année comme QUITE THE FAT CAT. Les filles de HIGH BROW CAT étaient toutes des juments de shows confirmées comme KATZ, QUITE THE CAT ou CATSA MOVIN. HIGH BROW CAT semble donc parti pour s'affirmer comme un très bon père de mères dont les nombreuses et excellentes filles pourront continuer à transmettre les qualités.


DUAL REY : un solide dauphin

Avec plus de $ 545 000 de gains pour ses produits lors de ce Futurity, DUAL REY s'impose encore comme le dauphin de HIGH BROW CAT. A eux deux, ils ont raflé cette année un tiers des $ 4.4 millions de primes ! Un peu plus jeune que l'étalon vedette du Cutting, il est né en 1994, le cheval de Linda Holmes arrive cette année vraiment à maturité. Il a produit énormément de très bons chevaux, dont la formidable NEVER REYLINQUISQH, qui ont séduit les meilleurs entraineurs du Cutting en plus de l'historique Lloyd Cox : Boyd Rice, Paul Hansma, Tag Rice, Jason Clark. DUAL REY comptait cette année 6 finalistes en Open et 1 finaliste en Non Pro. A seulement 14 ans, il s'impose comme un étalon star à une période où le Cutting n'a jamais distribué autant de gains. Encore derrière le numéro un, il se rapproche et s'imposera peut être comme l'élément clef d'un magic cross avec les filles de HIGH BROW CAT dans les années à venir.


SMART LITTLE LENA : meilleur père de mères

Le vieil étalon confirme encore cette année son statut de meilleur père mères. Avec des filles qui ont produit 2 finalistes en Open, 1 en Limited Open, 1 en Non Pro, 2 en Limited Non Pro, 6 demi finalistes en Open, 5 en Non Pro et 2 en Amateur, il est bien le croisement préféré des éleveurs de Cutting. A ses côtés, on trouve GRAYS STARLIGHT dont les filles ont produit cette année 1 finaliste en Open, 2 en Limited Open, 1 en Non Pro, 1 en Limited Non Pro et 4 demi finalistes en Open. FRECKLES PLAYBOY, 17 finalistes ou demi finalistes pour les produits de ses filles et DUAL PEP, 12 finalistes finalistes ou demi finalistes pour ses filles, s'imposent également comme de très solides lignées maternelles. A noter d'ailleurs qu'avec seulement $ 67 500 et $ 44 000 de gains pour leurs produits, SMART et DUAL PEP semblent s'éloigner des tous meilleurs étalons pour laisser la place à des chevaux plus jeunes.


Parmi les meilleures lignées maternelles, on trouve aussi DOCS HICKORY, présent chez 10 finalistes ou demi finalistes, et SHORTY LENA qui est dans les lignées basses d'une dizaine de chevaux qui ont atteint au moins demi finales. Ces 6 chevaux constituent aujourd'hui le socle fondateur de bien des chevaux de Cutting et leurs filles font merveille avec les lignées modernes comme HIGH BROW CAT ou DUAL REY. C'est notament le cas du croisement DUAL REY x SHORTY LENA qu'on retrouve deux fois en finale de l'Open.


Un nouveau magic cross ?

Avec seulement un peu plus de $ 100 000 de gains pour ses produits, PEPTO n'a pas réussi un grand Futurity cette année à première vue. Il ne compte par exemple aucun cheval en finale de l'Open. Pourtant, si on observe mieux les finalistes de l'Open, on peut noter que 4 d'entre eux viennent de filles de PEPTO. On retrouve même trois fois le croisement HIGH BROW CAT x PEPTO. Ce croisement a produit le vainqueur METALLIC CAT et des chevaux qui ont gagné au total $ 360 000 en finale de l'Open. PEPTO est encore jeune, mais il s'impose déjà comme un excellent père de mères avec les très nombreuses formidables juments qu'il a produit. Le croisement CAT X PEPTO pourrait bien devenir un nouveau croisement en or dans les années à venir car il a quand même également produit cette année des chevaux comme QUICK BOON CAT qui allient le style des CAT et le stop des PEPTO.


Parmi les "jeunes" étalons, CD OLENA, SR INSTANT CHOICE et SMART ARISTOCRAT s'imposent aussi comme de très bonnes lignées maternelles. Avec environ 5 finalistes ou demi finalistes chacun, ils prouvent que leurs filles peuvent produire de très bons chevaux. Parmi les lignées maternelles traditionnelles, on trouve aussi DOCS STYLISH OAK, YOUNG GUN ou ZACK T WOOD tous représentés par plusieurs chevaux parmi les finalistes. A noter aussi la bonne permformance des filles de HOLIDOC qui produisent 4 finalistes et demi finalistes.


La révélation BOONLIGHT DANCER

Avec deux finalistes en Open et $ 168 000 de gains pour ses produits, le jeune étalon du Polo Ranch a convaincu cette année. Né en 1998, ce fils de PEPTO a produit deux très bons chevaux cette année, THIRD CUTTING et STRAY KATZ, avec seulement 7 inscrits au départ. Boyd Rice et Roger Wagner ont dit tout le bien qu'ils pensaient de leurs chevaux cette année et cela devrait certainement convaincre certains éleveurs de faire confiance à BOONLIGHT DANCER. Le Polo Ranch, éleveur de GRAYS STARLIGHT et de GALLO DEL CIELO, a déjà prouvé son talent pour découvrir des étalons stars.


MR PEPPY FRECKLES, avec $ 250 000 pour ses 2 seuls produits dont quasiment $ 200 000 pour le formidable QUITE THE FAT CAT, a aussi montré cette année qu'il pouvait produire des chevaux de tout 1er plan. Agé de 13 ans, le fils de FRECKLES PLAYBOY et de PEPPYS FROM HEAVEN prouve enfin sa valeur et pourrait bénéficier de ce Futurity pour avoir accès à de meilleures juments. Il a montré qu'il pouvait produire de très gros stoppeurs avec de bonnes poulinières. On trouve encore dans ce papier la trace de ROYAL BLUE BOON qui est décidement la reine de toutes les juments de Cutting et dont l'emprise se fait encore sentir aujourd'hui. Gros Futurity aussi pour PRETTY BOY CAT, soutenu par Jack Waggoner, qui produit le très remarqué PRETTY KATZ et des chevaux qui ont gagnés cette année $ 162 000 au Futurity dont 1 finaliste de l'Open et 1 finaliste du Non Pro.


L'arrivée de la rélève

Premier Futurity très réussi pour THAT SLY CAT dont les produits gagnent cette année plus de $ 146 000 au Futurity. Avec un finaliste en Open, FANCY LOOKIN CAT, et un finaliste en Non Pro, SLY TABASCO, également en finale de l'Amateur, le jeune fils de HIGH BROW CAT a convaincu. Fort de l'appui du Slate River Ranch, THAT SLY CAT réussit son examen d'entrée. Beaux débuts également pour TR DUAL REY du SDP Buffalo Ranch. Avec $ 122 000 de gains pour ses produits, il fait mieux que SMOOTH AS A CAT du Manion Ranch, $ 82 000 de gains. TR DUAL REY place un cheval en finale de l'Open et un en finale du Non Pro après avoir déjà convaincu lors des Futurities d'automne. Le fils de DUAL REY s'imposera peut être comme le leader de la nouvelle génération. Il devra lutter avec ATHENA PUDDY CAT, moins attendu que ses confrères, mais qui réussit un beau baptème du feu avec $ 98 000 de gains pour ses produits alors qu'il ne comptait que quelques inscrits au départ. Débuts très corrects également pour CD LIGHTS qui, en plus des $ 66 000 gagnés par ses produits, place deux chevaux en finale du Non Pro.


SMART LITTLE SCOOT confirme

Avec $ 96 000 de gains pour ses produits et un finaliste du Non Pro, le fils de SMART réalise un Futurity correct. Il confirme les espoirs nés ces derniers mois et rejoint HES A PEPTOSPOONFUL parmi les leaders de la nouvelle génération. Le fils de PEPTO réalise lui un Futurity beaucoup plus moyens avec tout juste 3 demi finalistes de l'Open et seulement $ 30 000 de gains pour ses produits.


Parmi les étalons plus confirmés, MECOM BLUE réalise un bon Futurity. Un produit en finale de l'Open et un en finale du Non Pro lui assurent $ 88 000 de gains en plus pour ses produits. NITAS WOOD s'affirme un peu plus comme une super lignée de chevaux de Non Pros avec $ 81 000 pour ses produits dont le vainqueur du Non Pro et un finaliste de l'Amateur. Les DOCS STYLISH OAK remportent quant à eux le titre en Amateur et plus de $ 78 000, juste devant les CD OLENA qui empochent $ 77 000 dont CD TEQUIERO finaliste de l'Open. ZACK T WOOD, avec $ 74 000 de gains pour ses produits, confirme son potentiel. PLAYGUN ne compte lui qu'un seul finaliste en Non Pro qui ajoute $ 42 000 aux gains de ses produits. Futurity correct également pour KIT DUAL et PEPTO TAZ dont le produits gagnent $ 42 000 et $ 32 000 au Futurity cette année. DUALS BLUE BOON et CATS MERADA, avec des gains assez faibles pour leurs fils et filles, aux alentours de $ 20 000 chacun, confirment qu'ils n'ont pas vraiment convaincu depuis leur arrivée dans la planête Cutting malgré de beaux shows records.

C'est la crise


Moins 36 % en moyenne

Pas moins de 1 465 chevaux de Cutting sont passés devant le commissaire-priseur durant les ventes de Western Bloodstock organisées lors du dernier NCHA Futurity. Ces chevaux ont généré des mises qui s'élèvent à plus de $ 24,2 millions. L'industrie du Cutting attire donc toujours mais le prix moyen de vente est en baisse de 36 % ce qui montre bien que la crise économique atteint aussi les cutters. Depuis quelques années, les prix des chevaux n'avait cessé de monter pour atteindre des sommets. Cette année, retour à des prix plus raisonnables avec seulement 14 chevaux qui atteignent $ 100 000 et 77 % des chevaux qui trouvent acquéreur. Parmi les meilleurs chevaux, comme PET SQUIRREL par exemple, beaucoup n'ont pas atteint le prix de réserve. 


Des yearlings à moitié prix

Chez les yearlings, les chevaux avec des papiers de rêves ne manquaient pas cette année. Parmi les inscrits, on trouvait des propres frères ou soeurs de chevaux comme SMOOTH AS A CAT, QUITAN BLUE, HIGH BROW CD ou MISS STYLISH PEPTO. Les prix restent cependant très faibles avec une moyenne nette qui s'établit à $ 42 000 pour seulement 52 chevaux vendus contre une moyenne de $ 79 000 l'année passée. Certains yearlings très attendus comme STORMY CAT n'ont pas trouvé preneur. Avec seulement $ 80 000, le fils de SMOOTH AS A CAT et de CHIQUITA PISTOL est resté très loin de son prix de réserve. C'est sévère pour Tooter Doorman qui a eu le courage de conserver sa jument, d'amener son 1er produit, CRWON HIM PISTOL, en finale du Futurity et de confier le second produit, CHIQUITA CAT, à Tag Rice qui avait refusé $ 600 000 l'année passée pour son poulain. CAT GOT THE BLUES, le premier fils de QUITAN BLUE, n'atteint pas lui son plus son prix de réserve avec une  mise maximale de $ 220 000. Il fait néanmoins l'objet d'une vente privée après les enchères et part chez Cotton and Davis QH. Pas de vente non plus pour les deux produits de THE SMART LOOK, SVR REYL SMART et SHEZASMARTLOOKINCAT , qui plafonnent à $ 160 000 et $ 170 000. Les produits de STYLISH AND FOXIE atteignent des mises faibles à $ 81 000 et $ 90 000 et seul un des deux est vendu à Mike Rawitser. QUITANA MECOM BLUE, propre soeur de QUITAN BLUE, n'atteint que $ 71 000 et n'est pas vendue. MY SWEET CAT, propre soeur de HIGH BROW CD, n'atteint pas non plus le prix de réserve avec une mise à $ 190 000. 


Il y a quand même eu quelques belles ventes. Teddy Price décroche le top seller avec $ 200 000 pour acquérir SMOOTHEE, une sculpturale fille de SMOOTH AS A CAT et de AUTUMN BOON. Lonnie Allsup mise $ 145 000 pour SMOOTH AS A KITTY, un propre soeur du jeune étalon star SMOOTH AS A CAT. Pour seulement $ 36 000, il acquiert aussi un fils de DUAL REY et de LAYBOYS RUBY. Il offre enfin $ 20 000 et $ 19 000 pour repartir avec SMOOTH SONNET et SATEEN SMOOTH, deux filles de AGLOWS LITTLE PEPPY. REYDINI, le 1er produit de HIGHBROW SUPERCAT, est acheté par Tommy Marvin pour $ 65 000. Wesley Galyean investit $ 35 000 dans une fille de MIGHTY FINE SUE et de son étalon SPOTS HOT. Chris Cox repart avec un fils de HIGH BROW CAT et de TAPT TWICE pour $ 68 000. Tommy Manion choisit lui de s'offrir SMOOTH AS PATRON, une fille de SMOOTH AS A CAT et de STELLA STRALIGHT, pour $ 62 000. Tom Lyons mise $ 72 000 pour repartir avec POET, un propre frère de RAGTIME CD CAT, demi finaliste du NCHA Open Futurity. 


Les chevaux de shows peinent aussi

Du côté des "seasoned cutting horses" les chiffres sont aussi assez moyens. La moyenne nette passe de 35 000 en 2007 à seulement $ 22 000 cette année pour des chevaux qui comptent de jolis gains pour la plupart. Sur les 96 chevaux à la vente, une trentaine n'atteint pas le prix de réserve.  C'est le cas de la formidable jument de 6 ans PET SQUIRREL, qui malgré ses $ 385 000 de gains n'atteint que $ 215 000, de SODA REY BAY, le hongre de 5 ans atteint seulement $ 125 000,  et encore de PLATINUM CDS ou NURSE MATE, mises maximales $ 34 000, 


Quelques rares chevaux ont quand même décroché de très beaux prix. PEPTOS STYLISH SUE est le top seller avec $ 225 000 offerts par Lee Hosley. La jeune jument de 4 ans totalise déjà plus de $ 179 000 de gains et a remporté le dernier NCHA Derby sous la selle de Boyd Rice. Kenneth Jackson offre $ 160 000 pour la jument REY TO PLAY. Cette fille de DUAL REY âgée de seulement 4 ans a remporté cette année pas moins de $ 165 000 sous la selle de Lloyd Cox. Kenneth Jackson s'était déjà illustré il y a deux ans en achetant la pouliche de l'année ALL BOON, fille de PEPTO et de BOON SAN KITTY, pour la somme record de $ 750 000. 


Richard Irby achète le hongre de 4 ans BIT OF YOUNG GUN, $ 74 000 de gains, pour seulement $ 40 000. Les Jack acquiert le hongre de 8 ans CATTING, $ 197 000 de gains, pour $ 31 000. David Taurel repart avec HIGH STEPPIN CAT, hongre de 6 ans qui totalise pas moins de $ 299 000 de gains, pour $ 45 000. Von Sutten repart avec DAINTYS TOM CAT, un hongre de 7 ans qui totalise $ 76 000 de gains, pour la somme de $ 28 000 et TREYMENDOUS, un hongre de 5 ans avec $ 42 000 de gains, pour tout juste $ 40 000. BET ON BLUE 498, l'ancien hongre de 5 ans Elizabeth Queen avec qui elle a remporté $ 50 000, est acheté par Eric Kenney pour $ 13 700. Rhett Searle repart avec LITTLE CHOICES, hongre de 4 ans avec $ 44 000 de gains, pour $ 10 500 et SKYLINE LENA, hongre de 4 ans aussi avec $ 48 000 de gains, pour $ 15 500. 


Les 2 ans accusent le coup

Avec une moyenne nette qui passe de 34 000 à 17 000 en l'espace d'un an et seulement 64 % de chevaux réellement venus, ce sont les 2 ans qui ont le plus souffert de la baisse des prix cette année. Cependant, comme chaque année, quelques poulains ont déclenché l'enthousiasme chez les acheteurs. Le top seller cette année s'est élevé à $ 200 000 avec l'offre de James et Gail Hooper pour CATS HITMAN, un fils de HIGH BROW CAT et de SMART LIL ADDITION. Avec l'accord de leur entraîneur Austin Shepard, les Hopper ont eu le coup de foudre pour le  travail du jeune étalon alors qu'ils n'étaient pas venus pour acheter au départ mais plutôt pour vendre. Parmi les 4 top sellers chez les 2 ans, on trouve 3 HIGH BROW CAT. 


Avec $ 180 000, SECRET SPENDER décroche le deuxième top price. Le fils de DUAL REY et de DAINTYS CAT est acheté par Jack et Sherry Cowan qui ont décidé de le laisser chez Phil Rapp. Cotton and Davis QH offrent $ 100 000 pour CATS ROYAL KITTEN, par HIGH BROW CAT et ROYAL BLACK PEPPY, qui sera confié à Kobie Wood. Enfin, venu du Venezuela, Vicenzo Vario repart avec WHISKEYNADIRTYGLASS pour $ 99 000. Il sera envoyé chez Carlos Banuelos.  

La confiance dans l'avenir

Jusqu'ici le tableau semble bien sombre mais on peut aussi noter que parmi les 14 meilleures ventes, on trouve 10 chevaux d'élevage. Cela montre bien que les acheteurs gardent confiance dans le Cutting et estiment que les prix remonteront une fois la crise passée. Certains en profitent pour investir dans des chevaux d'avenir qui pourront booster leur programme d'élevage. Le top price de l'année revient d'ailleurs à l'étalon âgé de 14 ans KIT DUAL qui est acheté $ 250 000 par un acheteur qui a voulu resté anonyme. Le fils de DUAL PEP est le père de chevaux qui ont gagné plus de $ 2 millions en Cutting. C'est un des très bons de l'industrie qui pourra connaître ainsi une seconde jeunesse dans sa carrière. MR SKYLINE PEPPY, un étalon de 1996, est vendu par James et Gail Hooper à Tom Atwood pour $ 50 000. Cet étalon a remporté $ 238 000 en shows avant de produire des chevaux qui ont remporté $ 407 000 en Cutting. Sa carrière pourra peut être décoller. 


Parmi les juments, PLAYIN TAG décroche le top price avec 220 000 proposés par le Sunrise Ranch pour la fille de PLAYGUN âgée de 8 ans et qui a remporté $ 235 000 en concours. Carol Rose, la célèbre éleveuse de Quarter Horses, mise $ 205 000 sur LIL LENA LONG LEGS, une jument des Rapp qui a gagné $ 190 000 en shows. Elle est vendue pleine du jeune étalon ONE TIME PEPTO. Le Double Dove Ranch vend CLASSICAL CD, une CD OLENA de 11 ans qui a gagné $ 227 000 en shows, pour $ 200 000 à Bobby et Dottie Hill. La jument est vendue pleine de ONE TIME PEPTO et avec un embryon par HALREYCIOUS. Le double Dove Ranch aurait pu décroché haut le top price avec PEEK A BOON, jument âgée de 18 ans, et SWEET SHORTY LENA, jument âgée de 16 ans et mère de SPOTS HOT, qui n'atteignent pas leur prix de réserve malgré des offres à $ 425 000 et $ 330 000. Comme quoi, tout le monde ne connaît pas la crise et la confiance dans les chevaux de Cutting reste là. Plus que de mauvaises ventes, on va dire que certains ont su faire de très bonnes affaires. 

19 déc. 2008

Rule Book - Règle n°4 : center of the arena


Règle n°4 : travailler au centre de l'arène


Du crédit sera accordé au cheval qui fixe et contrôle une vache dans une position le plus proche possible du centre de l’arène.


Exemple 1

Le cutter A trie proprement et travaille trois vaches. Il travaille sa deuxième vache entièrement dans le tiers gauche de l’arène. Le cutter B présente un travail similaire, mais il tient ses vaches bien plus près du centre de l’arène.

Jugement : Le cutter B devrait recevoir plus de crédit que le cutter A. Le juge ne pénalise pas le cutter A mais il récompense la qualité supérieure du travail présenté par le cutter B.

Exemple 2

Le cutter A trie proprement et travaille 2 vaches. Il tient les deux animaux au centre de l’arène. Le cutter B trie proprement et travaille deux vaches également. Il maintient sa première vache très près du centre de l’arène. Il trie la deuxième mais il est incapable de la contenir au centre de l’arène. En fait, la vache courre de barrière en barrière même si le cheval reste en très bonne position. Les deux cutters ont présenté un run qui ne compte aucune pénalité, et le degré de difficulté est le même pour les deux passages selon les juges.

Jugement : Le cutter A doit recevoir du crédit supplémentaire pour son travail. Le cutter B n’a commis aucune faute selon le règlement. Cependant, la valeur de son run est moindre par rapport à celle du run exécuté par le cutter A.


Exemple 3

Le cutter A et le cutter B travaillent chacun deux vaches avec un challenge de niveau équivalent. Le cutter A tient sa première vache au centre de l’arène. Il travaille sa seconde vache sur la moitié gauche de l’arène. Selon le juge, le cutter A reste en bonne position sur sa deuxième vache mais le cheval ne dépasse pas assez la vache pour l ‘empêcher de courir jusqu'à la barrière gauche. Le cutter A ne stoppe la vache que sur le coté droit. Le cutter B tient ses deux vaches au centre de l’arène. Les deux cavaliers n’ont commis aucune faute sanctionnée par une pénalité.

Jugement : Le cutter B reçoit plus de crédit

Exemple 4

Durant son travail, le cutter poursuit sa vache qui courre de barrière en barrière, ne se fixe jamais et n’est pas contrôlée au centre de l’arène.

Jugement : Le cheval qui laisse son veau courir de barrière en barrière, parce qu’il se contente de la poursuivre ou parce qu’il se jette en avant dans ses demi tours et qu’il perd le contrôle du veau, ne doit pas recevoir de crédit pour son run en application de la règle.

Note : Le degré de difficulté offert par le veau travaillé doit peser lourdement sur la décision du juge. Du crédit doit être attribué au cheval qui répond au challenge d’une vache rapide et obstinée sans perdre l’avantage ou le contrôle. Toutes conditions égales par ailleurs, le cheval qui travaille ses veaux le plus longtemps doit recevoir le plus de crédit.

Showmanship

La première clef pour travailler au centre c’est de commencer au centre. La qualité du tri est déterminante car c’est elle qui va conditionner le travail que le cutter présentera une fois sa main posée. Trier au centre permet de commencer proprement au centre avec une vache qui est déjà en position idéale. Au contraire, si vous commencez sur un coté, il faudra ramener la vache au centre pour prendre des points. Une vache se travaille en moyenne 15 à 25 secondes, plus vous passez de temps au centre et plus le juge vous donnera du crédit. Commencez au centre c’est maximiser son temps de travail et donc se faciliter les choses.


La seconde clef, c’est de veiller à présenter quelque chose de bien équilibré. La majorité des chevaux préfèrent un côté et donc stoppent mieux à gauche ou à droite. Pour prendre un maximum de points, le cheval doit stopper le veau des deux cotés. Un run décalé d’un côté ou de l’autre, même avec des mouvements très spectaculaires, ne rapportera aucun point de crédit. Si vous êtes décalés d’un côté, c’est que votre cheval est trop court de ce côté là et logiquement qu’il est trop long de l’autre. Il dépasse trop sa vache d’un coté et pas assez du côté où elle va à la barrière. On comprend facilement qu'il est toujours plus facile de pousser un cheval que de le freiner. Vous devez donc envoyer votre cheval stopper du côté où il est trop court. Pour empêcher le veau de rejoindre la barrière, il faut pousser votre cheval pour qu’il stoppe cette vache avant la barrière. Stopper des deux cotés équilibrera naturellement votre run au centre de l’arène. Un run mal centré c’est toujours un run déséquilibré où le cheval ne stoppe que d’un côté.


La troisième clef c’est de penser à fixer le veau travaillé. A chaque demi tour, vous devez pensez à stopper la vache le plus tôt possible. Chaque mètre parcouru sur les côtés diminue le crédit que le juge vous accorde. Il ne faut donc jamais perdre de vue que l’objectif du travail est de contrôler le veau qui est face de votre cheval. Le contrôler veut dire l’empêcher d’aller à gauche ou à droite et non pas lui courir après durant 30 secondes. Dès la fin du stop et une fois le demi tour effectué, l’objectif est de stopper le veau le plus rapidement possible. Plus vous le stoppez tôt et plus le crédit augmente. Cela demande de la concentration, de la ténacité, de la précision et cela exige aussi un esprit offensif. Pensez quand même toujours à équilibrer votre run de chaque côté et à ne pas envoyer votre cheval trop loin. Fixer la vache au milieu ne doit pas se faire au détriment du placement ou de la précision. Au contraire, plus tôt vous êtes en bonne position pour stopper le veau de chaque côté, c'est à dire que la tête de votre cheval doit être située entre l'épaule et le nez du veau travaillé, et plus vous travaillerez au centre. C’est avant tout une question de timing et de précision dans le placement.

17 déc. 2008

Le dessin du jour


Faire fortune avec les chevaux

Ce qui motive la plupart des gens qui s'intéressent aux chevaux c'est avant tout la passion. Mais cette passion demande bien évidement un énorme investissement en temps et en argent. Jerry McAdams croque avec humour les moyens que chacun consacre pour assouvir sa passion.


- Le cutter de gauche : 'Tu sais, mon comptable dit que j'ai fini par créer une petite fortune avec mes chevaux cette année".

- Le cutter de droite : "Ouais. Mais tu as commencé avec une grande".

Source : Jerry McAdams

15 déc. 2008

NCHA 2008 Futurity : l'heure du bilan


Une compétition âpre 


Quand on regarde les scores de ce NCHA Futurity, on peut penser que la compétition a été d'un niveau modeste. Traditionnellement, le Futurity est un concours où les scores n'atteignent pas les sommets auxquels on peut assister sur d'autres shows. Avec des chevaux de 3 ans qui débutent sur leur 1er concours, c'est plutôt normal. Cela prouve aussi que ces chevaux arrivent un peu verts au Futurity et qu'ils continueront pour la plupart à progresser ensuite. Mais il faut quand même reconnaître que les scores sont restés très bas cette année. Les manches éliminatoires de l'Open se gagnent à 221 et 220 puis la demi finale se gagne à 221. Ces chiffres restent dans une bonne moyenne même si parfois on assiste à de plus gros runs en demi finale. Cependant, pour retrouver une finale de l'Open qui se gagne à 222 ou moins, il faut remonter à 1993 avec BOBS SMOKIN JOSE. Si on regarde les bubble scores, le constat est encore plus sévère. Il fallait scorer 210 pour passer au second de l'Open puis 427 pour entre en demi finale. La grande finale a été ouverte aux chevaux qui ont scoré au dessus de 212. Certaines années, en dessous de 215 personne n'accède à la finale. En Non Pro et surtout en Amateur les chiffres sont encore plus terribles. 


Alors compétition au rabais ce Futurity 2008 ? Ce serait oublier la lutte acharnée qui a opposé les 700 chevaux inscrits en Open durant ces 3 semaines. Le niveau de compétition a été très homogène durant tout le concours. En Open, 45 chevaux avaient scoré plus de 430 points durant les deux premières manches. Sur l'ensemble du concours, plus d'une vingtaine de chevaux d'Open ont scoré entre 217 et 221 points. En Non Pro et en Amateur, la compétition a été aussi particulièrement terrible avec beaucoup de chevaux de valeur équivalente. En résumé, plus qu'un faible niveau de compétition, on peut parler d'une compétition acharnée où tout le monde a du composer avec des vaches très difficiles. Les finales ont été un peu imprévisibles cette année et globalement ardues pour beaucoup de cavaliers. Mais sur l'ensemble du show, on a vu de très belles choses et il ne faut pas oublier que ces chevaux ont 3 ans. Beaucoup ont montré de belles choses. 


Coup de gueule sur les vaches


Si quelque chose n'a pas toujours été au niveau sur ce Futurity c'est plutôt du côté des vaches qu'on peut trouver un coupable. Comme d'habitude, elles étaient là en nombre. Un show comme le Futurity mobilise quand même plus de 10 000 têtes. Les troupeaux comportaient des génisses habituelles : beaucoup de croisements avec des black angus, herefords, limousine, charolais... Pourtant, à l'image de ce qui se passe sur certains major shows NCHA depuis quelque temps, les vaches ont souvent bridé le niveau de compétition. Dans les classes Amateur et Non Pro, ces vaches ont fait des dégâts considérables empêchant beaucoup de cutters de simplement montrer leur cheval. Parfois trop rapides, d'autres fois beaucoup trop molles, la majorité des vaches durant ce Futurity n'a pas assez regardé les chevaux. On a vu beaucoup de runs jusqu'en finale où les vaches tournaient en rond à 2 mètres des chevaux sans leur prêter aucune attention.


Dans ces conditions, difficile pour des jeunes chevaux de briller. On peut ajouter à ça que ces vaches se sont montrées difficiles à trier. Ca a été le cas en finale de l'Open où on a vu beaucoup de cavaliers perdre énormément de temps à simplement sortir la vache qu'ils voulaient. Ces vaches n'ont pas toléré la moindre erreur. Le moindre défaut de placement, la moindre hésitation du cheval a été sanctionnée immédiatement par de gros retards. Enfin, dernier point négatif sur les vaches, l'inégal qualité des lots. Certains bunches étaient bien moins bons que d'autres. Ca arrive malheureusement mais cette année ca a été trop souvent le cas. Même en finale de l'Open, le deuxième bunch comportait beaucoup de très mauvaises vaches. Cela a pénalisé plusieurs cavaliers qui n'ont pas su exécuter un bon cow pick. 


Un bien Beau vainqueur


A écouter Beau Galyean, il a mangé son pain noir avant de l'emporter en finale du NCHA Open Futurity. Au delà de son histoire personnelle, qui le voit rejoindre son frère et son père dans la légende, on retiendra de son run victorieux un deuxième tri venu d'ailleurs. Quelle prise de risque et quelle exécution parfaite ! Rien que pour cela il mérite son titre. C'est un des plus beaux tris qu'il m'ait été donné de voir en Cutting. Oser, en finale du Futurity, aller chercher une vache contre la back fence et l'amener au centre de l'arène en moins de 10 secondes et en traversant tout le troupeau, cela force réellement le respect.


A 28 ans, Beau Galyean a encore prouvé que le Futurity titre le meilleur de la finale. Son cheval a passé les obstacles sans encombres mais sans forcément donner son maximum et une fois en finale il a été là au bon moment. Le showmanship de Beau lui a juste permis de montrer tout son talent. Remporter un go ou une demi finale c'est super, mais c'est en finale, dans le money time, qu'on célèbre les chevaux qui brillent au Futurity. Beau Galyean et METALLIC CAT ont réalisé le coup parfait avec un 222 qui n'a jamais été inquiété dans cette finale. 


HIGH BROW CAT encore un peu plus dans la légende


Avec un troisième vainqueur consécutif dans le NCHA Open Futurity, l'étalon du Waggoner Ranch a encore montré que le roi du Futurity c'est bien lui. Avec 6 produits en finale, DUAL REY a bien tenté de jouer les contestataires mais sans succès. Avec 5 chevaux victorieux du NCHA Futurity au total, HIGH BROW CAT dépasse DOC BAR et entre définitivement dans la légende en devenant le meilleur étalon de l'histoire du plus grand concours de Cutting au monde. 


Si on ajoute à cela que le Reserve CHampion de l'Open est également un HIGH BROW CAT, que ses 6 produits ont gagné plus de $ 589 000 en finale de l'Open contre $ 347 000 pour les 6 DUAL REY, on comprend mieux l'impact énorme de cet étalon sur l'industrie du Cutting. Sur toutes les finales de ce Futurity, les HIGH BROW CAT ont empoché plus de $ 750 000. Il est définitivement le numéro un de l'industrie, même si DUAL REY aura marqué également ce Futurity de son empreinte avec plus de $ 450 000 de gains pour ses produits en finale. 


Des Amateurs plus ou moins éclairés


La NCHA souhaite réformer le statut des Amateurs pour clarifier la composition de cette classe. Sur ce qu'on a vu cette année au Futurity, une réforme s'impose effectivement. La classe Amateur est une classe un peu fourre tout où on trouvait parmi les 300 inscrits des novices, des cutters vétérans, des amateurs, des jeunes... Il en résulte une compétition peu homogène où l'on voit vraiment de tout. La finale de l'Amateur, avec 15 scores de 200 ou moins sur les 27 partants, restera comme la plus mauvaise finale vue depuis longtemps. L'ensemble de la compétition Amateur aura peu soulevé l'enthousiasme. C'est en partie normal puisque cette classe se veut la plus accessible. Mais le niveau de compétition y trop inconstant pour cela garantisse une lutte équitable entre tous les protagonistes. Peut être une classe Novice au Futurity permettrait aux cavaliers qui découvrent ce concours de pouvoir mieux en profiter. 


Boyd Rice : un favori qui craque sous la pression


Boyd Rice aura réalisé le Futurity parfait jusqu'en finale. Vainqueur du 1er go de l'Open avec NEVER REYLINQUISH, 12ème avec THIRD CUTTING, 2ème et 3ème à l'issue du second go, vainqueur et deuxième de la demi finale avec 221 sur NEVER REYLINQUISH et 219 sur THIRD CUTTING. Difficile de faire mieux et Boyd Rice semblait à juste titre sûr de son coup. Pourtant, sa finale restera comme un des gros ratés de ces dernières années. Si son 214,5 sur THIRD CUTTING n'a pas été catastrophique, il a semblé quand même sous pression et il est mal entré dans cette finale. Cela c'est confirmé au bout de 10 secondes avec NERVER REYLINQUISH qui a envoyé baladé son statut de cheval star du Futurity en quittant sur sa gauche. Dur retour sur terre pour Boyd qu'on annonçait déjà comme le premier cavalier depuis Tom Lyons à remporter le Futurity NRCHA et le Futurity NCHA. C'est aussi ça le Futurity, le titre fait rêver beaucoup de cavaliers et la pression est terrible sur les épaules des favoris. 


Pour autant, NEVER REYLINQUISH aura marqué ce Futurity. Avec 221 au premier go, 215,5 au second puis à nouveau 221 en demi finale, la fille de DUAL REY et de LOOK NEVER MIND a semblé être vraiment une classe au dessus des autres. Achetée par les Husby au cours de ce Futurity, elle aura à coeur de rattraper son erreur en finale sur les premiers Futurities de l'année à Abilene ou Augusta. De tous les 3 ans cette année, elle semble la plus prometteuse et sa carrière de Aged Events devrait vite s'enrichir de quelques trophées. On pourra regretter longtemps son erreur en finale car sur son parcours dans les manches éliminatoires et en demi finale elle semblait mériter la victoire. 


Roger Wagner modèle technique


On pourra s'interroger longtemps sur ce qui est arrivé à Roger Wagner en finale dans son run avec ASSCHER CAT où il a scoré 203. Il semblait parti pour lutter pour le podium avant de commetre un erreur stupide sur son troisième tri. Chaque cutter s'est fait avoir au moins une fois comme cela mais c'est rare de voir une telle erreur en finale surtout chez un cavalier aussi doué que Roger Wagner. Arrivé d'Australie en 2001 après un carrière de show fabuleuse sur sa terre natale, il semble quand même aujourd'hui au sommet de son art. C'est un jugement personnel, mais je le considère aujourd'hui comme la référence parmi les meilleurs entraîneurs. Il donne à ses chevaux des bases très solides. Ils prennent le temps de bien lire les vaches et, en cas de problème, reviennent aux bases : stopper, prendre appui et tourner proprement. 


Ses chevaux sont des modèles de technique, toujours parfaitement en place. Ils stoppent superbement droits et tournent avec beaucoup d'aisance. Tout est précis, tranchant et c'est vraiment un régal à regarder. Ses chevaux en font parfois moins que certains, mais la maîtrise et la puissance qui se dégagent d'eux est vraiment extraordinaire. Au delà de cette perfection technique, je retieins aussi l'intelligence du travail qui est mené avec Jim Vangilder. Ils choisissent des chevaux, majoritairement des juments,  extrêmement puissants qui sont sont monstres physiques et qui viennent souvent de lignée novatrices ou peu en vue  comme BOONLIGHT DANCER cette année où encore PLAYDOX il y a quelques temps et bientôt CHULA DUAL. Tout semble fait pour les amener à briller sur le long terme. Quand on voit ASSCHER CAT cette année, on se dit qu'elle devrait briller sur d'autres shows. Le constat est le même pour STRAY KATZ qui pourra aussi marcher dans les pas de juments extraordinaires du Rock Creek Ranch comme QUITAN BLUE, PET SQUIRREL ou RIDE N MERADA. 


Randal Lee Chartier la révélation


Pour son 1er NCHA Futurity, le jeune entraîneur qui travaille avec Clint Allen  n'a pas fait les choses à moitié. Vainqueur du Limited Open avec HAY MAKER, il place ses deux chevaux en finale de l'Open et score 217 avec HAY MAKER et 216,5 avec PRETTY KATZ. Il empoche en tout plus de $ 266 000 lors de ce Futurity alors que ses gains s'élevaient à ce jour à un peu plus de $ 100 000. Son travail s'inspire bien sûr de Clint Allen mais R.L Chartier a aussi montré une belle attitude en finale : offensif et sûr de lui. Il entre dans la cour des jeunes entraîneurs avec beaucoup de talent et, s'il a la chance de conserver ses chevaux, on pourrait le voir briller en 2009. 


Ryon Emerton a lui aussi très bien monté durant ce Futurity. Son cheval QUITE THE FAT CAT a marqué les esprits par la qualité de ses stops. Finaliste en Non Pro avec Mike Rutherford Jr, le puissant cheval par MR PEPPY FRECKLES a tenu des vaches énormes en finale. Plusieurs stops ont provoqué les cris de la foule. Un super cheval puissant et intelligent qu'on devrait découvrir cette année. 


CROWN HIM PISTOL prometteur


Le fils de CHIQUITA PISTOL aura attiré pas mal de regards durant tout le Futurity. Très attendu, il ne s'est pas montré décevant. Auteur d'un 218 au premier go, puis de plusieurs scores aux alentours de 216, il a montré un joli potentiel même si son physique semble encore un peu juste. Le style de Tag Rice demande une grosse dépense d'énergie et le petit DUAL REY a parfois semblé à court de carburant durant ses runs. Mais le coeur est là et le style peut être très bon sur des vaches rapides. Ce petit cheval va mûrir dans les mois à venir et on peut espérer qu'il s'étoffe un peu. On le reverra mais il a déjà prouvé que CHIQUITA PISTOL pourrait devenir une poulinière prometteuse. On surveillera CHIQUITA CAT l'année prochaine au Futurity qu'on annonce encore plus prometteur que son frère. 


Des stars à la relance


Absents de la finale, Matt Gaines et Lloyd Cox semblent un peu en panne de chevaux de têtes depuis quelque mois. Le Cutting est ainsi fait, tous les cavaliers doivent chercher de nouvelles stars pour leur piquet de chevaux chaque année. Les chevaux de Matt, THAT CATOMINE et SMART FROSTY CAT, semblaient très prometteurs mais ils ont se sont montrés trop verts pour un concours aussi dur que le Futurity. Il faudra voir s'ils progressent bien dans les mois à venir. Lloyd Cox misait lui sur DUAL REY TR. Mais le cheval n'a rien montré de très semblable avec son illustre frère TR DUAL REY. Lloyd reste fidèle aux DUAL REY mais son piquet de chevaux commence à sérieusement se réduire. Il a besoin de trouver un gros cheval pour retrouver sa place dans les grandes finales. Son talent lui permet de revenir confiant au Futurity qu'il mériterait de gagner un jour. C'est aussi une des forces du Cutting, les cavaliers se succèdent et chacun a sa chance un jour. 


Les chevaux de vaches


Le parcours d'un cheval comme REYNSHINE doit faire réfléchir. Voilà un cheval assez commun en apparence qui est allé jusqu'en finale et qui a scoré 215 quasiment chaque fois qu'il est entré dans le troupeau sur des vaches souvent difficiles. Pas de physique monstrueux, pas de style à tomber par terre mais un vrai coeur de cheval de vaches. Le petit DUAL REY monté par Pat Earnheart n'a jamais rien lâché et n'est jamais allé à la faute. Son style n'est pas forcément très moderne mais les bases d'un vrai cheval de bétail sont là et c'est ce qui a permis à ce cheval de s'en sortir à chaque fois.


Parmi les chevaux des entraîneurs plus jeunes, on a vu beaucoup de chevaux commettre de grosses erreurs de placement. Le style, l'eye appeal est souvent là mais ça se fait parfois au détriment de la précision. Ces chevaux sont extraordinaires au centre quand ils attrapent une vache mais, dès que les choses se compliquent, ils semblent parfois perdus et commettent de grosses fautes. Certains semblent même très mécaniques. Ils stoppent, ils reculent et ils tournent avec leur nez mais sans pour autant prendre le temps de lire la vache. Cela finit toujours par se payer sur des vaches comme celles de cette année. Il manque parfois à ces chevaux un côté un peu cow smart. Ils ont l'eye appeal mais ils gagneraient peut être à travailler un peu plus comme de vrais chevaux de bétail. 


Des chevaux à revoir très vite


BET ER NOT FLASH a raté la finale de l'Open sur une grosse erreur en demi finale mais ce petit cheval a montré un sacré charisme. On pourra compter sur Michael Cooper pour le faire briller cette année. 


LITTLE BOW PEEPTO a marqué tout le monde par la qualité de son stop. Assise par terre dans chacun de ses runs, la fille de PEPTO pourrait faire parler la poudre bientôt. 



QUICK BOON CAT n'était pas le premier choix de Gary Gonsalves. Mais cette jument a montré de jolies choses et je suis sûr que l'entraîneur californien va se donner la peine de la faire progresser. 


RAGTIME CD CAT aura aussi brillé. Tim Smith dispose là d'un cheval qui devrait faire mal au Futurity PCCHA et en Californie en général. 


Avec NURSE CONNIE et COUPE DUALVILLE, Paul Hansma tient deux bons chevaux qui pourront lui permettre de bien se classer en 2009. Il faudra les surveiller. 


On peut enfin citer des chevaux comme MECOM BAY ROAN, CATSMERE, HANGEM CAT, DONT LOOK TWICE ou CLEVER RESOLVE qui ont réalisé de jolies choses